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  • Tribune de Sophie Binet : « La vérité sort de la bouche des jeunes générations tristement obligées de bifurquer pour trouver un travail qui ait du sens »

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/13/sophie-binet-le-travail-et-son-organisation-sont-au-centre-d-une-question-de

    La secrétaire générale de la CGT propose, dans une tribune au « Monde », l’ouverture de cinq chantiers pour permettre aux salariés de retrouver la maîtrise du sens et du contenu de leur travail.

    La mobilisation contre la réforme des retraites a mis sur le devant de la scène la dégradation des conditions de travail et le fait qu’une large majorité de salariés ne se voient pas « tenir » à leur poste jusqu’à 64 ans, voire 67 ans. Pourtant, à l’image des « premières de corvées » découvertes avec le Covid-19 et aussitôt oubliées, la question du travail est de nouveau sortie des radars. Le politique a abandonné le sujet de longue date quand, côté syndical, nous peinons à trouver des leviers d’action, tant les moyens et prérogatives des représentants du personnel ont reculé ces dernières années.

    Résultat : alors que le travail occupe une place centrale dans nos vies, son organisation et sa finalité sont abandonnées au patronat, comme si le lien de subordination donnait les pleins pouvoirs à l’employeur. Le travail et son organisation sont au centre d’une question démocratique majeure. Permettre aux salariés de retrouver la maîtrise du sens et du contenu de leur travail, c’est reprendre la main sur le progrès technologique et donner les moyens à notre force de travail de répondre aux besoins sociaux et environnementaux plutôt qu’à dégager toujours plus de valeur pour les actionnaires. Pour cela, il faut ouvrir cinq chantiers.

  • Une librairie victime d’une attaque raciste et anti-féministe à Montreuil
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/seine-saint-denis/une-librairie-victime-d-une-attaque-raciste-et-anti-fem

    Dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 août, l’entrée des locaux du café-librairie Michèle Firk à Montreuil (93) a été fracturée, quelques tags ont été faits et des livres ont été volontairement détériorés. Le collectif de bénévoles ne comprend ni le but ni les intentions de ce vandalisme.

    En ce début de vendredi après-midi, les bénévoles sont encore dans l’incompréhension. L’un est venu avec des chouquettes pour remonter le moral, un autre propose un café et un troisième a apporté un livre qu’il avait en double : Travail gratuit et grève féministe (éditions Entremonde). Un début pour reconstituer le stock perdu. Tous ici se posent la même question : « Pourquoi notre petit café-librairie associatif autogéré a-t-il été attaqué ? »

    #false_flag #café_librairie_Michèle_Firk #Parole_errante #Montreuil

    • suite à quelques absurdes vandalismes, Café-librairie Michèle Firk
      https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2023/08/18/cafe-librairie-michele-firk-communique-sur-quelques-vandalism

      Si de tels actes d’hostilités envers notre café-librairie sont anecdotiques dans les circonstances de répressions policières, de défaites du mouvement social, de renforcement des frontières et de multiplication des discours racistes que nous traversons tous et toutes de nos jours, nous trouvons cette attaque minable et pathétique. Loin de nous l’idée que le vandalisme soit nécessairement stupide, mais on ne peut négliger pour autant les circonstances et les raisons de tels gestes. Certains devraient plutôt se demander pour qui et pour quel monde ils travaillent quand ils aspergent des livres sur l’histoire des luttes décoloniales en brandissant des slogans confus. Ils jettent pour ainsi dire de l’huile sur des combats douteux et que nous refusons.

      Nous restons du reste abasourdis de tant de bêtises. Si ce n’était pas triste, il suffirait d’en rire. Cela ne va rien changer aux questions qu’on veut discuter, aux luttes qu’on veut défendre, aux personnes qu’on veut accueillir et rencontrer, bien au contraire. Nous aurions par contre bien mieux à faire que nettoyer ces dégâts absurdes.

      D’autres locaux militants en région parisienne sont parfois attaqués, cela ne nous semble pas des pratiques défendables et encore moins des occasions de discuter des désaccords éventuels. Cela participe plutôt de ce qui rend trop souvent la fréquentation des dits milieux politiques peu désirables à priori. Ce n’est absolument pas ce que nous construisons au café-librairie Michèle Firk depuis des années.

      Nous paierons les livres abîmés à leurs éditeurs et proposerons vite des événements pour discuter, se rencontrer, s’organiser autour d’un café ou d’un livre. Nous remercions toustes les habitué.es, usager.es du lieu, maisons d’éditions, collectifs, camarades et ami.es de leur soutien.

      Vous pouvez nous aider via notre appel à dons habituels sur hello-asso : https://www.helloasso.com/associations/cafe-librairie-michele-firk.

    • Communiqué bis sur "l’attaque" du café-librairie

      Que dire ? Au matin du 31 août, des affiches signées d’un mystérieux groupement "père duchêne" couvrent la vitrine du café-librairie Michèle Firk : « stop fascisme intersectionnel lors des rassemblements anti-autoritaires ! Saint-Imier 19-23 juillet 2023 On n’oublie pas, on ne pardonne pas ». Les individus qui s’en sont pris aux livres des étagères féministes, queers, et décoloniales de la librairie persistent et signent. Ces individus mystères sont lancés dans une campagne contre ce qu’ils appellent le "fascisme intersectionnel". Ils ne pardonnent et n’oublient pas des querelles lors des rencontres internationales anarchiste à #Saint-Imier en juillet dernier (dont on peut trouver un récit ici : https://renverse.co/infos-locales/article/ria-2023-livres-islamophobes-action-directe-et-evacuation-de-la-critique-41). Nous précisons qu’aucun-e membre du collectif du café-librairie n’était à Saint-Imier, la Suisse étant bien trop chère pour nous.

      Cela dit, l’expression "fascisme intersectionnel" en dit assez sur les esprits confus qui s’acharnent à nous nuire et le revendiquent. Il est probable qu’ils n’aient effectivement plus leur place à des rencontres anti-autoritaires, ils devraient se faire oublier. Le "groupement père duchêne" redouble le racisme ambiant. Le fascisme ici n’est pas dans l’atteinte faîte aux sacro-saints livres ou à la culture. Il s’affirme dans l’amalgame confus qui, par un retournement typique des discours d’extrême-droite, fait des luttes et perspectives minorisées la cause même du racisme ou plus largement des impasses politiques actuelles. Nous n’oublierons pas cette confusion, et ce qu’elle dit de tout ce qu’ils se refusent à voir et entendre.

      Ils nous font tout au plus perdre bien du temps, des livres et des fonds collectifs. Le café-librairie Michèle Firk fait partie de la Parole Errante Demain, qui, depuis 2016, lutte pour imposer au propriétaire légal des murs, Conseil Départemental, des suites pour l’ensemble du lieu. Nous avons bien d’autres ennemis, ainsi que d’autres priorités, que la gestion des conséquences de ces petits actes minables.

      Nous remercions toustes les habitué.es, usager.es du lieu, maisons d’éditions, collectifs, camarades et ami.es de/pour leur soutien. Après la soirée frites de ce soir, la librairie réouvrira ces portes mercredi. Nous sommes heureux.ses de vous retrouver et n’hésitez pas à venir nous voir pour un café, une discussion ou un livre !

    • L’hypothèse qui me semble la plus probable de l’origine de l’agression de la librairie est à chercher du côté des services de police ou de composantes d’extrême droite (la vraie), ayant observé à plusieurs reprises que leurs ennemiEs s’employaient désormais à régler publiquement manu militari leurs différents en se traitant mutuellement de fascistes. L’extrême droite étant notoirement connue pour son savoir faire dans l’art de l’embrouille et de la manip, tout laisse à penser que pour ces gens, il y aurait probablement matière à tirer les marrons du feu dans la généralisation de ce types de situations conflictuelles internes au camp opposé en les provocant. L’épisode Saint Imier étant largement documentée sur le web, il n’y aurait plus qu’à continuer de l’alimenter.

