Fotos : Los fotomontajes soviéticos de la posrevolución | Babelia | EL PAÍS
▻http://elpais.com/elpais/2016/12/22/album/1482428699_347239.html?por=mosaico#1482428699_347239_1482429355
En principe, il y a des amateurs sur SeentThis.
Fotos : Los fotomontajes soviéticos de la posrevolución | Babelia | EL PAÍS
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La présentation de l’expo (à New-York, jusqu’au 14 janvier…)
Un arma visual | Babelia | EL PAÍS
▻http://cultura.elpais.com/cultura/2016/12/22/babelia/1482433067_655982.html
Recortando y reagrupando fotografías y textos en nuevas y originales composiciones, los artistas de vanguardia de la Rusia posrevolucionaria descubrieron nuevas formas de condensar el espacio, el tiempo y la información, en imágenes únicas. Crearon composiciones donde el realismo y la abstracción, la alta y la baja cultura, y otro tipo de narrativas se mezclaban entre sí de una manera nunca vista hasta entonces. La galería Nayla Alexander, especializada en fotografía rusa, nos ofrece la posibilidad de contemplar estas obras de a través de Soviet Photomontages 1920s-1930s, que incluye obras de Alexander Rodchenko, Gustav Klutsis, Alexander Zhitomirsky y Petr Galadzhev, entre otros, La muestra coincide con el centenario de la revolución rusa.
#merci, beaucoup de grands classiques.
Mais aussi, moins souvent vue,
El amor y el erotismo no eran temas ensalzados por el realismo socialista. Sin embargo, Alexander Zhitomirsky desarrolló en paralelo a sus magníficos fotomontajes políticos una obra dedicada a su mujer, Erika. Burló la censura stalinista, que alcanzaba sus cuotas más altas en los años 30, y prohibía cualquier indicio de una creatividad orientada hacía lo personal. Ante la imposibilidad de viajar dedicó a su mujer un álbum de fotos de una luna de miel imaginaria, que incluía imágenes como la que muestra su rostro ante la multitud de Grand Central Station.
John Berger est mort
▻http://cultura.elpais.com/cultura/2017/01/02/actualidad/1483383820_921335.html
Pour relire quelques uns de ses textes
▻https://www.monde-diplomatique.fr/2014/12/BERGER/51033
▻https://www.monde-diplomatique.fr/2004/12/BERGER/11717
▻http://www.peripheries.net/article195.html
▻http://www.imagespensees.org/memoires/article/une-lettre-pour-rosa-luxembourg
ou pour voir la fameuse série ways of seeing
►https://www.youtube.com/watch?v=0pDE4VX_9Kk
Luisem
Muere Gato Barbieri, el gran embajador del jazz argentino | Cultura | EL PAÍS
▻http://cultura.elpais.com/cultura/2016/04/03/actualidad/1459667500_045436.html
Muere Gato Barbieri, el gran embajador del jazz argentino
El portentoso saxofonista fallece en Nueva York a los 83 años
Fue autor de la banda sonora de ’El último tango en París’
:-(
Gato Barbieri - Europa (1976)
▻https://www.youtube.com/watch?v=gRIbuIeTew4
Les réseaux sociaux sont un piège - Zygmunt Bauman
►http://cultura.elpais.com/cultura/2015/12/30/babelia/1451504427_675885.html
La question de l’identité a été transformée, d’un élément donné c’est devenu une tâche : vous devez créer votre propre communauté. Mais une communauté est créée de fait, vous l’avez ou pas ; ce que les #réseaux_sociaux peuvent créer est un substitut. La différence entre la communauté et le réseau est que vous appartenez à la communauté, mais le réseau vous appartient à vous. Vous pouvez ajouter des amis et vous pouvez les supprimer, vous contrôlez les personnes avec qui vous êtes en lien. Les gens se sentent un peu mieux parce que la #solitude est la grande menace en ces temps d’individualisation. Mais sur les réseaux c’est si facile d’ajouter ou de supprimer des amis que vous n’avez pas besoin de compétences sociales, celles que vous développez lorsque vous êtes dans la rue, ou allez au boulot etc., et rencontrez des gens avec qui vous devez avoir une interaction raisonnable. Là, vous avez à faire face aux difficultés liées à un dialogue. Le Pape François a choisi de donner sa première interview à Eugenio Scalfari, un journaliste italien qui se revendique publiquement athée. C’était un signal : le dialogue réel ce n’est pas de parler avec des gens qui pensent comme vous. Les réseaux sociaux n’apprennent pas à dialoguer, car il est si facile d’éviter la controverse... Beaucoup de gens utilisent les réseaux sociaux non pas pour unir, non pas pour élargir leurs horizons, mais au contraire pour s’enfermer dans ce que je appelle une #zone_de_confort, où le seul bruit qu’on entend est l’écho de sa propre voix, où la seule chose qu’on voit est le reflet de son propre visage. Les réseaux sont très utiles, rendent des services très agréables, mais sont un piège.
