• Coronavirus. 5 000 masques confectionnés tous les jours par les détenus
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    En France, 140 établissements pénitentiaires participent aujourd’hui à l’effort collectif en réalisant des masques de protection en pleine épidémie de coronavirus. Les prisons d’Arles (Bouches-du-Rhône) et de Moulins-Izeure (Allier) ont mis en route les machines à coudre dès la fin du mois de mars. Puis ce sont les établissements de Val-de-Reuil (Eure), Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime), Valence (Drôme), Châteauroux (Indre) et enfin Muret (Haute-Garonne), rapporte franceinfo ce jeudi 9 avril.

    Dans les jours qui viennent ce sont la prison de Perpignan et celle des Baumettes à Marseille qui vont rejoindre le mouvement. "La participation du monde carcéral à la mobilisation nationale était à la fois une mesure exemplaire et un geste souhaité à la fois par les encadrants mais aussi par les détenus", explique Albin Heuman, directeur de l’Agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle des personnes placées sous main de justice.

    Respect des gestes barrières

    Ces initiatives s’inscrivent dans le projet Résilience annoncé par Emmanuel Macron, le 25 mars dernier. Les ateliers ont été aménagés afin de permettre le respect des gestes barrières. "Nous avons équipé les espaces de flacons pompes de gel hydroalcoolique. Les industriels nous envoient les matières premières et ensuite, les opérateurs coupent, taillent, assemblent et cousent", ajoute Albin Heuman. Au total, ce sont quelque 5 000 masques qui sont confectionnés par jour.

    80 % de la production de ces masques va aux personnels des hôpitaux parisiens (AP-HP), le reste aux surveillants pénitentiaires. Un travail pour lequel les détenus sont payés six euros de l’heure.

    « Participer à l’intérêt collectif »

    Au centre de détention des femmes à Rennes, 21 couturières réalisent des masques, entourées de deux contremaîtres. "L’atelier de couture est une tradition à Rennes", explique Véronique Sousset, la directrice du centre pénitentiaire.

    "C’est la sensation d’être moins isolée et de participer à l’intérêt collectif. On parle souvent du sens de la peine surtout pour des détenues qui purgent des peines longues, ce qui est le cas à Rennes, là je crois que ça y participe au sens de la peine."