L’inquiétude grandit sur le retour à l’école après les réserves du Conseil scientifique - France

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    Parents d’élèves et syndicats d’enseignants s’inquiètent à deux semaines de la reprise de l’école, surtout après les réserves du Conseil scientifique, qui préconise une rentrée en septembre.

    Les divergences entre le Conseil scientifique et le gouvernement sur la date de réouverture des écoles inquiètent syndicats enseignants et parents d’élèves et renforcent le sentiment « d’insécurité » à moins de deux semaines de la rentrée du 11 mai. Dans une note publiée samedi soir, ce Conseil chargé d’éclairer le gouvernement a pris acte de la « décision politique » de réouverture prudente et progressive des établissements scolaires et des crèches tout en se disant favorable à leur fermeture jusqu’en septembre. Dans la foulée, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a indiqué sur Twitter que la note du Conseil, qui prône notamment le port du masque dans les collèges et les lycées, servirait de « base » pour « l’élaboration du protocole sanitaire annoncé pour donner un cadre sûr au déconfinement scolaire ».

    Mission impossible ?
    En amont de la présentation mardi du plan de déconfinement, le Conseil scientifique a établi une liste de règles de distanciation qui devront être adoptées dans les établissements scolaires, notamment faire en sorte que les tables de classes soient espacées entre elles d’un mètre ou que les élèves ne soient en contact qu’avec les camarades de leur propre classe.

    « Mission impossible », répond Philippe Vincent, secrétaire général du SNPDEN, premier syndicat des chefs d’établissement. « La somme de toutes les préconisations du Conseil, si elles étaient retenues, est infaisable dans l’état actuel de nos capacités, avec du personnel qui ne sera certainement pas présent à 100 % », craint-il. « Nous attendons désormais de voir la déclinaison qui sera adoptée mais les avis différents du ministre, du gouvernement, du Conseil scientifique montrent un manque de concertation et cela crée un sentiment d’insécurité chez tout le monde », regrette Francette Popineau, secrétaire générale du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.

    Chaque nouvelle annonce apporte son lot de questionnements
    Reprise étalée sur trois semaines selon les niveaux, possibilité pour les parents de refuser d’amener leur enfant à l’école… Depuis une semaine, l’Élysée, Matignon et la rue de Grenelle ont effectivement évoqué des scénarios plus ou moins précis, chaque nouvelle annonce apportant son lot de questionnements. Francette Popineau l’assure : « Quelle que soit la décision prise mardi, on demande au gouvernement un cadrage national sécurisé, validé par une autorité médicale sinon on ne redémarrera pas l’école, on ne fera pas prendre de risques au personnel », prévient-elle. « Et si nous repartons, il est impératif de prendre le temps long de la réflexion entre enseignants, collectivités et parents d’élèves, pour tout relancer : il faut au moins une semaine pour mettre en place la désinfection des classes, les entrées et des sorties des écoles avec des barrières, des marquages au sol pour assurer la distanciation etc. », ajoute-t-elle.