La place des masques en tissus : mon avis d’ingénieure textile

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  • #COVID-19 : Le #masque pour faire face au virus | santé log
    https://www.santelog.com/actualites/covid-19-le-masque-pour-faire-face-au-virus

    Laisser tomber le masque augmenterait non seulement le risque d’infecter, mais aussi d’être infecté par le #coronavirus. Alors qu’après plus de 7 mois d’épidémie, certains commencent à douter de l’efficacité des mesures barrières, les principales preuves de la littérature scientifique doivent nous rappeler la nécessité de porter un masque de protection et de faire face au virus.

  • L’escroquerie (impunie) des masques « grand public »

    Le scandale d’Etat de la pénurie de masques, largement documenté, masque un autre scandale : celui des masques « grand public » dont la promotion et la très large diffusion se font en dépit du devoir d’information élémentaire et des règles sanitaires attendues.

    (…)

    On attend d’un masque trois qualités élémentaires : une bonne étanchéité de toute sa périphérie (qualité de l’ergonomie), une faible résistance respiratoire et une filtration de qualité. En outre il doit être confortable. Les FFP2 ou FFP3 d’une marque bien connue ont toutes ces qualités.

    Leur coût est inférieur à la majorité des masques « grand public » dont un capitalisme criminel inonde les supermarchés et le web marchand avec la bénédiction de la DGA, de plusieurs ministères et des élus de la République.

    (…)"

    https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/150520/tombent-les-masques

    • L’incapacité du gouvernement à se procurer des masques homologués (masques chirurgicaux et surtout ffp2 ou ffp3, seuls en mesure de protéger le porteur de la contagion par voie aérienne) a conduit à l’invention d’une nouvelle catégorie de masques dits « grand public », désormais obligatoires dans un certain nombre de situations (transport en commun, accueil du public…). Sentant la bonne affaire, quantité d’industriels, grands et petits, se sont donc précipités dans la fabrication de ces masques, sous le patronage de la Direction générale des entreprises du ministère de l’Economie et des finances.

      Ces masques sont présentés comme ayant une capacité de filtration des particules de 3 micron de 70% (catégorie 2) ou 90% (catégorie 1), c’est-à-dire pour la catégorie 1 supérieure à celle des masques fpp1 (80%) et proche de celle des masques ffp2 (95%). Mais alors pourquoi le port des masques « grand public » est-il interdit au personnel soignant ? Ce n’est pas seulement parce qu’ils ne répondent à aucune norme ou homologation (tout au plus une simple « spécification » élaborée à la hâte), c’est surtout que les chiffres avancés, quoique rapportés partout par des médias devenus les caisses de résonance de la propagande gouvernementale, ne correspondent pas à la réalité.

      Les soignants ont besoin de masques qui les protègent (FFP2 et 3) mais nous on a besoin de masques qui protègent l’air, ce bien commun, de nos miasmes. Et c’est une approche de santé publique qui est plus intéressante. Je ne comprends donc pas trop le propos de ce billet, même si sa dénonciation du business des #masques est bien entendu importante.

    • Si on pouvait, ça serait très bien aussi qu’on ait des masques qui protègent hein… D’après ce qui est dit, les masques FFP2, qui sont réellement normés, testés, etc, sont moins cher à produire que les masques de merde qui font rien à part bloquer nos propres gros postillons. Donc c’est surtout qu’il y a eu une grosse perte du stock ancien + une incapacité à organiser une nouvelle production de masse au niveau national (volontarisme, réquisition d’usines, forçage de quelle production faire…), alors qu’on n’est pas non plus totalement out niveau industrie…

      C’est toujours facile de dire ce qu’il aurait fallu faire, je sais, et on n’y connait pas grand chose en industrie, ok. Mais à un moment il s’agit surtout de choix politiques quand même, les usines textiles on en a, et les lois ils en font bien des tordues à l’arrache en 2 semaines quand c’est pour brider nos libertés, alors ils auraient très bien pu en faire pour forcer les usines à produire telle ou telle chose.

