Corona Chroniques, #Jour37 - davduf.net

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  • Corona Chroniques, #Jour37 : « Chez Korian, tout est conditionné par l’argent. »
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    Korian est leader sur le secteur des Ehpad en France. 294 établissements, 30 000 lits, un patrimoine immobilier de 2 milliards, 136 millions d’euros de bénéfices — et une surmortalité suspecte. Ce matin, Libération a enquêté. Et c’est froid comme un dernier plateau-repas. Une employée résume : « Chez Korian, tout est conditionné par l’argent. On sait que le directeur a un fixe et un variable, aligné sur les économies qu’il va faire dans son établissement. » Source : Davduf.net

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    Depuis quelques jours, des amis libraires ont montré le chemin. Libertalia à Montreuil, leMonte-en-l’Air dans le XXe, le réseau Librest dans Paris. D’autres à Bordeaux, aussi, dit on. Et ailleurs. Amazon terrassé, le petit réseau indépendant s’organise. Click and Collect, disent-ils, Kick and Run dit la devise motard. Démarrer et foncer. Se sortir de cette léthargie. En avant pour l’Après.

    Winnie est une de ces libraires. On ne se connaissait pas Avant, c’est depuis le Pendant que nous entretenons une correspondance, des mails du soir, envois de camaraderie qui balbutie, elle note mes sautes de moral, je savoure sa vitalité, Winnie et ses p’tits cartons qu’elle plie bien comme il faut, sans petit ruban, dans son bouclard, la librairie toute vide et silencieuse, et ses clients, les premiers jours, quand on nous racontait des sornettes, quinze jours de confinement, des clients qui toquaient au rideau de fer, pour des sortes de sous le manteau. Le petit manège de marché noir avait un mérite : la littérature retrouvait soudain ce qu’elle ne devrait jamais quitter — sa charge subversive.

    Dans ses missives, Winnie lâche parfois des bribes sur elle, et sa solitude, et sur l’État de droit qui recule, droit après droit, jour après jour, c’est dur de se faire à cette idée, dit-elle, et plus dur encore de trouver la ressource pour se révolter et se battre. Le #confinement, un épuisement.