• Sébastien Fontenelle : « La #presse dominante est subventionnée pour débiter de la #propagande libérale » - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/sebastien-fontenelle-la-presse,8000

    Objectivement – disons comme ça pour aller vite –, ce dévoiement réside, pour l’essentiel, dans l’attribution de ces aides à des publications qui, d’une part, n’en ont pas forcément besoin, parce qu’elles sont par exemple adossées à des groupes industriels dont les ressources financières sont (à tout le moins) très considérables, et / ou qui, d’autre part, et surtout, ne remplissent aucune, ou presque, des conditions qui devraient présider à l’octroi de ces subsides. En effet, les aides publiques à la presse ont d’abord été pensées par le législateur comme une contribution de l’État à une forme d’éducation populaire par la lecture des journaux : il s’agissait notamment de garantir un accès facile « à l’écrit », en même temps qu’à une information de qualité – pour faciliter la participation de tous à la vie publique. Or, aujourd’hui, Closer reçoit plus de subventions que Le Monde diplomatique… D’autre part, il est permis de supposer que certains titres éprouveraient quelque difficulté à assurer leur propre survie sans cette perfusion d’argent public : coupez le robinet des aides versées par exemple à Libération, et la situation de ce quotidien, qui n’est déjà pas exactement brillante, va tout de suite devenir beaucoup plus compliquée encore.

    • Depuis 1985, de très nombreux rapports, rédigés – à la demande, souvent, du gouvernement – par des magistrats de la Cour des comptes ou des parlementaires a priori peu suspects de vouloir s’aliéner la presse, ont très précisément documenté qu’il y avait là une gabegie chronique, et des gaspillages ahurissants. Est-ce que ces alertes à répétition ont été entendues ? Est-ce qu’une « réforme » a été envisagée ? Est-ce que Le Monde a publié des dizaines d’éditoriaux pour exiger qu’on la hâte ? Absolument pas. Quand les oligarchies exigent une réduction des dépenses publiques, il s’agit évidemment – on le vérifie encore ces jours-ci dans les saillies de MM. Valls et Macron relatives à la nécessité de « réformer » l’assurance-chômage, et dans les applaudissements nourris qu’elles suscitent dans l’éditocratie – des dépenses sociales, et pas du tout des millions d’euros dont Le Figaro continue d’être gavé.

      #éditocrates #oligarchie #justice_fiscale

    • Ah la la c’est terrible, je me sens déchiré. En même temps je suis d’accord que ces couvertures sont putassières et en même temps les discours de ceux qui critiquent ces couvertures m’emmerdent profondément.

      Et les journaux qui se disent totalement indépendants le seront-ils toujours le jour où ils recevront, enfin, les mêmes montants que Closer :)

      #jour_de_troll (mais heureusement ça ne dure pas)

    • Pourquoi continuer à subventionner ?

      La presse hebdo a fait ses preuves : racoleuse jusqu’à l’ignoble, d’une qualité déplorable, mettant en scène des événements mineurs, surchargée de publicité, entretenant des liens troubles entre annonceurs et politiques.

      Les subventions n’ont en rien aidé à l’amélioration de la qualité et à l’indépendance.

      Ce média hautement corrompu malgré les aides est mort. Il faut l’achever.

      Le principe à renforcer : je ne paie que ce que je consomme !

      Par ailleurs, les aides ne touchent pas que la presse d’opinion. Mais aussi la presse people, télévisuelle et de mode.

      Je ne lis pas Le Point, ni Elle, ni Télé 7 jours. Pourquoi devrais-je financer ces titres ?

      Il faut redéfinir les critères d’attribution de ces aides a-minima.

      Je veux bien aider à l’extrême limite le Monde Diplomatique ( d’une lourdeur idéologique bien connue), il y a du travail derrière les articles. Mais Le Point, non !

      Cette presse est tellement grotesque qu’il faut 2 s pour la parodier.

      Vous voulez la prochaine Une de Sciences et Vie ? Je vous la fais : « Ebola : et si tout venait de votre chien ? ».

    • Dés sa naissance la presse française a été conciliante avec les pouvoirs, puis elle s’est laissée corrompre. cela fait environ deux cents ans que cela dure ( on peut ajouter la presse sous l’Ancien régime) et s’amplifie, naturellement.

