Stimuler son système immunitaire - YouTube

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  • Petit traité de confinement à l’usage des réfractaires (de Belgique et d’ailleurs) → Gwenaël Breës

    Vu de #Bruxelles, le récit de trois semaines où nos vies ont basculé dans une hallucination collective, dans les prémisses d’une société de la « distanciation sociale ». Trois semaines entre « pouvoirs spéciaux », impréparation et gestion criminelle de la crise sanitaire, au bout desquelles la colère, elle aussi, pourrait devenir virale.

    Une « guerre » capable de provoquer la fermeture des frontières, l’effacement des parlements, l’installation de mesures d’« exception » (dont certains ont immédiatement œuvré pour obtenir la « prolongation illimitée », à l’instar du Premier ministre hongrois)... et qui avait même réussi à doter la Belgique d’un gouvernement après 10 mois d’affaires courantes et de négociations politiques infructueuses ! Certes provisoire, ce « gouvernement Corona » relevait d’une quasi union nationale qui l’avait doté des « pouvoirs spéciaux ». Il avait le soutien d’un très large éventail de forces politiques, à quelques exceptions près dont celle des partis nationalistes flamands (les plus importants du pays en nombre de voix), qui avaient préféré rester en embuscade. Le gouvernement soignait sa communication et avait d’emblée porté au pinacle le personnel soignant, à qui il offrait en guise de gage de confiance une équipe ministérielle composée de professionnels de la « restructuration » des soins de santé. À sa tête : la première femme Première ministre du pays, dont le caractère calme et rassurant plaisait à une partie de la population, même si elle justifiait les coupes draconiennes dans le domaine de la Santé (902 millions d’euros !), lorsqu’elle occupait auparavant le poste de Ministre du Budget, en évoquant le « manque d’efficience » et la « surcapacité dans l’offre » des hôpitaux… Et au poste clef de la Santé : la ministre qui s’employait depuis six ans, avec une dévotion presque touchante, à réaliser méthodiquement « des réformes et des économies, non pas à la hache, mais au scalpel fin » pour « contribuer à l’équilibre budgétaire. » Celle-là même qui déclarait il y a quelques années que « Si les infirmières se plaignent, c’est qu’elles ont du temps libre. » .

    https://blogs.mediapart.fr/le-moral-necessaire/blog/060420/petit-traite-de-confinement-l-usage-des-refractaires-de-belgique-et-

    • Après deux semaines de confinement, et à une semaine de l’expiration de la première échéance, le gouvernement a annoncé devoir en « prolonger » le terme de deux, voire de quatre autres semaines (même si personne n’était dupe de cette échéance : le confinement a duré deux mois dans certaines villes chinoises, et il risque de s’éterniser plus longtemps encore dans certaines parties de l’Italie...). Mais désormais, les règles seraient « appliquées plus strictement » car elles n’avaient « pas été suffisamment respectées ». Agissant comme si la létalité de l’épidémie était en partie imputable à l’incivisme de la population et à son trop grand besoin d’air frais, nos autorités se sont dotées de lois permettant d’infliger des peines allant jusqu’à six mois de prison pour « mise en danger d’autrui » - et on a assisté au retour décomplexé de la délation, notamment sur les réseaux sociaux... Des mesures qui laissent songeur, quand on apprend qu’en Suède, par exemple, le confinement a été basé sur l’information et la recommandation plutôt que sur la contrainte et la répression...