    • Y’avaient pas besoin de forcer les usines @rastapopoulos que ce soit pour les masques ou les bouteilles d’oxygène, ce gvt a refusé que ces usines se remettent en route malgré la proposition des travailleuses-rs

      Ah ben tiens justement, j’ai reçu un masque « alternatif » "grand_public" et « afnor » dommage il est « trop grand pour moi » dans ma boite aux lettres … oups disons plutôt que j’ai reçu la publicité d’une campagne électorale payée par les deniers des Toulousain·es sous le prétexte d’UN masque.
      #foutage_de_gueule

      https://seenthis.net/messages/832910#message853622

      Tu peux te sniffer du désinfectant sans souci par contre
      #trumpitude

    • On ne s’en fout pas, @marclaime, mais on ne s’attend à rien d’intéressant de leur part.

      @rastapopoulos, j’aime plutôt mieux l’idée qu’on porte des masques pour ne pas contaminer l’air ambiant plutôt que pour se protéger soi. En tout cas, il faut choisir et adopter une politique commune parce qu’une personne avec un bon masque chirurgical et une personne avec un bon masque FFP2 à valves se contaminent, celle avec le FFP2 rejette ses particules qui arrivent direct dans le masque chirurgical.

      Tous les masques n’ont pas la même fonction, la même qualité, mais on dit « mettez un masque, d’ailleurs on n’en a pas ». C’est n’importe quoi.

    • Et les consignes de manipulation et de stockage des masques sales puis leur lavage/séchage qui va les respecter à la lettre ?
      Quand on voit le nombre de porteur de masque tissus qui ne couvrent que leur bouche , soit parce qu’ils portent des lunettes et que les fuites posent problème, soit parce qu’ils n’ont tout simplement pas compris.
      Cette « certification » à la va-vite des masques en tissus c’est juste une manière de se raccrocher aux branches . Les dites branches ayant poussées spontanément dans le tissus social, les gens se bricolant par eux-même ce que les responsables étaient incapables de fournir.
      La certification du bricolage ! on pourrait en rire si l’enjeu était moins dramatique.

  • Masques et bergamasques

    Hier, chemin faisant, nanti de l’Ausweis, nous passons devant la pharmacie. Damned ! Masques disponibles !

    9,90 le bout. Lavable, utilisable 10 fois.

    Je demande « lavable à 60% ? »

    Non, à trente, à la main.

    J’en prends quatre, puisque notre ado doit passer l’oral de français.

    J’ai un peu l’impression de m’être fait avoir...

    • Tu ne t’es pas fait avoir ... tu as juste été la proie des spéculateurs, nuance !
      Ceux qui se sont fait avoir, ils en ont acheté avec un marquage CE complètement bidon (autant se les tricoter soi-même).

      Quelques minutes à la vapeur , il parait que ça complète bien le nettoyage.

    • C’est juste marqué « Masque. Fabriqué en France ».

      Sinon c’est à l’angle Ménilmontant - Julien Lacroix en face du tabac, et j’en aurais pris dix c’était possible. Bon, à ce prix là je vais attendre ceux d’Hidalgo, mais de ce côté là, comme d’hab, je crains le pire, en étant assuré de ne pas être déçu...

    • Il nous restait sept masques chirurgicaux (bleus et blancs, bien mettre le côté bleu vers l’extérieur) dans un fond de boîte qui datait de H1N1. Alors pour les économiser, on les laisse en plein cagnard pendant plusieurs jours et on les réutilise. Je ne sais pas si c’est « safe » ; enfin, pour le porte-monnaie, ça le fait.
      Bon, c’est sûr, je suis un gros b... de privilégié vu que j’ai un bout de pré avec une corde à linge près de ma bicoque.

    • Utiliser p-ê les éléments de connaissance et tutos qui sont indiqués sur ce seen de @touti [Edit : non !! c’est un seen de @odilon ](dont Stop postillon)
      https://seenthis.net/messages/832910

