• « On ne fait plus rien » : la détresse de la police de l’environnement, incitée à ne plus contrôler les agriculteurs
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/temoignages-on-ne-fait-plus-rien-la-detresse-des-gendar

    Depuis le début de la mobilisation des agriculteurs, l’Office français de la biodiversité, chargé de faire respecter les normes environnementales, est visé par la colère du monde agricole, qui l’accuse « d’acharnement ». À l’OFB Bourgogne-Franche-Comté, derrière un silence de façade, le mal-être et le sentiment d’abandon grandissent chez les salariés.

  • Infatigable militant, pilier du combat des ouvriers de Lip, Charles Piaget est décédé à Besançon
    Publié le 04/11/2023 à 20h42 | Écrit par Isabelle Brunnarius
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/infatigable-militant-pilier-du-combat-des-ouvriers-de-l

    Le leader charismatique du conflit Lip, Charles Piaget, est décédé ce samedi 4 novembre 2023 à l’âge de 95 ans. Le militant s’en est allé l’année même où les 50 ans du conflit des ouvriers de la manufacture horlogère Lip de Besançon sont célébrés dans la capitale comtoise.

    S’il y a un homme à Besançon qui incarne le combat des LIP, c’est bien Charles Piaget. Le Bisontin a été l’un des leaders du conflit LIP, lutte sociale emblématique des années 70. Le Bisontin décède un peu plus de deux mois après Claude Neuschwander, patron emblématique de Lip après le conflit de 1973. (...)

    https://www.youtube.com/watch?v=RRLqh-eiK3g&t=2s

  • Une vingtaine de néonazis venus de toute la France sème la peur dans le centre-ville de Besançon
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/une-vingtaine-de-neonazis-venus-de-toute-la-france-seme
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/zaQ-mOSLeSe7TRrdB28VPE3iddo/930x620/regions/2023/05/24/646e0fea54d92_maxstockworld278702.jpg

    Joint par nos soins, la maire de la commune a une nouvelle fois confié son inquiétude face à la présence remarquée d’individus à l’idéologie raciste et nazie. « Cela fait un bout de temps que je prends la mesure de cette montée de l’idéologie nazie. Quand on appelle à ne penser qu’à travers le prisme de la race blanche, vous imaginez si on acceptait ce genre d’idéologie politique ?, interroge-t-elle. Nous luttons tous les jours, depuis des mois, des années. Ici, une croix gammée, ailleurs une action militante nazie dans la rue... Il ne faut rien lâcher. C’est incroyable qu’ils se sentent libres de pouvoir défiler de la sorte ».

  • Que vient faire Emmanuel Macron dans le Doubs ? | TRance 3 | 27.04.23

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/pontarlier/direct-visite-d-emmanuel-macron-dans-le-doubs-suivez-le

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/ORFiXIj0jmaVf9IW_HEh50FFnOA/600x400/regions/2023/04/26/644943a763c6d_363-7863-00-00-00-00.jpg

    Ce jeudi 27 avril, le président de la République Emmanuel Macron est attendu au Château de Joux près de Pontarlier dans le Doubs. Il participera à une cérémonie d’hommage à Toussaint Louverture, figure de la lutte contre l’esclavagisme à Haïti, emprisonné jusqu’à son décès dans cette ancienne prison d’État, en cette journée anniversaire de l’abolition de l’esclavage en France, il y a 175 ans.

    Le président devrait arriver à La Cluse-et-Mijoux, petite commune au pied du Château, en fin de matinée et en hélicoptère.

    L’accès au Château de Joux est particulièrement difficile : juché sur un éperon rocheux, ce n’est pas par hasard que le monument, que l’on appelait « le Fort de Joux » il y a quelques dizaines d’années seulement, a longtemps été une prison d’Etat. Seules deux routes sinueuses, aujourd’hui des sens uniques, mènent au Château. Au sommet du pic, un chemin unique, passe sous plusieurs tunnels avant de mener à l’enceinte du site. L’édifice, consolidé par l’ingénieur militaire Vauban, ne laissait guère de possibilité aux prisonniers de s’échapper, avec ses falaises hautes d’une centaine de mètres.

