Face au Covid-19 en prison : amnistie générale !

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  • Face au Covid-19 en prison : amnistie générale ! | L’envolée
    http://cqfd-journal.org/Face-au-Covid-19-en-prison

    Puisqu’on sait bien que les prisons sont un miroir de nos sociétés et qu’elles endurent actuellement une terrible crise sanitaire et sociale, CQFD a décidé de laisser carte blanche à L’Envolée, journal anti-carcéral et abolitionniste, pour cette double page d’analyses et de témoignages. Source : CQFD

    • Samy est atteint d’une bronchite chronique. Il a récemment été transféré au quartier “arrivants” de la maison d’arrêt du Mans, faute d’unité de soins au centre de semi-liberté où il se trouvait. Il témoigne de ses conditions de détention.
      https://www.prison-insider.com/articles/france-ils-me-font-paniquer
      https://seenthis.net/messages/841438

    • Témoignage sur le covid-19 dans la prison du Havre
      https://a-louest.info/Temoignage-sur-le-covid-19-dans-la-prison-du-Havre-946

      Mon mari est actuellement à la prison du HAVRE. A savoir qu’ils sont 3 détenus dans la cellule ! Il n’y a qu’un lit superposé.. donc il y en a 1 qui dort sur un matelas par terre et le matin il range le matelas sous le lit du bas. Dans la nuit d’hier (du 29 mars 2020) son co-detenu n’arrivait plus à respirer. Ils ont appelé les surveillants qui ne voulaient rien faire, pas se déplacer rien ! Ils ont juste dit de mettre le détenu malade sur le lit du bas ! Ça fait plusieurs jours que le détenu se sentait mal ! Qu’il avait tous les symptômes du COVID-19. Fièvre, fatigue, essoufflement, maux de tête ! (à la base c’est un boxeur donc bonne condition physique, il fait du sport tout les jours en prison ! Et là, 3 jours qu’il ne pouvait plus en faire dû à sa fatigue et essoufflements) Et là cette nuit, à 2h du matin son état s’est aggravé, il a demandé à mon mari de joindre les surveillants afin de leur expliquer la situation mais rien. Les surveillants n’ont pas voulu se déplacer !
      Le gars qui est est donc malade a donné son téléphone portable à mon mari (oui on le sait c’est interdit en prison !) et il a demandé à mon mari d’appeler le samu car il était en très mauvais état ! (C’est dire à quel point il était dans un mauvais état !) Le samu a alors contacté la prison et les surveillants et un chef est enfin monté dans la cellule voir ce qu’il se passait ! Avant même de s’occuper du détenu malade, le chef a demandé le téléphone du détenu (lequel avec mon mari a pu avertir le samu !), le chef a immédiatement pris ce téléphone et l’a cassé. Ce n’est qu’ensuite qu’ils ont pris le co détenu ! Ils l’ont obligé à marcher et l’ont isolé aux arrivants (ce qui représente une longue distance : changement de bâtiment !), le détenu malade est sorti avec une simple couverture, en short et tee-shirt, avec ses baskets, ils ne lui ont rien donné d’autre.
      A savoir que l’infirmerie de la prison du Havre est fermée ! Mon mari a eu son rappel de vaccin dans les couloirs de la prison devant la porte de sa cellule, et debout ! Je ne vais pas vous faire un détail sur l’hygiène en prison... mais là l’heure est grave ! Les détenus ne sont plus respectés. Mon mari est lui isolé dans sa cellule. A la base ils étaient 3 dans la cellule, un petit jeune de 21 ans a été libéré ce matin (le 29 mars 2020) et est peut être porteur du virus...
      Et il y a plusieurs jours, un homme qui était malade aussi a fait un malaise dans la promenade ! Il a été sorti par des hommes avec des blouses, gants et masques. Depuis on ne sait pas où il est et on n’a pas d’information sur son état de santé ! Vraiment la prison du Havre c’est de plus en plus chaud. Faites tourner qu’il y a des cas de COVID-19 !
      Des tensions apparaissent suite à tout ça ! Les détenus ne peuvent plus cantiner c’est à dire qu’ils ne peuvent plus commander et acheter de denrées alimentaires, ou même de l’eau ou autre ! Ils doivent manger la gamelle ! ( se sont des plats de l’hôpital en moins bien !) avec zéro rations supplémentaires. Quand nous famille appelons la prison personnes ne nous répond ! C’est vraiment une catastrophe ! Heureusement mon mari m’a appelé ce matin de la cabine téléphonique pour m’expliquer tout cela ! A savoir qu’il y a 1 cabine pour environ 90 détenus ! Je vous laisse imaginer !