      Plusieurs jours, oui, a priori, le virus est dégradé (si pas humidité)
      Les masques chirurgicaux protègent avant tout les autres (un peu le porteur), donc soit FFP2 (si on a des potes dans le bâtiment ou la santé, un mag de bricolage, un plan) soit les DIY.
      Il faut quand même les concevoir et fabriquer au mieux (pas de coutures centrale mais sur les bords !). Prévoir un filtre en non tissé en plus des épaisseurs de tissu (coton).
      Pour la désinfection. Soit laisser au sec et pas au froid, pas de poche (on y touche), un sac plastique mis à part et fermé (après on se lave les mains, avant on se touche pas la figure) et je dirais plutôt 5 jours car on sait pas combien le virus dure sur le tissu, même si d’aucuns disent que le tissu absorbant l’humidité, ça nuit au virus qui s’abime mieux que sur verre et plastique
      C’est bien d’en avoir plusieurs, deux masques par sortie ça peut être bien pour pouvoir enlever un masque dehors lorsqu’on va pas où il y a du monde (en particulier lieux clôts), puis en remettre un pour les cages d’escaliers, etc (utiliser comme à la maison du gha ou savon, après avoir enlevé, avant de mettre, etc.).

      Mieux, désinfecter :
      – pour les FFP2 four à chaleur tournante à 60° une demie heure
      – pour les tissus, lavage à 60° en machine avec lessive ++, soit à la casserole à petits bouillons avec savon (perso, il m’arrive de juste faire tremper dans de l’eau très chaude avec plein plein de savon qui est réputé dissoudre l’enveloppe du virus et donc l’inactiver m’inspirant du lavage de main, avant de rincer sécher)
      soit, ou en plus, sèche-linge chaud longtemps (le virus aime pas au dessus de 57°)
      – soit vapeur d’eau oxygénée par ex dans un cuit vapeur
      Pas faire mariner dans l’alcool, ça marche mais ça dégrade la filtration.

      J’espère qu’on va publier un truc avec le modèle Parole qui présente l’avantage de pas trop mal s’adapter au nez ce qui évite les entrée/sorties d’air le long des narines et des conseils moins bordéliques que ce qui précède.

    • Hier croisée ma voisine qui fait très attention (son fils est ambulancier) elle portait un masque qu’elle fabrique avec du sopalin et 2 élastiques. Bon il y a eu un orage et le sopalin n’a pas aimé, mais pour une petite heure ça évite de tousser sur quelqu’un·e.

      Je vais essayer de faire des cagoules, et aussi (il me semble) avec une chevelure penser à s’attacher les cheveux ou à les couvrir.

      @colporteur c’est un seen d’@odilon !

  • Masques en tissu : des costumières s’organisent pour sortir du travail gratuit — Entretien avec Annabelle Locks : Agir par la culture
    https://www.agirparlaculture.be/masques-en-tissu-des-costumieres-sorganisent-pour-sortir-du-travail

    Depuis le début de la crise poli­ti­co-sani­taire liée à la pan­dé­mie du Covid19, des cou­tu­rières ne cessent d’être mobi­li­sées à coup de larges appels à fabri­ca­tion béné­vole de masques en tis­su éma­nant de pou­voirs publics pei­nant à éla­bo­rer d’autres solu­tions pour pal­lier leur incu­rie et les pénu­ries de pro­tec­tions. Anna­belle Locks avait lan­cé l’alerte sur les condi­tions dans les­quelles se mènent ces opé­ra­tions qui font tra­vailler de nom­breuses femmes gra­tui­te­ment depuis chez elles et sans cadres. Cos­tu­mière, elle ini­tie aujourd’hui le pro­jet « Les­mas­ques­de­bruxelles » , un col­lec­tif « fémi­niste et mixte qui réunit cos­tu­mières et livreuses, ain­si que des hommes char­gés de la col­lecte de tex­tiles et des com­mandes » et qui vise ali­men­ter Schaer­beek en masques. Réflexions sur la condi­tion de cou­tu­rière à l’ère du coro­na­vi­rus alors que les masques sont deve­nus aujourd’hui des pro­duits de pre­mière néces­si­té et le sym­bole d’une ges­tion gou­ver­ne­men­tale désas­treuse. Mais aus­si sur ce que de nou­veaux pro­jets soli­daires peuvent faire naitre d’espoirs et pré­parent un après plus dési­rable.