      On ne peut malheureusement pas écarter complètement l’hypothèse que cette action ait été menée, ni par la police, ni par l’extrême droite, mais par des individus dont le profil idéologique auraient plus à voir avec St Imier : des « anarchistes ». La revendication n’étant pas publiée, on en reste à des suppositions. Cela signifierait alors que ces individus n’aurait pas attendu la généralisation des hauteurs de plafond à 1,80 m. pour se faire raboter la cervelle. De la connerie à l’état pur.

    • J’ai aussi cru qu’il s’agissait d’un sketch à la cointel pro (non pas ici les volets élimination physique ou judiciaire, mais l’alimentation de guerres internes), mais si c’était des fafs estampillés, ou des policiers, il me semble que cette « attaque » aurait été moins cosmétique (2500 balles de livres et du taf), plus destructrice.

  • L’écoute et l’écho #5 Expériences de cinéma |Studio son de la Parole errante
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2023/04/20/lecoute-et-lecho5_experiences-de-cinema

    Au sommaire :

    Rencontre avec des membres du collectif Synaps-Cinéma Voyageur [installé à La Parole errante depuis 2018]

    Un tournage qui n’en finit pas : La Commune de Peter Watkins [en 1999 à la Parole errante]

    #radio #cinéma #Parole_errante

  • Mardi 13 décembre à 19h (et non pas le 12)
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2022/10/15/cycle-operaisme-et-autonomie-acte-3

    Pour ce troisième et dernier temps du cycle sur l’opéraïsme et les autonomies italiennes co-organisé avec les éditions Entremonde, nous aurons le plaisir de recevoir Marco Assennato, qui viendra nous présenter le livre de Manfredo Tafuri, Projet et Utopie. Il sera accompagné d’Antoine Perron et de Gilles Malzac, avec qui nous aurons une discussion sur l’actualité de cette critique de l’esthétique et de l’architecture. Il s’agit ici de parler d’un chapitre méconnu de la pensée italienne, l’école de Venise. Celle-ci s’est, à la fin des années 70, ouverte à certaines pistes de recherche novatrices à propos du rôle et de la fonction de l’art dans le cadre des grands espaces de l’urbanisation contemporaine. On verra comment Tafuri, en s’attachant à appliquer les thèses opéraïstes aux domaines de l’architecture et de l’urbanisme, propose une réflexion sur la métropole comme lieu de l’accumulation capitaliste et de l’antagonisme social. La ville devient, dans cette optique, l’un des sites majeurs de déploiement de la critique sociale, mais aussi de bon nombre d’entreprises avant-gardistes et utopiques : l’espace urbain comme enjeu politique, imbriqué aux rapports de domination et d’aliénation, qu’il s’agit toujours de subvertir. Ici, l’histoire de l’architecture se fera critique de l’idéologie.

    #architecture #urbanisme #opéraïsme

  • Emission de #radio du avec des membres du réseau « Entraide, Vérité et Justice » |
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2022/12/05/emission-de-radio-avec-des-membres-du-reseau-entraide-verite-

    Les 12, 13 et 14 décembre 2022, aura lieu le procès [en cour d’assises !] du policier accusé d’avoir mutilé Laurent Théron lors d’une manifestation du mouvement contre « la Loi-Travail ». Pour soutenir Laurent et les autres victimes de la #police, un procès populaire de la police, de la #justice et de l’#Etat sera également organisé avant les audiences au tribunal, le 11 décembre de 14h à 18h.

    A cette occasion, une émission de radio a été réalisé le 27/10/2022 avec des membres du réseau d’Entraide, Vérité et justice, Christian, Fatou, Mélanie et Isaac, au studio son de la #Parole_errante. L’entretien revient sur l’histoire des mobilisations contre les crimes racistes et sécuritaires, l’importance d’articuler combats judiciaires et luttes sociales et de faire exister le récit de celles et ceux qui font face aux #violences_d’Etat.

    Bonne écoute et venons nombreux le 11 décembre à la Parole errante, puis les 12, 13 et 14 décembre au procès du policier-tireur pour soutenir Laurent et toutes celles et ceux qui font face à la violence d’Etat.

    #Laurent_Théron #maintien_de_l'ordre #crimes_racistes_et_sécuritaires #violences_d'État

  • L’écoute et l’écho # 1
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2022/02/23/lecoute-et-lecho

    Rencontre avec les Aggloméré-e-s à l’occasion de la sortie du livre d’anticipation féministe Subtil Béton / Lecture de lettres à Milena de Franz Kafka accompagnée par les éditions Nous et Léa Veinstein / Chronique sur le covid et l’agenda du mois / traces du zapatisme à travers les mots de Joani Hocquenghem… Durée : 3h47. Source : La parole errante demain

    https://ia601400.us.archive.org/1/items/pad-ecoute-et-echo-1/PAD%20Ecoute%20et%20echo%20%231.mp3

  • affordance.info : Le convoi de la liberté : nouveau variant insurrectionnel ?
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2022/02/convoi-de-la-liberte.html

    Les mouvements sociaux (a fortiori s’ils sont ou se prétendent insurrectionnels) sont toujours imprévisibles. Imprévisibles au moins dans leur ampleur et dans le succès qu’ils rencontreront dans l’opinion. On peut, à rebours et en se retournant, gloser à l’infini sur les signes qui auraient potentiellement permis de prévoir le succès et l’ampleur du mouvement des Gilets Jaunes mais la réalité c’est que l’ampleur et le succès des mouvements sociaux demeurent fondamentalement imprévisibles.

    Depuis maintenant quelques semaines est en train de se structurer, en France, l’équivalent transposé du mouvement des routiers canadiens autour du « convoi de la liberté », avec un point d’orgue annoncé pour ce week-end autour de Paris.

    Ce mouvement peut-il, en France, avoir le même succès et le même impact que celui des Gilets Jaunes ? Voici quelques réflexions en deux temps. D’abord sur les points de convergence entre le mouvement des Gilets Jaunes et celui du convoi de la liberté en France. Puis sur leurs différences.

    Source : https://twitter.com/i/events/1491440614751227907

    • Parmi les revendications, évidemment, le retrait des « Pass », mais aussi de nombreuses protestations contre la hausse des prix, pour la démocratie… Un communiqué du groupe « France Convoy » indique que « l’urgence est démocratique, sociale, écologique, l’accès aux soins pour tous et non sécuritaire ». Aucun syndicat, aucun parti, mais un cri de colère protéiforme venu de nombreux anonymes.

      Comme lors des Gilets Jaunes, il ne sert donc à rien de critiquer à priori « l’impureté » de cette mobilisation, mais plutôt de veiller à ce que le mouvement aille vers l’anticapitalisme et la défense des libertés. Qui peut nier l’urgence de luttes puissantes, surtout dans cette période de campagne électorale putride ? Qui peut tolérer l’apathie générale malgré la gravité de la situation ?

      Et comme dans tout mouvement, il y a différentes sensibilités, plus ou moins radicales : blocage total ou partiel ? Pacifisme ou autodéfense face à la police ? Rien n’est encore tranché.

      Quel que soit l’ampleur réelle de ces convois, une chose est sure : les formes traditionnelles de protestation ne font absolument pas peur au régime néolibéral et autoritaire. Par contre, lorsque les blocages se généralisent, que les lieux de pouvoir sont ciblés, que l’économie est menacée, les puissants tendent l’oreille. C’est ce que projette le « convoi de la Liberté ».

