• Divorce : comment la justice transforme les mères en mendiantes, et les pères en bons princes | Chloé Leprince
    https://www.franceculture.fr/societe/divorce-comment-la-justice-transforme-les-meres-en-mendiantes-et-les-p

    Près de 40% des pères séparés se dérobent à la pension alimentaire. En France, ce n’est pas le fisc qui rappelle à leurs devoirs les mauvais payeurs. Mais plutôt la CAF qui verse des allocations aux mères célibataires qui s’appauvrissent massivement avec la séparation. Source : France Culture

    • Selon l’INSEE en 2016, 25% des familles monoparentales n’avaient pas les moyens de s’acheter de vêtements neufs, 21% de recevoir leurs amis ou leur famille, et 18% de faire des cadeaux à leurs proches ou leurs enfants au moins une fois par an. Or neuf familles monoparentales sur dix sont en fait des mères célibataires.

      Un rapport de l’INSEE qu’on peut trouver en ligne confirme que « la perte de niveau de vie directement imputable à la rupture est de l’ordre de 20 % pour les femmes et de 3 % pour les hommes ».

    • La CAF ne verse l’aide financière à la mère que si celle-ci accepte de faire un procès au père pour lui réclamer la pension.
      C’est seulement si le père, à la suite du procès, est déclaré en incapacité de payer que la CAF prend le relais et verse environ 100€/mois.
      Donc, pour décrocher une aide de 100€ par mois, une mère doit passer par un cheminement administratif qui les méprise totalement, elle et son/ses enfant/s. En effet, comment considérer que le versement de 100€ est suffisant pour élever un enfant, même un animal de compagnie coûte plus cher.

      De plus, ça met les femmes qui ont eu le courage de rompre dans une situation impossible. Un couple qui se sépare c’est rarement simple et intelligent, les rapports de force sont exacerbées, les coups bas sont légions, et c’est souvent le moment où surgissent les violences les plus graves.
      La femme est obligée de négocier son départ pour son bien et celui des enfants, et le procès est ressenti comme une agression par le père qui a tout les moyens de chantage pour faire sombrer la mère.
      Par exemple en refusant d’assurer la garde de l’enfant, en ne respectant pas les horaires, en oubliant l’enfant à l’école, en ne lui achetant pas de vêtements, en refusant de le loger dignement, en épuisant l’enfant qui revient chez la mère en hurlant de fatigue. Mais surtout en menant une guerre de dénigrement constant en se plaçant en victime et en se servant de l’enfant comme vecteur de sa haine.
      Quand une femme réussi à calmer ces turbulences parfois très violentes, elle est juste épuisée. Que la CAF lui demande de faire un procès au père pour qu’elle récupère la misère de 100€ c’est lui appuyer sur la tête et lui faire risquer beaucoup plus gros psychologiquement et physiquement.

      Dans l’idéal, on pourrait se dire que faire un procès pour décider qui fait quoi vis à vis de l’enfant et dans quelles conditions pourrait permettre de se reposer sur une décision tierce, soit le juge et la loi.
      Si les deux parents sont assez en intelligence, mieux vaut passer avant par la médiation familiale, qui permet de mettre en place un consensus (ou pas) écrit qui sert de base au juge.

      Si tu veux vérifier …
      http://www.caf.fr/allocataires/droits-et-prestations/s-informer-sur-les-aides/solidarite-et-insertion/l-allocation-de-soutien-familial-asf

      La pension alimentaire fixée par titre exécutoire (jugement, convention de divorce par consentement mutuel déposée devant le notaire, titre exécutoire délivré par la Caf) est de 50 €. L’autre parent la paie intégralement. La Caf vous versera un complément d’Asf d’un montant de 65,64 €, pour vous garantir une pension alimentaire de 115,64 € au total.

      C’est encore pire que ce que je disais, l’aide de la CAF est de 65,64€/mois soit 2€ par jour :/

      #femme #féminicide #guerre_aux_pauvres

  • Vie quotidienne : ce qui change au 1er janvier
    http://www.caf.fr/allocataires/vies-de-famille/accident-de-vie-precarite/difficultes-financieres/vie-quotidienne-ce-qui-change-au-1er-janvier

    Autre nouveauté : un système de bonus-malus est prévu pour inciter les personnes à décaler leur date de départ à la retraite. Jean-Baptiste Oliveau poursuit : « Ceux qui décident de partir dès qu’ils réunissent les conditions pour une retraite à taux plein se voient appliquer un malus de 10 % pendant trois ans – et au maximum jusqu’à 67 ans. Ceux qui décident de décaler leur départ d’un an, n’ont ni malus ni bonus. Quant à ceux qui décident de décaler d’au moins deux ans, ils ont droit à un bonus de 10 % à 30 % (pour quatre années). Ce bonus est accordé pendant la première année de versement de la #retraite. »

  • féminicide : piqure de rappel contre les responsabilités étatiques

    Parce qu’une femme sans ressource financière ne peut pas quitter le domicile conjugal quand la CAF évalue le coût d’un enfant à 109,65€ par mois
    #féminicide
    #femmes
    #guerre_aux_pauvres

    L’allocation de soutien familial (Asf) | caf.fr
    http://www.caf.fr/allocataires/droits-et-prestations/s-informer-sur-les-aides/solidarite-et-insertion/l-allocation-de-soutien-familial-asf

    Si l’autre parent paie intégralement la pension alimentaire, mais que son montant est inférieur à celui de l’Asf (109,65 € par mois et par enfant), la Caf verse un complément d’Asf pour atteindre ce montant.
    Par exemple

    La pension alimentaire fixée par un juge ou à la suite d’une médiation familiale est de 50 €. L’autre parent la paie intégralement. La Caf vous versera un complément d’Asf d’un montant de 59,65 €, pour vous garantir une pension alimentaire de 109,65 € au total.

    A savoir

    L’Asf est supprimée en cas de mariage, de remariage, de concubinage ou de Pacs, sauf si vous n’êtes ni le père ni la mère de l’enfant que vous avez recueilli.

  • Incivilités : les Caf se mobilisent | caf.fr
    http://www.caf.fr/vies-de-famille/changement-de-situation/changement-familial/incivilites-les-caf-se-mobilisent

    Les agents d’accueil des Caf sont parfois confrontés à des comportements agressifs de la part d’allocataires. Pour y répondre, la Caisse nationale des Allocations familiales lance, en décembre 2016, sa première campagne nationale contre les incivilités.

    Affiches, t-shirts : des messages d’apaisement

    Face à cette situation, la Cnaf a décidé de réagir et de lancer sa première campagne nationale de lutte contre les incivilités. Pour retrouver les valeurs fondamentales du vivre ensemble, elle s’articule autour de deux slogans : « Qui reste poli est bien accueilli » et « Qui lance des menaces verbales risque des sanctions pénales ».

    Le premier invite au bon comportement, le second expose les pénalités encourues. Ils sont visibles depuis des visio-accueils, mais aussi sur des affiches (sérigraphies, autocollants), des marquages au sol, et par le biais des agents qui portent des t-shirts et des badges anti-incivilités.

    #elle_est_chez_qui_la_violence
    (bon, il semblerait que ce soit beaucoup de femmes agressées au guichet. parce qu’elles sont plus nombreuses à ce poste ?)

    • Il y a en effet beaucoup plus de femmes au guichet et au bas de la hiérarchie. Les hommes se résérvant les emplois qualifiés et mieux rémunérés as usual.

      Beaucoup d’infos sur ce lien :
      http://extranet.ucanss.fr/contenu/public/EspaceRessourcesHumaines/InstancesParitaires/CPNEFP/2011_rapport_emploi/site_ucanss_emploi_2011/emploi-egalite-4.html

      Comme les années précédentes, la proportion H/F est assez différente d’une branche à l’autre avec une différence de 11 points entre le taux le moins élevé (branche Recouvrement, 68,6 % de femmes) et le taux le plus élevé (branche Famille, 79,7 %). Au-delà de la branche, la répartition H/F est très dépendante de l’activité de l’organisme et du métier, puisque les hommes sont très majoritaires dans les centres informatiques (de 57 % à 72,7 % d’hommes) et les Unions immobilières (56,9 % d’hommes). Dans les organismes nationaux, les hommes sont beaucoup plus nombreux (entre 40,2 % et 49,3 % d’hommes), à l’exception de la Cnav dont les effectifs incluent les sala- riés qui gèrent les retraites du Régime général en Ile-de-France. Près de deux femmes sur trois travaillent dans une CPAM ou une Caf (61,4 % en 2004 et 61 % en 2010). Ces mêmes organismes emploient 49,7 % des hommes (51,3 % en 2004).

      L’ inégalité professionnelle entre les hommes et les femmes concerne essentiellement le niveau de recrutement et l’évolution professionnelle. Pour un même horaire de travail, la rémunération des hommes et des femmes est identique quand le niveau de qualification, l’âge, l’ancienneté, la région, le niveau de formation, la branche et la taille de l’organisme sont identiques. Cependant, on constate un écart de 7 178 € sur la rémunération annuelle moyenne et de 3 020 € sur la rémunération annuelle médiane, en faveur des hommes.

      –----

  • La #prime_d'activité a établi son budget sur 50% de #non-recours

    Le RSA est mort depuis février et la prime d’activité a pris la place, tandis que disparait la prime pour l’emploi.

    J’ai un bon indic à la CAF qui m’a expliqué que les dossiers à traiter ont déjà doublés. Ce ne sont pas les pauvres sans argent qui ont droit à la prime mais ceux qui ont déjà un revenu, la prime n’est versée qu’en cas d’activité.

    Concernant l’établissement de ce budget, désolée mais trouvé que le point qui explique pas trop mal :

    Prime d’activité : l’hypocrisie du gouvernement
    http://www.lepoint.fr/economie/prime-d-activite-l-hypocrisie-du-gouvernement-22-04-2015-1923472_28.php

    Pour respecter son enveloppe budgétaire de 4 milliards d’euros, l’exécutif s’attend à ce qu’un bénéficiaire sur deux ne réclame pas sa prime !

    Sauf que le financement n’est pas à la hauteur de l’ambition. Manuel Valls et François Hollande n’entendent pas dépasser la somme allouée jusqu’à présent au RSA-activité et à la prime pour l’emploi, soit 4,1 milliards d’euros. Ce qui signifie que le taux de non-recours ne doit pas être supérieur 50 % des bénéficiaires potentiels pour ne pas faire exploser l’enveloppe budgétaire. Autrement dit, l’exécutif a construit son barème avec l’idée qu’un bénéficiaire sur deux ne demanderait pas la prime, de 160 euros en moyenne par mois, à laquelle il aurait droit...