    Comment en êtes-vous arrivée à fabriquer des masques en tissus

    C’est d’abord une colère face à la situa­tion et face à ce large appel à des béné­voles pour fabri­quer des masques en tis­su. La pre­mière étape a été très théo­rique, ça a pris la forme de la rédac­tion de l’article inti­tu­lé « Lutte contre le coro­na­vi­rus : si les femmes s’arrêtent, les masques tombent » avec la jour­na­liste Manon Legrand et paru dans le maga­zine Axelle. https://www.axellemag.be/coronavirus-femmes-confection-masques C’est une réflexion autour des condi­tions dans les­quelles les masques sont fabri­qués en Europe face à la pénu­rie. Son tra­vail de jour­na­liste a énor­mé­ment comp­té dans l’énergie et le cré­dit que ça m’a don­né. Grâce à ce pre­mier tra­vail, j’ai tel­le­ment été inves­tie de cette idée qu’il fal­lait à tout prix faire tra­vailler des femmes avec des contrats et des condi­tions dignes que je me suis mise à le faire ! Pour moi, c’est très clair : si ce n’est pas payé et sans contrats, je pré­fère autant res­ter chez moi à lire ma biblio­thèque fémi­niste. Petit à petit, ça a pris de l’ampleur, j’ai consti­tué une équipe, on va for­mer pro­chai­ne­ment une ASBL et faire des contrats.

    Je me suis assez rapi­de­ment oppo­sée au fait que des pro­fes­sion­nelles réa­lisent des masques béné­vo­le­ment. Le métier de cos­tu­mier est par nature pré­caire, fait de CDD, nos contrats ont été annu­lés et face à la crise, nous avons un savoir-faire utile à la socié­té. En tant que professionnel·les, nous devons être rému­né­rées pour cette acti­vi­té. En revanche, je ne m’oppose évi­dem­ment pas aux béné­voles qui cousent des masques de bon cœur et dont la situa­tion finan­cière et maté­rielle le per­met. C’est même très beau que celles et ceux qui le peuvent, le fassent. Je sou­haite tou­te­fois aler­ter sur le risque de sur­me­nage pour cer­taines qui se sentent inves­ties d’une mis­sion immense : puisqu’il faut des mil­lions de masques, cer­taines tra­vaillent des heures impos­sibles, et ce, béné­vo­le­ment. On a d’ailleurs déjà vu quelques cas de burn-out chez les béné­voles. Dans notre col­lec­tif, nous res­pec­tons des horaires accep­tables et même si la cadence est intense, nous posons les limites de ce que nous accep­tons de pro­duire chaque jour.

    On peut en effet se demander pourquoi les pouvoirs publics (Régions et communes) demandent à des femmes de coudre des masques systématiquement bénévolement, comme si c’était une évidence. Pourquoi devrait-on forcément travailler gratuitement quand il s’agit de masques en tissu ?

    Parce que 95% des per­sonnes qui fabriquent des masques sont des femmes ! D’ailleurs, quand des appels à cou­tu­riers sont lan­cés, ils sont tou­jours adres­sés aux « cou­tu­riEREs » béné­voles et jamais aux cou­tu­riERs. Si c’était des hommes qu’on mobi­li­sait pour la pro­duc­tion d’un pro­duit de pre­mière néces­si­té, je doute qu’on fasse appel à leur gen­tillesse et à leurs géné­ro­si­tés sup­po­sées. Toute cette notion du care, du soin, est attri­buée aux femmes. Dans l’imaginaire col­lec­tif, cela revien­drait à nous, les femmes, de prendre la res­pon­sa­bi­li­té de ce genre de chose… Même si très curieu­se­ment, on peut consta­ter le contraire dans le choix de l’illustration d’articles de presse sur le sujet : des pho­tos prises dans des ate­liers où seuls des hommes s’affairent der­rière des machines à coudre…

    https://seenthis.net/messages/847324
    https://seenthis.net/messages/832910

    #costumières #femmes #travail_des_femmes #salaire #Care #Soin #prévention #Travail_gratuit travail_invisible #masques

  • Il y a vraiment quelque chose que je ne comprends pas. On n’arrête pas de nous expliquer que les masques artisanaux, ainsi que ceux en papier, ne servent pas se protéger soi-même, mais à éviter de contaminer les autres :
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-l-article-a-lire-si-vous-comptez-vous-munir-d-un-masque-gra

    Comme l’a rappelé Sibeth Ndiaye sur franceinfo, lundi 20 avril, il n’y a "pas de consensus scientifique à ce stade sur l’utilité de l’utilisation du masque pour tous les Français". Plus précisément, les spécialistes s’accordent à dire qu’une protection en tissu n’est pas suffisante pour empêcher une personne d’être contaminée par le Covid-19. Mais elle permet de freiner la propagation de l’épidémie, en limitant les projections de gouttelettes dans lesquelles se trouvent le coronavirus.

