• Jeudi 24 février 2022, les troupes russes ont pris le contrôle du site de la centrale de Tchernobyl. Depuis des taux de radiation gamma plusieurs dizaines de fois supérieurs aux valeurs des jours précédents ont été mesurés dans cette zone.
    COMMUNIQUE GUERRE UKRAINE V2 - 2022-02-25_Communique_CRIIRAD_Guerre-en-Ukraine_fortes_inquietudes.pdf
    https://balises.criirad.org/pdf/Guerre_Ukraine_2022/2022-02-25_Communique_CRIIRAD_Guerre-en-Ukraine_fortes_inquietudes.

  • Courrier de la CRIIRAD à l’ASN à propos de Taischan :
    « les éléments recueillis suggèrent que les ruptures des gaines de combustible radioactif proviendraient en particulier d’un défaut de conception de la cuve de l’EPR : il entrainerait une mauvaise répartition du flux hydraulique et par voie de conséquence des vibrations très importantes sur les assemblages, conduisant à des ruptures de gaines, une usure anormale des grilles de maintien des crayons, la dispersion de débris radioactifs dans le cœur du réacteur, avec de lourdes conséquences en terme de sûreté et de radioprotection pour les travailleurs et les riverains. »
    211125_Courrier_CRIIRAD_ASN_sureté_EPR_VF.pdf
    https://balises.criirad.org/pdf/211125_Courrier_CRIIRAD_ASN_suret%C3%A9_EPR_VF.pdf
    #nucléaire #défaut_de_conception

  • LES FLAMMES À QUELQUES CENTAINES DE MÈTRES DE LA CENTRALE DE TCHERNOBYL

    Les incendies qui ont débuté le 4 avril dans la zone très contaminée de Polesskoye, située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la centrale nucléaire de Tchernobyl, sont toujours actifs, mais nous alertions dans un communiqué du 10 avril sur le fait que d’autres foyers se sont développés au cours de la semaine, au cœur de la zone des 30 kilomètres.

    Les images satellites de la NASA mises à jour le 14 avril à 4 H GMT suggèrent que ces incendies sont désormais à quelques centaines de mètres de la centrale nucléaire de Tchernobyl.

    Ceci pose évidemment de graves questions en matière de sûreté nucléaire.
    La CRIIRAD suit la situation avec la plus grande attention.

    Bruno Chareyron,
    ingénieur en physique nucléaire,
    directeur du laboratoire de la CRIIRAD
    Le 14 avril 2020
    --
    NB : le filtre de la balise de surveillance de la radioactivité atmosphérique qu’exploite la CRIIRAD à Montelimar, analysé ce week end , confirme que, sur la période du 3 au 10 avril, l’activité volumique du césium 137 dans l’air ambiant est restée en dessous des limites de détection (< 6 µBq/m3).

    Nos informations sur les incendies dans la zone de Tchernobyl sont régulièrement mises en ligne sur notre site https://balises.criirad.org

  • Incendies autour de Tchernobyl

    Communiqué du 14 avril 2020 - 09h30

    Les flammes seraient à quelques centaines de mètres de la centrale de Tchernobyl



    Les incendies qui ont débuté le 4 avril dans la zone très contaminée de Polesskoye, située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la centrale nucléaire de Tchernobyl, sont toujours actifs, mais nous alertions dans un communiqué du 10 avril sur le fait que d’autres foyers se sont développés au cours de la semaine, au cœur de la zone des 30 kilomètres.

    Les images satellites de la NASA mises à jour le 14 avril à 4 H GMT (voir illustration) suggèrent que ces incendies sont désormais à quelques centaines de mètres de la centrale nucléaire de Tchernobyl.

    Ceci pose évidemment de graves questions en matière de sûreté nucléaire.

    La CRIIRAD suit la situation avec la plus grande attention.

    NB : le filtre de la balise de surveillance de la radioactivité atmosphérique qu’exploite la CRIIRAD à Montelimar, analysé ce week end , confirme que, sur la période du 3 au 10 avril, l’activité volumique du césium 137 dans l’air ambiant est restée en dessous des limites de détection (< 6 µBq/m3).