      Nantes Révoltée

      https://www.nantes-revoltee.com/%f0%9f%9a%9b-convoi-de-la-liberte-le-mouvement-qui-veut-emmerder-ma

    • Comme lors des Gilets Jaunes, il ne sert donc à rien de critiquer à priori « l’impureté » de cette mobilisation, mais plutôt de veiller à ce que le mouvement aille vers l’anticapitalisme et la défense des libertés. Qui peut nier l’urgence de luttes puissantes, surtout dans cette période de campagne électorale putride ? Qui peut tolérer l’apathie générale malgré la gravité de la situation ?

      Cette vieille propension de l’extrême gauche avant-gardiste à sauter sur tout ce qui bouge pour tenter de se l’approprier, c’en est presque comique ! Alors qu’il est assez évident que ce mouvement est une qanonerie, voilà qu’on va le repeindre en mouvement anti-capitaliste. Par curiosité, je me demande ce qu’aurait dit « Nantes révoltée » de la marche sur Rome ou des émeutes parisiennes de 1934.

      Je note aussi le « il ne sert donc à rien de critiquer ». Alors vous m’excuserez mais tout le monde n’a pas des œillères et ne fantasme pas sur le peuple en action, on critiquera tant qu’on le pourra tous ces mouvements proto-fascistes qui naissent devant nous.

    • Ils sont plutôt arrières gardistes avec leur « tout ce qui bouge est rouge » (pour citer un autre exemple, ils n’ont rien capté de l’"anticapitalisme" des S.A, utilisés puis liquidés par le régime nazi). Les trois principaux sites « radicaux », Nantes révoltée, Cerveaux non disponibles, Lundi matin sont dans une course à l’audimat, surpublient sans lire (ex Lundi Matin avec Zagdanski, publié après la critique du Manifeste conpsi. un débat entre covidonégationnistes), rédigent par copié-collés chelous (Nantes Révoltée, reprenant un expert désinformateur ayant son rond de serviette sur je ne sais quelle chaine d’infos en continu), quant à Cerveaux non disponibles ils ont choisi un nom dont ils font une profession de foi.
      Si un avant-gardisme existait il ne renierait pas la formule de Lénine « seule la vérité est révolutionnaire » et commencerait par une prise en compte de la matérialité de l’épidémie et des moyens d’y parer, plutôt que de gagater sur le contrôle biopolitique (refus de penser).

      voir, par exemple : Quelles communautés sanitaires ? Séminaire (Valérie Gérard)

      Si la pensée politique tournée vers l’émancipation s’est appuyée, ces dernières décennies, aussi bien sur une critique du biopouvoir, ou de la biopolitique (à partir de Foucault, d’Arendt ou d’Agamben), que sur une critique de la science ou plus généralement de la rationalité occidentale, la crise sanitaire a montré les limites de cette tradition, ses mésusages, et la nécessité de la problématiser.

      https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2022/01/24/quelles-communautes-sanitaires-seminaire

    • Ne méprisez pas l’expression d’une colère citoyenne et populaire qui doit être écoutée !

      Cette colère et cette défiance remontent certainement à l’année 2008. N’oublions pas qu’en 2005 le peuple français avait refusé par référendum le projet de traité constitutionnel européen, et que le traité de Lisbonne en 2008 a été une trahison de la démocratie au mépris de cette décision souveraine !

      Le groupe France Convoy se définit comme pacifiste et il n’entrera pas dans la capitale.

      Mais rassurez vous tout ça n’ira pas très loin !

    • affordanceinfo le retour

      Ce qui renforce les discours complotistes :

      Tectonique des contestations sociales : les admins du groupe FB #convoidelaliberte (+ de 344k membres, cad + que les + gros groupes #giletsjaunes à l’époque) se font kickban depuis hier soir. Du coup la migration vers leurs comptes et groupes #telegram est massive.

      comme à chaque grand mouvement social, ces « blocages » arbitraires (aucune justification n’est fournie) par Facebook (aka #Meta) posent d’énormes questions de transparence et renforcent tous les discours complotistes sur les liens de la plateformes avec le ou « les » pouvoirs.

      https://twitter.com/Affordanceinfo2/status/1491757433030643712?cxt=HHwWgMC47ene5LMpAAAA

    • « Une colère citoyenne » ? Tu crois vraiment à ce que tu écris ou t’es dans une transe lfiste continue ?

      Il a été très clairement démontré qu’absolument tout ce concept est parti de qanon, de l’alt(far) right, et ensuite en France des mêmes genre de groupe louisfouchiste, complotiste, extrême droite, etc… Et t’oses appeler ça « une colère citoyenne » ?

      Tu devrais répondre à la question un peu plus haut en essayant d’être sincère : aurais-tu dis pareil en vivant lors des émeutes de 34 à Paris ou la marche sur Rome ? « oui mais c’est une révolte citoyenne, faut essayer de le comprendre et faut faire en sorte que ce mouvement aille vers nos idées » ?

      Quand un mouvement est dès le départ organisé (pas du tout « récupéré », non, organisé totalement) par les groupes complo facho, ya strictement rien à tenter de s’intégrer dedans, c’est à critiquer, pas à collaborer.

    • Il a été très clairement démontré qu’absolument tout ce concept est parti de qanon, de l’alt(far) right

      Alors qu’il est assez évident que ce mouvement est une qanonerie...

      Ce convoi s’est peut-être inspiré d’une certaine façon de celui d’Ottawa mais de là à dire qu’ils sont tous qanonnistes, louisfouchistes, complotistes, c’est encore une forme de #diabolisation qu’on a connu également au début du mouvement des Gilets jaune en 2018.

      Et t’oses appeler ça « une colère citoyenne » ?

      Parfaitement ! Je ne vois que La Souffrance d’un Peuple !

    • Non mais marielle arrête d’utiliser la technique de l’homme de paille en critiquant des mots jamais écrits, ça ne trompe que toi même… Personne n’a jamais écrit « ils sont tous qanonistes ». Mais : ça a été organisé par la mouvance complo-facho-fouchiste, etc, très clairement. Tous les gros groupes FB principaux qui organisent donc ceux qui mettent en branle les gens, qui font de la logistique, qui mettent en contact etc, sont tenus par des complotistes ou liés à l’extrême droite. Si tu sais pas faire la différence entre « qui suit », et « qui organise » (ou que tu fais exprès de confondre), comment tu veux dialoguer ?

      Ce mouvement est donc organisé par des sales gens aussi bien au Canada qu’ici. Donc oui oui très clairement il faut diaboliser cette organisation, et c’est juste de l’opportunisme malsain que de croire que les trois pélos de gauche vont magiquement transformer ça en un truc émancipateur.

      Le fait que des groupes complo-facho arrivent à galvaniser l’attention et le ressentiment de milliers de gens très différents, c’est… comme qui dirait pas nouveau hein. C’est même un peu le principe même de comment ils sont arrivés au pouvoir, et à l’hégémonie culturelle à divers moments de l’histoire.

      Que la gauche qui arrive pas à mobiliser à ce niveau arrive ensuite à la traine en disant « on va tenter de s’insérer là dedans et récupérer ça pour le faire tourner à notre sauce » c’est… naïf ? (pour rester, très, gentil)

    • Pour être allée trois fois manifester contre le pass sanitaire à Annecy avec le CNRR et quelques membres du POI (parti ouvrier indépendant), j’ai pu constaté par moi même l’ hétérogénéité de ce mouvement, où on y trouve les amis de Zemmour, qui eux sont irrécupérables ainsi que les Patriotes, les adeptes de médecine douce avec qui on peut discuter, les soignants et pompiers suspendus, les gilets jaunes, les anars et les gars du NPA qui refusent la societé de surveillance généralisée.