    Mais dans ce cas, pourquoi ce luxe de précautions (ne les tenir que par les élastiques…), pourquoi le lavage compliqué… ? Puisque de toute façon le masque de nous protège pas nous-même ?

    • Ce qui m’embête c’est que ce n’est pas que Sibeth. Un peu partout ça explique à la fois que les masques sont destinés à éviter de contaminer les autres, mais que ça ne protège pas le porteur, et en même temps qu’il faut faire super-attention à comment on le manipule (genre sinon on risque d’être contaminé ? alors qu’on n’est de toute façon pas protégé par le masque ?).

    • Ah non en fait, ceux-là disent qu’« en théorie », le masque est efficace également pour le porteur :
      https://www.liberation.fr/checknews/2020/04/23/ce-schema-viral-sur-l-efficacite-des-masques-est-il-juste_1785952

      Bertrand Dautzenberg et Rémi Reuss s’accordent à dire que les protections établies selon le cahier des charges de l’Afnor fonctionnent « de la même manière dans les deux sens ». En théorie, donc, ce type de masques, bien porté, pourrait également filtrer à 70% les particules reçues dont la taille est supérieure ou égale à trois microns. En appliquant cette donnée au cas numéro 1 (où une personne porteuse d’un masque fait face à une personne contaminée), cela réduit le risque, sans permettre là non plus de donner de valeur précise. « Pour les particules plus fines, plus légères, qui demeurent après un éternuement par exemple, le masque ne sera d’aucune aide » prévient Rémi Reuss. De même, des particules émises par la personne malade pourront se déposer sur le masque, et le risque de contagion dépendra largement du fait que la personne qui le porte le touche avec ses mains, et se frotte les yeux, par exemple.

    • C’est pas « théorique », de nombreux éléments le démontre, même si ce n’est pas la panacée sans être articulé à l’emploi d’autres moyens (test, recherche, soin plus médicaux). Toutes ces bêtises visent à prolonger la dépossession des concernés, à conforter leur monde.
      C’est dans le même mouvement qu’on dit que ça ne sert à rien et que c’est très compliqué. Deux mensonges grossiers pour disqualifier ce que Lucien Bonnaffé nommait (en matière de pathologies mentales) le « potentiel soignant du peuple ». Tout ne vilipendant l’"assistance", on nous demande de nous en remettre à l’État, « la science », l’hôpital, quitte à agrémenter ça d’un « lavez vous mes mains » et d’un contrôle d’un confinement parfaitement incohérent en termes sanitaires, dans les modalités totalement contradictoires dans lesquels il est établi, des modalités insensées (et je ne parle pas que du maintien d’activités productives inutiles et nuisibles). La seule égalité qui leur importe c’est que l’on soit aussi incohérent qu’un État qui désorganise le soin et la prévention. Ainsi, on s’est focalisé sur un indicateur ultra technique (la réa et la saturation de ses capacités, alors que seuls 30% des personnes placées en « ventilation intensive » survivent...) sans jamais se fonder sur la mise en oeuvre de pratiques sociales partageables. Et en s’attaquant à celles qui se mettent en place (amendes contre des protagonistes d’action de solidarité, interdiction policière de distributions de vivres). Les gestionnaires du capital haïssent la démocratie réelle dans ce qu’elle a de productif. Il faut défendre l’anti-production capitaliste, par tous les moyens nécessaires.