@koldobika : Tu as la trad en entier ? Ça pourrait se publier sur un site mutu, non ?
non j’ai juste traduit vite fait le paragraphe en question
Sur la forme réseau, et la différence entre réseau et communauté de gens en face à face, cela joue aussi sur la manière de militer :
►http://seenthis.net/messages/58798
La traduction de l’entretien complet est ici : ►http://seenthis.net/messages/468221
Toute notre #civilisation est fondée sur la spécialisation, laquelle implique l’asservissement de ceux qui exécutent à ceux qui coordonnent ; et sur une telle base, on ne peut qu’organiser et perfectionner l’#oppression, mais non pas l’alléger.
Simone Weil (1909-1943)
▻http://iresmo.jimdo.com/2015/07/18/simone-weil-une-critique-de-l-industrialisme
►http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/reflexions_causes_liberte_oppression/reflexions_sur_la_liberte.pdf
#guerre_aux_pauvres #critique_techno #critique_de_la_valeur
Mais, si l’état actuel de la technique ne suffit pas à libérer les travailleurs, peut-on du moins raisonnablement espérer qu’elle soit destinée à un développement illimité, qui impliquerait un accroissement illimité du rendement du travail ? C’est ce que tout le monde admet, chez les capitalistes comme chez les socialistes, et sans la moindre étude préalable de la question ; il suffit que le rendement de l’effort humain ait augmenté d’une manière inouïe depuis trois siècles pour qu’on s’attende à ce que cet accroissement se poursuive au même rythme. Notre culture soi-disant scientifique nous a donné cette funeste habitude de généraliser, d’extrapoler arbitrairement, au lieu d’étudier les conditions d’un phénomène et les limites qu’elles impliquent ; et Marx, que sa méthode dialectique devait préserver d’une telle erreur, y est tombé sur ce point comme les autres.
Il n’existe par ailleurs qu’une autre ressource permettant de diminuer la somme de l’effort humain, à savoir ce que l’on peut nommer, en se servant d’une expression moderne, la #rationalisation du #travail.
[...]
Dès qu’on jette un regard sur le régime actuel de la production, il semble assez clair non seulement que ces facteurs d’économie comportent une limite au-delà de laquelle ils deviennent facteurs de dépense, mais encore que cette limite est atteinte et dépassée. Depuis des années déjà l’agrandissement des entreprises s’accompagne non d’une diminution, mais d’un accroissement des frais généraux ; le fonctionnement de l’entreprise, devenu trop complexe pour permettre un contrôle efficace, laisse une marge de plus en plus grande au #gaspillage et suscite une extension accélérée et sans doute dans une certaine mesure parasitaire du personnel affecté à la coordination des diverses parties de l’entreprise. L’extension des échanges, qui a autrefois joué un rôle formidable comme facteur de #progrès économique, se met elle aussi à causer plus de frais qu’elle n’en évite, parce que les marchandises restent longtemps improductives, parce-que le personnel affecté aux échanges s’accroît lui aussi à un rythme accéléré, et parce que les transports consomment une énergie sans cesse accrue en raison des innovations destinées à augmenter la vitesse, innovations nécessairement de plus en plus coûteuses et de moins en moins efficaces à mesure qu’elles se succèdent. Ainsi à tous ces égards le progrès se transforme aujourd’hui, d’une manière à proprement parler mathématique, en régression.