      Je ne suis pas complètement naive ! je fais bien la différence entre les êtres faibles, « ceux qui ne sont rien », qui ne font que subir le rapport de pouvoir des dominants, (qui ont tout accepté depuis deux ans, les attestations, la règle des 1- 10 - 100km, le couvre feu...), ces âmes perdues qui me plongent dans un immense désarroi et les autres fachos.

      Comment on a pu en arriver là ? A votre avis ?

      Il n’empêche qu’il faut refuser cette société de la maltraitance et la politique des libéraux qui nous gouvernent depuis quelques années déjà et qui massacrent tous nos acquis sociaux de manière très autoritaire et avec beaucoup de mépris pour la détresse humaine !

      Et

      Félicitations à Emmanuel Macron : la France n’est plus une démocratie « complète » depuis 2020 et est classée comme une démocratie « défaillante » pour la 2e année consécutive.

      Beau bilan pour celui qui prétend être le champion de la démocratie libérale.

      Attac France

      https://www.lepoint.fr/societe/en-2021-la-france-est-restee-une-democratie-defaillante-10-02-2022-2464209_2

      « Les résultats reflètent l’impact négatif de la pandémie sur la démocratie et la liberté dans le monde pour la deuxième année consécutive, avec l’extension considérable du pouvoir de l’État et l’érosion des libertés individuelles », selon l’étude.

      https://seenthis.net/messages/948639

    • @biggrizzly les gilets jaunes comme ce convoi de la « liberté » ne sont pas des mouvements massifs. Ils font beaucoup de bruit et pour ce qui est des gilets jaunes particulièrement, ils ont eu le mérite de faire autre chose que des manifs plan-plan, ce qui fait qu’à 500 000 (chiffre large) ils ont été plus efficaces pour se faire entendre que 3 000 000 de personnes qui défilent contre une réforme des retraites. Ce qui doit faire réfléchir les « progressistes », ce sont les moyens d’action à mettre en œuvre pour faire plier la bourgeoisie, cela suppose notamment de revoir le fonctionnement de certains outils, comme les syndicats.

    • Face au néolibéralisme autoritaire, la casse sociale et un pouvoir d’achat en berne, des milliers de personnes expriment leur colère ! Nous devons y répondre par une rupture démocratique, sociale, écologique, non par la répression.
      #ConvoidelaLiberte
      #UnionPopulaire

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1492432202583445506/pu/vid/320x320/yWdFZAIXMvyzXtTE.mp4?tag=12

      https://twitter.com/TrouveAurelie/status/1492434847352201219?cxt=HHwWhoC97cPlmLYpAAAA

  • « Le Mur énergétique du capital », rencontre avec Sandrine Aumercier (19-09-2021) |
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2021/10/06/le-mur-energetique-du-capital-rencontre-avec-sandrine-aumerci

    Le dimanche 19 septembre, le Café Librairie Michèle Firk accueillait Sandrine Aumercier pour la parution de son livre « Le mur énergétique du capital – contribution au problème des critères du dépassement du capitalisme du point de vue de la critique des technologies », publié aux éditions Crise & Critique.

    https://archive.org/download/firk-valeur-ok/Firk%20valeur%20ok.mp3

    #Sandrine_Aumercier #critique_de_la_valeur #wertkritik #critique_techno #énergie #capitalisme

    • @rastapopoulos
      Un seul exemple.

      Aumercier nous fait marner pendant des pages et des pages à la recherche « d’un critère objectif permettant de départager les technologies à conserver et à rejeter » (p. 266).

      Pour arriver à la conclusion vraiment extra-ordinaire que « C’est bien plutôt le rapport social qui constitue le critère ultime d’une critique de la technologie et du dépassement pratique » (p. 289).

      Or dès 1984, on avait déjà ça :

      Nous nous attacherons à explorer méthodiquement le possible refoulé en faisant l’inventaire exact de ce qui, dans les immenses moyens accumulés, pourrait servir à une vie plus libre, et de ce qui ne pourra jamais servir qu’à la perpétuation de l’oppression.
      Discours préliminaire de l’Encyclopédie des nuisances, nov. 1984.

      Seulement voilà, c’est pas formulé dans un jargon marxisant, le seul langage que connaît Aumercier.

      Parce que en note p. 266, elle cite le Discours Préliminaire , mais elle ne l’a pas lu, ou ne l’a pas compris (c’est seulement la fin du 4e paragraphe...). Et donc, conclusion d’Aumercier p. 266, « Les techniques émancipatrices renvoient aux préférences de l’auteur » !!!

      Tout ce qui n’est pas formulé dans le jargon de la WertKritik n’est que subjectivisme petit-bourgeois.

      Seul Robert Kurz à saisi - in abstracto comme il se doit - « les critères de dépassement du capitalisme ». Mais bon, il a fait l’éloge de la micro-électronique pour nous libérer du travail, ce qui n’est pas précisément une position #technocritique, mais s’inscrit au contraire dans la même vieille gadoue progressiste propre aux marxistes. Mais pour Aumercier, cela reste des formulations « simplement prudentes et ambigües » (p. 279) !!!

      Vraiment j’adore ces marxistes qui ont toujours fait l’éloge de l’ « accroissement indéfini des forces productives » et qui maintenant qu’ils commencent à comprendre où est le problème, viennent te faire la leçon en disant que tu n’as rien compris à rien et que les considérations de tous ceux qui, en leur temps et à leur heure, se sont exprimés là-dessus ne sont que des « préférences personnelles »...

      J’adoooooooore regarder danser les gens..........

  • Journée d’accueil de l’escadron 421 à la Parole errante |
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2021/07/22/journee-daccueil-de-lescadron-421-a-la-parole-errante

    En attendant les prochaines délégations zapatistes… Voici un petit aperçu en quelques textes, photographies et vidéo sur la journée d’accueil de l’Escadron 421 à la Parole errante, à Montreuil, le samedi 10 juillet 2021 !!!

    Le 22 juin dernier, l’Escadron 421 débarquait dans la ville de Vigo, en Galice, après plus d’un mois de traversée de l’Atlantique. Trois semaines plus tard, après deux escales à Madrid et Toulouse, c’était au tour de la région parisienne de faire place à cet événement historique : le commencement « d’une invasion de l’Europe » par des représentant.e.s de communautés zapatistes du Chiapas. Un communiqué publié lors de l’arrivée sur les côtes portugaises ajoutait : Ce n’est pas d’un navire que l’Escadron 421 descend, il débarque de La Montagne « sans armes, pour la vie ».
    De la montagne, c’est-à-dire d’une géographie et d’une histoire, d’une réalité et d’une métaphore. Avec cette convocation-provocation au dialogue et à la rencontre, adressée à chacun-chacune, à toutes les différences, et l’exigence donc de « tracer sa voie », « selon son calendrier, sa géographie », « à sa manière ».

