Dans Strasbourg confinée, la peur des nuits désertes

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  • http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-pour-une-responsable-des-restos-du-coeur-la-detresse-des-sdf-est-ef

    Un article sur la situation parisienne. On y retrouve un certain nombre de thèmes et d’expressions similaires à la couverture médiatique suisse.

    Des descriptions de villes fantomatiques : « Les silhouettes fantomatiques des sans-abri errent dans les rues désertes de la capitale. » Un sans-abri dans un reportage vidéo inséré dans l’article « Ça me fait rire moi, ça me rappelle le film Resident Evil, c’est devenu Zombieland, c’est Paris fantôme ! ».

    Aussi, le changement de repas chaud à repas froid, ainsi que le problème de l’âge des bénévoles :

    [...] en grande majorité des retraités plus vulnérables face au Covid-19 - sont moins nombreux et distribuer des repas chauds dans la rue n’est plus possible

    Les besoins, connus depuis longtemps, sont rappelés et les appels à la solidarité du public et des entreprises :

    Aujourd’hui, 2 000 salades composées conditionnées en barquettes sont fabriquées par huit établissements parisiens. « Il nous faut encore trouver une solution pour enrichir les paniers repas d’un sandwich ou d’une tarte salée car les salades ne sont pas suffisamment consistantes. Les SDF ont besoin d’un apport de nourriture une fois et demi-supérieure à des personnes ayant un toit », explique la bénévole qui a bon espoir que son message soit entendu « il y a une chaîne de solidarité extraordinaire ».

    Solidarité affichée qui est couverte dans un article cité par celui-ci. http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-des-restaurateurs-se-mobilisent-pour-nourrir-les-sans-abri-29-03-20

    • https://www.letemps.ch/monde/strasbourg-confinee-peur-nuits-desertes

      Un autre exemple de description de villes fantomatiques, ici Strasbourg :

      Un climat de peur

      La veille, la municipalité leur a encore promis de trouver des logements pour les quelque 300 vagabonds de la métropole. Le confinement, pour ces SDF, rime avec abandon et ville déserte. [...] Strasbourg est une ville morte. [...] Pagaille. Echauffourée. Igor est Russe, échoué là depuis quelques années sans savoir expliquer comment, dans un français très approximatif. Un vieux monsieur sénégalais, sorti de son repaire de couvertures et de cartons, tente de calmer le jeu. L a scène est inquiétante. Pas un policier à l’horizon. La bagarre peut à tout moment dégénérer. A quelques mètres de la sortie du magasin, d’où s’échappent un par un les rares clients. Près de la gare, alors que la nuit est tombée, un autre groupe de clochards renverse le contenu des poubelles par terre , au croisement de la rue du Maire Kuss. [...] « Il va falloir s’habituer à notre ville désertée. On va devoir, à la fin, sortir d’une forme de néant. » Sur la place Kléber, l’obscurité règne comme une chape de plomb. Pas un piéton. Rien. Juste un bruit : un SDF qui, dans une ruelle, hurle contre son chien. L’Alsace s’enfonce dans sa nuit confinée.