le lourd tribut payé par les élus lors du premier tour des…

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    • Conseil scientifique 12 mars

      Elections : Le conseil scientifique a été questionné sur un éventuel report des élections. Il a souligné que cette décision, éminemment politique, ne pouvait lui incomber. Il a considéré que si les élections se tenaient elles devaient être organisées dans des conditions sanitaires appropriées (notamment respect des distances entre votants, désinfection des surfaces, mise à disposition de gels hydro-alcooliques, étalement des votes sur la journée, absence de meeting post-électoraux, etc....). Dans ces conditions, il n’identifiait pas d’argument scientifique indiquant que l’exposition des personnes serait plus importante que celle liée aux activités essentielles (faire ses courses). Le conseil scientifique a alerté le gouvernement sur le fait que d’un point de vue de santé publique, il était important pour la crédibilité de l’ensemble des mesures proposées qu’elles apparaissent dénuées de tout calcul politique.

      (je mets deux passages en gras et un en italiques)

      Macron (12 mars) :

      « J’ai interrogé les scientifiques sur nos élections municipales », a indiqué le chef de l’Etat et ceux-ci lui ont expliqué que « rien ne s’oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes ».

      Conseil scientifique (14 mars) :

      Questionné par le Ministre de la santé à propos de la tenue du premier tour des élections municipales, le Conseil scientifique a réexaminé l’avis qu’il avait formulé à ce dernier et au Premier ministre après un échange avec le Président de la République le jeudi 12 mars.

      D’un point de vue de santé publique, il avait considéré que si les pouvoirs publics décidaient de maintenir le premier tour des élections, elles devraient être organisées dans des conditions d’hygiène renforcées (notamment respect des distances entre votants, désinfection des surfaces, mise à disposition de gels hydro-alcooliques, étalement des votes sur la journée, absence de meeting post-électoraux, etc…). Dans ces conditions, il n’identifiait pas d’argument scientifique permettant d’associer une annulation du premier tour des élections à la réduction de la progression prévisible de l’épidémie, ni à une réduction du risque infectieux auquel sont exposées les personnes, notamment par comparaison avec, d’une part, les activités quotidiennes essentielles auxquelles elles participent, comme faire ses courses, et d’autre part les conséquences sanitaires délétères de possibles débordements, imprévisibles après une annulation impromptue du processus électoral, potentiellement mal comprise par une partie de la population.

      Macron (16 mars) :

      Dans la journée de jeudi, un consensus scientifique et politique s’est formé pour maintenir le premier tour des élections municipales

      #hiatus #in_retrospect

    • Edouard Philippe, 17 mars
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/17/coronavirus-les-capacites-de-reanimation-saturees-dans-le-haut-rhin_6033369_

      Interrogé sur les déclarations d’Agnès Buzyn, l’ancienne ministre de la santé, qui affirme dans Le Monde n’avoir pas été entendue quand elle alertait sur le maintien des municipales, le premier ministre affirme avoir pris « toutes les décisions nécessaires » en fonction des avis des scientifiques.

      concave ou convexe, la fonction, ce n’est pas clair

    • L’avis du 23 mars s’inquiète beaucoup des inégalités face au confinement

      auprès de personnes disposant de conditions d’habitat moins propices que d’autres au confinement (peu d’accès à l’air libre, surface domestique réduite, difficulté d’isolement individuel…), souvent conjuguées à des conditions sanitaires,
      sociales voire familiales moins favorables. L’application stricte du confinement dans ses modalités actuelles, constituant en tout état de cause une priorité, doit être conduit dans un esprit d’équité attentif à la situation des plus vulnérables.

      (…) Le Conseil scientifique souligne la nécessité de mesures d’accompagnement spécifiques pour les personnes en situation de précarité ou sans domicile ainsi que pour des personnes particulièrement susceptibles de faire l’objet de discrimination, comme les gens du voyage. A cet égard, les stratégies de regroupement (type gymnase) posent d’importants risques d’émergence de nouveaux foyers de contamination et une prise en charge plus individualisée
      est souhaitable. En l’absence de nombreuses mesures spécifiques, la diffusion de l’épidémie parmi ces personnes pourrait être responsable d’une morbidité et d’une mortalité élevées.

      Autres sujets : la pénurie de matériels, le maintien des soins pour les autres pathologies, la logistique, la recherche en sciences sociales (sur els conséquences du confinement), l’implication des ONG, des cultes, la gestion des obsèques, etc.

    • Hou le petit classisme au passage...

      souvent conjuguées à des conditions sanitaires, sociales voire familiales moins favorables

      Envie de signaler ça à ATD Quart-Monde qui lutte contre les préjugés contre les pauvres. Celles qui viennent de familles bourgeoises toxiques apprécieront que les « conditions familiales moins favorables » soient réservées aux pauvres dans le discours public.