    Ici, à Montreuil, c’est simplement, mais avec beaucoup d’émotion que ces dialogues possibles ont commencé à s’esquisser à travers notamment des prises de paroles des collectifs, des communautés de luttes, des lieux, des archipels d’amités, d’alliances et de solitudes peuplées qui s’organisent depuis des mois pour l’accueil des délégations : le Collectif Sans-Papiers Montreuil et la Marche des solidarités, le collectif Vies Volées réunissant des familles en lutte contre les crimes policiers, des Gilets Jaunes de Montreuil, le collectif d’habitants de la Place des fêtes, le Collectif de défense des jardins d’Aubervilliers, le Collectif de Solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte, la Maison des femmes de Montreuil, les coord’ régionale et montreuilloise de l’accueil des délégations zapatistes… Avant même de se projeter sur les rendez-vous et les rencontres à venir – si les frontières finissent par s’ouvrir pour les prochaines délégations -, il s’agissait d’ores et déjà de re-dessiner ensemble les contours d’une géographie à la fois plurielle et commune, à même le territoire pourtant si hostile de la métropole. Commencer par cela : réapprendre à raconter nos histoires, à les écouter avec des oreilles neuves et attentives, à mieux comprendre là où nous sommes déjà.

    Voici donc quelques traces en images et en vidéo de cette journée, précédées du texte de la déclaration d’ouverture du collectif la Parole errante demain.

    A suivre !!!

    « Bonjour et bienvenue à tout le monde, à toutes et tous, et tout particulièrement aux compas de l’escadron 421.

    Ce bienvenue, c’est celui du collectif qui anime aujourd’hui, auto-organise, fait vivre collectivement et bénévolement ce lieu qu’on appelle la Parole errante et qui s’est imposé depuis une vingtaine d’années comme un point de repère important en région parisienne. Nombreuses sont les réalités, diverses et hétérogènes, qui ont pu et peuvent toujours trouver ici un refuge, un espace où se retrouver, échanger, créer, s’organiser. Et bien plus qu’un collectif, c’est tout cela, ce tissu, ce réel fait de rencontres, d’événements, de collectifs, de solidarités qui vous accueille aujourd’hui et vous souhaite encore une fois la bienvenue.

    C’est pour nous l’occasion de dire quelques lignes de vie et de temps qui s’entrecroisent ici. D’autant que l’arrivée de l’Escadron, et bientôt des autres délégations, tend un miroir à l’histoire et au devenir de ce lieu.

    La Parole errante, au départ, c’est le nom d’un livre écrit par Armand Gatti, poète et homme de théâtre, à qui le département a confié ce lieu en 1997. Au début de l’été 1998, une énorme banderole longe la façade du lieu sur laquelle on peut lire cette phrase du guérillero guatémaltèque Yon Sosa : « L’arme du guérillero, c’est le mot ». Elle annonce la première pièce présentée ici publiquement : « Premier voyage en langue maya avec surréalistes à Bord », résultat d’une expérience collective qui proposait à différents groupes d’habitants de Seine-Saint-Denis, d’aller à la rencontre de 5 siècles de résistance des peuples indigènes.

    Pour Armand Gatti, c’est la conclusion d’un chemin d’écriture qui a commencé au Guatemala en 1954, près d’un demi-siècle plus tôt. Il rejoint alors en tant que grand reporter un maquis de la guérilla indienne. Lors d’une embuscade, son très jeune guide nommé Felipe est assassiné. Pour l’écrivain, c’est un point de bascule définitif. A son retour à Paris, il décide d’abandonner le journalisme dont le langage trahit la lutte et la vision du monde de ceux qu’il a rencontrés. A la place des articles de journaux vont se succéder au fil des années une série d’écritures mêlant le théâtre à la poésie et revenant toujours à ce choc initial reçu en Amérique centrale. 

    En 2001, une exposition intitulée Les voyages de Don quichotte ouvrait une réflexion sur les possibles du lieu sous forme d’inventaire : le lieu comme colonne libertaire, le lieu comme bibliothèque, le lieu comme université du pauvre, le lieu comme traversée des langages, etc. A chaque hypothèse correspondait dans l’espace de cette grande salle, une alcôve habillée de textes, d’images et de sons : l’une d’entre elles avait pour titre « Invitation au Sous-Commandant Marcos et aux peuples du Chiapas en lutte ». Pas très loin d’elle, une autre alcôve consacrée au « Territoire libéré » faisait entendre la voix d’Hélène châtelain – l’une des co-fondatrices de ce lieu, qui nous a quitté il y a tout juste un an – et des extraits de son film Nestor Makhno, paysan d’Ukraine. Un camarade nous a appris récemment qu’il était très regardé dans les communautés zapatistes !

    Aujourd’hui encore, d’autres signes et traces restent visibles dans le lieu. C’est le nom du café librairie, Michèle Firk, militante anticolonialiste partie s’engager en 1968, au lendemain de la nuit des barricades à Paris, dans la guérilla des FAR au Guatemala. C’est aussi une sculpture d’inspiration Maya à l’une des entrées de la grande salle. C’est aussi cette phrase inscrite à l’entrée du lieu : « L’école de la Parole errante : apprendre à être un arbre connecté aux étoiles » qui fait directement écho à ce qu’Armand Gatti et Hélène Châtelain appelaient une pensée d’univers et qu’ils puisaient dans l’écoute des cultures indigènes.

    Voilà pour le premier miroir tendu par votre arrivée ici.

    Le second miroir lui reflète le présent et le devenir de ce lieu, et donc d’autres traces. Comme par exemple ces images du collectif Vies Volées, qui a récemment organisé ici, comme chaque année, une rencontre entre comités et familles en lutte contre les crimes policiers. Comme toutes ces banderoles de luttes disposées aujourd’hui dans la grande salle. Comme toutes les affiches des événements, des rencontres, des assemblées que nous accueillons ou organisons ici depuis des années. Et qui toutes rappellent que l’existence de ce lieu s’inscrit pleinement dans une géographie de luttes.

    Un dernier mot : en 2015, cet espace hors-normes qu’est la Parole errante a été menacé de fermeture par les pouvoirs publics. Un collectif s’est alors créé pour le défendre, mais aussi pour le réinventer et le faire vivre sur la base d’une expérience collective fondée sur l’autonomie et l’auto-organisation. Continuer à tenir les exigences et les promesses de la poésie, de la connaissance, de l’imagination, oui, mais les pieds solidement ancrés quelque part. Depuis quelque part. Un quelque part où peuvent à la fois se côtoyer des gestes d’accueil et de soin, des pratiques d’art, de connaissance et de lutte. C’est pour cela que nous répétons depuis maintenant six années que nous œuvrons collectivement à fabriquer un lieu plutôt que toute autre chose. Cette expérience, cette politique de l’expérience, elle prend la forme d’un grand point d’interrogation que nous partageons aujourd’hui avec beaucoup, beaucoup d’autres : de quels lieux avons-nous besoin pour habiter le monde ? C’est-à-dire pour lutter, pour s’organiser, pour construire, pour créer, pour inventer, pour vivre. Ces questions, c’est peut-être cela le miroir que vous nous tendez.

    Alors Merci et Bienvenue Compas !

    #Parole_errante

  • Le voyage en langue Maya |
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2021/07/26/le-voyage-en-langue-maya

    Avec cette émission de radio réalisée en 1998 sur la création de la pièce d’Armand Gatti, « Voyage en langue maya avec surréalistes à bord », nous poursuivons la publication d’éléments témoignant de la résonnance particulière, à la Parole errante, de l’arrivée des délégations zapatistes en Europe…

    Lors du week-end de réouverture de la Parole errante, les 12 et 13 juin 2021, nous avons fait symboliquement une place à l’initiative zapatiste de « la traversée pour la vie ». En plus de l’écoute d’un travail sonore en cours sur l’histoire du zapatisme, une exposition documentait l’histoire des nombreux liens de l’écriture d’Armand Gatti et de la Parole errante avec l’Amérique latine. A travers notamment une soixantaine d’affiches réalisées en sérigraphie pendant l’été 1998, dans le cadre d’une expérience collective menée en Seine-Saint-Denis (avec des patients d’un hôpital de jour de Bondy, des élèves d’une école primaire de Montfermeil et d’un lycée technique et professionnel de Bagnolet, des groupes de femmes de Pantin et de Saint-Denis, par des habitants de Montreuil et d’Aubervilliers…). Cette expérience proposait d’aller à la rencontre de 5 siècles de résistance indienne, et d’une autre conception du monde et des choses. Ces affiches participaient pleinement de ce Voyage en langue maya avec surréalistes à bord proposé par Armand Gatti, et titre-éponyme de sa première « pièce » créée à Montreuil.

