« Agriculture : équation délicate entre afflux de volontaires et besoins
massifs de saisonniers"
Comment @Marc : un nouvel exemple de plantage de la propagande gouvernementale…
« En pleine saison, 200.000 emplois de saisonniers seraient nécessaires dans l’agriculture qui a habituellement recours à la main-d’œuvre étrangère. Aussi, 225.000 volontaires pouvant cumuler chômage partiel et activité saisonnière se sont manifestés. Reste à savoir si l’offre et la demande concorderont sur la saison.
Le chiffre a fait le tour des médias : l’agriculture française aurait
besoin de 200.000 bras pour assurer sa production saisonnière d’ici
l’été. Si certains observateurs avancent un chiffre un peu moindre -
de l’ordre de 100.000 à 150.000 saisonniers à court terme - ces
estimations sont cependant en ligne avec l’étude sur l’emploi
saisonnier réalisée en 2019 par la Dares (ministère du Travail) : elle
chiffrait à 270.000 - ad minima - le nombre de travailleurs
saisonniers annuels dans le secteur agricole, l’essentiel des
embauches se concentrant sur la saison estivale et la période des
vendanges (1).
(…)
Mais impossible de séduire des saisonniers, qu’ils soient réguliers ou
nouveaux venus, sans travail de fond sur l’application des gestes
barrières dans le secteur. Les deux plateformes précitées en font du
reste un prérequis à la signature de tout contrat.
La MSA (Mutualité sociale agricole) et le ministère du Travail se sont
attelés à la tâche et détaillent, sur leurs sites internet, toutes les
précautions à appliquer selon l’activité. Des gestes barrière pas
toujours si difficiles à mettre en œuvre, assurent les professionnels.
"Ainsi, l’on peut organiser la cueillette avec une personne tous les
deux ou trois rangs et l’on décale dès qu’un rang est fini. Quant aux
repas, ils s’organisent par tours", explique Sébastien Windsor. Idem
pour les plantations.
Cumul
La difficulté peut concerner l’hébergement : même si le recrutement
plus local réduit les besoins, il faut monter des cloisons dans des
hébergements collectifs, ou mobiliser des hébergements de tourisme ou des internats de lycées.
Il a fallu, également, prévoir des règles spéciales permettant aux
salariés en chômage partiel d’aller travailler dans les champs. "Le
salarié pourra cumuler son indemnité d’activité partielle avec le
salaire de son contrat de travail dans la filière agroalimentaire,
sous réserve que son employeur initial lui donne son accord pour
respecter un délai de prévenance de 7 jours avant la reprise du
travail", a précisé le ministère du Travail.
Quant aux bénéficiaires du fonds de solidarité pour les très petites
entreprises, indépendants, micro-entrepreneurs et professions
libérales, ils pourront cumuler le versement par le fonds (1.500 euros
début avril sur demande auprès du site des impôts) avec des contrats
courts dans les entreprises agricoles et agroalimentaires.
(…)
Parallèlement, en revanche, seuls "4.300 inscrits se sont déclarés
recruteurs et ont déposé 700 missions représentant 5.000 emplois dont 2.200 ont déjà été pourvus", poursuit Richard Buxant. Quant au site mobilisationemploi, il recensait, trois jours après son lancement, 371 offres d’emplois agricoles dont la majeure partie ont été satisfaites, d’après Pôle emploi.
L’on est encore loin, donc, des 200.000 offres d’emplois saisonniers
annoncés. "Nous n’en sommes qu’au début de la saison, et ces sites
attirent surtout les exploitants qui ont des besoins pour 3 semaines
ou un mois. Pour les besoins plus longs, les employeurs restent
prudents puisque, les candidats inscrits sur ces plateformes étant en
général au chômage partiel, ils peuvent être amenés à reprendre leur
emploi rapidement", explique Sébastien Windsor. »
(…)
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