    Si 100 % des foyers concernés par la prime d’activité la réclamaient, celle-ci coûterait en effet 34 % de plus, reconnaît la version provisoire de l’étude d’impact dévoilée mardi aux journalistes par le ministère du Travail.

    #aide_sociale #Arbeitmachtfrei #guerre_aux_pauvres

    • Magne toi, je crois qu’il y a une limite de dépôts du dossier et tu peux le faire en ligne. Là, la CAF où je vais d’habitude partager avec mes contemporains les affres administratifs est fermée une semaine pour basculer les dossiers #RSA en #PA (prime d’activité).

    • je pige rien une fois de plus... je vois rien de vraiment incitant pour moi de m’y déclarer sur le site de la CAF, alors que vos témoignages semblent indiquer que ce serait « obligatoire »... mais pas « automatique » ? En gros j’ai lu sur mon dossier avoir jusqu’à fin mars pour m’y déclarer, mais sans texte du style « vous aller quitter le rsa sinon »...
      Entre ça et la nouvelle solidarité des tarifs de transports en communs à #Nantes qui exigent que je paie désormais une dizaine d’euros par mois, alors que je n’ai aucun revenu en plus de mon rsa activité, bah si, elle change la france, Renaud, lentement mais surement... et vive la sociale :/

    • Moi je parlais pour la prime d’activité, qui remplace aussi la prime pour l’emploi que j’avais avant car travaillant beaucoup mais avec un tout petit salaire. C’est ça qui était automatique, comme un anti-impôt : en août tu recevais un peu d’argent au lieu de leur en donner. Là maintenant faut déclarer tous les trimestres et tu reçois (peut-être) un truc tous les mois. Et si t’y penses pas ou que t’as pas le temps, bah t’as rien (perso ça m’aidait bien en septembre).

    • @val_k le passage du RSA à la PA ne te sera pas signalé, il est automatique. Voila @rastapopoulos mon indic à la CAF disait que c’était plus difficile à gérer pour tout le monde que la prime d’emploi soit supprimée pour fusionner avec le RSA et donner la PA. Et qu’en plus le gvt tablait sur le fait que 50% ne la demande pas … manque de bol, les demandes explosent.
      Et fais tes calculs en ligne pour raconter ici si i y a ou non équivalence (personne ne sait, même à la CAF quels seront les perdants, les pauvres c’est sur, oui). Il n’y a pas que chez facebook qu’ils ont des statistiques d’espionnage, à Bercy ils ont pensé qu’il valait mieux ne pas augmenter le SMIC et faire croire qu’ils assistaient les travailleurs.
      #optimisation_politique_dans_ton_cul

    • RAAAAAh mais. C’est PAR FOYER maintenant. Mais sauf que le truc c’est que l’addition des deux te donne pas la même chose, genre t’as tellement moins de frais si t’es deux (et encore même en déclarant notre gosse ça compte rien quoi) :

      Si je mets qu’on est 2 avec en plus 1 enfant à charge, avec chacun un peu moins du smic par mois : ON A ZÉRO.

      Et attendez le plus marrant : si je déclare mon même salaire juste moi tout seul et MEME SANS ENFANT : ils me donnent 167 € par mois !!!!

      Et je déclare que j’ai un enfant (sans ma conjointe) : plus de 400€ par mois !

      Sérieux ? Si on déclare tous les deux (et on est obligé ça se voit !) on a RIEN, NADA.

      Non mais comment faire quoi ?

      Je lis sur un site là :

      Grâce à la prime d’activité, les travailleurs rémunérés autour du SMIC vont bénéficier d’une amélioration de leur pouvoir d’achat. Son montant dépend des revenus d’activité des bénéficiaires, et le bonus est particulièrement important pour les travailleurs percevant entre 0,8 et 1,2 Smic.

      Donc même jusqu’à plus que le smic !
      Et nous on a même pas le smic + un enfant, et on va RIEN avoir ?

      Aaaaaaah

    • Juste pour info, pour qui pourrait y avoir droit...

      Pour information, toute demande de Prime d’activité effectuée jusque fin mars 2016 permettra d’ouvrir un droit à compter de janvier 2016.

      http://www.caf.fr/visite-guidee/la-prime-d-activite

      Les personnes éligibles à la prime d’activité ont jusqu’au 31 mars pour la demander à la CAF ou à la MSA dont ils relèvent. Ainsi, ils pourront recevoir l’intégralité de leur premier semestre en une seule fois. Ce système de rétroactivité est exceptionnel et ne vaut que pour le premier semestre 2016. Cette mesure a été prise pour que les nouveaux bénéficiaires peu au fait des changements ne soient pas lésés.

      http://www.journaldunet.com/management/salaire-cadres/1161470-prime-d-activite

    • L’austérité ce n’est pas seulement un ensemble de mesures macroéconomiques.
      L’austérité implique des mesures microéconomiques, procédurières, et administratives, invisibles par le corps social dans son ensemble.
      Et ça : un peu compliqué à comprendre pour des partis d’intellos de classe moyenne qui s’adressent à des intellos de classe moyennes.
      Pire : régulièrement les gaucho semblent féliciter le fait qu’une majorité de gens ne réclament pas les aides auxquelles ils ont droit.
      D’une part, cela ne s’oppose pas mais renforce l’idée selon laquelle les aides sociales sont une forme d’assistanat.
      Deuxièmement, cela dénie la nécessité matérielle à laquelle répondent les aides sociales. Si il y a un droit, c’est qu’il y a un besoin.
      Enfin le pire, cela évite de porter la critique au fond : l’accès à l’information sur les aides sociales est complexe.
      Cette complexité dans l’accès à ses droits sociaux est une austérité pernicieuse, car déguisée derrière la générosité.

      (relevé sur twitter https://twitter.com/desbabillages/status/693199934108110848 )

    • Bon, c’est trop tard, mais je n’y avais donc pas du tout droit pour l’instant.

      Enfin si, tout seul j’y aurais eu droit, mais ça prend en compte le foyer complet. Or ce n’est une aide que pour les gens qui ont travaillé assez MAIS pas trop. Si c’est pas assez, ya pas l’aide, et si c’est trop ya pas l’aide.

      Or la deuxième personne était encore en partie à pôle emploi les 3 derniers mois, avec une aide. Au total ça faisait un revenu correct, mais pour la Prime d’Activité, c’est seulement le revenu du travail qui est utilisé. Et ensuite elle a repris le travail, avec un salaire plus gros que le mien et plus que la limite pour l’aide surtout, donc pour tous les prochains mois, yora aucune prime non plus.

      Bref :
      – tout seul, même sans enfant à charge, j’aurais eu environ 110 euros juste pour moi, pour une personne, chaque mois !
      – tout seul, avec mon enfant à charge, j’aurais eu 300 ou même 400 euros par mois !
      – et là, à 2 adultes avec un enfant à charge, 0 euros. Youhou.

      J’ai mis pas mal de temps à trouver la formule exacte de calcul complète pour comprendre. J’avais téléphoné 2 fois à la CAF, et la fille m’avait expliqué son calcul et en fait je crois qu’elle même ne comprenait pas ce qu’elle racontait, ou alors elle sait absolument pas expliquer les choses.

      https://www.caf.fr/aides-et-services/s-informer-sur-les-aides/solidarite-et-insertion/la-prime-d-activite-3

      En gros le principe général c’est :
      – t’as un montant d’aide de base suivant la situation (seul, couple, etc)
      – tu ajoutes un pourcentage des revenus du vrai travail uniquement (62%)
      – tu retires 100% des revenus complets (travail + aides, chômage etc)
      => s’il reste quelque chose, c’est le montant de ta Prime mensuelle

  • Zéro chômage de longue durée : une expérimentation d’« utopie réaliste » votée à l’unanimité à l’Assemblée
    http://www.20minutes.fr/france/1747849-20151209-assemblee-approuve-a-unanimite-experimentation-territoire

    Au coeur du projet : une expérimentation législative, pendant cinq ans, dans dix micro-territoires volontaires, de l’embauche en CDI, payé au Smic, de chômeurs de longue durée dans une entreprise développant une activité dans l’économie sociale et solidaire, via la réaffectation des dépenses liées au chômage. La mesure, si elle est jugée concluante, pourrait être généralisée.

    C’est quoi ce truc ?

    #chomage, #ESS,

    • « réaffectation des dépenses liées au chômage » —> toucher la même somme qu’au chômage mais avec une obligation de bosser ("j’en chie donc je suis" http://www.peripheries.net/article217.html), et ça se fait dans des structures « non rentables » ce qui insinue l’idée que le chômeur devrait même remercier qu’on l’embauche même si ce qu’il fait n’est pas « rentable »
      #guerre_aux_pauvres

