• La « crise » dans l’Union européenne à 27 vue par les cartes

    http://mappemonde.mgm.fr/num35/lieux/lieux12301.html
    Jean-Paul Bord

    Ce texte vient en complément d’un article publié dans le n°106 de M@ppemonde, où nous commentions un dossier du Nouvel Observateur sur la crise, comprenant une curieuse « carte 2011 des risques » où ne figuraient que 12 des 27 pays de l’Union européenne. Il semble utile de donner corps à l’envie de compléter la carte tronquée de l’Europe à 12 pays, pour voir si on ne serait pas amené à nuancer l’opposition schématique Nord/Sud en prenant en compte les 27 membres actuels de l’Union européenne. Est-ce qu’on ne donnerait pas à voir plutôt, dans ce périmètre élargi, une « opposition Europe de l’Est/Europe de l’Ouest, réactivant par là même l’ancienne partition territoriale de l’Europe de la Guerre froide ? », comme nous le supposions en conclusion de l’article précédent ?

  • OpenStreetMap : collaborer pour faire des cartes

    Un article très intéressant et important, une base pour une bonne discussion et surtout pour avancer

    http://mappemonde.mgm.fr/num35/internet/int12301.html

    OpenStreetMap : collaborer pour faire des cartes

    Nicolas Lambert
    Christine Zanin

    « OpenStreetMap (ou OSM) est une carte du monde entier librement modifiable, faite par des gens comme vous. » (site OpenStreetMap France).

    La montée en puissance de la cartographie en ligne

    Au tournant des années 2000, 20% des requêtes réalisées sur les moteurs de recherche concernaient des lieux ou des adresses [1]. C’est ce qui a poussé de nombreuses sociétés privées à mettre en place des portails cartographiques gratuits (ou partiellement gratuits). Dans un univers très concurrentiel, Google s’est imposé facilement en mettant à la disposition des internautes, dès 2004, un service de cartographie et de vues aériennes d’une grande partie du monde, devenu « Google Maps » (sur le web) et « Google Earth » (via un logiciel 3D). Révolutionnaire par sa facilité d’accès et sa simplicité d’utilisation, ce portail cartographique a bousculé d’emblée les us et coutumes de la cartographie et de la géomatique, jusque-là domaine réservé aux experts et aux professionnels.

    Mais l’arrivée de Google Maps n’a été qu’une étape. En effet, la montée du web 2.0 (web collaboratif) a encore changé la donne pour les ressources cartographiques en ligne, au point qu’on identifie aujourd’hui un domaine nouveau de la cartographie, qui a été nommé (un peu improprement) « néogéographie ».