Simone Weil aborde dans ses textes plusieurs points qui raisonnent avec une accuité particulière aujourd’hui dans une économie pourtant souvent qualifiée de post-fordiste et de post-industrielle. Elle s’interroge sur le mythe de la #croissance illimitée. Elle montre la difficulté à s’appuyer sur une croyance en l’innovation technologique et la confiance dans le progrès #technique. Elle rappelle au contraire la part d’imprévisibilité à laquelle est soumise l’#innovation technologique. De même, elle montre le lien entre la #rationalité technique et calculante. Elle met en lumière la manière dont cette rationalité calculante envahit tous les pans de l’existence. Aujourd’hui, l’utilisation de la rationalité algorithmique dans le monde de l’entreprise et de la gouvernance politique en constitue une nouvelle étage. L’automatisation du travail par l’"#intelligence_artificielle" et l’utilisation des #big_data en vue d’une analyse prédictive en sont deux exemples. Face aux tenants du #capitalisme vert, qui affirment que les progrès technologique pourront dépasser le problème des limites naturelles, Simone Weil montre en quoi cette croyance relève d’une foi religieuse dans le progrès technique.
Le problème est effectivement spécialisation + besoin de coordination. Ce besoin de coordination est apparemment apparu avec les infrastructures agricoles (barrages, bassins, canaux d’irrigation....). Et la spécialisation a été possible grâce à l’#agriculture aussi, avec des denrées stockables en surplus (céréales).
@nicolasm comme le disait Hemenway, l’agriculture amène, toujours, à une concentration du pouvoir par l’élite. C’est le résultat inévitable de l’existence de gros surplus stockables, qui est au coeur de l’agriculture, et nous pourrions avoir besoin de créer une culture où le surplus, ainsi que la peur et la cupidité qui le rendent desirable, ne sont plus les résultats structurels de nos pratiques culturelles.
►http://seenthis.net/messages/190256
Ce qui nous ramène à l’#horticulture
Most horticultural societies are far more egalitarian than agriculturists, lacking despots, armies, and centralized control hierarchies.
Horticulture is the most efficient method known for obtaining food, measured by return on energy invested. Agriculture can be thought of as an intensification of horticulture, using more labor, land, capital, and technology. This means that agriculture, as noted, usually consumes more calories of work and resources than can be produced in food, and so is on the wrong side of the point of diminishing returns. That’s a good definition of unsustainability, while horticulture is probably on the positive side of the curve.
▻http://tobyhemenway.com/203-is-sustainable-agriculture-an-oxymoron
Oui mais j’imagine que ça ne suffit pas, car même si les céréales sont sans mesure pour la facilité et la durée de stockage et la versatilité de l’utilisation, on pourrait imaginer une capitalisation agricole avec surplus temporaires (tubercules, fruits à coques) suffisamment en nombre pour fabriquer une élite ? Peut être qu’une condition nécessaire est d’avoir des biens communs pour que celles et ceux qui ne veulent pas être esclaves puissent vivre librement en autonomie. Mais malheureusement ce n’est pas de la seule volonté des humains libres, comme l’a démontré maintes fois l’Histoire.
Sauf que l’horticulture étant par définition très manuelle, tu ne peux pas avoir de grosse surface cultivée par personne. Ça favorise une relative égalité dans la propriété, et une plus grande dispersion des ressources, qui sont de ce fait moins accumulables.
La disparition des #communs a par ailleurs été de pair avec la mise en place des #enclosures, qui a marqué les débuts du capitalisme.