    • cordialement invitée à lire le dossier je commence par l’expérimentation terrain hein
      https://www.atd-quartmonde.fr/wp-content/uploads/2013/11/2014-05-12-Annexe-4-Exp%C3%A9rimentation-%C3%A0-Seiches-sur-le-Loir-e
      La proportion 59/26 nous a paru assez significative. Les 59 personnes prêtes à travailler étaient plongées dans une #anxiété considérable.
      Elles savaient le rôle dramatique de la privation d’#emploi. Elles savaient que si la privation d’emploi dont elles souffraient ne trouvait pas de réponse rapidement, elles rejoindraient inéluctablement les 26 autres qui sont ces autres #chômeurs longue durée qui ne sont pas venus spontanément dans l’expérience demandes tu ?
      les 26 : « problèmes de santé dans l’immédiat, problématiques diverses à+long terme : logement, addictions, charge familiale, dettes… »
      voilà pour la base ô combien saine du « volontariat ». c’est LA PEUR. la peur des CONSEQUENCES du super statut de chômeur.
      et eux mêmes osent dire que les personnes volontaires l’étaient parce qu’elles SAVAIENT qu’elles risquaient de finir comme les autres sinon l’#entreprise expérimentale n’a finalement généré aucun revenu, n’a formé personne, et a été arrêtée sans plus de suites
      mais le rapport conclut que « ça aurait pu si on avait pu continuer ».
      avec des si...
      mais la
      on est au sol
      (accessoirement cette histoire de formation est rigolote. à part la formation sur le tas aucune n’est gratuite donc soit ya apport extérieur et on n’est plus dans « l’opération blanche » prévue, soit ce sont les indemnités des chômeurs qui paient leur #formation, soit on parle de choses ni qualifiantes ni diplômantes qui du coup ne représentent pas une perspective d’avenir pour qui que ce soit car non reconnues)
      (sauf par ta mamie qui ne manquera pas de me recommander à ses copines mais de là à me tirer un #salaire ou monter ma boite y’a loin)
      (car : tous les prestas en aide à domicile proposent déjà le service accompagnement en courses, il y a aussi des coursiers dont c’est le taf et mieux que ça, des entreprises de livraisons de repas chauds. tous dûment reconnus qualifiés diplômés habilités et en secteur marchand)
      bref osef mais au final on a quoi : une population stigmatisée maltraitée qui dit oui parce que sinon ça veut dire qu’elle préfère devenir comme ceux qui sont pas volontaires (les vilains), aka un camé un pochtron un cassosse endetté ou quoi déjà ? ha oui un cas de pb familiaux. ce qui serait, nous dit on , un « éloignement définitif » de l’emploi (et donc du monde des vivants, en gros, merci)
      moi j’appelle ça abus de faiblesse sur population stigmatisée maltraitée, point.
      (pis quand tu vois une « création d’emploi » sur le rapport d’expérimentation qui s’appelle « sanitaires communaux » bon.)
      (ouais ouais y’a pas de sot métier mais m’étonnerait que la dame elle ait été dame pipi avant le chômage, hein)
      note pour plus tard : arriver bourrée quand on voudra me forcer à ça, me faire classer direct dans les perdus pour la france. mes voisins me chient assez sur la gueule comme ça j’irai pas torcher leurs chiottes. NO WAY.
      comme dit le vieil antonio : ils essaient de nous mettre plus bas que terre mais mon chien et moi on leur pisse à la raie.
      (quand tu regardes le rapport d’expé en fait t’as un bled qui s’est payé du nettoyage des services communaux et même une aire de pique nique sur le dos de ses chômeurs longue durée, sans claquer une thune. un peu le rêve de tout français, quoi)
      parmi les regrets exprimés : la mairie pouvait générer 6 temps pleins mais les pov chéris il aurait fallu augmenter les #impôts alors non (accessoirement passons à la trappe les dotations des communes et les taxes des entreprises, tout est impôt local c’ets connu) (oupas)
      (de manière assez rigolote tu pourras constater que c’est souvent les mairies avec le + de #taxes entreprises qui génèrent le + d’emplois)
      regrettable aussi d’après atd : le fait de ne pas pouvoir inclure l’entretien des résidences secondaires inhabitées parce que houlala ça bénéficie à un particulier alors bon sans contrepartie c’est dur à légitimer hein (ya du yavoir des jaloux de l’aire de piquenique)
      il va de soi que cette fois ce sera différent et cette nouvelle expérimentation du concept n’aura pas des airs puants d’#esclavage.
      je repense à la réaction de mes concipriotes lors des dernières inondations : « pourquoi vous forcez pas les chômeurs à venir nettoyer !! »
      pas d’affolement, patience, ça vient. de rien vraiment on n’a pas trop le choix vous savez. c’est ça ou « rejoindre le contingent des 26 »
      et ça, ça fait peur. ça parle de tas de soucis de #famille, thune, #logement, #santé et même tu sais pas ? tout le monde le sait ! ILS BOIVENT.
      apprécions dans le rapport d’expérimentation que « ds cette petite commune les volontaires connaissaient tous les histoires privées des 26 »
      moi jaime bien quand on fait dans la désintégration sociale sur rumeurs et qu’en dira-t-on, je trouve que ça endigue bien la #stigmatisation.
      du coup c’était très intéressant, le monsieur a bien fait de me dire de lire ça, dis donc. pour le coup jvais picoler, hein. voilà. team 26.
      sur cette demie conv super enrichissante et pourvoyeuse de 5 points de tension avec mon sauveur légitime, je pense que partir c’est pas pire
      techniquement ce niveau de mépris d’un côté et de rinatapé de l’autre je le vis tous les jours partout irl faut il se l’imposer davantage ?
      passons sur le fait de se voir prescrire une réinsertion sur la base de travaux ménagers pour les f/ travaux btp/extérieur pr les h
      c’est le genre de #sexisme qui n’intéressera pas les féministes bourgeoises, hein.
      franchement le « takafer des ménages » si tu veux tu l’as pas inventé, atd. tfassons tkt tu découvriras bien assez tôt ces supers projets pour les « fin de droits » vu que toi tes droits ils auront une fin bcp + rapide
      HINHINHIN
      utilisons nos talents bien connus pour la bande son
      lire ceci https://www.atd-quartmonde.fr/wp-content/uploads/2013/11/2014-05-12-Annexe-4-Exp%C3%A9rimentation-%C3%A0-Seiches-sur-le-Loir-e
      écouter cela https://www.youtube.com/watch?v=nM1MZRwAiDM


      n’hésitez pas à m’embaucher pour vos soirées comité d’entreprise. j’anime toujours à point nommé.
      https://www.youtube.com/watch?v=tBH2O7hDAa4&list=RDnM1MZRwAiDM&index=13

      tiens un tweet sur un burn out au taf. et encore imagine toi t’étais payé, hey. le chômeur en fin de droits lui c’est pour gratos.
      et c’est pas pour faire une « famille entreprise », c’est pour juste échapper au fait d’être exclu de l’humanité.
      du coup nous on nous demande pas d’aimer notre équipe/ambiance, on nous demande d’aimer laver des chiottes pour pas une thune. \o/
      on nous le dit dans le rapport. le chômeur en fin de droit est très angoissé. ha oui mais pour un pauvre ça s’appelle pas burn out, dis.
      nan nous on peut tout nous faire tavu c’est jamais un souci tout ce qu’endure un chômeur est NORMAL.
      il n’y aucun coupable personne qui lui fait du mal c’est juste normal. et la solution c’est d’aimer servir les autres gratuitement.
      pour les mêmes symptômes : au salarié on prescrit un arrêt de travail, au chômeur on prescrit ...du travail.
      un point commun cependant : dans les deux cas il y a punition financière. mais ça apparemment c’est normal aussi. (la logique a mal)
      ça peut rappeler aussi la position de la mère au foyer en burn out. « impossible, elle bosse pas ». et hop.
      c’est limite accepté juste après la naissance d’un bébé. okay t’es pas habituée d’accord cocotte. « post partum ». mais juste là, hein.
      la prescription rejoint souvent celle du chômeur. « reprends le #travail ! » et hop !
      par contre si t’es employée de crèche ou nounou, t’as le droit au #burn-out, toi. les #enfants c’est super fatiguant.
      la #hiérarchie, aussi, houlala. (mais un mari non. rien à voir. la mère au foyer a qu’à retourner bosser on te dit)
      sympas toutes ces ptites fautes de logique, kamême. j’aime bien. on pourrait en faire une encyclopédie.

      (relevé sur twitter https://twitter.com/feeskellepeut/status/684446031996583936 et suivants)

    • plutôt que d’aller demander à une mairie si elle a pas besoin par hasard qu’on nettoie les chiottes pour recycler un chômeur, allez voir les chômeurs les femmes au foyer les mamans en congé parental et les vieux et demandez leur ce qu’ils FONT au quotidien. Votre mine d’emplois elle est LA. votre relance économique est sous vos yeux. payez tout ce travail là, et on consommera avec le fric.
      N’empêche tu prends toutes les mamies qui se tapent les mioches le soir le week end et les vacances t’en as de l’emploi et de la colo. Rien qu’en garde d’enfants tu prends toutes les « jgarde le gosse de ma pote » et toutes les mamies t’as 5000 crèches à ouvrir. En plomberie élec et autres joies prend tous les « laisse jvais te le faire » des papis et t’as 250 artisans manquants par département. On va même pas parler des réparations bagnoles... et combien de gens ici servent de nerd de service pour de l’assistance informatique ?
      Voyez bien qu’il est non seulement là mais il est fait, le taf. en revanche : on le PAIE pas. c’est juste ça le problème.
      Je crois pas que la solution géniale soit d’y contraindre gratos ENCORE des chômeurs"identifiés comme ayant du temps dispo". cordialement.
      (au mieux ça soulagera d’autres gens identifié comme ayant du temps dispo de leur part habituelle de ce travail. nouvelle hiérarchie. bof)

      Semaine prochaine on parlera du travail gratuit que l’ensemble nommé adultes exige de l’ensemble nommé « enfants aînés » (jdéconne, mais là aussi bcp choses qui mériteraient rémunération et qu’on laisse les gosses être des gosses et pas les parents du ptifrère). Ça me paraît logique que si on veut vivre en tout travail et yakletravail qui mérite salaire blabla toussa on paie TOUT le travail. Sinon si pour la même activité c’est payé pour les uns et gratos pour les autres ya un gros pb de logique à la base. Sinon si on veut sortir de la logique de travail c’est possible aussi mais dans ce cas là on passe au #revenu_de_base le vrai. Pas une énorme arnaque de libertariens, pas un truc A LA PLACE de la #sécurité_sociale, un truc EN PLUS.
      Là on passe sur un autre modèle de société, et okay on peut jouer au gratuit/partage/toussa. Mais faut choisir, merde. Ce qui est en train de se monter c’est un truc à 2 vitesses bien immonde où des gens rémunérés, eux, vont pouvoir tout exiger gratos d’un paquet d’autres qui seront condamnés au 500 euros pour tous (idée qu’on a l’indécence de nommer revenu de base pour enfoncer le clou)
      Le beurre l’argent du beurre et le cul de la crémière pour les méritants d’un travail qui se fait rare parce que sinon ça marcherait pas. D’autant plus rare que sont nombreux les actifs complices à se gaver de temps libéré gratos sur le dos des autres, selon le modèle de papa qui travaille lui et donc en fout plein la tronche de taches ménagères à maman qui « a le temps, elle ». (dépourvue d’emploi et coincée sur place telle le chômeur bien identifié par sa commune nécessiteuse de lavage de chiottes gratuit)
      Exemple rigolo : les vieilles à chats. tu sais celles qui ramassent stérilisent nourrissent et finissent par en avoir 15. c’est du travail. C’est du travail gratuit (et pire, coûteux) que tous les autres n’ont pas fait, et dont ils n’assument pas les conséquences puisqu’ils laissent ça aux vieilles à chat dont en plus ils ont le toupet de se moquer allègrement.
      Là aussi y’a une mine d’emplois. Gestion de la faune semi sauvage que le lambda laisse proliférer nimporte comment.
      Le monde est plein de gens qui bossent dur que personne ne paie et sans eux vous auriez bien du mal avec vos vies. admettez le on avancera.
      t’écouter chialer sur ta vie au bureau ton patron kilécon ta fatigue kélégrande mon chéri si c’était un psy ce serait 50 euros la 1/2 h.
      pousser kevin sur le vélo lâche patusuit patussuiiite si c’était autrui ce serait payé tarif éduc sportif.
      ça + mille autres compétences/activités, et sans cesse en dév d’autres, voilà ce que c’est, être « inactif ». le #burn-out est une évidence.

