Nouvelles violences policières à Toulouse – Collectif Auto Media énervé

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  • Toulouse, une fois de plus la police en action, filmée une fois de plus
    https://www.youtube.com/watch?v=uNCXb78xJM4&feature=youtu.be

    Attention, images très dures. Nous venons de recevoir ces vidéos prises hier soir à Toulouse vers 3h du matin. Un homme à terre a été défoncé à coup de muselière. Le policier qui frappe aurait auparavant demandé à son chien d’attaquer, en lui enlevant la muselière. Le chien ne voulant pas attaquer, le policier l’a insulté puis s’est mis a frappé la personne au sol. On voit en fin de vidéo, prise le lendemain matin, les traces de sang au sol et sur les murs.

    @davduf

    Vous ne confinerez pas notre colère : violences policières et révolte à Toulouse – Collectif Auto Media énervé
    https://came2016.wordpress.com/2020/04/22/vous-ne-confinerez-pas-notre-colere-violences-policieres-et-revo

    Les émeutes de banlieues de 2005, suite à la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré poursuivis par des flics à Clichy-sous-Bois, ont été le mouvement social le plus durement réprimé en terme de justice contemporaine en France, encore plus que les Gilets Jaunes : en seulement trois semaines à travers toute la France avec près de 300 communes touchées, il y a eu 6 056 interpellations, 5 643 gardes à vue et 1 328 incarcérations dont celles de plus de 100 mineurs. Sources et article : La répression judiciaire en France.

    Assiste-t-on à nouveau au début d’un embrasement des banlieues, avec le spectre de 2005 suspendu aux lèvres des éditorialistes, ou avons-nous plutôt affaire aux conséquences d’un racisme d’État latent, depuis des années, exacerbé par le confinement, et surtout via la police, ayant augmenté d’un niveau dans l’impunité, possédant ce sentiment de toute puissance virile, et s’en servant, dans les quartiers, mais pas que.

    En un mois de confinement, il y a eu 13,5 millions de contrôles, 762 106 verbalisations, 1733 gardes à vue, des peines de prison ferme, mais aussi six personnes mortes suite à l’intervention de la police et plus de dix personnes blessées gravement. Six personnes ont perdu la vie suite à l’intervention de la police en un peu plus de deux semaines, c’est du jamais vu à une telle fréquence.


    Marseille – via Elsa Dorlin

    On ne compte pas les nombreuses humiliations lors de ces contrôles, des personnes embarquées pour rien, d’autres frappées ou encore prises en chasse. C’est ce qui est arrivé à Toulouse la semaine dernière, racontée par La Déche du Midi : des personnes étaient dans un parc à Bellefontaine, tous âges confondus. Des flics sont intervenus pour faire respecter le confinement, et se sont mis à poursuivre les personnes rassemblées, utilisant un taser pour maitriser l’une d’entre elles et l’envoyant six mois en prison. Enfin pas les flics, mais la justice, ce n’est pas pareil nous dit-on : il y aurait une séparation police-justice. Les procès verbaux des policiers ne correspondent pas pourtant : dans la description des faits et de la personne interpellée. Ah, un des flics a eu une entorse au genoux et demande une indemnité. Ce n’est pas plutôt l’inverse après avoir été électrifiée ? On ne va pas utiliser le terme de torture, mais utiliser un appareil envoyant une décharge électrique, potentiellement mortelle, pour maitriser quelqu’un pour non respect du confinement, c’est, en plus d’être excessif, une mise en danger d’autrui. Le père de famille part donc six mois à Seysses, en plein confinement, alors qu’il faudrait vider les prisons.

    En plus de la jouissance de dominer qui les tient un peu partout, ça ressemble à l’ivresse de la revanche suite aux mobilisations Gilets jaunes que la ville a connue : Garde-à-vue pour une banderole à #Toulouse
    https://seenthis.net/messages/847277
    #police

    • Violement frappé par la police, il venait de s’échapper du service psychiatrique
      https://came2016.wordpress.com/2020/04/25/nouvelles-violences-policieres-a-toulouse

      Une demi-douzaine d’hommes, entrainés et armés, sont donc intervenus pour en maitriser un autre, en le mettant à terre et le frappant une fois au sol.

      Nous apprenons par nos chers médias locaux, La Dêche Du Midi et Rance 3 région, directement en lien avec la préfecture et les policiers, que la personne interpellée venait de s’échapper du service psychiatrique de l’hôpital Purpan et aurait été violente avec les policiers. Selon le syndicat de Police Alliance, il est même signalé comme « violent et dangereux et potentiellement porteur d’une grenade et d’une arme de poing » (soit un pistolet). On nage en plein délire là. Porteur d’une grenade et d’une arme de poing, alors qu’il sort de l’hôpital. On sait que les hôpitaux sont en guerre selon les mots de notre cher président, mais de là à les équiper d’armes ? On a raté un épisode. France 3 continue sa version policière en citant toujours le syndicat de police : « Les policiers n’avaient pas de taser, ils ont donc utilisé une muselière pour le contraindre. Tout cela est écrit dans la procédure. » La version de la Dépêche parle de coups de bâton et celle de France 3 de coups de poings de la part de la personne interpellée, vous allez vous accorder ?