    A l’époque, une émission de radio écrite par Benoît Artaud, tout fraîchement arrivé dans l’équipe de la Parole errante, se proposait de suivre « l’expérience ». Nous la republions ici pour la première fois, après sa première diffusion en 1998 dans les Nuits Magnétiques de France Culture.

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    Pour prolonger l’écoute, voici un texte de Natanaële Chatelain – tout particulièrement consacré aux différents ateliers de réalisation d’affiches –, qui introduisait le catalogue consacré par la Parole errante à l’expérience de ce « Premier voyage en langue maya ».

    #radio #Armand_Gatti #théâtre #histoire #zapatisme #Parole_errante #affiches #oralité #écriture

  • Il Etait Dans l’Ouest Une Fois | Kostia BOTKINE, Julien BANCILHON, Wilfrid MORIN | Vert Pituite La belle
    https://vertpituitelabelle.bandcamp.com/album/il-etait-dans-louest-une-fois

    Épuisé

    « Il était dans l’ouest une fois » c’est l’alliance musicale de trois hommes, de slide guitares et de chevaux électriques homemade qui dégaineront beaucoup moins vite que leur ombre leur bande-son improvisée à la sauce Lapin."

    Ils seront au Sonic protest - 5ème Rencontres Internationales autour des pratiques brutes de la #musique, ce vendredi à la Parole errante à Montreuil
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/category/evenements/?oaq%5Buid%5D=25460976

  • Un balbuzard bloque un chantier : saboter le capitalisme avec des non-humains
    https://www.nouvelobs.com/idees/20210528.OBS44579/un-balbuzard-bloque-un-chantier-saboter-le-capitalisme-avec-des-non-humai

    Le théologien Stéphane Lavignotte a lu « Nous ne sommes pas seuls » de Léna Balaud et Antoine Chopot, paru au Seuil. Pour lui, ce texte révèle un tournant de la pensée écologiste. Critique et extraits.

    Sur la Loire, des naturalistes en lutte favorisent la venue d’un couple de balbuzards, espèce protégée, dont la présence bloque plusieurs mois par an le chantier d’un pont. Au Kirghizistan, des villageois sabotent la mainmise de l’État sur leurs moyens de subsistance en greffant en secret une forêt fruitière. En Argentine, des cultures OGM sont envahies par des super-mauvaises herbes, immunisées des pesticides par contamination génétique, des communautés paysannes en lutte contre Monsanto favorisant leur développement en lançant des bombes à graine. Ces exemples et d’autres rythment ce livre important dans les révolutions actuelles de la pensée écologiste.

    #écologie_politique #livre #mise_au_travail #capitalocène #Léna_Balaud #Antoine_Chopot

    • « Nous ne sommes pas seuls » . Samedi 29 mai, le studio #radio de la Parole errante accueillait Léna Balaud et Antoine Chopot pour revenir sur les enjeux du " traité d’écologie politique terrestre" qu’ils viennent de publier.

      https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2021/05/31/rencontre-radiophonique-autour-du-livre-nous-ne-sommes-pas-se

      Une recension, Ernest London, Le bibliothécaire-armurier
      http://bibliothequefahrenheit.blogspot.com/2021/06/nous-ne-sommes-pas-seuls.html

      Léna Balaud et Antoine Chopot prennent ainsi le temps de déployer en permanence une analyse fine et complexe de différentes théories de l’écologie, pour tracer leur propre cheminement, relevant certaines impasses, confrontant certaines contradictions qui ouvrent de nouvelles voies entre plusieurs conceptions. Ainsi proposent-ils d’ « apprendre à quitter le centre, sans quitter la politique », « d’apprendre à combiner le geste de s’attaquer aux causes des menaces pesant sur la vie et les collectifs avec le geste d’intégration de la richesse d’êtres et de relations sur laquelle insistent les partisan·es d’un tournant non humain de la politique » : « Camarades, encore un effort pour devenir terrestres ! »
      « Pour sortir de l’âge du capital, il ne s’agira pas de se débarrasser des seuls partisans de l’économie fossile, en prenant le pouvoir à leur place sur la base du même monde, et sur la base des mêmes infrastructures mais avec d’autres sources d’énergie “propres“. Il s’agira de démanteler l’agencement écopolitique d’humains et de non-humains qui entretient cet état du monde inhabitable. »

  • Le pouvoir : formes et logique , Séance 4 du séminaire « Scènes de la division politique », mardi 19 janvier 2021, par Bernard Aspe
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2021/02/24/le-pouvoir-formes-et-logique

    De la biopolitique à l’économie

    Nous cherchons avant tout aujourd’hui à identifier la forme de pouvoir qui est en train de se dessiner, forme nouvelle peut-être, en tout cas nécessairement renouvelée par la situation. Il faudrait parler d’une phase métastable du pouvoir, qui peut donc donner lieu à diverses prises de forme. L’angle qui me paraît judicieux pour tenter d’anticiper ces prises de forme reste celui suggéré par Foucault avec son concept de « biopolitique ».

    Les spécialistes ont voulu nous avertir, et nous ont fait croire que, précisément parce qu’il semble que le concept de biopolitique est plus que jamais pertinent, il faut se garder de le mobiliser. Cela leur permet sans doute de continuer à vendre leur camelote éthique ou tout au moins d’assurer la spécificité de leur objet de recherche (tant il est vrai que le discours académique n’a jamais été aussi coincé entre les bons conseils pour la vie d’un côté et la rigueur affichée du discours de la science de l’autre.)

    En réalité, s’il y a un auteur qu’il faut relire aujourd’hui, c’est bien Foucault. Je voulais me concentrer sur les deux cours qu’il a donnés au Collège de France à la fin des années 1970, Sécurité, territoire, population (désormais STP) et Naissance de la biopolitique (désormais NB). Ces cours sont essentiels à plusieurs égards, on va le voir, mais ils révèlent aussi les limites de la méthode de Foucault, et plus précisément dans ce qui concerne son rapport au marxisme. Mais le concept de « biopolitique » apparaît quelques années avant, notamment à la fin de La Volonté de savoir (1976). Il est alors pris comme complément de l’anatomo-politique : celle-ci concerne les prises du pouvoir sur les individus, et la biopolitique renvoie avant tout aux prises du pouvoir sur les populations. Deux ans plus tard, dans le cours de 1978, le concept est bien présent, mais il est déjà tenu à distance. Et le cours de 1979, présenté tout d’abord comme une tentative de clarification du concept, va finalement être consacré à la gouvernementalité libérale et au néolibéralisme ; le terme même de « biopolitique » n’y sera presque pas utilisé. Dans les chapitres II et III de La Vie inséparée , Muriel Combes a noté que la biopolitique disparaît au moment où Foucault propose une généalogie du libéralisme entendu comme art de gouverner (voir notamment p. 42 sq. Dans ces chapitres, elle cerne de façon plus détaillée les déplacements qui s’opèrent pour Foucault entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, mais je retiens seulement ce point). Or cette généalogie du libéralisme est précisément entreprise au moment où se rejoue pour Foucault sa confrontation avec le marxisme.