      prends un #chômeur. il a pas de thune. de ce fait il arrête pas de devoir acquérir de nouvelles compétences et accomplir de nouvelles taches.
      la machine à laver est en panne ? chômeur ne peut pas payer quelqu’un. chômeur apprend et fait. ou lave dans la baignoire.
      la bagnole démarre pas ? chômeur apprend, et fait. ou marche. et ainsi de suite pour tout. oui c’est épuisant, oui.
      et après comme il sait faire, chômeur, actif n’hésite pas à l’appeler quand lui il a un souci de machine/bagnole. pour pas payer, héhé.
      au final chômeur bosse dur, apprend bcp, fini en burn out. tu l’aurais indemnisé correctement il aurait été en forme, gain de sécu, et il aurait appelé des gens dont c’est le métier pour faire tout ça, et son pote actif aussi, gain d’emplois.
      la cerise c’est que comme chômeur dépourvu de fric a du apprendre un tas de trucs y’a des gens bien intentionnés qui viennent le voir après pour faire le bilan de toutes ses acquisitions et les mettre à dispo gratos pour une collectivité. c’est assez cynique.
      genre « tu saurais nous faire une aire de pique nique ? » "oh bin oui j’ai appris ça un jour où il me fallait un meuble", et hop, exploitation
      même cynisme quand une femme inactive poussée aux taches ménagères se voit proposer ? une belle réinsertion dans le ménage, bin hey.
      cynisme aussi quand une femme ’inactive’ se retrouve condamnée au torchage des mioches et qu’on lui offre une réinsertion en nounou. -_-
      zéro chômeur longue durée, 100% d’exploités gratos. on change le bénéficiaire au lieu de faire tout ça pour vous mm vous le ferez pour nous. et comme ça vous procurera pas une thune supplémentaire vous le ferez pour vous mm aussi c’est pas à la place c’est en plus. double taf.
      on s’assure bien de la base du volontariat en vous chiant abondamment sur la gueule si vous refusez, et roule ma poule.
      ça me rend malade, ya complicité générale ça abuse à tout va ça sait très bien ce que ça fait...et ça nous joue les indignés. sérieux.
      le prochain qui s’indigne du chômage est prié de rémunérer sa mère quand il lui refourgue le gamin fiévreux à 7h du mat, ptin.
      c’est une grève des inactifs qu’il faut. on arrête tout. plus rien de gratuit, qu’il crèvent.
      répondre jonérinafout à tout. ton gamin peut pas aller à l’école ? rinafout. tu pars en vacances qui garde ton chat ? rinafout.
      quand faudra payer sos nounou et une pension féline ça va moins rigoler ça vite chialer que faut augmenter les salaires et le reste.
      à méditer sérieux. plein de gens se sont penché sur le concept de don (le vrai, pas tes poubelles) mais personne n’a tenté d’abolir le don. puisqu’il n’existe que de certains à certains, et pas ceux qu’on croit, puisque tout le monde doit tout mériter et que tout se paie...mh ? supprimer tout ce qu’on fait gratos. tout notre don à la communauté. pour voir ce que ça fait quand c’est à EUX qu’on donne plus rien ?
      ça leur manquera vite ça leur fera tout drôle de plus rien avoir gratos même pas un sourire et une heure de compagnie. chiche.
      faut pète d’abord la fin du #travail gratuit avant d’espérer la fin du travail tout court.

      #gratuité #travail_domestique et aussi détournement de la #logique_du_don par le #capitalisme
      (relevé sur twitter https://twitter.com/feeskellepeut/status/684502218150641664 et suivants)

    • ATD Quart-Monde contre les pauvres
      https://paris-luttes.info/territoires-zero-chomeurs-atd-4909?lang=fr

      Nouvel épisode dans la guerre aux pauvres. La proposition de loi sur les « territoires zéro chômeurs », malgré un large consensus en première et seconde lecture devant les deux assemblées, a recueilli très peu d’écho médiatique. Ses défenseurs, au premier rang desquels ATD Quart-Monde, ont pourtant la prétention de révolutionner l’assurance chômage, rien de moins. Le projet vise une remise au travail de l’ensemble des chômeur-ses de longue durée, au SMIC, à budget égal pour « l’entreprise France ». Cynisme, aveuglement ou naïveté ? La philosophie sous-jacente a de quoi alerter.

  • #Authentification du site web de la #CAF

    Ce que je trouve bizarre ici, c’est la [nouvelle] procédure de récupération du mot de passe par #SMS en cas de perte, et l’appel de la CAF à relier les comptes en ligne personnels des bénéficiaires à leur numéro de portable.

    http://www.caf.fr/vies-de-famille/changement-de-situation/changement-familial/du-nouveau-dans-votre-espace-mon-compte

    La nouveauté concerne la procédure d’#authentification. Celle-ci est simplifiée. Désormais, vous devez modifier le mot de passe initial, car il n’est valide que deux mois. Comme le choix vous appartient, vous avez plus de chances de le retenir et donc de gagner du temps. Ce code est strictement personnel. Il ne vous est jamais demandé par votre caisse. Celle-ci a uniquement besoin de votre numéro d’allocataire pour vous identifier. Et si vous l’oubliez, vous pourrez désormais recevoir un code temporaire par #SMS ; plus rapide et plus pratique que d’attendre un courrier ! Pensez donc à renseigner votre numéro de portable dans « Mon Compte ».

    http://www.caf.fr/ma-caf/caf-de-la-reunion/actualites

    - je crée mon mot de passe
    C’est vous qui créez et décidez de votre mot de passe et de ses 8 chiffres . Mais pour des raisons de sécurité, il ne peut pas être composé de 8 chiffres identiques ou successifs , de 8 chiffres correspondant à une date de naissance ou un téléphone figurant dans votre dossier, les 8 premiers chiffres de votre NIR, de votre numéro allocataire...

    j’indique mon numéro de portable
    En cas de perte ou d’oubli de votre mot de passe, plus besoin d’attendre de le recevoir par courrier : un #SMS vous est envoyé immédiatement et vous permet de poursuivre vos démarches en ligne ! Voilà pourquoi il est important de renseigner votre numéro de portable sur www.caf.fr et de le mettre à jour à chaque changement.

    • La CAf, comme Pôle, fait tout pour disposer du numéro de tel de ses ayants droits.
      Si on essaie de se connecter à « son » compte :

      Connexion
      Vous allez accéder à votre espace personnel
      Nous n’avons pas connaissance de vos coordonnées téléphoniques. Sachez que pour vous joindre rapidement, vous devez nécessairement nous fournir vos coordonnées de contact mel et/ou téléphone portable.
      Voulez-vous nous communiquer votre numéro de téléphone portable ?
      Oui (case précochée)
      Non
      (case à cocher si on veut pas augmenter les possibilités d’emmerdes)

      Pourquoi ? C’est difficile de le dire autrement que partiellement et sous forme d’hypothèse, en partant de ce qui existe déjà.
      On nous dit que c’est pour notre bien, et, comme ci-dessus, que c’est pour éviter de faire la queue au guichet, ou de devoir attendre un moment d’accueil qui, désormais, dans de nombreuses CAF, n’aura lieu qu’à la condition d’avoir pris rdv au préalable .
      En se rapprochant des prérequis d’une banque ou d’une entreprise (celle où l’on est employé, celle auprès de laquelle on se fournit, achète), on accélére la #dématérialisation de la relation entamée à la CAF en 2012, ce qui permet d’accroître/améliorer la productivité de la CAF (soumise à une forte demande y compris "extra familiale, cf RSA, réglée pour un traitement de masse mais avec des moyens constants ou en baisse, cf antennes fermées chroniquement pour rattraper le retard, etc) et par là, la productivité du #contrôle (le croisement de fichiers devant plus effectif et on lui adjoint une utilisation des datas pour profiler des figures de fauteurs potentiels).

      Par exemple, ce n’est pas toujours respecté auprès d’allocataires qui ne le savent pas mais lorsque agent contrôleur CAF effectue une visite domiciliaire, il doit prévenir par courrier (en général déposé dans la boite par ses soins lors de ses enquêtes, et parfois « gentiment » apporté directement au « chez soi » par un agent qui propose de gagner du temps en faisant le contrôle de suite, ce qui permet à l’enquête de s’appuyer sur une première impression in situ : qui ouvre ? combien de monde, etc.).
      Avec le tel toutes les « prises par surprise » seront possible, par exemple en posant des questions qui vont conduire à des réponses qui n’auront pas été mûrement pesées et pourront être utilisées contre l’allocataire.

      Rien de démontré dans ce que je dis, et il y a bien sûr des possibilités ainsi ouvertes à la CAF auxquelles je ne pense pas. Il n’y a que la confrontation des expériences des premier.e.s concerné.e.s qui peut permettre, si elle est mise au jour, ici, ailleurs, dans le peu de permanences de précaires qui existent, de piger ce que chaque « modernisation » implique...

      Comme à Pôle emploi, deux dynamiques modifient « en toute discrétion » le fonctionnement de ces #institutions bureaucratiques : d’une part un #évitement et une #mise_à_distance des #ayants_droits, d’autre part, un progrès continu (les pratiques, les procédures, les décrets d’application) et par bonds (la loi, la circulaire), de la capacité de ces institutions à faire #intrusion dans la vie de leurs administrés, par tous les moyens nécessaires.

      Un exemple parlant il me semble, lors de contrôle à domicile, l’agent vérifie les histogrammes de conso EDF sur des factures qu’on doit lui montrer (qui paye quoi ?) et il pourra utiliser des mois sans conso afin de poser des questions sur la durée passée hors domicile, sachant que c’est un critère de coupure du revenu (RSA ou APL). Ça ne tiendrait pas la route légalement, mais c’est une bonne manière de déstabiliser l’ayant droit et de l’amener à se justifier, voire à dire des choses contradictoires, et/ou qui peuvent ensuite être utilisées contre lui/elle.