      Dans bon nombre de collectifs, il ya eu des recherches sur les données scientifiques et techniques concernant les masques, jetables et lavables. Si je potasse la doc qui a été éclusée, « consensus scientifique » ou pas (les défenseurs de la pénuries, les défenseurs des professionnels de la profession, les scientistes les plus craignoss, etc), dont une partie est d’ailleurs ici même, j’essaierais de faire un point sur la filtration des particules selon les matériaux.
      Il n’y aucune protection absolue (même avec blouses, gants FFP2, etc), d’autant que la théorie souffre des errements inévitables de la pratiques des mieux informés et formés.
      Mais il y a un moment ou un minimum de logique suffit : si on enlève mal un masque en le touchant, un lavage de main immédiat, systématique et un tant soit peu technique, suffit à éviter que ce manquement ait des conséquences.
      Ce qui leur importe c’est de sauver ce qu’ils peuvent de leur légitimité, ils ont beau détruire l’hôpital depuis 50 ans, l’hospitalisme-centrisme reste leur geste barrière contre l’appropriation collective d’une prévention (dont ils se foutent bien que ça épargnerait un pan du pognon de dingue des soins) et de la santé, qu’il faut comme le reste déléguer à d’autres.

      #nuage_de_Tchernobyl

    • Masques

      Point de vue généraux, épidémiologistes et autres professionnels contribuant au soin
      https://seenthis.net/messages/840915
      https://seenthis.net/messages/837114
      https://seenthis.net/messages/837114

      Masques en tissu : données technico-pratiques (à compléter car nous avons utilisé d’autres sources que je n’ai pas retrouvé ou signalé ici, et que des patrons bien plus ergonomiques et sûrs sont désormais au point, après plusieurs prototypes, série, lectures, confrontations)
      https://seenthis.net/messages/832910

      Argument basique, soit les soignants sont stupides de réclamer des protections, soit c’est appuyé sur une longue histoire (asepsie, hygiène, prévention bactériologique). Si on dit que les quidams en ont pas besoin c’est non seulement en raison de conditions pratiques (je suis pas secrétaire, technicienne de surface ou réanimateur dans un service covid ) mais parce qu’on veut faire du soin une activité à part réservée (les autres sont des aidantes, au mieux). Il suffit de voir à quel point même ce qui est médical (cliniques privés) ou paramédical hors hôpital a pas été mobilisé (on voit que les test sérologiques vont aux machines dédiées Abbot et pas aux labos vétos qui pourraient le faire sans ce monopole).

      Il en découle que qui est est susceptible d’être en contact avec des bipèdes contaminés dont la majorité ne présente pas de symptômes, quiconque est contraint de fréquenter des lieux confinés (cage d’escalier, ascenseur, commerce, transport, bureau, etc) ou gouttelettes et aérosols peuvent contenir le corona virus peut trouver bénéfice à une protection du même type, même si entre un FFP2 bien utilisé (notons que ça se fait à plusieurs dans le meilleur des cas, voir des photos de préparation d’entrée en "zone covid") qui protégerait à 98 ou 99% et un masque en tissu qui selon les versions (avec ou sans filtre) protège de 70 à 90% et plus. Mais dans la vie extra hospitalière, ces mesures sont théoriques (réalisées expérimentalement par des tests) : si on a pas d’accident, que la distance physique est maintenue sauf moments très brefs (croiser de trop près quelqu’un au supermarché, etc), on peut penser que de très nombreuses contaminations sont évitées.

      De plus, au lieu de nous gendarmer jusqu’à la lie, de telles pratiques, parce qu’elles impliquent des échanges, de la relation, permettent une #appropriation_collective des données sanitaires, de la connaissance de l’épidémie et du virus, des gestes barrières, non pas par une pédagogie descendante (dont on voit actuellement comment elle est littéralement insoutenable, la confusion et les contradictions des messages officiels, conduisent à faire n’importe quoi, car rien ne vaut) mais par un apprentissage en commun, par l’expérience partagée, dite, remise en cause, contradictoire.

      Ils veulent du "travail bénévole" (comme ils disent) quitte à l’imposer, mais se refusent à reconnaître l’apport du #travail_invisible (sauf quand il parviennent à le transformer en support de profit).