    [...]

    8h35 : L’arrêté interdisant de manifester et tout rassemblement « festif » à la Cluse-et-Mijoux où se rend Emmanuel Macron a été retiré par la Préfecture du Doubs indique le Tribunal Administratif. Trois recours en référé avaient été déposés devant le tribunal, dont un par la Ligue des droits de l’Homme. L’audience prévue à 8h30 n’a donc pas eu lieu. Une ordonnance de non-lieu du tribunal sera publiée dans la matinée.

    On ne sait pas encore si et quand la préfecture du Doubs compte publier un nouvel arrêté pour encadrer le dispositif de sécurité autour de la visite présidentielle.

    l’arrêté de retrait de l’arrêté chez Slama :
    https://twitter.com/combatsdh/status/1651460934030721024

    Un retrait qui équivaut à concéder son irrégularité dans la mesure où une préfecture « ne peut retirer un acte réglementaire ou un acte non réglementaire non créateur de droits que s’il est illégal », comme énoncé dans l’article L-243-3 du Code des relations entre le public et l’administration.

    Reste que même si ces instructions vont probablement limiter ces détournements, elles ne figurent pas une jurisprudence, seulement une « alerte » du ministère de l’Intérieur. D’autant plus que dans le Doubs, où il n’y a pourtant plus d’arrêté préfectoral mettant en place un périmètre de protection et interdisant les manifestations, différents médias ont recensé depuis ce matin de multiples contrôles et barrages policiers, sans fondements juridiques connus. La préfecture du Doubs et le parquet de Besançon, qui a également pu prendre des réquisitions pour permettre l’action des forces de l’ordre, n’ont pour l’instant pas répondu à nos sollicitations.

    https://www.liberation.fr/checknews/casserolades-une-note-du-ministere-de-linterieur-recadre-les-prefets-qui-

    • Arrestations préventives la veille :

      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/visite-d-emmanuel-macron-dans-le-doubs-un-syndicaliste-

      mercredi 26 avril, deux hommes ont été placés en garde à vue au commissariat de Besançon dans le Doubs. Frédéric Vuillaume (FO) et Toufik de Planoise, pigiste pour un média indépendant, doivent répondre d’entrave à la circulation des trains durant une manifestation [...] le jeudi 20 avril, une opération d’occupation de voies ferrées - [30 minutes, en gare de Besançon Viotte] - avait été menée par des manifestants. [...] Frédéric Vuillaume, secrétaire général FO en Franche-Comté, ancienne figure du mouvement des Gilets Jaunes à Besançon, avait déjà dû faire face à de nombreuses gardes à vue. Amnesty International s’était même saisi de l’affaire. « C’est dans la suite logique de toute la répression que je subis en tant que militant-syndicaliste et militant-gilet jaune, reprend-il, calmement. On nous met de la pression pour ne pas manifester. Encore hier, j’ai reçu une amende par rapport à une distribution de tracts de l’Intersyndicale : 135 euros. Alors que c’est un droit normal de manifester. »

    • 10h20 : au rond-point Malraux à Pontarlier, où les opposants contre la réforme des retraites se sont donnés rendez-vous, les manifestants commencent à se rassembler. Frédéric Vuillaume, secrétaire général de Force Ouvrière en Franche-Comté, syndicaliste placé en garde à vue à la veille de la visite présidentielle, est présent.

      [...]

      11h20 : C’est sur le marché de Dole (Jura), que le président de la République a choisi de s’offrir un court bain de foule impromptu. “Ca fait bizarre de vous voir à Dole Monsieur” lance un jeune au président. “Ce n’était pas prévu” lance Emmanuel Macron.