    • L’envolée, flash info du 13/04/2020
      Actualité Covid-19 en prison :
      http://lenvolee.net/flash-info-quotidien-du-13-avril-2020

      Extrait d’une Interview d’Olivier par Laurent Jacqua de passage à la radio FPP en 2011 : « normalement la parole des prisonniers n’a pas le droit de sortir sous quelque forme que ce soit ».
      Blocage de la promenade du Centre de rétention du Mesnil-Amelot pour demander la libération de tous les prisonniers.
      Témoignage des prisonniers du CRA.
      Lecture d’un témoignage du Centre de rétention de Vincennes à la suite des cas de Covid-19 dans ce centre.
      Petit point sur la violence policière en période de confinement.

      http://www.lenvolee.net/wp-content/uploads/2020/04/lenvolee-20-04-13.mp3

      Olivier s’est envolé

      En plein bouclage, on a reçu la mauvaise nouvelle. Le crabe avait emporté Olivier, membre du collectif L’Envolée : « Ça n’a rien à voir avec le coronavirus, mais ce monde mortifère y est pour beaucoup : samedi 28 mars, vers 21 heures, Olivier s’est envolé, il a quitté la société anonyme pour se natchave vers un autre monde, rejoignant ses vieux amis Daniel (le colonel), Hafed, Yann, Taleb, Somp, Cakes et tant d’autres. » Chiennerie !

      Surtout connu comme « Olivier de L’Envolée » (mais aussi Zé Migro), Olive s’était consacré sans compter au journal et à l’émission de radio qui sert de portevoix des taulard.es depuis sa création en 2001. À la fin des années 1970, au lycée de Fontenay-sous-Bois, il s’était lié à son prof d’histoire, l’ex-situationniste Daniel Joubert, qui apprenait à ses élèves les rudiments du foutage de bordel. Avec lui et quelques autres, ils fonderont la revue L’Exagéré (1987-1988) et participeront au début de Mordicus (1990). Olivier fut aussi l’un des initiateurs de la revue itinérante TicTac (1994-1996). Plutôt que suivre une voie de réussite qui aurait pu s’offrir à lui (il a été plus jeune normalien de France), il a préféré entretenir des situations riches en potentiel rock’n’roll et subversif : comme organiser une fête de la musique sauvage à deux pas de la prison de la Santé, ou des « balades » parisiennes durant le mouvement des chômeurs de 1997-1998, etc.

      Il fut aussi un des moteurs dans la publication des écrits inédits d’Alexandre Marius Jacob, le fameux cambrioleur anarchiste marseillais, aux éditions L’Insomniaque en 1996. Ainsi que de l’anthologie de textes anti-carcéraux Au pied du mur. 765 raisons d’en finir avec les prisons (L’Insomniaque, 2000), et le recueil des lettres de prison du regretté Hafed Benotman (Ça valait pas la peine mais ça valait le coup, éditions du bout de la ville, 2017).

      Pour ce bon camarade, l’esprit de bande comptait avant tout... et à toutes ces bandes-là, dissoutes ou reconstituées, il va terriblement manquer.

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      S’évader - Laurent Jacqua

      On rencontre Laurent Jacqua, ancien détenu, militant et écrivain français. Il passe 25 années en prison, au cours desquelles il s’évade à plusieurs reprises. C’est depuis la prison qu’il a fait ses premiers pas en écriture en créant un blog clandestin. On parlera ensemble de bonheur, de liberté, du pouvoir des mots et de comment on s’évade non pas au pistolet mais à l’épistolaire

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      https://www.youtube.com/watch?v=euclJdEYC-g


      https://www.instagram.com/laurentjacqua
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Jacqua


      C’est en lisant son bouquin La guillotine carcérale Nautilus que j’ai su pourquoi le RAID avait débarqué chez moi, des potron-minet avec armes de poing, gilet pare-balle ... Ils étaient à son cul après son évasion de la prison de PLoemeur (56) au milieu des années 90. J’habitais au dessus d’un café-concert et L. Jacqua était passé par là quelques temps avant. Il avait dormi quelques nuit chez mon voisin, avec ses complices avant de monter sur un braquage. Je crois qu’ils se sont fait serrer connement. Le chauffeur avait oublié sa carte anpe dans la caisse volé. Voiture qu’ils n’avaient pas brûlé.
      Je lui ai écrit après la lecture de son #livre pour lui raconter l’anecdote. Il était incarcéré à Poissy et il m’a répondu. je dois toujours avoir sa carte quelque part. Un mec avec un parcours hors du commun.

    • Un puzzle d’amitiés et de bagarres partagées pour notre ami Olivier
      envolee.net/emission-du-17-avril-2020-les-prisonnier-e-s-face-au-confinement-semaine-5/

      Olivier, Zé, notre ami, notre complice, l’un des inventeurs de l’Envolée est mort samedi 28 mars. Pour cette ultime cavale il a pris son hélico un peu par surprise. Quelques jours plus tard, vendredi 10 avril, une vingtaine de ses amies ont honoré un dernier parloir avec lui au cimetière du Père Lachaise.

      http://www.lenvolee.net/wp-content/uploads/2020/04/lenvolee-20-04-17.mp3
      #lenvolée