      Mais tout ça est supposé être des histoires de pauvres et de pauvres histoire, des questions annexes, subalternes, un problème de démerde et de faute à pas-de-chance. C’est tellement moins important que l’emploi, le vote, ces trucs de « dépendants » et d’assistés que le champ est laissé quasi libre.

    • Ouais, excuse @la_taupe , le post ci-dessus est trop long et absolument imprécis sur l’impact pratique de cette modification. La logique générale suffit pas à une analyse concrète, et actuellement je ne fréquente pas d’endroit où se confrontent les avis, lectures, expériences à propos de telles procédures, alors que c’est sans doute la meilleure manière qui soi de creuser.

      Le travail et l’emploi permet pas/plus de contrôler tout le monde tout le temps, faut projeter au-delà du temps et des lieux de l’emploi la dicsipline. On modernise et raffine le contrôle du halo du chômage. Pas évident d’avoir prise collectivement sur ces enjeux.

      Sur la géolocalisation, ça risque d’être très sélectif (que les plus équipés et eux seuls puissent ruser). Sans solidarité (copains pour faire les démarches d’un bon endroit) ou sans une forte qualif (tout faire en .onion, ce qui empêchait pas d’être accusé mais supprimerait une preuve positive), ça va devenir très dur de ne pas être coupable à tel ou tel moment. Par exemple coupable de plus de 4 mois hors du territoire national, ce qui permet de couper l’APL. Ce contrôle des durées de séjour sur le territoire national montre (à nouveau) l’importance du contentieux des caisses sociales avec les Chibanis (qui sans doute vont se régler, mal, pour une partie de cette catégorie), largement au delà de ce « cas ».

    • http://www.lefigaro.fr/emploi/2014/02/24/09005-20140224ARTFIG00216-comment-pole-emploi-tente-de-detecter-les-fraudes

      Pister les demandeurs d’emploi à l’étranger

      Peut mieux faire, dit toutefois la Cour des comptes dans son rapport annuel publié début février. Pôle emploi étudie donc de nouvelles pistes anti-fraude. Un dispositif de pistage des internautes via leur adresse IP est actuellement testé dans plusieurs régions de l’Hexagone. Cet outil permet entre autres d’identifier des demandeurs d’emploi qui auraient durablement quitter le pays tout en continuant à percevoir leurs allocations. Selon le réglement de Pôle emploi, toute absence de plus de sept jours doit être déclarée et un demandeur d’emploi ne peut déposer plus de 35 jours de congés par an.

      Autre piste envisagée, le « dataming » (Comprendre « exploration des données »). Déjà utilisé par la Caf, ce procédé qui permet de détecter automatiquement des profils de chômeurs les plus susceptibles de frauder grâce à des modèles statistiques. Alors que les contrôles s’appuient actuellement sur des dossiers choisis de façon aléatoire, cette technique permettrait de scanner ceux qui présentent le plus de risque.
      Collaborer avec des opérateurs téléphoniques

      Enfin, l’opérateur réfléchit aussi à l’une des recommandations de la Cour des comptes : avoir accès aux données personnelles des abonnés EDF et des opérateurs téléphoniques. « Ça serait un bon moyen de vérifier une adresse postale », laisse-t-on entendre au siège.

    • Il n’y a que la confrontation des expériences des premier.e.s concerné.e.s qui peut permettre, si elle est mise au jour, ici, ailleurs, dans le peu de permanences de précaires qui existent, de piger ce que chaque « modernisation » implique...

      La logique générale suffit pas à une analyse concrète, et actuellement je ne fréquente pas d’endroit où se confrontent les avis, lectures, expériences à propos de telles procédures, alors que c’est sans doute la meilleure manière qui soi de creuser.

      @colporteur, tu as raison en disant que c’est à partir du partage et de la confrontation d’expériences personnelles diverses, qu’on pourra saisir ce que ces mesures vont impliquer concrètement. Je pense que le rapporchement futur possible entre les opérateurs téléphoniques et les services de prestations, à des fin de surveillance et de tracking, est illégal. Comme tu l’as dit, l’idée intéressante me semble celle selon laquelle les institutions bureaucratiques tendent à être davantage intrusive dans la vie de leurs « administrés », pour ne pas dire qu’elles ambitionnent de fouiner dans leurs vies. Et à chercher les #fraudeurs, c’est au mauvais endroit que ces institutions le font, sachant que l’#évasion_fiscale coûte des centaines de milliards à l’Etat versus quelques milliards de « soi-disant fraudeurs » des allocations familiales...

      Merci aussi @monolecte pour cette référence qui manquait.

    • Publireportage dans le 93 : La CAF mise sur Internet pour diminuer les files d’attente (et booster la productivité des #contrôles, ndc)
      http://www.leparisien.fr/aulnay-sous-bois-93600/la-caf-mise-sur-internet-pour-diminuer-les-files-d-attente-18-10-2015-519

      « Allez-y, il faut cliquer là et entrer votre salaire. » Mama, médiatrice sociale à la Caisse d’allocations familiales (CAF) d’Aulnay-sous-Bois est en train de guider Rahima derrière un écran d’ordinateur. L’allocataire est venue savoir si elle pouvait toucher le revenu de solidarité active (RSA) et à quelle aide personnalisée au logement (APL) elle avait droit.

      Mama explique, étape par étape, comment procéder à une simulation sur le site Internet de la CAF. Elle reprend les explications mais laisse Rahima autonome, souris à la main.

      Cette nouvelle formule d’accueil a été mise en place en février dernier dans l’agence d’Aulnay et s’installe progressivement dans tout le département. Le dernier site à l’adopter sera celui de Rosny-sous-Bois, à partir du 3 novembre prochain. La CAF offre désormais au public l’accès à un « espace multiservices », équipé d’ordinateurs, qui complète l’accueil en rendez-vous. L’enjeu : faciliter les démarches, et réduire l’attente.

      « Nous avons mis en place cet espace, dans lequel les allocataires sont autonomes ou accompagnés par un professionnel, explique Julia Colombat, sous-directrice en charge du développement territorial. Il y a également un accueil sur rendez-vous, qui peut être pris par téléphone ou directement à l’agence. Et pour les cas les plus urgents, il existe un bureau qui prend en charge les demandes qui ne peuvent attendre. »

      Cette forme d’accueil donne un air de cybercafé aux agences de la CAF, mais présente d’autres avantages : « Notre projet est de garantir aux habitants un accès au droit plus simple et rapide, confie la responsable. À terme, ils pourront faire leurs démarches directement de chez eux ou sur leur smartphone, et les grandes files d’attentes disparaîtront. »

      Rahima quitte l’agence avec une date de rendez-vous pour discuter avec un conseiller. « C’est vraiment mieux qu’avant, se réjouit la quinquagénaire. Maintenant que l’on m’explique tout j’essaye de refaire sur Internet quand je rentre chez moi et c’est plus rapide. »

      #demandeurs_de_revenu

  • CMU complémentaire : 500 000 contrôles de comptes bancaires par an
    http://www.leparisien.fr/economie/cmu-complementaire-les-comptes-bancaires-controles-13-05-2015-4767331.php

    D’ici à cet été, l’Assurance maladie va vérifier les #comptes_bancaires des bénéficiaires de la #CMU-C. 10 % des assurés seront contrôlés chaque année. Une première.
    (...) 500 000 vérifications par an
    Les agents vont scruter les comptes courants et d’épargne des bénéficiaires de la CMU-C et comparer les revenus déclarés et les mouvements sur ces comptes. Une première.

    Jusque-là, seuls le fisc, les douanes, Tracfin, les caisses de retraite, Pôle emploi ou la Répression des fraudes étaient habilités à réclamer aux banques des relevés de compte. Et si la Caisse d’allocations familiales y a parfois recours, ce n’est que dans le cadre de contentieux sur le versement d’une pension alimentaire.

    Selon nos informations, la Caisse nationale d’assurance maladie, qui a vérifié à titre expérimental les comptes d’un millier de bénéficiaires de la CMU-C, a constaté des « anomalies significatives ». Son directeur général, #Nicolas_Revel*, a décidé de lancer un contrôle de tous les comptes bancaires des bénéficiaires de la CMU-C. Pas question pour autant de réduire la voilure de ce dispositif : « Ce n’est pas parce qu’il existe des phénomènes minoritaires d’abus ou de fraudes qu’il faut renoncer à aider l’immense majorité des assurés dans l’accès à leurs droits », précise Nicolas Revel, qui veut améliorer l’accès à ce dispositif loin de faire le plein.

    3 millions de bénéficiaires potentiels en plus

    Au 31 décembre dernier, 5,2 millions de personnes bénéficiaient de la CMU-C. Mais près de 3 millions de personnes restent à l’écart du dispositif. Pour eux, la Caisse nationale d’assurance maladie a mis en place des stratégies de repérage et d’aide qui portent leurs fruits. « La responsabilité de l’Assurance maladie, c’est de promouvoir l’accès à la CMU-C de tous ceux qui y ont vocation et de contrôler strictement le respect des conditions pour en bénéficier », résume le directeur de la Cnam. La carotte et le bâton, donc, pour mettre de l’ordre dans ce dispositif devenu indispensable depuis sa création en 1999 mais dont les failles donnaient encore du grain à moudre à ses détracteurs.

    * Nicolas Revel, inspecteur des finances, ex directeur de cabinet de Delanoé à la Ville de Paris, ex cour des comptes, ex conseiller présidentiel...

    Ici, la résorption du #non-recours prétexte à... sa fabrication. L’exemple du du #RSA offre un précédent dont on peut systématiser les effets (5,3 milliards d’euros par an d’économies dues au non recours). On avait introduit dans le formulaire de demande d’allocation des questions sur l’épargne disponible, avec un barème de calcul du RSA qui les prend en compte.
    Le principe c’est d’avoir toujours en réserve une menace, par exemple celle d’une « obligation alimentaire » qui viendrait à frapper parmi les proches, menace qui dissuade et inhibe la #demande.

    Les pauvres sont tellement malades qu’ils coûteraient plus cher que les autres si ils étaient soignés :

    #contrôle_des_ressources #management #peur

    • Avec l’"évaluation du train de vie" des allocataires, la gauche-HEC applique une dispositions restée essentiellement « théorique » (ces lois contiennent souvent des munitions en #réserve : on a jamais déduit d’argent du RMI pour cause de potager, comme le prévoyais le texte). Le contrôle des comptes bancaires des allocataires du RSA va-t-il lui aussi devenir effectif ?