    • pif, et paf :

      Abolition de l’esclavage : les écrits aux relents d’extrême droite de l’hôte de Macron

      Philippe Pichot doit faire visiter le fort de Joux (Doubs), où mourut Toussaint Louverture en 1803, au président Macron, venu commémorer sur place le décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848. Or ce guide d’un jour s’avère un graphomane qui endosse toutes les obsessions de l’extrême droite.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/270423/abolition-de-l-esclavage-les-ecrits-aux-relents-d-extreme-droite-de-l-hote

  • Covid-19 : « on ne peut plus tenir, on ne tient plus », face à la cinquième vague, le cri de détresse des soignants de l’hôpital de Besançon
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/covid-19-on-ne-peut-plus-tenir-on-ne-tient-plus-face-a-
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/0gHq4QVkan9_cTAk9w7681Dud-o/930x620/regions/2021/11/26/61a0bcbdc6edf_19-hopitaux-etat-des-lieux-a-la-veille-de

    Cet appel à l’aide, c’est un cri de souffrance, étouffé depuis une vingtaine d’années. D’après le neurochirurgien Laurent Thines, si le covid a mis un coup de projecteur sur les conditions de travail de l’hôpital public, il ne peut effacer les restrictions budgétaires qui ont été mises en place jusque-là : « La situation n’est pas tendue, elle est catastrophique à l’hôpital. Ces vingt à trente ans de politique qui ont été menés contre l’hôpital public nous amènent à avoir des services qui sont à l’os, alerte le Professeur. Pour tous les services, on est à l’effectif minimal voire un peu en dessous de l’effectif nécessaire pour fonctionner au quotidien. Et on ne peut plus gérer les variations de personnel, les absences pour congés maternité, pour congés maladies. »

  • A Besançon, un boulanger se bat contre l’expulsion de son apprenti guinéen - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050121/besancon-un-boulanger-se-bat-contre-l-expulsion-de-son-apprenti-guineen?us

    Dimanche 3 janvier, Stéphane Ravacley a décidé de ne plus s’alimenter. Le gérant de la Huche à pain, une boulangerie de Besançon (Doubs) employant huit personnes, se dit « prêt à tout » pour garder Laye Fodé Traoréiné, son apprenti, dans son équipe. Ce dernier, de nationalité guinéenne, est sous le coup d’une expulsion du territoire français.

    « Je veux que ce soit percutant. Je veux montrer qu’il y a quelqu’un derrière lui pour le soutenir. On ne fait pas n’importe quoi avec des gamins ! », s’exclame le responsable de la boulangerie, dans une colère à peine dissimulée. Une pétition en ligne, adressée entre autres à la préfecture de Haute-Saône et au ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, a récolté, au 5 janvier, plus de 110 000 signatures de soutien.

  • Dans l’œil du cyclone - Carnet de pandémie poétique | Laurent Thines

    https://blogs.mediapart.fr/laurent-thines/blog/300320/dans-l-oeil-du-cyclone-carnet-de-pandemie-poetique

    En fin de semaine, l’inquiétude est là : la réanimation est occupée à 80%... il en faudra peu pour arriver à saturation. Ici, au sein de la tour Minjoz, on entend les bourrasques se rapprocher. On sait qu’à la frontière alsacienne, l’hôpital Nord-Franche-Comté a déjà sa réanimation remplie. Il n’y a maintenant plus aucun doute que la tempête s’abattra sur nous dans quelques jours.

    Pour nous, soignants, les vendredis sectionnent nos épuisements hebdomadaires entre le corps et l’esprit – enfin, pour ceux qui ne travaillent pas les week-ends - et si le corps est au repos, l’esprit n’en reste pas moins obnubilé. Population déjà à moitié exsangue sous la succion continue de la bête à rentabilité, vingt ans de gestion néolibérale de l’hôpital auront eu raison de son épanouissement professionnel et parfois même de sa passion.