      Depuis la mobilisation contre la loi travail, il y a eu tout un taff de fait sur les masques (lacrymos) dans divers réseaux et collectifs, il y a une expérience,des fabrications (de masques avec valves, qui convienne pas pour le corona, mais sont plus respirants, ce qui permet de bouger davantage). C’est remis en chantier depuis début mars avec l’arrivée de l’épidémie. (j’ai d’ailleurs tendance à penser que c’est aussi la difficulté à gouverner une population masquée qui inquiète après des années de mobilisations peu enclines à pactiser avec l’ordre social).
      La production, l’intelligence, l’inventivité sont sociales, collectives, ça se vérifie fort bien parmi des minorités. L’étatisme d’aujourd’hui ne sait plus composer avec ces dimensions collectives, il ne sait qu’individualiser. Même la Chine avec ses atroces "comité de quartiers" remis en route face au Covid 19 permet de vérifier qu’il n’y aura pas de politique sanitaire sans une implication populaire active (même partielle, et au pire, instrumentale et odieuse). On en a pour un an ? deux ans ? Et il faudrait attendre "la solution médicale" tout en faisant le plus possible comme avant. No way. Demain commence aujourd’hui.

      Quant à eux, tous autant qu’ils sont du côté de la gouvernementalité (média inclus donc), il leur arrive de parler vrai ( « J’assume de mentir » de Sibeth Ndiaye quand ils ne brouillent pas les pistes (« Mon ennemi, c’est la finance », Hollande). Il sont très occupé à ruiner ce que l’on sait ou peut savoir pour mieux commander. N’oublions pas d’en tenir compte.

      #masques #care #valeur_d'usage

    • Le masque chirurgical protège efficacement les soignants contre COVID-19
      https://www.infectiologie.com/UserFiles/File/spilf/recos/choix-des-masques-14-avril-2020.pdf

      Les masques chirurgicaux recommandés dans les précautions complémentaires Gouttelettes ont deux objectifs
      1.Protéger ceux qui les portent contre le risque de contact entre des gouttelettes > 5 μm contenant des microorganismes et les muqueuses du nez et de la bouche
      2. Porté par un patient atteint d’une infection respiratoire, prévenir la contamination de l’entourage en retenant les gouttelettes émises lors de la toux, des éternuements et de la parole.

      [...]

      Il est maintenant admis que la transmission de SARS-CoV-1 est très majoritairement assurée par des grosses gouttelettes. Des travaux chinois ont montré qu’un placement des lits des patients à plus d’1,50 m dans une salle commune était un facteur fortement associé à l’absence de transmission du virus (5). En revanche, les manœuvres invasives respiratoires génèrent des aérosols de petites particules nécessitant le port d’un masque FFP2, afin de protéger les professionnels de soins d’une transmission (6, 7).

      Je ne suis pas sûr que la première affirmation du dernier paragraphe est partagée par tout le monde.

    • Le Pharmachien canadien a bien expliqué pourquoi il ne fallait pas considérer que ça protégeait le porteur :
      http://lepharmachien.com/masques

      Ça protège peut-être un peu… mais pas trop… et donc il ne faut pas considérer être protégé quand on porte un masque artisanal, sinon ça va laisser penser qu’on peut se rapprocher les uns des autres, yolo on danse sur le dancefloor alors que non. Le seul truc dont on est sûr c’est que ça capte une grosse partie de TES gouttelettes quand tu parles et tousses qui n’iront pas sur les autres ou même juste dans l’air (qui ensuite seraient attraper par les passants).

      Le lavage bah c’est parce que tu le salies toi-même en parlant et toussant dedans, et après tu le manipules avec tes mains, et donc tu fous du virus sur tes mains et ensuite sur le mobilier où tu vas etc. Donc si tu fais attention à pas le manipuler n’importe comment et que tu le laves à température désinfectante régulièrement, tu diminues drastiquement le fait d’en mettre partout ailleurs, aucun rapport avec ta protection à toi : c’est toujours pour les autres.

    • Widely Used Surgical Masks Are Putting Health Care Workers at Serious Risk - Scientific American
      https://khn.org/news/widely-used-surgical-masks-are-putting-health-care-workers-at-serious-risk

      The allowance for surgical masks made more sense when scientists initially thought the virus was spread by large droplets. But a growing body of research shows it’s spread by minuscule viral particles that can linger in the air as long as 16 hours.

      A properly fitted N95 will block 95% of tiny air particles—down to three-tenths of a micron in diameter, which is the hardest to catch—from reaching the wearer’s face. But surgical masks, designed to protect patients from a surgeon’s respiratory droplets, aren’t effective at blocking particles smaller than 100 microns, according to mask maker 3M Corp.