• Coronavirus : quand le déconfinement en Chine rime avec retour en France
    Le 8 avril dernier, la Chine autorisait le déconfinement de Wuhan, premier foyer officiel de la pandémie du coronavirus. Un déconfinement après onze très longues semaines de fermeture, même si une partie de l’activité avait déjà repris. Pour autant, le retour à la vie d’avant est encore loin. C’est le cas aussi à Pékin où les résidents ne peuvent pas encore circuler librement hors de la municipalité. Comment les expatriés vivent-ils cette sortie de crise ? Parmi les entrepreneurs français établis de longue date dans la capitale, ils sont nombreux à devoir tout remettre à plat. C’est le cas de Marianne Daquet, directrice d’une école d’art, « Atelier ». Elle raconte à Asialyst en quoi cette terrible crise sanitaire a provoqué sa rupture avec la Chine et son prochain retour en France après 14 années d’expatriation.
    #Covid-19#migrant#migration#Chine#Wuhan#deconfinement#diasproa chinoise
    https://asialyst.com/fr/2020/04/24/coronavirus-chine-quand-deconfinement-rime-avec-retour-france

  • Coronavirus au Vietnam : « Le port du masque est obligatoire sous peine d’une amende » - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/11/vietnam-coronavirus-port-masque-obligatoire-amende

    Jean-André Santoni : Une série de mesures ont été prises pour contrôler la propagation de l’épidémie mais nous ne sommes pas confinés. La frontière avec la Chine a été fermée très tôt. Les rassemblements ont été progressivement interdits. Les lieux publics pouvant accueillir plus de 30 personnes sont désormais fermés. Les restaurants donnent de la nourriture à emporter mais il n’est plus possible d’y rester. J’en ai d’ailleurs fait l’expérience il y a quelques jours, les consignes n’étaient pas très claires : je suis allé dans un restaurant et la police est venue pour faire sortir les clients. Le port du masque est obligatoire dès la sortie du logement. Si on ne respecte pas cette consigne, on peut recevoir une amende équivalente à 12 euros. Il en faut aussi un pour rentrer dans les magasins. Par ailleurs, un membre du personnel prend la température à l’entrée et du gel hydroalcoolique est mis à disposition pour se laver les mains à l’entrée et à la sortie. Il n’y a pas de problème d’approvisionnement, sauf pour certains produits importés comme le fromage.

    Pour ceux qui pensent être contaminés ou avoir été en contact avec des gens contaminés, les consignes sont très strictes. Ils ont l’obligation de se déclarer au comité de quartier et sont mis en quarantaine dans des lieux gérés par le gouvernement, qui se charge de les héberger gratuitement, le plus souvent dans des casernes. J’ai eu des témoignages d’étrangers mis en quarantaine dans ces casernes, qui jugent les conditions d’hébergement très correctes. Ceux qui ne se déclarent pas ou n’obéissent pas à leur quarantaine risquent de lourdes peines pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison. La police est très présente et surveille en permanence. Une application pour téléphone mobile appelée NCOVI a été diffusée vers le 10 mars dernier. Elle permet à la population de fournir des informations sur tous ceux qui présentent un risque de contamination (proches, voisins, contacts si on est soi-même contaminé ou s’il y a un soupçon de contamination). Cette application a eu un très gros succès.

    Les Vietnamiens sont en général très critiques à l’égard de leur gouvernement, en particulier dans le sud du pays. On y considère que ce sont les Vietnamiens du Nord qui gouvernent et le Sud qui fait tourner l’économie du pays. En ce qui concerne le coronavirus, le consensus national est fort. La politique du gouvernement est plébiscitée car elle donne manifestement de bons résultats. Le traçage des premières contaminations a été très rapide. Un village dans le Nord a été mis en confinement dès le début de l’épidémie parce qu’une Vietnamienne, revenue de Wuhan, était atteinte. Sur les chiffres officiels, quelques doutes s’expriment sur les réseaux sociaux mais ils sont très minoritaires. Je n’ai vu circuler aucun chiffrage alternatif.

    Une gestion de la crise sanitaire qui a l’air pas mal et ressemble aux pistes de déconfinement actuelles.