    Comment rentrer chez soi heureux et fier du travail bien fait, du service rendu quand on a passé la journée à courir, à gérer les pénuries, à ne pas pouvoir prendre le juste temps d’humanité avec les patients. Comment ne pas se sentir maltraitants et nous-mêmes maltraités à la fois par l’opinion, qui ne nous a pas soutenus et maintenant nous applaudit tous les soirs, mais aussi par l’administration qui voit en nous des fonctionnaires nonchalants à contrôler, à surveiller, à manager, à motiver, à perfectionner, à rentabiliser : « planqués » pour certains, « nantis » pour d’autres, « rois de l’absentéisme » pour beaucoup…

    Mais qui parlera de la pénibilité des aides-soignantes qui à cinquante ans font de l’arthrose aux cervicales et aux épaules ou des hernies discales lombaires, qui parlera des agents de soins hospitaliers qu’on considère parfois moins que des balayeurs de rue alors que leur travail d’hygiène est fondamental pour prévenir les infections nosocomiales, qui parlera des infirmières « à 1000€ » qui sont rappelés sur leurs temps de repos ou qui ne peuvent même plus prendre une semaine complète de vacances en famille à Noël… et qu’on envoie réquisitionner à leur domicile par la maréchaussée quand elles sont en grève pour défendre la qualité des soins et leurs conditions de travail …

    La fin de semaine venue, nos résidus de volonté expirent aux fils électriques courant la route des retours. La voiture nous raccompagne machinalement comme une complice funeste. Croisements, virages, ronds-points. Tourniquets absurdes du quotidien. Qu’espérer de ce week-end avant cette autre semaine terrible pour beaucoup. Cette pandémie virale ne pouvait pas plus mal tomber. Personnels épuisés, raréfiés, ignorés et méprisés depuis plusieurs mois par le gouvernement et les administrations de la Santé. Les priorités étaient ailleurs. Mais on pouvait prédire qu’un jour ce système trouverait ses limites.

    Face à l’imprévoyance, face à l’incurie, face à la mise en danger d’autrui et face au cynisme, se déploie à présent en nous, en petites volutes sombres, une colère sournoise qui infuse ensuite dans nos veines puis s’agglutine dans nos pensées, comme la promesse d’un orage d’été. Les nuits sont rudes… on y pense et ça tournoie là-haut de façon infernale dans nos cervelles, comme un cauchemar à ciel ouvert. On sait bien qu’on n’y échappera pas à cette tempête épidémique. Pourtant, on y croit encore, je veux dire, que l’on va pouvoir la maitriser.

    D’ailleurs, malgré les pénuries de matériel de protection (masques, surblouses, solution hydro-alcoolique), malgré le manque de personnel, malgré le manque de lits, malgré le fait que de nombreux soignants soient déjà atteints par le virus, nous sommes parvenus, tous ensemble, à résister au premier coup de boutoir de l’ouragan venu du Grand Est. C’était la semaine passée. La première vague de patients a débarqué dans les services et les réanimations. Et tout est encore sous contrôle, au prix de réorganisations gigantesques ayant permis de libérer suffisamment de places pour absorber l’afflux de malades fauchés par le Covid.

    Autres motifs d’espoir : des solidarités incroyables émergent entre nous soignants, qui nous étions habitués à gérer le rationnement des uns au profit des autres et à accepter l’austérité, enfermés au sein de nos pôles hospitaliers devenus des espaces de cannibalisme coutumier. Même si les vieux réflexes sont toujours en embuscade, cette maladie émergente a réussi le tour de force de nous réunir, tous comme un seul, autour de notre cœur de métier : sauver des vies.