    • Au terme de trois semaines de confinement, alors que le « Financial Times » prend en « exemple » la gestion belge de la crise (!), des velléités de grèves surgissent de partout... Parmi les éboueurs de la région bruxelloise, qui dénoncent l’absence de mesures de sécurité, la pression de travail croissante et le manque de respect de leur direction. Parmi les travailleurs des supermarchés, qui déplorent leur deuxième victime du Covid-19, même sentiment de mépris et de mise en danger : des actions de débrayage sont menées dans certaines grandes surfaces. Parmi les médecins généralistes, furieux de la gestion de l’épidémie par les autorités, qui dénoncent l’absence de « réponse claire et transparente sur les moyens de protections ». Parmi les hôpitaux, où neuf établissements publics et privés bruxellois évoquent d’une même voix la possibilité d’un débrayage du personnel, tant ils sont excédés de travailler « avec des moyens qui ne sont pas dignes de ce siècle », de se sentir méprisés eux aussi par un gouvernement qui leur délivre les stocks de matériel au compte-goutte, à force de formulaires administratifs à remplir tous les trois jours... en ce compris médicaments, blouses et seringues qui viennent à manquer ! Des menaces de grève surgissent même au sein de la police : censée « accompagner la population » dans l’application des injonctions contradictoires du gouvernement, celle-ci se plaint de subir en retour « une augmentation des actes hostiles envers les agents ». Et du côté des familles de personnes contaminées, certaines menacent de plaintes en justice pour obtenir un lit en soins intensifs. Il n’y a pas que la maladie qui est virale, la colère aussi.

    • Au terme de trois semaines de confinement, nous avons déjà un avant-goût prononcé de ce que la société de la distanciation nous réserve. Les problématiques de « l’après » sont en germe dans celles d’aujourd’hui. Elles nous confrontent parfois à des contradictions difficiles, dont l’une s’immisce au cœur même de nos revendications actuelles. Car, si l’on en revient au dépistage massif, pierre angulaire d’une approche de la pandémie qui éviterait le confinement massif de la population, il nous mène directement à des dispositifs renforcés de contrôle des individus. En effet, les pays qui sont pris en exemple pour avoir circonscrit la propagation du virus en procédant au dépistage massif (Corée du Sud, Singapour, Taiwan...) ont eu recours corollairement à des techniques de géo-localisation, de traçage technologique des malades et des personnes susceptibles d’avoir été en contact avec eux. (..)
      Le dilemme est cornélien, voire orwellien, tant il paraît être sans issue pour nos libertés, déjà fort étriquées avant la crise. Car on devine sans peine dans quel sens les États et le marché voudront orienter le curseur entre liberté et sécurité sanitaire. Sous couvert d’état d’urgence sanitaire, ils tenteront de maintenir les mesures « provisoires » récemment mises en place, comme ils l’ont fait en d’autres temps après les attentats. Ils verront dans la « distanciation sociale » une formidable opportunité d’accélérer l’avènement du tout-numérique, de restreindre durablement la possibilité de se rassembler (manifestations politiques, espaces publics, lieux publics), d’adapter la « gouvernance » et la consommation à des comportements sociaux basés sur la peur et l’individualisme qu’ils pensent déjà ancrés en nous.(...)

      À nous de démentir ce scénario en retrouvant le plus vite possible la possibilité de nous rassembler, de nous embrasser, de nous serrer dans les bras. En sélectionnant les savoirs et les expertises qui nous permettront de nous adapter sans tomber dans la peur et la paranoïa. En cultivant la prudence, le soin, le renforcement de notre immunité. En instaurant des rapports sociaux peut-être plus distants, mais qui ne passeront ni par l’accumulation frénétique de produits de base, ni par l’évitement du regard des autres. Et puis, en retournant à la figure de tous ceux qui ont réellement « mis en danger la vie d’autrui » l’abjection qu’ils nous inspirent. En envoyant balader leur monde agonisant, avec autant de force qu’ils n’ont d’indécence, d’incompétence, de vénalité. Il faudra trouver par quels bouts attraper le monstre, tentaculaire, et le faire vaciller. Et ce ne sera assurément pas « au scalpel fin » qu’il faudra s’y prendre…

    • le renforcement de notre immunité

      j’ai vu passé ça :

      https://youtu.be/p-UjZqumT-w

      j’adore l’exercice, tout types d’exercices, et sûr que même jouer au ping pong ça fait du bien, mais j’ai un doute sur cette idée qu’on puisse renforcer son immunité autrement qu’en chopant des saloperies, auxquelles on survit, ou pas... Je ne vois donc pas trop ce que ça veut dire, de renforcer son immunité et surtout comment le faire...