    Nos informations sur les incendies dans la zone de Tchernobyl sont régulièrement mises en ligne sur notre site https://balises.criirad.org


    Télécharger ici le communiqué en pdf
    ou sur notre site www.criirad.org


    Contact : Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire,
    directeur du laboratoire de la CRIIRAD.
    #nucléaire

    • Les feux autour de Tchernobyl pourraient menacer le dépôt de déchets radioactifs
      14 avril 2020
      https://reporterre.net/Les-feux-autour-de-Tchernobyl-pourraient-menacer-le-depot-de-dechets-rad

      Le feu continue à parcourir la « zone interdite » autour du réacteur de Tchernobyl, accidenté en 1986 et à l’arrêt depuis 2000. Un haut responsable des services d’urgence a déclaré qu’il n’y avait « aucune menace » pour la centrale ou ses installations de stockage, tandis que le vice-ministre de l’intérieur Anton Gerashchenko a insisté : « Tout ira bien ».

      Mais il est à craindre que les incendies aient pris une ampleur considérable. Greenpeace Russie a déclaré que l’un d’entre eux se trouvait à un kilomètre de l’usine elle-même. La branche russe de l’ONG, citée par Reuters, a déclaré que le plus grand incendie couvrait 34.000 hectares, tandis qu’un second incendie, à un kilomètre seulement de l’ancienne usine, avait une superficie de 12.000 hectares. Bien que les incendies soient fréquents dans la région, Greenpeace a déclaré que cela pourrait être le pire depuis des décennies.

      Les services d’urgence continuent de lutter contre l’incendie. L’Ukraine a envoyé des centaines de pompiers ainsi que des avions et des hélicoptères.

    • Communiqué du 15 avril 2020 - 12h30

      Les images satellites de la NASA mises à jour le 15 avril 2020 à 4 H GMT (voir illustrations) confirment ce que les autorités ukrainiennes avaient annoncé hier, à savoir que les récentes pluies et l’action des pompiers ont conduit à l’arrêt des incendies qui étaient à quelques centaines de mètres de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Comme le montre l’image satellite de la région, la plupart des incendies qui affectaient les territoires contaminés sont résorbés mais quelques foyers limités persistent. La CRIIRAD maintiendra sa surveillance.

      Ces incendies ont entraîné une augmentation ponctuelle de plus de 700 fois* de la concentration en césium 137 dans l’air de la ville de Kiev située à plus de 100 kilomètres au sud de la centrale de Tchernobyl. De nombreuses questions restent posées sur l’impact radiologique de ces incendies pour les pompiers, les populations riveraines ainsi que sur la sûreté des installations nucléaires et des entreposages de déchets dans la zone d’exclusion. La récurrence des incendies dans les zones contaminées interroge également sur les moyens de prévention et de gestion mis en œuvre pour limiter ces rejets répétés de radioactivité, tout comme sur l’absence de balises de contrôle de radioactivité de l’air dans les zones habitées les plus exposées.

      * Elle est passée par exemple de valeurs inférieures à 0,01 mBq/m3 à 5-7 mBq/m3 le 8 avril, voir https://www.sstc.ua/news/operativne-povidomlennya-pro-rezultati-vimiryuvannya-koncentraciyi-ceziyu-u-pov

      Source : Criirad

  • https://balises.criirad.org/pdf/CP_CRIIRAD_200123_tritium_Tricastin.pdf
    #Tricastin #criirad
    1 / Le niveau de #contamination en tritium de 5 300 Bq/l annoncé par EDF est plus de 2 000 fois supérieur au niveau de tritium « normal » que l’on mesure en France dans les #nappes non contaminées.
    2 / La nappe située sous la centrale fait intégralement partie de l’environnement. Or, en #France, le rejet direct de #substances_radioactives dans les #eaux_souterraines est interdit.

  • Incendies autour de Tchernobyl
    Communiqué du 10 avril 2020
    Mise à jour du communiqué du 8 avril 2020
    Source : Criirad

    Les incendies dans la zone très contaminée de Polesskoye, située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la centrale nucléaire de Tchernobyl, sont toujours actifs, mais d’autres foyers se sont développés au cours de la semaine, au cœur de la zone des 30 kilomètres. L’incendie qui touche la forêt de Korogodsky est ainsi situé à quelques kilomètres seulement du réacteur accidenté (voir illustration ci-dessus).


    Outre la remise en suspension dans l’atmosphère du césium 137 accumulé dans la biomasse (et probablement aussi du plutonium et du strontium 90), des questions se posent sur la sûreté des installations nucléaires. Le 9 avril, les autorités ukrainiennes ont indiqué : « les incendies à grande échelle peuvent menacer la sécurité environnementale dans la région ainsi que les installations situées dans la zone d’exclusion où sont stockés les déchets radioactifs, le combustible nucléaire irradié et la centrale nucléaire de Tchernobyl » et « En raison de la forte fumée, il est impossible de déterminer avec précision la zone affectée par l’incendie, qui, selon les estimations préliminaires, peut être de 100 ha ».