  • Littérature indienne : les mots des femmes - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/04/inde-litterature-indienne-mots-femmes

    Les femmes ont été de toutes les manifestations qui agitent l’Inde depuis décembre, quelles que soient leurs générations, confessions et classes sociales. Ces anonymes sont en première ligne, dans les facs, les veillées, sur les places publiques, comme organisatrices et participantes, mais aussi journalistes risquant leurs vies pour couvrir les violences notamment à Delhi. Leurs voix et leur présence viennent érailler un peu plus la société indienne patriarcale. Elles rappellent aussi que les violences faites aux femmes n’épargnent aucun milieu social, aucun pays. En écho à ces voix du quotidien, deux ouvrages récemment traduits en langue française nous emmènent au sud de l’Inde, se répondent et nous bouleversent. A lire d’urgence.

    #littérature #Inde #patriarcat #femmes

  • Coronavirus : l’Inde pourra-t-elle contenir la pandémie ? - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/04/coronavirus-inde-contenir-pandemie

    Le 24 mars, les autorités de ce pays six fois plus étendu et vingt fois plus peuplé que la France ont décrété l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire. En Europe, cette annonce n’a pas fait la une des journaux… Sur les réseaux sociaux, et Twitter en particulier, le traitement de l’information était quant à lui partiel, plus à charge qu’autre chose, les vidéos les plus vues en relation avec ce sujet montrant des policiers indiens usant de leurs lathis (longues matraques en bois) pour juguler les mouvements de foules…

    Quelle a été la stratégie retenue par New Delhi ces derniers mois ? Les autorités indiennes ont instauré fin janvier le contrôle thermique de tous les passagers en provenance de Chine et de Hong Kong. Le 4 février, ce contrôle est devenu obligatoire pour tous les passagers arrivant de Singapour et de Thaïlande. À cette date, 21 aéroports indiens avaient contrôlé près de 100 000 passagers arrivant sur le sol indien. Aujourd’hui, cette volumétrie concerne 1,5 million de passagers ; des contrôles stricts sont en place dans la totalité des 34 aéroports internationaux desservant ce pays sous-continental*. Alors que les touristes et les voyageurs (d’affaires notamment) de retour d’Asie propageaient silencieusement – contre leur gré et sans le savoir, bien sûr – le virus en Europe, l’Inde, la Malaisie, les Philippines ou encore Singapour cessaient dès le 2 février de délivrer des visas à cette catégorie de voyageurs. Outre ces mesures, l’Inde a établi de nombreux centres de quarantaine gérés par le gouvernement dans les villes disposant d’aéroports internationaux et recevant des passagers en provenance de pays touchés par le coronavirus.
    Ce 4 avril, l’Inde recense 3 082 cas positifs de Covid-19 et 86 décès. Une volumétrie peu élevée qui s’expliquerait selon les spécialistes par le faible taux de dépistage. Comme pour nombre de nations – à commencer par la France -, la patrie de Gandhi a été confrontée à une pénurie de kits de dépistage, contraignant New Delhi à passer commande d’un million d’unités et à solliciter séparément l’OMS pour un million de kits supplémentaires. Cette assistance extérieure bienvenue autant que nécessaire se couple, comme dans l’Hexagone, d’un effort national visant à développer en parallèle la capacité indigène de production. Une entreprise de Pune, Mylab Discovery Solutions, a récemment mis au point le premier kit de test « Made in India ». Cette dernière serait à court terme en situation de produire 150 000 unités par semaine.

  • La Chine après le coronavirus : la longue marche vers la reprise économique - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/05/chine-apres-coronavirus-longue-marche-reprise-economique

    La production industrielle a diminué de 13,5 % au cours des deux derniers mois, les investissements d’actifs fixes de 24,5 % et les ventes au détail de 20.5%. Les exportations libellées en yuans ont chuté de 15,9 %, tandis que les importations se sont contractées de 2,4 %. En plus de la baisse de l’indice des directeurs des achats des fabricants chinois, l’indice des prix à la production a baissé en moyenne de 5,3 % durant les deux premiers mois de 2020. Mis ensemble, ces deux index signalent une hausse substantielle des coûts/prix pour les consommateurs*.
    L’économie de la Chine était donc, et est probablement encore, en contraction. Cela pose problème pour le Parti-État qui dépend de la croissance économique constante ainsi que de sa capacité à produire des biens sociaux (fruits de cette croissance) pour maintenir sa légitimité politique auprès de sa population.

    #après ?