      Avec ces économies programmées sur la CMU-C, comme avec celles projetées sur l’APL, on poursuit une #contre-réforme fiscale rampante, régressive (cf. la hausse de la TVA), sous couvert d’équité. Il s’agit de mieux lire et contrôler le disparate des formes de revenu des pauvres : épargne, droits d’auteur, vente de prestations, économie informelle, etc.

      Circulaire DSS/2A no 2008-181 du 6 juin 2008 relative aux modalités d’application de la procédure d’évaluation des ressources selon les éléments de train de vie pour le bénéfice de certaines prestations sociales, BO Santé – Protection sociale – Solidarités no 2008/6 du 15 juillet 2008

      http://www.cmu.fr/fichier-utilisateur/fichiers/CIRCULAIRE_DSS_2A_2008-181%20du%206%20juin%202008_train_de_vie.pdf

      3. la procédure applicable à la procédure d’évaluation selon les éléments de train de vie

      (...) De l’inviter à renvoyer, dans un délai de trente jours, le questionnaire adressé par l’organisme visant à évaluer les différents éléments de son train de vie accompagné de toutes les pièces justifica- tives, en précisant qu’à défaut de réponse complète dans ce délai, le droit à prestation peut lui être refusé (procédure dans le cadre de l’instruction d’une demande) ou que le renouvellement de ce droit sera remis en cause (procédure dans le cadre d’un contrôle) en application de l’article L. 161-1-4 du code de la sécurité sociale.

      En outre, il vous appartient d’informer le demandeur ou le bénéficiaire de la prestation que ses déclarations portant sur ses éléments de train de vie feront l’objet d’un contrôle systématique notamment par l’exercice du droit de communication prévue aux articles L. 114-19 à L. 114-21 du code de la sécurité sociale. Cette nouvelle prérogative qui a fait l’objet d’instructions particulières commentées par la circulaire du 20 février 2008 vous permet d’obtenir directement des informations de la part d’organismes ou entreprises tiers notamment les fournisseurs d’énergie, de téléphonie et les établissements bancaires.

      #évaluation_du_train_de_vie #data_mining

    • Le décret sur le train de vie des Rmistes va-t-il assez loin ?
      AC ! Paris, janvier 2008
      http://www.ac.eu.org/spip.php?article1842

      Depuis le début de son ascension, on avait bien compris que Nicolas Sarkozy avait une dent contre les Rmistes, ces salauds qui méritent bien qu’on les punisse d’être pauvres et de survivre avec 380 euros par mois. Quand on est un bon Français, on a le bon goût d’éviter d’étaler sa misère ou ses problèmes de logement (un allocataire des minima sociaux sur deux est mal logé ou SDF).

      Aujourd’hui, un nouveau pas est franchi avec le décret sur le train de vie des allocataires de minima sociaux.

      (...) Mais finalement, ce décret sur le train de vie va-t-il assez loin ? Est-il vraiment normal, est-il acceptable quand on connait l’état de notre planète et la raréfaction des ressources naturelles, qu’on laisse encore les pauvres respirer en toute liberté ? Ne serait-il pas temps de vérifier que certains ne profitent pas de leur oisiveté subventionnée par le contribuable, pour aspirer à plein poumons l’air des parcs et jardins, pendant que d’autres s’empoisonnent consciencieusement dans les embouteillages pour augmenter la croissance ?

    • Février 2009 : Six personnes condamnées pour avoir touché le RMI sans déclarer leur patrimoine
      http://bordeaux.blogs.liberation.fr/2009/02/12/six-personnes-c

      Déclarés coupables de #fraude, les prévenus devront rembourser le Revenu minimum d’insertion (RMI) qu’ils avaient perçu en omettant de déclarer leur #patrimoine. Ils ont été condamnés à reverser au Conseil général de Dordogne des sommes comprises entre 3.000 et 12.000 euros, ainsi qu’à des #amendes allant de 1.000 à 4.000 euros.

      Plaidant la bonne foi, les personnes concernées, toutes en période de transition professionnelle au moment des faits, ont déclaré ne pas savoir qu’elles devaient déclarer leurs biens immobiliers ou leurs titres placés à la banque lors d’une demande de RMI.

      Le citoyen Britannique avait de son côté acheté en 1991 une maison en Dordogne pour la transformer en gîte. Il doit désormais rembourser 3.000 euros au Conseil général et 3.800 euros à la Caisse primaire d’assurance maladie pour avoir bénéficié de la couverture maladie universelle (CMU)

    • Contre tous les allocataires, le « droit de communication » Sécu (<=> Trésor Public), Banques
      CIRCULAIRE N°DSS/2011/323 du 21 juillet 2011 relative aux conditions d’application par les organismes de sécurité sociale du droit de communication institué aux articles L. 114-19 et suivants du code de la sécurité sociale.
      http://www.sante.gouv.fr/fichiers/bo/2011/11-08/ste_20110008_0100_0151.pdf

      Les agents des organismes de sécurité sociale peuvent user du droit de communication prévu à l’article L.114-19 pour l’ensemble des prestations qu’ils sont amenés à servir y compris les prestations servies pour le compte de tiers tels que l’Etat (notamment CMU-C, AME, allocations logement, ASPA) ou les conseils généraux (RSA).

    • Le scandale du contrôle bancaire par l’Assurance maladie, SMG (syndicat de la médecine générale)
      http://www.smg-pratiques.info/Le-scandale-du-controle-bancaire.html?var_hasard=2019873767555f10ce5

      L’Assurance Maladie annonce fièrement il y a 2 jours généraliser son dispositif de contrôle des comptes bancaires des bénéficiaires de la CMU-c.
      Elle s’appuie sur l’article L114-19 du code de la Sécurité Sociale mentionnant depuis 2011 le droit de communication, opposable à tout organisme disposant d’informations utiles, et ce par-delà le #secret_professionnel, à des fins de contrôle.
      Le SMG dénonce cet article comme toutes ses formes d’application.
      Le secret professionnel est un droit fondamental de protection des citoyens, sans distinction. Nous devons combattre l’idée qu’il puisse être levé par des administrations en dehors de procédures judiciaires ou fiscales, parce que cette idée est une prémisse à des atteintes graves aux personnes.
      Nous condamnons cette rupture du #secret_bancaire actuel, qui est orientée vers les plus modestes, et donc constitue un procédé discriminatoire et illégal.
      Ce contrôle n’a aucun fondement. L’Assurance Maladie maintient un discours sur le problème des dépenses, mais elle manque d’abord cruellement de recettes, ce qui est le fait de cadeaux injustifiés aux entreprises depuis plusieurs années.

    • Le non-recours aux soins de santé, Héléna Revil
      http://www.laviedesidees.fr/Le-non-recours-aux-soins-de-sante.html

      Pour d’autres personnes potentiellement éligibles, la #stigmatisation n’est pas en lien avec les comportements des professionnels de santé, mais davantage avec ceux des agents des organismes d’Assurance maladie. Elle peut ainsi être induite ou renforcée par une forme de « #culture_du_soupçon » qui s’est progressivement déployée au sein des caisses, et au delà. La légitimité de la CMU C a très vite été questionnée par les agents de l’Assurance maladie, davantage habitués à la gestion de droits assurantiels connectés au monde du travail (Leduc, 2008). Dans sa thèse intitulée Les ressentiments de la société au travail. La Couverture maladie universelle en quête de légitimité , Sacha Leduc explique dans quelle mesure une #logique_de_ressentiment s’est installée au sein des CPAM par rapport à la prestation assistancielle de la CMU C, poussant certains agents à discriminer les bénéficiaires potentiels et à différencier les demandeurs légitimes de ceux qui ne le seraient pas (Leduc, 2008).

      Certaines dispositions prises par les pouvoirs publics sont en outre venues attiser la suspicion ; la Loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2006 a par exemple permis aux CPAM d’évaluer « le #train_de_vie » des demandeurs de la CMU C et de l’ACS lorsque les agents constatent, à l’occasion de l’instruction d’un dossier, une disproportion marquée entre « le train de vie » de ceux-ci et les ressources qu’ils déclarent. Bien que très complexe à mettre en œuvre et finalement peu appliquée, cette disposition tend toutefois à apporter une légitimation aux contrôles informels effectués par certains agents d’accueil (Leduc, 2008).

    • Le droit de communication élargi et les échanges dématérialisés, tels que présentés par la CAF
      http://www.caf.fr/ma-caf/caf-du-gard/qui-sommes-nous/la-lutte-contre-la-fraude/le-droit-de-communication-elargi-et-les-echanges-dematerialises

      - Qu’est ce que le droit de communication élargi ?
      Le « droit de communication élargi » (DC) institué par la Loi de finances de la Sécurité Sociale de 2008, étend aux Organismes de Sécurité Sociale les pouvoirs d’investigation afin de contrôler l’exactitude des déclarations ou l’authenticité des pièces produites en vue de l’attribution et du paiement des prestations.
      – Dans quels cas peut on y avoir recours ?
      Cette démarche peut être mise en oeuvre dans le cadre de la lutte contre la fraude, ou pour la poursuite d’un contrôle, si l’agent de contrôle le juge nécessaire, notamment s’il n’a pas pu obtenir les informations nécessaires auprès de l’allocataire. Les informations sont alors recueillies directement auprès des tiers, après en avoir informé l’allocataire sauf s’il s’agit d’une suspicion de fraude.
      – Auprès de quels organismes ?
      – Les organismes bancaires : le secret professionnel, y compris bancaire, n’est plus opposable.
      – Les employeurs.
      – Les fournisseurs d’énergie : EDF, GDF, et les autres fournisseurs privés, les distributeurs d’eau.
      – Les opérateurs de téléphonie fixe et mobile, les opérateurs d’accès Internet : France Télécom et autres opérateurs privés.
      – Les services de messageries : La Poste et les services privés de messageries.
      – D’une façon générale : tous les commerçants.
      – Quelles informations peuvent être recueillies ?
      Toutes les informations qui permettent à votre Caf de vérifier la situation des allocataires et d’étudier leurs droits. Sont donc concernés : les ressources, le domicile, la résidence en France et à l’étranger, l’état civil, la composition de la famille, la condition d’isolement, l’existence d’un logement, les coordonnées financières, etc.