    Selon l’agence DAZV, l’Agence d’Etat en charge de la Gestion de la Zone Interdite, les débits de dose gamma mesurés par les capteurs situés dans les secteurs proches des incendies présentent des niveaux de fluctuation habituels. Mais la concentration en césium 137 dans l’air au cœur de la zone interdite est élevée. La valeur maximale de 54 microbecquerels par mètre cube publiée le 9 avril par cette agence correspond à une mesure sur un capteur qui n’est pas forcément le plus exposé. Les valeurs théoriques du césium 137 calculées par des modélisations (compte tenu de la mauvaise qualité de l’image, il persiste un doute sur les unités de mesure) pourraient dépasser en effet a priori par endroit les 30 Bq/m3. L’Agence indiquait le 9 avril que les doses admissibles ne seraient pas dépassées pour les pompiers, à condition qu’ils portent des protections respiratoires.


    Comme indiqué dans notre précédent communiqué, les panaches contaminés se sont dirigés d’abord vers le sud en direction de la ville de Kiev. Selon les modélisations effectuées par les services Ukrainiens, les augmentations ponctuelles maximales théoriques de l’activité du césium 137 dans l’air avaient été évaluées à 2 mBq/m3 pour le 8 avril. Les prélèvements réalisés à Kiev, le 8 avril, par les services Ukrainiens ont montré des valeurs comprises entre 5 et 7 mBq/m3 entre 12H25 et 16H35. Ce sont des valeurs plusieurs centaines de fois supérieures au niveau du bruit de fond. Les doses induites restent effectivement faibles pour les habitants de Kiev. Mais l’impact est cumulatif et les incendies ne sont pas éteints.

    Les modélisations des panaches contaminés mises en ligne par les services Ukrainiens spécialisés indiquent des trajectoires en direction du nord de l’Ukraine du 9 au 10 avril, puis à nouveau en direction de Kiev, du 10 au 11 avril. Des extraits des modélisations officielles sont reproduits ci-dessous (activité du césium 137 dans l’air).

    La CRIIRAD suit la situation avec attention.
    En France, comme attendu, les mesures effectuées en direct par les balises d’alerte qu’exploite la CRIIRAD en vallée du Rhône (par exemple à Montélimar) n’ont pas mis en évidence d’augmentation de la radioactivité des poussières atmosphériques. La sonde gamma située à Genève n’a pas mis en évidence d’anomalie. La CRIIRAD a procédé cependant ce matin 10 avril à un prélèvement de filtre à aérosol sur une des balises afin de vérifier, avec une précision nettement supérieure à ce que permettent les mesures en direct, que la concentration en césium 137 dans les masses d’air potentiellement impactées par les premiers incendies reste très faible (ce qu’indiquent les modélisations).

    Les résultats seront mis en ligne mardi sur le site https://balises.criirad.org

    #nucléaire

    • Suite des Incendies dans les zones contaminées de tchernobyl (2)
      https://bureburebure.info/suite-des-incendies-dans-les-zones-contaminees-de-tchernobyl-2

      Les incendies dans la zone très contaminée de Polesskoye, située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la centrale nucléaire de Tchernobyl, sont toujours actifs, mais d’autres foyers se sont développés au cours de la semaine, au cœur de la zone des 30 kilomètres. L’incendie qui touche la forêt de Korogodsky est ainsi situé à quelques kilomètres seulement du réacteur accidenté (voir illustration ci-dessus).

      Outre la remise en suspension dans l’atmosphère du césium 137 accumulé dans la biomasse (et probablement aussi du plutonium et du strontium 90), des questions se posent sur la sûreté des installations nucléaires. Le 9 avril, les autorités ukrainiennes ont indiqué : « les incendies à grande échelle peuvent menacer la sécurité environnementale dans la région ainsi que les installations situées dans la zone d’exclusion où sont stockés les déchets radioactifs, le combustible nucléaire irradié et la centrale nucléaire de Tchernobyl » et « En raison de la forte fumée, il est impossible de déterminer avec précision la zone affectée par l’incendie, qui, selon les estimations préliminaires, peut être de 100 ha ».

