« La biodiversité en ville n’est pas le problème mais une des solutions »

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  • « La biodiversité en ville n’est pas le problème mais une des solutions »
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    Paradoxalement, en ville aussi, la biodiversité s’avère indispensable à nos sociétés. La nature insérée dans le milieu urbain est source de bénéfices en termes de santé psychologique et physique pour les citadins. Les villes les plus minérales font le lit de nombreuses maladies allergies, anxiétés, affections respiratoires et cardiovasculaires…
    Epuration et régulation

    Or, les plantes participent à l’épuration de l’air, de l’eau et du sol. Les arbres, notamment, fixent d’importantes quantités de polluants atmosphériques. Ils jouent un rôle non négligeable dans le cycle du carbone et réduisent les îlots de chaleur urbains, abaissant de plusieurs degrés lors des fortes canicules la température de quartiers entiers.

    Les écosystèmes urbains fonctionnels, riches en espèces animales et végétales spontanées, permettent la régulation d’espèces qui auraient sinon tendance à proliférer dans nos milieux grandement artificialisés.
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    L’agriculture urbaine se renouvelle dans nos villes. Ce contact avec le vivant non humain, qu’il vise à une autoconsommation ou à des moments et des lieux de convivialité, est à la base du retour des potagers urbains et jardins partagés. Or, la production de fruits, de légumes, d’aromates, de fleurs nécessite des sols et de l’eau de qualité autant que des insectes pollinisateurs ou des régulateurs des espèces défavorables aux cultures. Ces conditions ne peuvent être remplies sans trop de complications techniques qu’avec l’aide d’une nature urbaine riche et de politiques publiques soucieuses de maintenir ou d’accroître la qualité environnementale des villes.

    Au-delà de ses propriétés régulatrices, la biodiversité urbaine se pare également de vertus culturelles et pédagogiques. Elle fournit l’opportunité de sensibiliser un large public, à commencer par les enfants, aux problématiques environnementales. Une large part des citadins n’a que très peu de contact avec la nature. La consommation ou l’envie d’espèces exotiques chez les urbains, qui aboutit à des comportements absurdes et risqués d’un point de vue sanitaire et écologique, serait plutôt la résultante de cette déconnexion à la nature.

    #Biodiversité #Communs_urbains