    Pour ce qui concerne son rapport au marxisme, on peut dire qu’il est passé d’abord par un moment d’adhésion (années 1950, PCF). Puis il a développé un rapport polémique ( Les Mots et les choses ). Dans les années révolutionnaires, il envisage son travail comme complément à l’analyse de classes. Mais à la fin des années 1970, il s’agit de marquer l’irréductibilité de son champ d’analyse propre au regard du marxisme. Ce qui est à la fois une autre manière de prendre de la distance et une manière de défendre sa singularité d’auteur.

    Il y a bien une différence de méthode avec le marxisme, souvent soulignée dans les deux cours (de 1978 et 1979), telle que son approche se réclame d’une pensée des multiplicités, et non de la totalité ; de la stratégie, et non de la dialectique (NB, 44). Mais au-delà de cette différence de méthode, l’articulation à la part de vérité du marxisme, qu’il reconnaît par ailleurs, demeure hésitante.

    L’impression rétrospective qui s’en dégage est que le rapport à l’analyse marxiste n’a jamais été réglé. Et on peut juger significatif le fait que c’est après s’être rapproché au maximum du problème de l’articulation de son approche avec le marxisme, c’est-à-dire au moment où il fait la généalogie de l’économie, qu’il se détourne des recherches sur les formes modernes de pouvoir pour élaborer sa problématique de la subjectivation, essentiellement étayée par des textes antiques, au début des années 1980.

    Loin de moi l’idée qu’il s’agirait d’un renoncement : les problématiques développées à partir de Du gouvernement des vivants sont tout aussi essentielles, et ne doivent pas être lues comme un délaissement de la question politique. Elles peuvent être lues par exemple comme le développement du magnifique cours du 1 mars 1978 consacré aux « contre-conduites », et à leur articulation avec la gouvernementalité. Mais si Foucault délaisse, de façon tout de même assez spectaculaire, les questionnements relatifs au bio-pouvoir et au libéralisme, c’est qu’il ne parvient pas à sortir d’un embarras relatif à la manière dont son approche spécifique et singulière s’articule à l’analyse du capitalisme (c’est ce que suggère l’analyse proposée dans La vie inséparée). Il faut souligner que l’hésitation concerne au premier plan le concept de « biopolitique ». On peut même dire que la question tant discutée ces temps-ci du bon usage du terme « biopolitique » ne peut être réglée si l’on ne voit pas qu’il est avant tout, dans l’élaboration de Foucault, le révélateur d’une articulation incomplète avec l’analyse marxienne du capitalisme.

    C’est l’hésitation même de Foucault qui peut nous autoriser à réinscrire son travail à l’intérieur d’un marxisme renouvelé. En quoi cette articulation n’est-elle pas arbitraire ? Pour le montrer, il nous faut reprendre la manière dont Foucault, en faisant l’analyse du biopouvoir puis de la gouvernementalité libérale, fait aussi, dans le même mouvement, la généalogie de l’économie, et, plus précisément pour ce qui concerne cette séance, de la société envisagée comme son corrélat.

    #biopolitique #police #économie #libéralisme #libéralisme_autoritaire #Foucault #Muriel_Combes #Bernard_Aspe

    • Il ne suffit pas de dire que le biopouvoir sécuritaire prend en vue les populations, là où la discipline investirait avant tout les dispositions individuelles. Il faut surtout souligner que, dans le cadre du pouvoir sécuritaire, les populations sont envisagées comme des phénomènes naturels. Si le pouvoir disciplinaire assume le caractère artificiel de son modèle, le pouvoir sécuritaire s’appuie avant tout sur la naturalité des processus qu’il s’efforce de piloter. Il s’agit de suivre les processus pour pouvoir les canaliser (Foucault se réfère déjà, dans ce cours, au libéralisme : STP, 49-50). Il s’agit aussi de relever de grandes régularités, y compris là où on ne les attendait pas (dès le XVIIème siècle, on relève des constantes dans les taux de mortalité, les taux de natalité, mais aussi au niveau de la proportion de gens qui meurent d’accident chaque année dans une même ville, ou la proportion de suicides : STP, 76). Pour cela, il faut les connaître. La statistique – littéralement la science de l’État, savoir de l’État sur l’État (STP, 280-281, 323) va dès lors jouer un rôle essentiel.

      Le savoir statistique, le savoir scientifique d’une façon générale, va donner un type de prise nouveau sur les individus et les populations. Il ne s’agit plus avant tout de forcer l’obéissance ; il s’agit de trouver une accessibilité technique aux comportements diffus de la population. Il s’agit de connaître les processus (naturels) qui sont en tant que tels soustraits à la conscience des agents, et de dégager les régularités que ces agents produisent à leur insu (STP, 72-78). C’est ce qu’indique l’image de la « main invisible » d’Adam Smith : l’essentiel se joue « dans le dos de la conscience ». Le désir, en tant qu’il est insu, n’est dès lors plus ce qui doit être réprimé, ou contenu ; il est ce qui doit être connu et canalisé.

      #population #statistiques #pouvoir_sécuritaire

    • On a pu parler de « libéral-fascisme » au sujet de Trump ou de Bolsonaro, en entendant désigner un régime autoritaire et réactionnaire clairement ordonné au primat du développement de l’économie. Trump et Bolsonaro sont de fiers militants de la classe des capitalistes, qui s’appuient sur la mobilisation des forces populaires les plus réactionnaires d’un pays, à commencer bien sûr par sa police. Tout le danger vient de ce que, (...) ce n’est pas le pouvoir qui est l’expression d’un peuple, c’est le peuple qui est fabriqué par le pouvoir. Les peuples des USA ou du Brésil, mais bien sûr aussi le peuple français est depuis quatre décennies, depuis la désertion de l’espace politique antagonique, fabriqué comme un peuple réactionnaire. Il est préparé, pourrait-on dire, à la solution fasciste. Car le fascisme est toujours une option possible pour les militants de la classe des capitalistes.

      Notons que ce qui peut être infiniment utile pour la classe des capitalistes, c’est de disposer de solutions politiques autoritaires qui font appel à une forme de mobilisation subjective qui est celle de la politique révolutionnaire. Les fascistes comme Trump reprennent à leurs ennemis la visée d’une grande rupture, d’une grande transformation, et peuvent pour cette raison susciter l’enthousiasme révolutionnaire et s’appuyer sur l’expression d’un besoin de changement radical.

      #peuple #fascisme

  • Revue Femmes PHOTOgraphes n°9 : plateau #radio à la librairie L’Atelier |
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2021/02/10/revue-femmes-photographes-plateau-radio-a-la-librairie-lateli

    Revue n°9 : Vu.e.s d’ensemble /Automne – Hiver 2021

    Ce nouveau numéro aborde des vu.e.s d’ensemble singulières qui témoignent des contraintes auxquelles les espaces et les corps sont confrontés collectivement. Tour à tour, nous voyons ressurgir les instincts de survie et les besoins d’appartenance ainsi que notre nécessité à découvrir de nouveaux horizons.

    La revue FemmesPHOTOgraphes est une revue indépendante et semestrielle, fondée par 4 artistes de l’image en 2017.Les fondatrices, Isabelle Gressier, Kim Ian Nguyên Thi, Maud Veith et Noémi Aubry sont également les éditrices, éditorialistes, maquettistes et iconographes bénévoles de la revue.

    L’objectif de cette revue est de rendre visibles les travaux de femmes photographes. A ce jour, 74 photographes de 25 pays différents ont été publiées.

    Les thèmes portés par la revue sont développés sur deux numéros consécutifs.
    Dix-huit numéros sont prévus. Ce chiffre correspondant au nombre de lettres présentes dans Femmes PHOTOgraphes.
    Les différents textes publiés sont choisis avec la même exigence éditoriale que les photographies.