  • États-Unis : un matelas contre « l’épidémie » de viols sur les campus - regards.fr

    http://www.regards.fr/web/etats-unis-epidemie-de-viols-sur,7985

    « Une femme sur cinq est agressée sexuellement à l’université », estime un rapport de la Maison blanche. Sous l’impulsion d’une étudiante emportant partout le matelas de son agression, les protestations ont contraint les universités à agir contre un fléau national.

    La prestigieuse université Columbia, à New York, est l’épicentre du mouvement. Si les victimes peuvent porter plainte auprès de la police, le système américain prévoit également que des mesures soient prises en interne : expulsion du violeur ou changement de dortoir, par exemple. Pour cela, encore faut-il que l’université reconnaisse l’agression. Or les membres des commissions disciplinaires pensées pour des actes de plagiat ou de vandalisme davantage que pour des crimes sexuels rechignent à « détruire la vie de l’accusé », déplore Colby Bruno, avocate ayant représenté de nombreuses étudiantes.

    #viol #culture_du_viol #impunité

  • Le Partenariat transatlantique, outil de démolition de la sécurité sanitaire et environnementale - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/le-partenariat-transatlantique,7874

    En prônant « l’harmonisation » et la « coopération réglementaire » au sein du TTIP, les lobbies industriels entendent neutraliser toute volonté politique et réglementaire au nom du libre échange. La protection de la santé et de l’environnement est tout particulièrement visée.
    Un véritable déploiement de forces : ainsi peut-on résumer l’action des lobbies agro-industriels auprès de la Commission européenne dans le contexte des négociations sur le Partenariat transatlantique entre l’UE et les États-Unis (TTIP, TAFTA ou GMT – lire « C’est quoi le Partenariat transatlantique ? »). L’ONG Corporate Europe Observatory a récemment publié une enquête sur les rencontres entre les représentants des différents secteurs économiques concernés, indiquant notamment que les multinationales de l’alimentation, les traders de denrées et les semenciers ont eu plus de contacts avec la Direction générale du commerce que les industries pharmaceutique, chimique, automobile et financières réunies.

    C’est dans les domaines sensibles de l’alimentation et de l’environnement que s’exerce l’action des lobbies agro-industriels sur les négociations transatlantiques, comprenant bien quelles opportunités elles présentent pour eux – le tout dans une confortable discrétion, que les mobilisations ont fini par compromettre au cours des derniers mois. Malgré les réassurances données par le commissaire au Commerce Karel de Gucht ou le président Obama lui-même, les demandes de ces secteurs ont bien été mises sur la table par les négociateurs. Notamment américains, s’agissant de remettre en cause les législations européennes restrictives sur les OGM ou la viande aux hormones, mais aussi européens [1].

    Les « certitudes scientifiques », ou comment balayer le principe de précaution

    La volonté, en matière de sécurité alimentaire, d’introduire la nécessité de « certitudes scientifiques » [2]pour interdire des substances, des produits ou des modes de production revient à remettre en cause le principe de précaution. L’application de ce dernier s’est étendue en Europe au cours des dernières années (par exemple pour les OGM ou des substances comme les parabens ou le bisphénol A), en s’appuyant sur des présomptions de risques, sans attendre une unanimité scientifique qui survient – on l’a vu dans les différents scandales sanitaires – toujours trop tard. Ce sont particulièrement les politiques de santé européennes, plus contraignantes que leurs équivalents états-uniens (notamment parce qu’elles s’attachent à toutes les étapes de la production, et pas seulement au produit fini), qui sont visées. Alors que les industriels vantent leur référence à cette science rigoureuse, eux-mêmes préservent la plus grande opacité sur leurs propres recherches, combattant les initiatives en faveur de l’accès des citoyens à leurs données....

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    L’Union européenne gouvernée par les industriels

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    #TTIP
    #lobbies_industriels
    #partenariat_transatlantique #outil_de_démolition
    #sécurité_sanitaire
    #sécurité_environnementale

  • Affaire BNP Paribas : dis quelque chose de gauche ! - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/affaire-bnp-paribas-dis-quelque,7790

    Dans son film Aprile, Nanni Moretti, regarde un débat télévisé qui oppose Massimo d’Alema et Silvio Berlusconi. Devant son poste, il finit par supplier le leader des Democratici di Sinistra (ex-PCI) « Dis quelque chose de gauche ! », puis « Dis quelque chose ! » C’est un peu ce que l’on ressent face à l’absence de réaction de la gauche radicale dans l’affaire BNP Paribas.