Sauf que l’horticulture étant par définition très manuelle, tu ne peux pas avoir de grosse surface cultivée par personne. Ça favorise une relative égalité dans la propriété
Une égalité ... ou de l’esclavage. La canne à sucre est un bon exemple, puisque ça doit être une des culture les plus rentables en calories/ha, mais requérant une grosse main d’œuvre. Mais peut être s’éloigne t-on de l’horticulture
Oui dans le cas de la canne à sucre en monoculture c’est déjà de l’industrie. C’est comme les tomates d’Almeria.
La puissance et la concentration des armements mettent toutes les vies humaines à la merci du pouvoir central. En raison de l’extension formidable des échanges, la plupart des hommes ne peuvent atteindre la plupart des choses qu’ils consomment que par l’intermédiaire de la société et contre de l’argent ; les paysans eux-mêmes sont aujourd’hui soumis dans une large mesure à cette nécessité d’acheter. Et comme la grande industrie est un régime de production collective, bien des hommes sont contraints, pour que leurs mains puissent atteindre la matière du travail, de passer par une collectivité qui se les incorpore et les astreint à une tâche plus ou moins servile ; lorsque la collectivité les repousse, la force et l’habileté de leurs mains restent vaines. Les paysans eux-mêmes, qui échappaient jusqu’ici à cette condition misérable, y ont été réduits récemment sur un sixième du globe. Un état de choses aussi étouffant suscite bien ça et là une réaction individualiste ; l’art, et notamment la littérature, en porte des traces ; mais comme en vertu des conditions objectives, cette réaction ne peut mordre ni sur le domaine de la pensée ni sur celui de l’action, elle demeure enfermée dans les jeux de la #vie_intérieure ou dans ceux de l’aventure et des actes gratuits, c’est-à-dire qu’elle ne sort pas du royaume des ombres ; et tout porte à croire que même cette ombre de réaction est vouée à disparaître presque complètement.
Elle a écrit ce texte en 1934 et c’est impressionnant de voir avec quelle précision ça décrit la situation actuelle
L’augmentation formidable de la part prise dans les entreprises par le capital matériel, si on la compare à celle du #travail_vivant, la diminution rapide du #taux_de_profit qui en a résulté, la masse perpétuellement croissante des frais généraux, le #gaspillage, le coulage, l’absence de tout élément régulateur permettant d’ajuster les diverses branches de la production, tout empêche que l’activité sociale puisse encore avoir pour pivot le développement de l’#entreprise par la transformation du #profit en #capital. Il semble que la lutte économique ait cessé d’être une rivalité pour devenir une sorte de guerre. Il s’agit non plus tant de bien organiser le travail que d’arracher la plus grande part possible de capital disponible épars dans la société en écoulant des actions, et d’arracher ensuite la plus grande quantité possible de l’argent dispersé de toutes parts en écoulant des produits ; tout se joue dans le domaine de l’opinion et presque de la fiction, à coups de #spéculation et de #publicité. Le crédit étant à la clef de tout succès économique, l’épargne est remplacée par les dépenses les plus folles. Le terme de #propriété est devenu presque vide de sens ; il ne s’agit plus pour l’ambitieux de faire prospérer une affaire dont il serait le propriétaire, mais de faire passer sous son contrôle le plus large secteur possible de l’activité économique. En un mot, pour caractériser d’une manière d’ailleurs vague et sommaire cette transformation d’une obscurité presque impénétrable, il s’agit à présent dans la lutte pour la puissance économique bien moins de construire que de conquérir ; et comme la conquête est destructrice, le système capitaliste, demeuré pourtant en apparence à peu près le même qu’il y a cinquante ans, s’oriente tout entier vers la destruction.
