Coronavirus : pourquoi l’Insee ne comptabilise-t-il pas les décès dans les Bouches-du-Rhône ?
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Tous les départements sont renseignés sauf un : les Bouches-du-Rhône. Là où précisément est implanté l’IHU Méditerranée Infection de Marseille, du professeur Didier Raoult qui prône l’usage de l’hydroxychloroquine dès l’apparition des premiers symptômes du coronavirus. Il n’en fallait pas plus pour que sur les réseaux sociaux, on crie au complot jusque sur certaines antennes nationales.
La réalité est plus basique : le 14 mars, les sites de la mairie de Marseille, de la métropole et de la commune de Martigues ont été la cible d’une cyberattaque d’envergure. Une enquête a d’ailleurs été ouverte par le parquet de Paris. Cette attaque informatique a eu pour conséquence de paralyser les services de la ville en ligne, mais aussi la communication entre les agents. Surtout, la tenue des registres de l’état civil s’est brutalement arrêtée. Les agents n’ont pas d’autre choix : il faut rentrer ces données à la main. « Le comptage a été fait, le registre des décès a été tenu à jour via un registre papier », explique-t-on à la mairie.
Je me demande si ça a un impact sur les conclusions des articles de ce genre (il y a cinq jours) : Le coronavirus fait-il vraiment moins de morts à Marseille que dans le reste de la France ?
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Le département des Bouches-du-Rhône affiche donc bien l’un des plus faibles taux de mortalité de France, depuis le début de la pandémie. Y a-t-il une exception marseillaise ? Les statistiques invitent à le croire. Reste à déterminer avec certitude si on la doit vraiment au professeur Didier Raoult, et à son protocole thérapeutique à l’hydroxychloroquine.