    L’affaire des poursuites judiciaires des États-Unis contre BNP Paribas est devenue en quelques jours une affaire politique majeure. Mais le silence règne du côté de la gauche radicale comme de celui des verts. Serait-ce la difficulté à avoir à trancher entre deux ennemis : la finance – que le gouvernement américain semble, à la différence du nôtre, vouloir davantage mettre au pas à coup de sanctions et d’amendes records –, et l’impérialisme américain qui semble utiliser l’arme judiciaire de façon exorbitante pour affaiblir le système bancaire européen en commençant par la première banque française (il est aussi question qu’après BNP Paribas viennent le tour de la Société Générale et du Crédit Agricole) ? Il paraîtrait pourtant possible et utile de poser dans cette affaire quelques exigences fortes.
    Conséquences très lourdes

    D’après ce qu’en dit la presse, BNP Paribas est poursuivi par la justice américaine pour violation, entre 2002 et 2009, d’embargo à l’égard de l’Iran, de Cuba et du Soudan décrété par les États-Unis. Elle aurait effectué des transactions de négoce de matières premières, et notamment de pétrole, pour des clients de ces pays. Les opérations auraient été menées en dehors des USA, en particulier par une filiale suisse de la banque, BNP Paribas Suisse. Mais la justice américaine revendique le droit de poursuivre car ces opérations ont été effectuées en dollars qui, à un moment ou à un autre, passent par les États-Unis.

    Les négociations en cours portent sur les conditions que BNP Paribas devrait satisfaire pour obtenir en contrepartie l’abandon des poursuites. La presse parle d’une amende record de 10 milliards de dollars, plus l’obligation de devoir plaider coupable, plus l’interdiction temporaire d’exercer sur le territoire américain ou de celle de régler des transactions en dollars, plus des sanctions (licenciements, confiscation de bonus...) qui pourraient concerner y compris des dirigeants de la banque......

    #BNP-Paribas
    #sanctions-américaines
    #opacité
    #système-bancaire

  • Excédent budgétaire grec : démontage d’une nouvelle manipulation - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/excedent-budgetaire-grec-demontage,7709

    Tricherie à la grecque

    Mais même sans cette manipulation bruxelloise, les finances publiques grecques devraient quand même afficher un important déficit primaire. Car en amont du trucage bruxellois, il y a les trucages grecs. Ils ont été décortiqués par l’économiste Yanis Varoufakis actuellement professeur à l’université d’Austin au Texas et supporter d’Alexis Tsipras pour les élections au Parlement européen.

    Il souligne d’abord qu’il faudrait soustraire du prétendu excédent d’un milliard et demi d’euros, les arriérés de paiement de l’État au secteur privé pour 2013, soit environ 4 milliards d’euros, car le gouvernement avait une obligation contractuelle de payer ces sommes d’argent en 2013 et il ne l’a pas fait. Surtout, il a découvert, cachées, d’invraisemblables réévaluations des ressources des collectivités locales, pour 700 millions, et de 4 milliards pour les caisses de retraite qui ne proviennent évidemment pas de rentrées miraculeuses de cotisations et d’impôts. Il s’agit d’argent que l’État a emprunté auprès de l’Europe, qu’il a mis sur les comptes des collectivités et des caisses de retraite et qu’il a comptabilisé non comme une dette, mais comme faisant partie de ses avoirs.

    Comment Yannis Varoufakis a-t-il eu la curiosité d’explorer les comptes des assurances retraites et des collectivités locales grecques pour découvrir le pot aux roses ? Tout simplement, explique-t-il, parce que dans les années 1990 un collègue de l’université d’Athènes, Yannis Stournaras, qui était le président du Conseil des conseillers économiques de la Grèce et qui négociait l’entrée de la Grèce dans la Zone euro lui avait expliqué qu’il avait pratiqué une telle manipulation des comptes des assurances retraites. L’objectif était de faire croire que la Grèce était plus proche du critère des 3% de déficit public qu’elle ne l’était en réalité. Or, il se trouve que Yannis Stournaras ... est l’actuel ministre des Finances du gouvernement grec. C’est ce qu’on appelle être informé de source sûre.......

