le traçage numérique en question

Est-ce que cela peut être utile ?

Pour juger de l’utilité et de la légitimé d’une telle application, il faut déjà savoir si elle peut être efficace. Et c’est là l’un des grands problèmes. La seule étude disponible sur le sujet, publiée dans Science estime que pour que ce type d’application soit efficace, elle doit être utilisée à plus de 60 % de la population et être associée à une politique de dépistage. Or seulement 77% de la population française a un smartphone et cette proportion baisse à 44% pour les personnes de plus de 70 ans. Parmi les propriétaires de smartphone, beaucoup ne savent pas activer le bluetooth. D’autres refusent de le maintenir ouvert pour des raisons matérielles (les batteries se déchargent plus vite), pour éviter les actes malveillants ou le marketing. Il semble donc difficile d’imaginer atteindre ces 60%. C’est d’ailleurs notamment au regard de ce manque d’efficacité, que la Quadrature du net, très opposée à ce projet, parle de “libertés inutilement sacrifiées”.

@supergeante
tu as vu l’article de reflets.info signalé ici ?
►https://seenthis.net/messages/844226

L’urgence de santé publique, ce n’est pas la surveillance massive mais le dépistage de masse !

Et l’INRIA qui est chargé du projet fait semblant de prendre en considération les remarques …
▻https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/ou-en-est-l-application-de-tracage-stopcovid-la-mise-au-point-de-l-inria-20

Les tenants du dispositif qui ne marchera que pour remplir la bourse des surveillants (Etat, industries éclectronqiues et complexe militaro, même si soit disant palantir n’y est pas Google et Apple y sont bien et ont bien signés avec la NSA). Bref, les tenants #profiteurs_de_guerre vont se cacher maintenant derrière « un ensemble plus vaste de mesures » …

Toutefois, avec cette application, ni l’État, ni l’Inria et ses partenaires ne prétendent apporter de solution miracle. « En tout état de cause, aucune équipe travaillant sur ces sujets n’oublie que le « proximity tracing » n’est qu’une composante d’un ensemble plus vaste de mesures, dans le cadre d’une approche pilotée par une politique de santé. Je ne connais personne qui croie au solutionnisme technologique en la matière », ajoute Bruno Sportisse

StopCovid pourrait donc être un des éléments du dispositif de déconfinement, sachant que cette application ne sera en rien obligatoire, qu’une fois installée, elle pourra être désinstallée, que ces utilisateurs peuvent aussi choisir de couper le Bluetooth de leur smartphone et de la rendre inopérante.

Bref, ils occupent donc la scène médiatique, nos pensées et débats, avec un truc qui ne marchera pas, pendant que les flics assassinent les #délinquants_du_covid et qu’il y a toujours pénurie de masques, de tests … de tout ce qui s’appelle sanitaire.

@touti, c’est vrai que c’est la main droite de l’État (celle qui contrôle et punit) qui remplace la main gauche (celle qui soigne et n’a pas plus de masques que de tests).

Deux ou trois choses sur les applications de suivi de contacts pendant l’épidémie. par @stephane
►https://seenthis.net/messages/845242

D’un point de vue économie startupienne le choix est sans conteste en faveur de la surveillance massive.

#social_containment

Félix Tréguer à propos de StopCovid et des techniques de surveillance informatique.
paru dans lundimatin n°239, ce 20 avril 2020.
►https://lundi.am/StopCovid-Le-solutionnisme-technologique-restreint-completement-nos-imaginaire
interview avec Félix Tréguer, chercheur au CNRS, militant à la Quadrature du net et auteur de L’utopie déchue - Une contre-histoire d’Internet.

https://lundi.am/local/cache-vignettes/L700xH391/apple2-04917.jpg?1587325396

@vanderling merci, il me semble que l’article est suffisamment intéressant pour en faire un poste à part :)