19 | Codici salute e crediti sociali. Cosa ci racconta la Cina del futuro

/covid-codici-salute-e-crediti-sociali-c

  • Covid-19 | Codici salute e crediti sociali. Cosa ci racconta la Cina del futuro
    https://ilmanifesto.it/covid-codici-salute-e-crediti-sociali-cosa-ci-racconta-la-cina-del-nostr

    Il sistema dei crediti sociali e il Covid-19. La «fase due» di Pechino unisce il contact-tracing al sistema dei crediti sociali. L’affidabilità o meno di una persona determinerà il suo «status» civile

    [traduction avec deepL]

    Que sont les crédits sociaux

    Sans Facebook, sans Whatsapp, c’est-à-dire sans concurrents bloqués par le pouvoir politique en Chine, Tencent et Alibaba ont pu s’imposer sur le territoire national (qui reste un immense marché) et renforcer (et souvent diversifier, comme dans le cas de WeChat) leur proposition internationale. C’est aussi pour cette raison qu’en plus du contrôle omniprésent du Parti communiste, les grandes entreprises chinoises de haute technologie vivent une relation de dépendance vis-à-vis des organes de l’État.

    Le code de la santé a cependant fini par s’insérer dans un autre système en usage depuis quelque temps en Chine, celui des crédits sociaux. À cet égard, il est bon de clarifier un peu les choses : il n’existe pas encore de système national de crédit social en Chine, car il sera évalué en 2020. Il existe cependant différents types de crédits sociaux qui seront ou sont déjà modifiés en raison du coronavirus.

    En fait, il en existe plusieurs : le crédit social appliqué aux entreprises (tant gouvernementales que locales), les listes noires et les listes rouges (toutes deux établies par des organismes gouvernementaux mais également utilisées dans certains cas par des entreprises privées), les projets pilotes dans certaines villes qui testent un véritable score social des habitants et enfin le crédit social de nature spécifiquement financière (déjà utilisé aux États-Unis et dans certains pays européens), appliqué pour la plupart par des entreprises privées.

    En pratique, s’il existe un système de crédit social plus convaincant que d’autres, il pourrait être adopté au niveau national, tout comme les différentes expériences pourraient aider le parti à concevoir un système national unique, capable d’intégrer des variantes de différents systèmes déjà expérimentés (en combinant peut-être les scores de la ville et les scores financiers pour déterminer des listes noires complètes).

    L’objectif final du Parti communiste est la création d’une gigantesque base de données nationale unique dans laquelle chaque citoyen et chaque entreprise aura un score social déterminé par son propre comportement en termes de fiabilité économique (paiement d’amendes, remboursement de prêts), pénale, administrative (dépendant également de comportements de nature civique tels que le fait de klaxonner, de faire une bonne et diligente collecte séparée, etc.)

    Si une personne sera considérée comme fiable, elle aura des avantages, sinon elle aura des inconvénients (par exemple, ne pas pouvoir voyager, sanction qui pose le problème d’une disproportion entre « action non fiable » et sanction conséquente). Il existe également des mécanismes de « recouvrement » des dettes : l’aide aux personnes âgées en est un exemple, l’activité bénévole du Parti, un autre.

    En ramenant tout cela à nous, on pourrait dire qu’à travers les systèmes de notation et les mécanismes de gammisation, Pékin est en train de construire son propre système capable d’établir de nouveaux concepts de citoyenneté.

    Tout cela peut sembler assez troublant, ou inquiétant, mais même le système de crédit social a des racines anciennes dans la culture chinoise.

    J.-C., Confucius s’est fixé comme objectif de coordonner toutes les aspirations présentes dans la société, par une série de règles pour maintenir l’ordre. La morale devient un élément intégral de la nouvelle société : une qualité personnelle intime, en opposition aux symboles de prestige de la noblesse. En pratique, il est devenu l’État de décider de ce qui est moral et de ce qui ne l’est pas, s’arrogeant le droit de l’établir également pour les citoyens.

    Et le PCC peut utiliser ce système, retouché ou mis à jour avec les besoins de confinement du Covid-19, pour assurer non seulement le bien-être, mais aussi la « sécurité » de ses citoyens (c’est ainsi que le système de crédits sociaux est compris par la majorité de la population chinoise) et assurer pour lui-même le « maintien de la stabilité », ce qui est le plus important pour le PCC.

    #Chine #Crédit_social #Coronavirus