    #Grèce
    #Excédent-budgétaire
    #manipulation
    #finances-publiques
    #Troïka
    #Bruxelles

  • Espagne : « 3,5 millions d’appartements vides, des milliers de gens sans toit ! » - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/espagne-3-5-millions-d,7665

    500.000 expulsions depuis 2008, un système d’hypothèque inique, un gouvernement complice des banques… Pourtant, la résistance citoyenne s’organise : désobéissance civile, occupations et recours. Rencontre avec Ada Colau, porte-parole de la Plate-forme des affectés par l’hypothèque (PAH).

    #logement #crise

  • La résistible ascension des complémentaires santé - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/la-resistible-ascension-des%2c7598

    Face à la crise de la protection sociale, la montée en puissance des complémentaires santé n’est ni inéluctable, ni adaptée. La bataille pour la reconquête de l’Assurance maladie est une question sociale et politique majeure, à laquelle l’ouvrage de Didier Tabuteau Démocratie sanitaire, apporte une contribution précieuse.
    Dans l’intéressant numéro hors-série qu’elle vient de consacrer à la Santé, la revue Alternatives Economiques donne la parole à Étienne Caniard et Didier Tabuteau. Le premier est président de la Mutualité française, le second est responsable de la chaire santé de Sciences Po Paris…
    « L’assurance maladie doit reprendre la main »

    Étienne Caniard souhaite « un rôle accru des complémentaires santé » et milite pour leur généralisation, considérant que « le renforcement de l’intervention de la Sécurité sociale est irréaliste ». Il n’est pas seul. Son collègue Guillaume Sarkozy, le patron de Malakoff Médéric, mutuelle issue du syndicat patronal de la métallurgie, l’UIMM, est sur la même longueur d’onde. Il réclame lui aussi une « implication beaucoup plus grande des assurances complémentaires santé » et préconise « l’extension des réseaux de soins » à leur initiative, qui leur permettraient de « sortir du remboursement à l’aveugle ».

    Pour Didier Tabuteau, au contraire, « l’assurance maladie doit reprendre la main sur les remboursements et redevenir l’acteur central ». La proposition est à contre-courant de toute la pression actuelle pour faire diminuer les cotisations sociales employeurs et réduire le champ de la Sécurité sociale. C’est pourquoi « il faut mettre tous les chiffres sur la table et démontrer l’injustice sociale qui consiste à faire porter les remboursements de soins courants par des complémentaires dont les contrats couvriront plus généreusement ceux qui auront la chance de bénéficier d’un contrat de travail, en particulier dans les grandes entreprises, ce qui, dans le même temps laminera l’accès aux soins des chômeurs et des retraités ».

    Pour en savoir plus, et accroître son appétit d’action, on ne saurait trop recommander la lecture de son livre Démocratie sanitaire – Les nouveaux défis de la politique de santé, paru à l’automne 2013 (Editions Odile Jacob). Le propos du livre est global. Didier Tabuteau analyse la crise du système de santé français à partir de son histoire sociale et politique. Il dit sa « crainte que les échéances à venir soient mortifères pour un système de santé ayant pour objectif l’égal accès aux soins et à la prévention, alors même ajoute-t-il que la rationalité économique comme l’ambition sociale invitent au contraire à renforcer les solidarités pour faire face à la crise ». Ses propositions de reconstruction autour d’un nouveau contrat sanitaire sont à la hauteur du diagnostic......

    #santé
    #complémentaires
    #protection-sociale
    #Assurance-maladie

  • #Municipales : le parti de l’#hospitalité

    De diverses étiquettes politiques, des #maires du #Nord-Pas-de-Calais refusent l’indifférence et assurent aux #migrants en transit des conditions moins indignes. Discrets sur leur engagement, ils mettent en demeure l’État d’assumer les conséquences de ses #politiques_migratoires.

    http://www.regards.fr/web/municipales-le-parti-de-l,7566

    #accueil #France

  • La drôle de reprise - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/la-drole-de-reprise,7522