      On terminera le récit par cette phrase de France 3, lunaire : « Plusieurs sites d’extrême gauche ont partagé ces images sur facebook laissant penser qu’un policier a frappé gratuitement un homme.« 

      Le suspect est actuellement en garde à vue nous précise La Dépêche, après avoir reçu des soins suite à son passage à tabac. C’est sûr que sa place est au commissariat, alors qu’il venait de l’hôpital.

      Depuis le début du confinement, la police se lâche, encore plus : elle n’a jamais commis autant de violences, entrainant la mort de six personnes en un peu plus de deux semaines. Du jamais vu. Nous revenons là-dessus dans cet article : Vous ne confinerez pas notre colère : violences policières et révolte à Toulouse. Plus pernicieux, ce sont les délits de critique du gouvernement qui reviennent en force, pourtant abrogés en 2013, ou tout simplement la liberté d’expression remise en question, avec des banderoles aux balcons enlevées, et même de la garde à vue à Toulouse pour un : « Macronavirus à quand la fin« . La suite ? On a pas hâte.

      #macronavirus #media #préfecture #hôpital_psychiatrique #psychiatrisé

    • Olivier, frappé à coups de muselière à Toulouse : la version policière mise à mal
      https://cerveauxnondisponibles.net/2020/04/30/olivier-frappe-a-coups-de-museliere-a-toulouse-la-version-po

      Il viendrait de « s’évader de l’hôpital psychiatrique » et il serait « potentiellement porteur d’une grenade et d’un pistolet ».
      Pour la police à ce moment, une seule chose compte : faire croire qu’il fallait à tout prix arrêter une menace ambulante pour la société.

      Sauf que la réalité est assez différente. Nous nous sommes entretenus avec son avocat Maitre David Lanes ainsi qu’avec ses proches. Qu’avons nous appris ?
      – Olivier n’a jamais eu d’antécédents psychiatriques
      – Son passé judiciaire remonte aux années 90
      – Il avait le droit de partir de l’hôpital
      – Ce jour là il a eu une altercation avec un voisin violent qui était venu devant chez lui
      – Olivier a utilisé une relique de fusil pas chargé et une hachette à couper son bois de barbecue afin d’éloigner le voisin
      – Les armes ont été remises à la gendarmerie
      – Avant l’arrivée des gendarmes, Olivier a pris beaucoup de médicaments pour se calmer
      – A cause des coups des policiers qu’on voit sur la vidéo, Olivier a perdu des dents et a de nombreuses marques sur le corps
      – Olivier dément certaines charges retenues contre lui, notamment la violence envers dépositaires de l’ordre public
      – Il va porter plainte

      Il y a donc eu deux temps dans cette affaire. En premier une altercation entre voisins à Longages et dans un deuxième temps les violences policières à Toulouse. Son avocat nous raconte qu’après l’altercation avec le voisin « Olivier a été accompagné à l’hôpital par les pompiers sur décision de la gendarmerie à cause de la surdose de médicaments. Il les avait pris pour “redescendre”. »

      Mais au bout d’un moment, il veut rentrer chez lui et quitter l’hôpital contre l’avis des médecins. La sécurité appelle alors la police et transmet qu’il serait « potentiellement porteur d’une grenade et d’un pistolet ». Olivier dément avoir évoqué ces termes ou proféré des menaces. Quoi qu’il en soit il n’est pas arrivé à l’hôpital avec des armes et la sécurité le savait bien.

      Alors pourquoi ces termes si incriminants alors qu’à ce moment tout le monde sait qu’il n’a pas d’armes ? Ça reste une zone d’ombre…
      « Partir de l’hôpital comme il l’a fait, il en avait tout à fait le droit. Il voulait rentrer pour se reposer chez lui. » (Maitre David Lanes)

      La police le retrouve un peu plus tard dans les rues de Toulouse et décide de l’interpeller. Les agents lancent le chien sur Olivier qui se fait mordre plusieurs fois. Alors qu’il saigne à cause des morsures, Olivier informe la police qu’il a l’hépatite C.
      Dans la version policière cela se transformera en volonté de « transmission d’une substance dangereuse sur dépositaire de l’ordre public ». Olivier et son avocat démentent cette menace ou la tentative de contamination.

      La suite, nous la voyons sur les images filmées par un témoin. Olivier se fait plaquer au sol par derrière et tombe violemment face contre terre. Un autre policier frappe plusieurs fois Olivier sur la tête avec la muselière du chien alors qu’il est plaqué par terre et tente tant bien que mal de se protéger des coups. Olivier a vu la vidéo et dit que c’est à ce moment là qu’il a perdu des dents.
      Après ça, les pompiers l’ont amené à l’hôpital suite à ses blessures. Il a été mis en garde à vue dans la foulée et mis en examen le dimanche.

      La certitude de son avocat, c’est que la police a très vite pu constater qu’il n’avait aucune arme et que l’argument qui avait été invoqué pour justifier l’ultra violence ne peut pas entrer en ligne de compte. D’ailleurs, a-t-on déjà vu une police choisir comme dispositif un plaquage hasardeux et une muselière pour arrêter un homme potentiellement armé d’une grenade et d’un pistolet ?