    • Cour des comptes : la CMU-C doit être « plus contrôlée »
      http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/06/03/97002-20150603FILWWW00173-sante-la-cmu-c-doit-etre-plus-controlee.php

      Les deux dispositifs d’aide à la santé destinés aux plus démunis (CMU-C et ACS) doivent être davantage contrôlés, leur #gestion simplifiée et les #conditions_d'accès examinées, préconise la #Cour_des_comptes dans un rapport présenté aujourd’hui au Sénat.

    • Prestations sociales : l’écran de fumée et les vrais chiffres
      http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/06/03/prestations-sociales-lecran-de-fumee-et-les-vrais-chiffres_3

      « RSA, aide au logement… : les fraudes détectées par la CAF font un bond de 56 % en 2014. » Ce titre d’un quotidien reflète ce qu’on voudrait faire dire aux chiffres de la Caisse nationale d’allocations familiales : les « #assistés » coûteraient cher.

      La hausse peut sembler vertigineuse, mais à regarder de plus près, on voit tout autre chose. En premier lieu, cette augmentation n’est nullement provoquée par une recrudescence de la fraude elle-même. Aux dires même de la CAF, celle-ci resterait stable, à environ un milliard d’euros par an. Même si on ne sait pas très bien comment elle est calculée.

      En fait, ce qui a changé, ce sont les contrôles accrus auprès des bénéficiaires des aides sociales, RSA, aides au logement, etc. Dorénavant, les 647 contrôleurs de la CAF pratiquent systématiquement le croisement des données informatiques. Ils peuvent interroger le fisc, l’Urssaf, Pôle emploi, les caisses de retraite, et même demander aux banques des relevés bancaires pour vérifier le niveau des revenus.

      Grâce à ce meilleur #flicage, la CAF a détecté en 2014, le résultat mirobolant de 32 000 fraudes pour un montant total de 210 millions d’euros, soit un montant moyen de 6 500 euros.

      La CAF elle-même est obligée de constater que nombre de ces « fraudes » découlent d’omissions, de déclarations diminuant les ressources du ménage, ou de non-déclarations de situations de concubinage, souvent le fait de personnes très modestes, bénéficiaires de prestations sous conditions de ressources, ou de #minima_sociaux.

      Et puis, même si trop de chiffres tuent les chiffres, il faut relativiser ce montant de 210 millions d’euros. Il ne représente que 0,23 % du budget annuel de la CAF. Par contre, le montant des RSA non réclamés par des ayants droit est estimé à 5 milliards par an.

      Enfin, il faut rappeler que la Cour des comptes a estimé à 20 milliards d’euros par an, le montant des fraudes patronales aux cotisations sociales.

  • « Concentrée au niveau du SMIC », la prime d’activité cible les pauvres les plus employés

    http://www.lesechos.fr/journal20150423/lec1_france/02124542117-lambition-de-la-prime-dactivite-mieux-cibler-les-travailleurs-p

    Quelque 180.000 #étudiants et #apprentis seront intégrés au dispositif à partir de 950 euros de revenus nets mensuels .
    Viser moins de monde, pour plus d’efficacité. C’est la promesse de la #prime_d'activité, qui doit remplacer en janvier 2016 le RSA activité et la prime pour l’emploi (PPE). Le nouveau dispositif détoure la partie « aide aux travailleurs pauvres » du RSA, pour la renforcer en la concentrant au niveau du #SMIC, et en y apportant l’argent versé auparavant dans la PPE. C’est en quelque sorte un RSA activité dopé aux stéroïdes [diantre !].

    De fait, la nouvelle prime sera versée à environ 5,6 millions de #travailleurs_pauvres, soit 4,5 millions de ménages, alors que la PPE était versée chaque année à 6 millions de foyers (chiffre 2012). On avait droit à la prime pour l’#emploi dès que l’on gagnait moins de 1,2 SMIC, même logé chez un concubin roulant carrosse : travailleur, oui ; pauvre, pas vraiment. Cela ne sera plus le cas avec la prime d’activité, qui prend en compte l’ensemble des revenus du ménage. D’autant que seront incluses dans le #calcul des ressources les #allocations et les aides au logement.

    Exclus du dispositif en revanche : tous les #étrangers qui ne pourront attester de « 5 ans de séjour régulier ».

    http://seenthis.net/messages/346552#message361579

    #précarisation

    • Prime d’activité : encore une réforme ratée, Thomas Piketty
      http://www.liberation.fr/economie/2015/05/18/prime-d-activite-encore-une-reforme-ratee_1311803

      L’avantage de la PPE est qu’elle est automatique : dès lors que le salarié remplit les conditions, en termes de salaire et de situation familiale, et qu’il coche la case correspondante sur la déclaration de revenus, il la touche automatiquement. Le problème est que nous sommes le seul pays développé à ne pas avoir généralisé le prélèvement à la source, et donc à administrer l’impôt sur le revenu avec un an de retard, si bien que la PPE est également versée avec un an de retard. Après l’avoir augmenté au début des années 2000, les gouvernements successifs ont gelé le barème de la PPE depuis 2008, ce qui leur a permis de faire des milliards d’économies sur le dos des bas salaires.

      Le RSA présente les problèmes inverses. Créé en 2009 afin d’inciter les titulaires du RMI à prendre un emploi à bas salaire, il est administré par les caisses d’allocations familiales qui, en principe, peuvent ajuster le montant chaque trimestre. Mais la majorité des salariés concernés n’en font pas la demande, sans doute parce que la procédure est à la fois complexe et stigmatisante. Selon les estimations officielles, à peine un tiers des salariés concernés touchent effectivement le RSA auquel ils ont droit. Ce déni de droit a là encore permis aux gouvernements successifs de faire des économies sur le dos des plus fragiles, dans l’indifférence générale.

      Que propose maintenant le gouvernement ? En gros, de supprimer la PPE et de remplacer l’ensemble par une prime d’activité qui fonctionnera comme l’actuel RSA. Autrement dit, le gouvernement a choisi de généraliser un système dont le taux de recours est ridiculement faible. Il sait pertinemment que des millions de salariés modestes ne toucheront rien, l’intègre dans ses calculs, et continue sa route.

      Que faudrait-il faire ? Au minimum, commencer, pour les salariés dont la prime d’activité sera inférieure à la CSG et aux cotisations prélevées à la source, par remplacer la prime d’activité par une baisse de CSG et de cotisations. De cette façon, tous les salariés concernés disposeront d’une hausse de leur salaire net mensuel, et tous les problèmes de non-recours disparaîtront.

      Prenons un exemple concret, qui concerne des millions de personnes. Un salarié employé au Smic à plein temps dispose d’un salaire brut d’environ 1 460 euros par mois. Desquels il faut déduire plus de 300 euros en CSG et cotisations sociales (environ 22% du salaire brut au total), dont près de 120 euros pour la seule CSG (8% du salaire brut), si bien que le salaire net réellement touché est de 1 140 euros. Avec la prime d’activité, un salarié célibataire au Smic à plein temps touchera 130 euros par mois de prime d’activité (à condition qu’il la demande).

      Quel sens cela a-t-il de réduire le salaire net des smicards de plus de 300 euros par mois de façon certaine (prélèvement à la source), puis de leur reverser de façon aléatoire 130 euros par mois de prime d’activité ? Il serait hautement préférable de réduire la CSG et les cotisations de 130 euros par mois au niveau du Smic. Cela permettrait en outre d’affirmer clairement que les travailleurs à bas salaires sont des citoyens comme les autres, qui paient de lourds impôts (CSG, cotisations, TVA et autres impôts indirects), souvent beaucoup plus lourds que nombre d’évadés fiscaux et de privilégiés, et non pas des personnes vivant de la charité publique et de l’assistanat.

      Alors, pourquoi le gouvernement refuse-t-il de s’engager dans cette voie en commençant par instituer un taux réduit de CSG pour les bas salaires ? Un tel taux réduit existe déjà pour les basses retraites, et, pour peu que les députés le décident, ce système pourrait parfaitement être étendu aux salariés. La vérité est que le gouvernement craint d’être entraîné petit à petit dans une #réforme_fiscale qu’il avait promise mais qu’il a choisi de repousser indéfiniment. Quitte à priver de leur droit des millions de salariés modestes.

    • L’État, sponsor officiel des jobs de merde et des salaires indigents ! Et pour ce prix, ma petite dame, je vous colle un flic social au cul.
      Et puis, surtout, ça reste un truc par foyer, donc avec police de la culotte en prime, pour vérifier que les femmes ne couchent pas avec un mec qui pourrait casquer... et les maintenir dans la dépendance financière !

  • Organiser l’omerta, fabriquer le non recours, le cas du « droit d’option » pour les chômeurs
    C’est la 1ere fois (à ma connaissance) qu’a été publiquement affichée une évaluation du taux de #non_recours (48%) à un droit avant même sa mise en oeuvre. C’est en comptant sur les #économies réalisées grâce à ce non recours que le texte a été toiletté par les fuckin’ partenaires "sociaux" et nos amis socialistes. Le fait que les #précaires n’exercent pas leur droit apparaît dès lors non pas comme un "dysfonctionnement" mais bien comme un objectif à atteindre.
    Il faudrait que le "#droit_d'option" qui vient d’être revu avec quelques concessions ne "coûte pas plus cher" que l’#indemnisation très faible programmée par les "#droits_rechargeables"...

    Nos lecteurs écrivent : à propos du « droit d’option » pour les chômeurs
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/04/08/nos-lecteurs-ecrivent-propos-du-droit-doption-pour-les-chome

    Travaillant à #Pôle_emploi, je voudrais revenir sur l’évolution des droits rechargeables des #chômeurs, dont vous avez parlé dans un article du journal.

    Depuis le 1er octobre et la mise en place de ces « droits rechargeables », il n’a pas été facile d’annoncer aux demandeurs d’emploi qu’avant de recalculer leur allocation sur la base de leur dernier contrat, il leur faudrait épuiser la précédente, même lorsqu’elle avait été calculée sur un #temps_partiel ou un #salaire beaucoup plus bas… Selon l’Unedic, ces nouveaux droits « rechargeables » permettent de payer les demandeurs d’emplois plus longtemps mais moins cher, alors que le montant des factures quotidiennes, lui, n’est pas revu à la baisse.

    Fin mars, l’#Unedic, en traînant la patte, a finalement accepté de revoir un peu les droits rechargeables et d’étendre le « droit d’option », qui existait déjà pour ceux dont les droits avaient été calculés sur un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, à d’autres chômeurs, avec les critères serrés que vous rappelez dans votre article.

