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  • Covid-19 sur le Charles-de-Gaulle ? Tout s’est joué à Brest entre le 13 et le 16 mars - Bretagne - Le Télégramme
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    La contamination au Covid-19 à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle a probablement eu lieu lors de l’escale brestoise, du 13 au 16 mars.
    Le Télégramme/Stéphane Jézéquel

    C’est à Brest que se serait déroulée la possible contamination au Covid-19 des marins du Charles-de-Gaulle.

    Lorsque le Charles-de-Gaulle arrive à Brest, depuis la Méditerranée, le 13 mars, l’équipage ne montre aucun signe de contamination au Covid-19. Le pacha sait que son équipage est sain et parfaitement opérationnel. Se pose alors sérieusement, à la manière d’un casse-tête, la question de l’avitaillement et des échanges avec les éléments extérieurs, une fois à quai.

    Très vite, en appliquant rigoureusement les recommandations médicales du moment, l’État-major ferme l’accès au porte-avions. Plus aucun élément extérieur ne doit monter à bord. Mais le navire a besoin de réaliser son avitaillement et les marins de souffler.

    Familles interdites à bord
    Attendue depuis près de dix ans, la venue du porte-avions à Brest est un véritable événement. Une fête pour les familles privées de leurs proches depuis des semaines. Mais, pour la sécurité des marins et la poursuite de la mission, les familles ne sont pas autorisées à monter à bord du porte-avions. Même la sortie en mer, la sacro-sainte sortie des familles préparée de longue date, tombe à l’eau. Véritable crève-cœur, même si la décision s’impose. Impossible de prendre le risque d’apporter le virus à bord !

    Pourtant, le commandant lâche un peu de lest pour laisser souffler les marins, partis depuis des semaines de Toulon, et leur permettre de voir leurs familles et amis, avant de naviguer un mois et demi de plus. Du 13 au 16 mars, ceux qui le désirent peuvent rejoindre leurs proches, avec la consigne stricte de rester confinés en famille. Interdiction de s’aventurer en dehors du foyer et de participer au moindre regroupement. Brest est bien devenu l’escale de tous les dangers et la sortie auprès des familles, le maillon faible de cette pourtant rigoureuse chaîne de précautions.

    Un malade sur une frégate belge
    Dans le même temps, à Brest, des centaines de marins étrangers participant à la même opération militaire font escale avant de repartir. Et l’on apprend que la frégate belge Léopold 1er doit précipitamment écourter sa mission pour rentrer en Belgique, après la découverte d’au moins un cas positif au Covid-19 à son bord. D’autres marins sont donc déjà contaminés au moment de cette escale brestoise. Des marins que l’on croise en nombre dans les rues et les commerces de Brest, pendant ces quelques jours à terre.