    « La reprise gagne du terrain ». C’est le message clé de la Commission européenne dans ses prévisions économiques 2014/2015. Une nouvelle et grave erreur de diagnostic, qui ignore l’engrenage mortifère des politiques d’austérité… tout comme les possibilités d’alternative.
    Selon les prévisions économiques de la Commission européenne récemment publiées, la croissance mondiale progresserait de 3,6 % en 2014. La croissance de la zone euro serait de 1,2 % en 2014 et 1,8% en 2015, la croissance française de 1% puis de 1,7%. Le ministre de l’Économie y voit une sortie progressive de la crise. « Après cinq années de crise, la reprise économique se renforce peu à peu » dans le monde, et « la zone euro devrait connaître une croissance cohérente avec un scénario de reprise plus équilibrée ». Ah ! Qu’en termes galants...
    Nouvelle erreur de diagnostic ?

    À ceci près que ce diagnostic n’est pas le bon. La crise n’est pas seulement une crise financière, fut-elle particulièrement grave, mais une crise d’ensemble des modes de régulation du capitalisme financiarisé. Or, la « reprise » mondiale actuelle n’innove pas par rapport à ces impasses, y compris aux États-Unis. Au contraire, la reprise conjoncturelle dans les pays anglo-saxons emprunte les mêmes chemins qui ont conduit à la crise : les 1% les plus riches accaparent l’essentiel de la croissance des revenus. La hausse de la consommation des ménages n’est pas due aux hausses de salaires réels (inexistantes), mais à l’endettement grâce à l’inondation de liquidités par les banques centrales. L’investissement des entreprises reste atone. Les exportations augmentent en volume, mais stagnent en valeur......

    #économie
    #Europe
    #reprise
    #Commission-européenne
    #prévisions ( économiques 2014/2015 )
    #diagnostic

  • Les sociétés du CAC 40 restent au chaud dans les paradis fiscaux - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/les-societes-du-cac-40-toujours-au,7493

    Une récente étude de Projet, éminente revue d’études sociales des Jésuites, et un nouveau manifeste sur l’Europe par un collectif d’économistes et de politologues français dont Thomas Piketty, Pierre Rosanvallon ou Xavier Timbeau relancent utilement les propositions d’action contre les paradis fiscaux.
    Toujours pas de transparence

    Les conclusions de l’étude de la revue Projet sur la présence des entreprises du CAC 40 dans les paradis fiscaux, réalisée en coopération avec le collectif d’ONG « Plateforme paradis fiscaux et judiciaires », sont sans appel. Les multinationales françaises pratiquent toujours très mal la transparence sur leur présence dans les paradis fiscaux. Vingt-trois d’entre elles ne publient pas la liste complète des entités qu’elles consolident dans leurs comptes, y compris des groupes dans lesquels l’État possède une participation. Les données disponibles permettent cependant d’établir que la présence dans les paradis fiscaux n’a pas diminué depuis la première étude publiée par la revue Alternatives Economiques, en 2009. Au moins 1.548 filiales, soit un quart des filiales de ces groupes y sont installés.....

    Si les sociétés françaises du CAC40 déclarent un peu moins de filiales dans les paradis fiscaux que leurs homologues européennes, en particulier les allemandes et les britanniques, il n’y a pas de recul par rapport à 2009, date à laquelle les principaux États dont la France ont prétendument « déclaré la guerre » contre l’évasion et la fraude fiscale des multinationales. Pour la France, cela ne bouge pratiquement pas, avec en tête les mêmes champions de la banque (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale) et du luxe (LVMH, Kering – exPPR).

    Les entreprises du CAC40 privilégient la proximité plutôt que l’exotisme du grand large : les Pays-Bas, la Belgique, la Suisse et le Luxembourg. Faut-il y déceler un moindre recours à des filiales vides de toute substance, interroge Projet ? « Si tel est le cas, répond la revue, les françaises devraient être les premières à publier, délibérément, leur nombre de salariés, leur chiffre d’affaires et leur bénéfice dans chaque pays d’implantation ! » Les données sont en fait éloquentes sur les intentions : le CAC40 détient au Luxembourg, à Singapour et en Suisse davantage de filiales (413) qu’en Inde, au Brésil et au Mexique (402) alors que ces pays comptent, à eux trois, cent fois moins d’habitants et pèsent six fois moins au plan économique....

