« Je vois des corps, j’entends des cris... »
Jeg ser for meg likene og høre skrikene - Norge - NRK Nyheter
Beaucoup de ceux qui ont participé aux opérations internationales dans les années 1980 et 1990 ont de grands problèmes de santé mentale. Les jours qui précèdent Noël sont les plus difficiles.
Plus de 200 soldats norvégiens et officiers, anciens combattants pour le compte de l’ONU et de l’OTAN se sont suicidés au cours des trente dernières années. Tous avaient servi dans les opérations internationales. Beaucoup d’entre eux étaient jeunes, inexpérimentés et mal préparés. Pour certains, vivre avec la mémoire de la cruauté était bien trop difficile.
Frank Caton Lahti était capitaine dans les services de renseignement. Il a servi dans les Balkans. Les images de guerre, les souvenirs de ce qu’il a vu continuent "de carboniser" son cerveau et son âme. Il peut parfois rester plusieurs jours sans dormir et a déjà fait deux tentatives de suicide. Il dit aussi que lorsqu’il est rentré, il a été complètement abandonné, laissé à lui même et n’a reçu aucune aide ni indemnisation.
Rigmor Flygansvær, qui dirige un groupe de soutien : « Ces soldats ont été soumis à un stress extrême pendant une longue période. Et il n’existe pas actuellement d’un réseau compétent pour les protéger, les soigner de leur troubles de stress post-traumatique (SSPT). Avec ces souvenirs, pour certains, la vie est tellement insupportable qu’ils préfèrent se supprimer. Un ancien combattant, même blessé est fidèle à l’armée. Il a un devoir de confidentialité. Il pense que s’il parle de ce qu’il a vu et vécu, il briserait sa loyauté envers l’armée. C’est un immense problème ».
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Eirik Veum eirik.veum@nrk.no
Bård Wormdal bard.wormdal@nrk.no
Vilde Helljesen vilde.helljesen@nrk.no
Publisert 13.12.2012
Mange av dem som opplevde krig under utenlandsoperasjoner på 80- og 90-tallet, sliter fortsatt med store psykiske problemer. Dagene før jul er de vanskeligste.
Ifølge Pårørendegruppa for FN- og NATO-veteraner har flere enn 200 norske soldater og offiserer tatt livet sitt i løpet av de siste 30 årene.
Felles for dem er at de alle har gjort tjeneste i utenlandsoperasjoner.
Mange av dem var unge, uten erfaring og dårlig forberedt. For enkelte ble det for vanskelig å leve med minnene etterpå.