Δεν είμαστε εισβολείς : : left.gr

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  • [Via Vicky Skoumbi, Migreurop] 

    Dans une lettre ouverte aux instances européennes, des réfugiés du camp de Klidi expriment leurs craintes et font part de leurs sentiments solidaires au personnel de santé grec.

    Dans une lettre pleine de respect et de solidarité avec le personnel de santé du pays et le peuple grec éprouvé par l’épidémie, cinq réfugiés vivant dans l’enfer du camp de Klidi, près de Serres (Nord de la Grèce) expliquent que sous leurs conditions actuelles de vie, ils sont en danger immédiat.

    Ils expriment d’abord leur solidarité avec les agents de santé du pays, font part de leurs condoléances à ceux qui ont perdu leurs proches du Covid-19, et disent qu’il y a parmi eux des médecins et des infirmières qui peuvent aider ; ils protestent contre les conditions de vie qui leur sont imposées,, tout en exprimant leur déception de se voir traiter comme des « envahisseurs. »

    Cinq réfugiés de différents pays, qui vivent dans la structure (encore qu’on pourrait difficilement qualifier de structure d’accueil le camp de Klidi) installée à Klidi de la municipalité de Sintiki, Serres, ont envoyé une lettre il y a quelques jours aux instances de l’UE, mais aussi aux organisations de défense des droits de l’homme. Dans leur lettre, ils décrivent à partir de leur propre expérience vécue, les conditions dans lesquelles ils vivent, en les qualifiant d ’"inhumaines" (Voir un mail précédent que j’avais envoyé le 6 avril et que je reproduis ci-dessous). Il s’agit de 5 réfugiés d’Iran, du Congo, de Syrie, de Somalie et d’Afghanistan qui, avec l’aide du Forum grec des réfugiés, ont envoyé cette lettre aux institutions européennes.

    Ils disent que « nous ne voulions pas quitter notre pays d’origine, mais nous avons été contraints de fuir de vrais envahisseurs et sommes devenus des réfugiés et des demandeurs d’asile. Nous sommes venus en Europe, dans lr pays où la démocratie est née ". Ils ajoutent qu’ils sont conscients de la situation avec Covid-19 et que" nous faisons partie de la société et nous adhérons aux mesures fixées par les autorités grecques (...) mais il est évident que il est impossible de appliquer ces mesures dans le site si resserré et malsain de cette structure si surpeuplée. "

    Quel est le statut actuel de la structure ? Inconnu. Après un premier temps où la structure a fonctionné comme un camp fermé (une sorte d’équivalent de CRA) où étaient détenus jusqu’à leur expulsion des réfugiés arrivés après le 1 mars, l’Organisme International d’Immigration a été censé le faire fonctionner comme un centre ouvert mais jusqu’à maintenant aucun directeur n’a été nommé, et tous les ordres et les directives sont toujours donnés par le Ministère de la politique migratoire d’Athènes.

    "Nous avons décidé d’informer le public qu’il y a parmi nous des médecins et du personnel médical et que l’Etat pourrait les mobiliser", ont indiqué les réfugiés dans leur lettre, mais leur offre tombe sans doute dans le vide. Et il y a toujours personne pour les rassurer lorsqu’ils dénoncent "les conditions inhumaines de vie dans la structure " en ajoutant que "nous avons peur, en particulier avec la propagation de Covid-19, que nous soyons au centre d’une crise humanitaire qui affectera non seulement nous-même, mais aussi le reste de la société ?" ». Ils rappellent que "beaucoup d’entre nous sont déjà vulnérables, comme les femmes et les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées et les personnes ayant de graves problèmes de santé" et que ces personnes, qui ont survécu à des guerres et ont dû voyager dans des conditions particulièrement dangereuses, disent maintenant que "ce serait dommage de perdre la vie ici. "

    Ils soulignent qu’à l’endroit où est situé le camp Klidi, il fait très froid, et qu’ils sont enfermés derrière des barbelés comme des criminels, qu’ils vivent dans des tentes sans électricité. Ils ajoutent qu’ils se sentent comme des envahisseurs tandis qu’ils ne sont que de réfugiés, soulignant que "nous sommes heureux d’avoir obtenu le droit de déposer une demande d’asile après la dernière visite des autorités officielles. Cependant, nous avons sept (7) jours pour déposer nos demandes et nous n’avons pas accès au service d’asile ni à aucune assistance juridique pour préparer la demande (le service d’asile reste fermé en Grèce jusqu’au 15 mai, en conformité aux mesures de protection contre la pandémie). Ils craignent ne pas être en mesure de respecter ce délai si bref et perdre ainsi le droit de déposer une demande dans les délais.

    Maria Ioannidou, élue conseillère municipale du « Rassemblement populaire » de Sintiki, avec des femmes de l’Association des femmes de Serres s’est récemment rendue à la structure et a déclaré à « Ef.Syn ». que « dire que cette structure est inhumaine, c’est beaucoup trop peu par rapport à sa réalité. Il suffit de savoir que des femmes enceintes et des bébés sont exposer à des telles conditions et vivent dans le froid comprendre ".

    source (en grec) https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/240992_agonioyn-kai-sympashoyn-oi-prosfyges-sto-kleidi
    https://left.gr/en/node/326442

    #Covid-19 #Migrants #Migrations #camp #Grèce #Klidi