    #finance
    #économie
    #CAC-40
    #paradis-fiscaux

  • L’anthologie libérale de dix socialistes - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/l-anthologie-liberale-de-dix,7498

    Ou comment des parlementaires PS fustigent la « rigidité » du Code du travail, ânonnent la vulgate droitière sur « nos corporatismes, nos conservatismes et nos égoïsmes » et félicitent François Hollande de « s’élever au dessus des préjugés et des tabous idéologiques »...

    Il est parfois des découvertes qui laissent pantois. Ainsi de cette phrase : « Pour l’emploi, il faudra que F. Hollande s’attaque à un ultime et redoutable tabou national : celui des rigidités d’un code du travail qui, de protecteur du salarié, est devenu un puissant répulsif de l’emploi ». Et là, on se dit : Pierre Gattaz, tu exagères, il faut toujours que tu en rajoutes. D’abord, avec le Pacte de responsabilité, tu es déjà bien servi, ensuite, l’Accord national interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier 2013 par trois syndicats (CFE-CGC, CFDT, CFTC) et l’ensemble des organisations patronales (MEDEF, UPA, CGPME) a accordé de nouveaux outils de flexibilité aux entreprises. Oui mais voilà, cette phrase n’émane ni des cercles du patronat français, ni des secteurs les plus libéraux de l’UMP mais d’un texte signé par dix parlementaires socialistes, "Pacte de responsabilité : le pari audacieux de F. Hollande".
    Poncifs ultralibéraux

    Anciens aficionados de Dominique Strauss-Kahn, ces députés et sénateurs dont Jean-Marie Le Guen ou Christophe Caresche députés de Paris se livrent à une véritable anthologie du renoncement. Fini les faux semblants, les ruses de la raison pour préserver un petit vernis progressiste, le discours s’affirme résolument libéral : « en donnant la priorité à une politique économique dite "de l’offre", F. Hollande transgresse la frontière entre les prétendus "libéraux de droite" et "keynésiens de gauche" ». Les « prétendus libéraux de droite », il faut oser : jusque là seuls des sites ultralibéraux comme atlantico.fr occupaient ce créneau. Il faut croire que depuis la conférence de presse de François Hollande, toutes les digues ont cédé au sein du Parti Socialiste.

    Le Monde, rendant compte d’une étude lexicale des discours du président de la République, vient de publier "La sarkozysation du discours hollandais"… L’étonnante tribune de ces dix socialistes reprend quant à elle tous les poncifs ultra-libéraux : « la France, comblée d’atouts mais aussi percluse de conservatismes », « le vieux et inavouable corporatisme de nos corps intermédiaires » ou encore « les abus et les dérives de nos dépenses sociales ». Il y a peu, de tels propos exprimés, même avec un luxe de précaution, par l’UMP auraient suscité une levée de boucliers. Qu’ils puissent sans ambages être proférés par des parlementaires bien installés dans l’appareil socialiste en dit long sur la dégradation du rapport de forces et l’état du PS.
    « Essayer aujourd’hui toutes les solutions »

    Avec son Pacte de responsabilité, le gouvernement laisse miroiter d’éventuelles contreparties en matière d’embauches. Chacun le sait, il n’en sera rien, et la tribune le reconnaît sans difficulté : « Si F. Hollande a le mérite d’affronter le problème du coût du travail, on peut douter qu’il obtienne en contrepartie des engagements fermes d’embauche dans un contexte économique très incertain ». Mais pas de souci car le véritable problème pour l’emploi c’est « la rigidité du code du travail ».

    Les convictions, la volonté d’un peu de justice sociale – on ne parle pas ici de transformation de la société, abandonnée depuis belle lurette –, c’est terminé. Désormais, « on caractérise un homme d’État par sa capacité à s’élever au dessus des préjugés et des tabous idéologiques de son camp pour faire prévaloir une vision de l’intérêt supérieur du pays » . Et le texte de conclure : « il faut essayer aujourd’hui toutes les solutions que nos retenues idéologiques, nos conservatismes et nos égoïsmes, ont trop longtemps interdites à la France ». Reconnaissons aux signataires de cette tribune, qu’effectivement, il n’y a plus aucune retenue.