      Selon l’agence DAZV, l’Agence d’Etat en charge de la Gestion de la Zone Interdite, les débits de dose gamma mesurés par les capteurs situés dans les secteurs proches des incendies présentent des niveaux de fluctuation habituels. Mais la concentration en césium 137 dans l’air au cœur de la zone interdite est élevée. La valeur maximale de 54 microbecquerels par mètre cube publiée le 9 avril par cette agence correspond à une mesure sur un capteur qui n’est pas forcément le plus exposé. Les valeurs théoriques du césium 137 calculées par des modélisations [1] pourraient dépasser en effet a priori par endroit les 30 Bq/m3. L’Agence indiquait le 9 avril que les doses admissibles ne seraient pas dépassées pour les pompiers, à condition qu’ils portent des protections respiratoires.

      Comme indiqué dans notre précédent communiqué, les panaches contaminés se sont dirigés d’abord vers le sud en direction de la ville de Kiev. Selon les modélisations effectuées par les services Ukrainiens,les augmentations ponctuelles maximales théoriques de l’activité du césium 137 dans l’air avaient été évaluées à 2 mBq/m3 pour le 8 avril. Les prélèvements réalisés à Kiev, le 8 avril, par les services Ukrainiens ont montré des valeurs comprises entre 5 et 7 mBq/m3 entre 12H25 et 16H35. Ce sont des valeurs plusieurs centaines de fois supérieures au niveau du bruit de fond. Les doses induites restent effectivement faibles pour les habitants de Kiev. Mais l’impact est cumulatif et les incendies ne sont pas éteints.

      Les modélisations des panaches contaminés mises en ligne par les services Ukrainiens spécialisés indiquent des trajectoires en direction du nord de l’Ukraine du 9 au 10 avril, puis à nouveau en direction de Kiev, du 10 au 11 avril. Des extraits des modélisationsofficielles sont reproduits ci-dessous (activité du césium 137 dans l’air).

      Simulations du panache contaminé par le césium 137 (extraits) –Source : SSTC

      La CRIIRAD suit la situation avec attention.

      En France, comme attendu, les mesures effectuées en direct par les balises d’alertequ’exploite la CRIIRAD en vallée du Rhône (par exemple à Montélimar) n’ont pas mis en évidence d’augmentation de la radioactivité des poussières atmosphériques.La sonde gamma située à Genève n’a pas mis en évidence d’anomalie. La CRIIRAD a procédécependant ce matin10 avril à un prélèvement de filtre à aérosol sur une des balises afin de vérifier, avec une précision nettement supérieure à ce que permettent les mesures en direct, que la concentration en césium 137 dans les masses d’air potentiellement impactées par les premiers incendies reste très faible (ce qu’indiquent les modélisations).

      Les résultats seront mis en ligne mardi sur le site https://balises.criirad.org

      Rédaction : Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, directeur du laboratoire de la CRIIRAD

      Contact : bruno.chareyron@criirad.org

      [1] http://dazv.gov.ua/novini-ta-media/vsi-novyny/radiatsijna-situatsiya-v-zoni-vidchuzhennya-v-rajoni-pozhezhi-stanom-na-12-. Compte tenu de la mauvaise qualité de l’image, il persiste un doute sur les unités de mesure.

    • Yo « les gens » ! J’ai interrogé mon réseau de météorologues amateurs mais néanmoins compétents pour connaître quels seraient les paramètres météo pertinents à suivre pour avoir une idée de l’évolution du panache de fumée et permettre de prédire un éventuel survol de ces fumées de notre territoire national, et partant, de sa non moins éventuelle contamination par des radio-nucléides. Je n’ai pas eu vraiment les réponses que j’attendais mais plutôt des comptes-rendus très officiels de l’IRSN, organisme non moins officiel en mode « EPIC » sur tout ce qui touche à l’énergie nucléaire en France. Alors, pas de problème, le survol par un nuage « faiblement » radio-actif a déjà eu lieu, et ce, dès les premiers jours qui ont suivi l’accident. Et ça continue. Voyez plutôt :

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=10&v=BGuEvUtLiYg&feature=emb_logo

      Quelques éléments de langage de l’IRSN (for decoders only) :

      https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20200407_NI-Tchernobyl-ukraine-Incendie-zone-exclusion-impact-possible-france.a

      https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20200415_NI-Tchernobyl-ukraine-Incendie-zone-exclusion-impacts-possibles.aspx

      Le CV de l’usine è gaz sus-citée ici même :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_de_radioprotection_et_de_s%C3%BBret%C3%A9_nucl%C3%A9aire