    La quantité de patients lourds arrivant simultanément en réanimation aggrave considérablement la charge de travail des équipes, en particulier les soins de « nursing » : laver et panser les corps, éviter les escarres aux points d’appui, limiter les complications de l’alitement prolongé. Les patients « Covid + » intubés sont de plus souvent atteints de Syndrome de Détresse Respiratoire Aigu qui nécessite de recourir au décubitus ventral (mise sur le ventre) une grande partie de la nuit (16h) afin d’optimiser le recrutement des alvéoles pulmonaires et d’améliorer l’oxygénation du sang : une procédure délicate (risque d’extubation, d’escarre, d’arrachage de perfusion) mais vitale qui, selon certaines études, pourrait diviser la mortalité par deux. C’est énorme ! Problème majeur : il faut 4 à 5 personnes pour retourner un malade. Simple quand vous en avez 2 ou 3 en réanimation. Mais que faire quand vous avez à faire 40, 60, 80 retournements… et qu’il faut (habillage / déshabillage de protection, retournement, vérifications avant / après) 20 à 30 minutes par patient, 5h par jour pour 5 patients, matin (décubitus dorsal) et soir (décubitus ventral) compris. Cette activité routinière devient alors une charge insurmontable pouvant mettre les équipes à genou.

    Qu’à cela ne tienne. Accompagné d’une réanimatrice, de la responsable des kinés, de cadres, de secrétaires, d’attachés de recherche clinique, de médecins et d’infirmières anesthésistes motivées, nous avons monté de toute pièce une Dream Team pour retourner les patients en réanimation : la TEAM_DV (comme décubitus ventral). En une semaine, un appel à volontariat a été passé auquel plus de 100 chirurgiens séniors/juniors et 50 élèves/titulaires kinés ont répondu. Ils seront accompagnés d’infirmières de bloc opératoire, d’anesthésistes-réanimateurs et d’infirmières de réanimation. Pour les préparer à cette procédure de retournement, des ateliers de simulation sur mannequins réalistes ont été organisés auprès de 250 soignants en à peine 4 jours. Nos équipes sont maintenant prêtes à prendre en charge 40, 60, 80 patients s’il le faut, ce qui mobiliserait au pic épidémique 16 équipes ou encore 64 personnes supplémentaires par jour 7j/7 : une véritable armée de « retourneurs »… Quelle émotion de voir tant de dynamisme et d’abnégation, quand on sait les risques pour chacun d’être contaminé et peut-être de mettre sa propre vie en danger…

    Vendredi, les douze premiers patients ont été mis sur le ventre…combien d’autres suivront ? Nous ne sommes pas dupes. Les mathématiques épidémiologiques sont impitoyables et en fin de semaine, l’inquiétude est là : la réanimation est occupée à 80%... il en faudra peu pour arriver à saturation. Ici, au sein de la tour Minjoz, les choses évoluent vite. On entend les bourrasques se rapprocher. On sait qu’à la frontière alsacienne, l’hôpital Nord-Franche-Comté a déjà sa réanimation remplie. Il n’y a maintenant plus aucun doute que la tempête s’abattra sur nous dans quelques jours.

    Hier, samedi, la météo était pourtant digne d’un superbe printemps. Juste assez pour passer quelques moments précieux à jouer avec les enfants au soleil, presque insouciant, dans le jardin, nous qui avons la chance d’en avoir un. Mais, aujourd’hui dimanche, comme un mauvais présage, le ciel s’est déjà chargé de nuages sombres, l’air s’est refroidi et d’improbables tourbillons de neige se sont affalés sur la campagne bisontine. On aurait dit que la Nature avait compris et que les arbres fruitiers en fleur pleuraient alentour leurs pétales blancs.

    Message pour plus tard : se souvenir de l’hôpital public après la tempête

    Pour conclure un poème.

    Dans l’œil du cyclone

    Ils sont tombés

    dans nos bras

    les uns après les autres

    les uns

    par dessus les autres

    du Nord au Sud

    d’Est en Ouest

    dominos

    livides

    abattus

    par les vents tourbillonnants

    de la pandémie

    Ici

    dans l’œil du cyclone

    rien n’est plus prévisible

    Hier c’était la grande l’embellie

    et aujourd’hui déjà

    comme un présage funeste

    la tornade arrache

    au ciel noir des flocons

    essoufflés

    qui meurent comme des pétales

    autour des cerisiers en fleur