    Ce texte est une nouvelle illustration de ce qu’incarne le quinquennat de François Hollande : l’adieu définitif à la gauche. Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais c’est une réalité à laquelle il faut désormais se confronter.

    nous ne sommes jamais trahis que par ceux que l’on croyait les notre ! pour ma part, 2012 était la dernière année où je votais ps... le parti socialiste se nourrit depuis longtemps déjà des trahisons qu’il a infligé à la gauche... Je me demande comment ses larbins, ses cireurs de pompes, ses mangeurs de soupe à nos frais peuvent encore le matin se regarder devant leur miroir... comment peut-on se dire de gauche et pratiquer une telle politique laminoire pour le plus grand nombre au profit du plus petit nombre, ils ramassent les miettes d’un patronat qui n’en demande pas tant !!! cette pseudo crise qui nous éreinte depuis près de 40 ans est leur fond de commerce... les politiques sont morts et le politique se meurt..

    #Code-du-travail
    #vulgate-droitière

  • Les liaisons économiques dangereuses

    « La seule liaison qui nous intéresse est celle de Hollande avec le libéralisme » - regards.fr

    http://www.regards.fr/web/La-seule-liaison-qui-nous,7361

    5...) François Hollande aura donc réussi à inverser une courbe, celle de la vente de Closer. Après l’omniprésence de l’affaire Dieudonné, ce sont les affres d’un homme « normal » qui trompe sa femme, au plus haut sommet de l’État, qui font la une des journaux. Dire que l’on s’en fout est un doux euphémisme. La seule liaison qui nous intéresse est celle de François Hollande avec Pierre Gattaz ou disons, plus généralement, avec le libéralisme économique. (...)

    #politique #socialiste #débandade #changement #gauche #people #popaul #tartufferie #charlatanisme

  • FRANCE : Le ministre du travail supprime les élections prud’homales
    http://www.brujitafr.fr/article-france-le-ministre-du-travail-supprime-les-elections-prud-homales-

    Par une lettre aux différents partenaires sociaux, le ministre du Travail Michel Sapin vient de signifier sa décision de supprimer purement et simplement les élections prud’homales prévues en 2015. Au-delà de la méthode, sans concertation, sans débat préalable, l’argumentation vaut son pesant de cacahuètes. Article publié le 21 novembre 2013. Le faible taux de participation, 25% lors des dernières élections de 2008, se veut un premier argument fort. Pourtant, plutôt que de pointer un éventuel désintérêt des salariés pour les prud’hommes, il ne serait pas inutile de s’interroger sur les modalités d’organisation du scrutin. Lors des dernières élections, seules celles et ceux qui travaillaient à (...)

    #ACTUALITES

  • Internationale socialiste, la dernière estocade, par Jean-Luc Mélenchon - regards.fr

    http://www.regards.fr/Le-top-10-de-l-annee-2013/Internationale-socialiste-la,6874

    Le socialisme est né comme discours d’élucidation des causes des crises du capitalisme cherchant à y apporter une réponse globale de long terme. Mais dans les faits réels, c’est l’incapacité de la social-démocratie à penser et à affronter le capitalisme au-delà du seul cadre national qui l’a mise dans des impasses historiques successives. (...)

    #politique #socialisme #changement #gauche #Mélenchon #pédalotouchécoulé

  • #Aube_Dorée a du sang grec sur les mains

    Aube Dorée n’en est pas à son premier coup de couteau. Mais pour la première fois, ce n’est pas un migrant mais un jeune grec antifasciste qui péri sous les coups du parti #néonazi. Toute la #Grèce est en émoi et demande l’interdiction du parti.

    http://www.regards.fr/web/Aube-Doree-a-du-sang-grec-sur-les,7019

  • L’action de Michel Warchawski et de l’AIC honorée par la République
    regards.fr

    Bloc-note, par Emmanuel Riondé| 17 décembre 2012

    http://www.regards.fr/web/l-action-de-michel-warchawski-et,5986

    Pas si fréquent : un prix décerné par la République française a été remis lundi dernier au militant israélien Michel Warchawski, figure de la lutte pour la reconnaissance des Droits du peuple palestinien.

    L’intégralité de son intervention :

    http://www.mediatheque.justice.gouv.fr/direct/3191-83a99ac9755fef284ec847a2254f0371671ac8f1-1355498100-di