    La revue Femmes PHOTOgraphes s’est installée à la Maison des Écritures et des Revues (MER) de la Parole errante début 2021.

    https://femmesphotographes.wixsite.com/femmesphotographes

    #photo

  • Thèses sur le concept de « travail », Bernard Aspe
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2020/11/05/theses-sur-le-concept-de-travail-bernard-aspe

    L’expérience du confinement a du moins permis à tous d’entrevoir cette vérité : les lois de l’économie ne sont pas le fruit d’une nécessité historique, mais un programme porté par des militants, susceptible en tant que tel d’être intégralement interrompu. Nombreux désormais sont ceux qui s’accordent à dire que la période récente a fait apparaître l’économie, et ses militants, comme le véritable ennemi – disons l’ennemi des habitants de la Terre (pensons au beau film de Pelechian, qui date de 1970). Mais on peut préciser davantage ce qui, dans l’économie, constitue la raison première de la dévastation du monde naturel. On dira que cette raison, c’est la mise au travail généralisée des êtres de nature. Le cœur de l’ennemi, c’est bien l’économie ; mais au cœur de ce cœur, il y a le travail. Ce qui fait la spécificité du capitalisme, au regard des formations anciennes, est pour bien des historiens la centralité accordée à la productivité du travail, et non plus à celle de la terre. Mais au-delà de ce constat, et des débats qu’il suscite entre les spécialistes, ce qu’il s’agit de voir est bien qu’aujourd’hui, la cause réelle de la consumation de la Terre est la mise au travail des êtres de nature pour le capital.

    #pandémie #économie #capitalisme #travail #mise_au_travail #Bernard_Aspe

  • Retour sur une exclusion à la Parole Errante
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2020/09/14/retour-sur-une-exclusion-a-la-parole-errante

    Lundi 6 juillet 2020, K. de l’association les Tomates Vertes, présent dans le jardin/amphithéâtre et dans l’espace cantine de la Parole Errante a été exclu des lieux.

    Depuis des mois, des rumeurs d’agressions sexuelles émanant de différents espaces, collectifs et réseaux montreuillois circulaient à son sujet, puis des personnes nous ont contacté.es pour nous avertir plus précisément. Pour ne pas entretenir le flou propre à toute rumeur et nous en tenir aux faits, nous avons alors cherché des informations au plus près des premières concernées auxquelles nous réaffirmons ici notre soutien inconditionnel et notre solidarité.

    Il est apparu que K. avait commis différent types de violences dont un viol, avant qu’il n’arrive à la Parole errante. Cela est venu s’ajouter au fait qu’il exerçait au sein du lieu des rapports de domination et une privatisation des espaces. Dans un souci de protection, sa présence et sa participation n’étaient plus envisageables.

    La décision de pousser K. vers la sortie a été prise après plusieurs temps d’échanges parmi différent.es usager.es du lieu, non sans difficultés, désaccords et conflits sur les modalités et les effets d’une telle décision. Sans que soit mis fin aux interrogations sur, par exemple, ce que serait une autre justice ou sur le fait de nommer les auteurs d’agressions, nous avons finalement choisi de l’identifier publiquement pour que l’éviction ne lui laisse pas toute liberté de recommencer. Il ne s’agit ni de désigner une personne à la vindicte publique, ni de fabriquer une figure de monstre, mais de briser le silence qui prévaut encore massivement sur ces violences. Et par là d’attaquer, avec d’autres et à notre mesure, une culture du viol qui imprègne l’ensemble de la société.

    #viol #agression_sexuelle #culture_du_viol #éviction

  • Z#13 « FUMÉES NOIRES ET GILETS JAUNES », entretien radio autour de la catastrophe de Lubrizol à Rouen
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2020/06/29/z13-fumees-noires-et-gilets-jaunes-discussion-radio/#new_tab

    Le 26 septembre 2019, au petit matin, un épais nuage noir plane au-dessus de la ville : l’usine de Lubrizol, bourrée de produits chimiques, est en feu. Les rues sont désertes ou presque. Personne ne connaît précisément les conséquences de ce qui est en train de se passer, à commencer par les autorités qui, pourtant, n’hésitent pas à « rassurer » au mépris de la réalité. Quinze jours après, nous sommes une dizaine à débarquer à Rouen pour quelques semaines afin d’y mener une enquête collective. Comme la pandémie de covid-19, liée à la déforestation, à l’urbanisation galopante et aux flux mondialisés, Lubrizol représente à sa manière le primat de la société de consommation sur la préservation de milieux de vie habitables. Et à l’heure du danger, les inégalités sociales explosent : les nanti·es s’exilent dans leur (...)

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  • Z#13 « FUMÉES NOIRES ET GILETS JAUNES », entretien radio autour de la catastrophe de Lubrizol à Rouen

    https://ia801400.us.archive.org/15/items/rencontre-avec-z-fumees-noires-et-gilets-jaunes-juin-2020l/Rencontre%20avec%20Z%20-%20Fum%C3%A9es%20noires%20et%20gilets%2



    AVEC CÉLIA ET ANTOINE DE L’ÉQUIPE DE Z ET ANNE MARCHAND DU GISCOP 93

    Crédits : Adrien et Bruno du Café Librairie Michèle Firk, Benoit de l’équipe Radio Parole Errante / Sons du générique emprunté au documentaire « Après le feu » et chanson de fin « final Day » des Young Marble Giants.

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    « Le 26 septembre 2019, au petit matin, un épais nuage noir plane au-dessus de la ville : l’usine de Lubrizol, bourrée de produits chimiques, est en feu. Les rues sont désertes ou presque. Personne ne connaît précisément les conséquences de ce qui est en train de se passer, à commencer par les autorités qui, pourtant, n’hésitent pas à « rassurer » au mépris de la réalité. Quinze jours après, nous sommes une dizaine à débarquer à Rouen pour quelques semaines afin d’y mener une enquête collective. Comme la pandémie de covid-19, liée à la déforestation, à l’urbanisation galopante et aux flux mondialisés, Lubrizol représente à sa manière le primat de la société de consommation sur la préservation de milieux de vie habitables. Et à l’heure du danger, les inégalités sociales explosent : les nanti·es s’exilent dans leur maison de campagne, tandis que les plus démuni·es sont culpabilisé·es et surexposé·es. Le maintien de l’ordre économique reste une priorité qui n’est remisée au second plan, quand elle l’est, qu’une fois qu’il est déjà trop tard. (extrait de l’édito de Z13)

    Dans la période actuelle, dîte déconfinée, les rencontres au Café Librairie Michèle Firk sont suspendues. On a pour autant envie de discuter des parutions qui comptent pour nous, dont le dernier numéro de Z, revue itinérante d’enquête et de critique sociale, consacré à la catastrophe de Lubrizol à Rouen. Une catastrophe semblant en chasser l’autre, il n’en est que plus important d’en rediscuter, et de voir comment reviennent les mêmes méthodes, discours et moyens pour faire oublier l’ampleur du désastre.

  • Hommage à Maurice Rajsfus
    https://lundi.am/Hommage-a-Maurice-Rajsfus

    À l’initiative de sa famille, de ses amis et camarades, un hommage à #Maurice_Rajsfus aura lieu samedi 4 juillet à La Parole Errante à Montreuil. Vous pouvez découvrir le programme ci-dessus. À cette occasion, nous reproduisons ci-dessous le dernier édito de Que fait la #police ? le journal qu’il tint de 1994 à 2004 et dont le titre résonne tout particulièrement avec sa disparition et le climat policier actuel : Aurons-nous des successeurs ?