    Jusqu’à présent, quand nous avions à traiter une demande d’allocation comprenant le droit d’option, le système informatique le détectait automatiquement et générait un #courrier_explicatif proposant à l’intéressé d’exercer son droit d’option pour recalculer ses droits, fournissant même un comparatif de l’allocation journalière, suivant l’option retenue.

    Lorsque l’Unedic a annoncé à la presse que le droit d’option était élargi à certains demandeurs d’emploi, nous avons cru que les nouveaux concernés auraient droit au même traitement. Eh bien pas du tout : aucune mise à jour du système informatique n’a été faite et lorsque cette mesure nous a été annoncée, le responsable de mon agence a mis en avant le fait qu’il n’y aurait aucune rétroactivité et que ce « généreux geste » ne serait accordé qu’aux demandeurs d’emplois en faisant la #demande .

    Je rappelle qu’à Pôle emploi, nous sommes tous des « conseillers », censés donc donner informations et conseils aux demandeurs d’emplois. Dans le cas du droit d’option, il n’en est plus question, le responsable a même terminé son intervention en déclarant : « Pas de pub » … S’imagine-t-il que nous allons nous taire et ne pas expliquer leurs droits aux chômeurs ? Dans ce cas il se trompe, et pour une fois « vive la pub » !

    Une lectrice (Seine-Saint-Denis)

    Pour mémoire :
    Non-recours aux droits et inégalités sociales, Philippe Warin
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5868
    Économie du non-recours : 1 650 000 pauvres boudent le RSA
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5935

    • Sur la production du non recours
      Le #non-recours au RSA activité Etude exploratoire en Gironde
      http://www.caf.fr/sites/default/files/cnaf/Documents/Dser/dossier_etudes/Dossier%20164%20-%20Non-recours%20RSA%20activité.pdf

      échantillon :

       ????Des freins liés au caractère intrusif de la demande
      La demande de RSA peut paraître intrusive à deux niveaux. D’une part, les personnes ayant un ou plusieurs enfant(s) à charge, ne vivant pas avec l’autre parent et n’ayant pas demandé de pension alimentaire doivent justifier le fait de vouloir être dispensées de cette démarche et présenter un motif valide (notons que cela concerne également la pension alimentaire que doivent verser les parents à leur enfant). Ainsi, une femme seule vivant avec son enfant déclare ne pas avoir « envie de dévoiler sa vie privée à la Caf, car, vous comprenez, je veux rester en bon terme avec mon ex-mari, donc je n’ai pas envie et j’ai peur de faire des poursuites judiciaires à l’encontre de mon ex-mari ». D’autre part, dans le formulaire de demande de RSA, il faut également déclarer le montant de l’argent placé (plan d’#épargne logement, etc.) ou d’épargne disponible (comptes, livrets bancaires –ex. livret A). Ces précisions peuvent pour certaines personnes paraître indiscrètes et freiner le recours au droit. Ainsi, un couple avec un enfant qui pouvait bénéficier de 85 euros par mois (ils avaient d’ores et déjà procédé au test d’éligibilité sur Internet) n’ont pas souhaité faire une demande du fait du caractère intrusif du dossier sur la question de l’épargne. En effet, ce couple plaçait de l’argent pour leur enfant depuis sa naissance et mettait le montant de leur salaire mensuel sur un livret A qu’ils retiraient au fur et à mesure, ce qui n’était donc pas vraiment un placement.

  • Le baromètre de satisfaction des allocataires : une évaluation de la relation de service des caisses d’Allocations familiales - Publication mensuelle de la Caisse nationale des Allocations familiales
    http://www.caf.fr/sites/default/files/cnaf/Documents/Dser/essentiel/154%20essentiel%20-%20Satisfaction%20allocataires.pdf

    19 % des #allocataires ont rencontré des difficultés avec leur #Caf au cours des douze derniers mois. Parmi eux :
    • 28 % ont subi une interruption de #paiement ;
    • 24 % ont dû rembourser une partie des sommes versées par la Caf ;
    • 23 % ont eu des difficultés à joindre leur Caf ;
    • 21 % ont constaté une erreur de la Caf comme la perte d’un document ou ont subi des retards importants dans le versement de leur prestation ;
    • 7 % ont constaté un comportement inapproprié d’un agent de la Caf
    à leur égard ;
    • 4 % ont été soupçonnés de #fraude ;
    • 1,5 % a eu la visite d’un contrôleur à son domicile.

    #coupure #indûs #mise_à_distance #visite_domiciliaire

  • Femmes sans-abri à Paris. Etude du sans-abrisme au prisme du genre

    A travers une enquête qualitative sur les femmes sans-abri à Paris, Audrey Marcillat interroge et met en évidence le rôle des identités sexuées pour les personnes à la rue et étudie l’enjeu que constitue leur visibilité ou plutôt leur invisibilité dans l’espace public. La recherche révèle un vécu « spécifique » dans l’expérience quotidienne des femmes sans-abri qui nous éclaire sur les politiques sociales en direction des personnes à la rue. A partir des années 1990, les recherches sur le sans-abrisme se sont développées conjointement à l’émergence des sans-abri comme problème public et médiatique. Cependant, ces travaux sont le plus souvent centrés sur l’expérience masculine du sans-abrisme et laissent dans l’ombre les enjeux liés au genre...
    Audrey Marcillat observe que les femmes sans-abri préservent davantage leur corps que les hommes, en cherchant à éviter qu’il témoigne de leur statut social. Elle évoque également la question de la maternité, présente dans la rue de plus en plus à travers les familles monoparentales qui ont dans la grande majorité à leur tête une femme. Ces femmes sont soumises le plus souvent à des injonc-tions de « bonne parentalité » avec une dimension morale au niveau de l’éducation des enfants.

    http://www.caf.fr/sites/default/files/cnaf/Documents/Dser/Dossier%20170%20-%20Femmes%20sans%20abri.pdf

  • En recherche d’argumentaire.

    Midi, discussion politique. Risqué. Mais pourquoi pas...

    On en arrive à :

    Un ami, policier municipal, il contrôle les roms sur la place, il les connait tous. Et certains, comme papier, ils ont leur relevé d’aide social. Et qu’est-ce qu’il lit comme montant total ? Il y trouve plus que son salaire. Le type, il a 4 enfants, il touche 2400 euros. C’est dingue ce système, forcément qu’il est incité à rester assis toute la journée sur son banc !

    Et c’est là que je pose la question : on répond quoi ? C’est quoi l’argumentaire pour répondre à ce genre de remarques ?

    • Déjà, être sûr que cela correspond à un relevé mensuel d’allocations. ça me semble énorme et injustifié.
      Avec 3 enfants les allocs sont loin de ça.
      Ensuite, si c’est bien une allocation mensuelle, et si c’est un régime particulier attribué aux roms, cela pourrait ressembler plus à un acte de démission politique, genre achat de paix sociale, pour ne pas dire corruption du pouvoir, clientélisme... Et dire à ton copain policier que s’il faut taper sur qqun, c’est pas sur les roms, mais sur les élus qui « auraient » mis en place un système plus que foireux...

    • C’est ce que j’ai plus ou moins répondu : « Parfois, j’ai la sensation qu’on souhaiterait nous monter les uns contre les autres. Moi aussi, ça me choque, moi aussi je trouve ça bizarre. Et laisser perdurer ce genre de situations, les rendre possibles, c’est une façon d’entretenir un climat antisocial, une façon de nous entretenir dans l’idée que le collectif est forcément source de dysfonctionnements choquants »... et j’ai entamé sur les prud’hommes, et cette façon dont les lois rendent les décisions rendues par cette instance iniques et révoltantes, mais cette fois vis à vis des patrons, qui à leur tour, estiment qu’on ne peut rien attendre des instances collectives, que forcément, c’est toujours celui qui est de mauvaise foi qui gagne, etc.

      C’est impressionnant, d’une certaine façon, comme le système a été transformé sciemment, c’est pas possible autrement, pour saper la foi dans toute forme de socialisation/mutualisation.

    • Evidemment que ce n’est pas scandaleux ! Mais tu as toujours les gens qui comparent avec leur salaire à eux, et avec leur « j’ai pas droit aux APL moi » et leur « je ne touche rien ». Et je confirme, mon smicard d’alternant, il est dans une situation telle qu’il n’a droit à rien, pas d’APL, que dalle, et pour se loger, c’est la vraie galère, dans une grande ville où on ne se prive pas d’appliquer « loyer<=30% des revenus ».
      Et pour avoir essayé un petit peu de toucher des aides... à titre personnel... quelle galère... Comment ils font eux là, les vrais pauvres ? On n’arrête pas de me dire qu’ils roulent sur l’or, avec des revenus équivalents voire supérieurs aux miens... Mais j’y arrive, j’ai pas envie de vivre là où ils vivent, j’ai pas envie d’avoir leur vie, ils ne me font pas rêver (tout comme le bide de Depardieu ou la chirurgie ratée de Deneuve ou Béart ne me font pas rêver d’ailleurs).
      Dissonances, et réduction du débat. C’est horrible d’aboutir à une telle impasse quand on cause de refaire le monde.

    • Mais oui, c’est super 2400 euros c’est tout à fait normal comme aides (je viens de calculer sur le site de la CAF) même si c’est toujours insuffisant pour 6 voire 8 personnes si il a ses parents chez lui, et tant mieux si ça existe !
      Quand on luttait pour que le régime des intermittents-spectacle soit étendu à tous, le gouvernement dans le même temps essayait de monter les chômeurs contre nous en attisant les jalousies, avec succès, pour régner toujours !
      Le grand jeu du capital est depuis longtemps de faire sauter la solidarité entre les pauvres et les classes qui doivent se soumettre : les ouvriers, les petits salariés, les chômeurs, les retraités, les immigrés, les pauvres, les femmes et les enfants. Tous ceux qui subissent des situations sociales infâmes doivent se jeter les uns contre les autres pour racler les fonds et empêcher leur voisin de survivre !

      Parlons plutôt de ce que touchent les nantis et les spéculateurs, parlons d’héritage, parlons de Depardieu descendu sur terre pour sauver sa conne de couenne.

      http://www.caf.fr/aides-et-services/s-informer-sur-les-aides/petite-enfance/les-allocations-familiales-af-0

      - Allocations familiales :
      - 2 enfants : 127,05 €
      - 3 enfants : 289,82 €
      - 4 enfants : 452,59 €
      - par enfant et plus : + 162,78 €

      R.S.A- Couple avec 2 enfants : 997,36 €
      Aide au logement (simulation) : 500,00 €