Les moyens puissants sont oppressifs, les moyens faibles sont inopérants. Toutes les fois que les opprimés ont voulu constituer des groupements capables d’exercer une influence réelle, ces groupements, qu’ils aient eu nom partis ou syndicats, ont intégralement reproduit dans leur sein toutes les tares du régime qu’ils prétendaient réformer ou abattre, à savoir l’organisation bureaucratique, le renversement du rapport entre les moyens et les fins, le mépris de l’individu, la séparation entre la pensée et l’action, le caractère machinal de la pensée elle-même, l’utilisation de l’abêtissement et du mensonge comme moyens de propagande, et ainsi de suite. L’unique possibilité de salut consisterait dans une coopération méthodique de tous, puissants et faibles, en vue d’une décentralisation progressive de la vie sociale ; mais l’absurdité d’une telle idée saute immédiatement aux yeux. Une telle coopération ne peut pas s’imaginer même en rêve dans une civilisation qui repose sur la rivalité, sur la lutte, sur la guerre
lien avec ►http://seenthis.net/messages/315340
Les leaders sont des types durs, qui ont des idées et des idéologies, et la visibilité et l’illusion de l’unité disparaîtraient. C’est précisément parce qu’ils n’ont pas de leader que le mouvement peut survivre. Mais c’est précisément parce qu’ils n’ont pas de leader qu’ils ne peuvent pas transformer leur unité en action concrète.
►http://cultura.elpais.com/cultura/2015/12/30/babelia/1451504427_675885.html
Alors, si j’en crois les nouvelles, ce weekend @arno a beaucoup lu :
▻http://cultura.elpais.com/cultura/2015/04/13/actualidad/1428928171_482353.html
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/04/13/l-ecrivain-et-prix-nobel-allemand-gunter-grass-est-mort_4614912_3382.html
►http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/04/13/l-editeur-francois-maspero-est-mort_4614721_3382.html
et un peu joué au tennis
▻http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/04/12/patrice-dominguez-ancien-joueur-de-tennis-et-commentateur-est-mort_4614547_3
Le Portugal met aux enchères 85 Miro ➡ S&P lui maintient la note BB.
▻http://cultura.elpais.com/cultura/2014/01/18/actualidad/1390068884_768984.html
Christie’s subastará a principios de febrero en Londres una particular colección de arte, un conjunto de 85 obras del artista mallorquín Joan Miró valoradas en 35 millones de euros (pero que podrían alcanzar los 80 millones), perteneciente desde 2008, por una serie de carambolas, fraudes y desastres financieros, al Estado portugués.
traduction du billet « Una petición a todas mis amigas y todos mis amigos », publié par Luis Sepúlveda sur sa page facebook ▻https://m.facebook.com/note.php?note_id=10151309374017105&_rdr à propos de la destruction par le journal Le Monde de 27 ans d’archives photographiques de Daniel Mordzinski.
Mes amis, mes amies : Ceci est une demande que je vous adresse à bout de colère, de rage et de douleur, à cause de ce qui arrive à l’un de mes plus chers amis, mon frère d’âme Daniel Mordzinski, le grand photographe de la littérature : ils lui ont détruit, fait disparaître vingt-sept ans de travail, 27 ans ! le travail de toute une vie balancé à la poubelle, et ça n’est pas une métaphore, non : les gestes d’un crétin qui suivait les ordres d’autres crétins, voilà qui a décidé que le travail de Daniel Mordzinski ne méritait d’autre destin que le mépris et la poubelle.
Depuis plus de dix ans et en vertu d’un accord entre le quotidien espagnol El País et le quotidien français Le Monde, Daniel Mordzinski utilisait un bureau au septième étage des locaux parisiens de la rédaction du Monde pour stocker et conserver ses archives de négatifs et diapositives. C’étaient des milliers de négatifs, de diapositives, d’originaux classés avec la rigueur qui caractérise Daniel, et qui, sans plus, sans un instant de réflexion ont été flanqués à la poubelle.
Le 7 mars dernier, Miguel Mora, correspondant d’El País à Paris, se rendit au bureau du septième étage et découvrit qu’on l’avait vidé totalement, sans même en avoir avisé ni lui ni Daniel. On avait tout simplement foutu dehors tout ce qu’il y avait dans le bureau et on s’en était débarrassé.
Après des heures de recherche affolée, de questions sans autre réponse qu’un lâche « je suis désolé » murmuré en baissant la tête, ils trouvèrent à la cave le grand meuble classeur que Daniel lui même avait peint en noir il y a dix ans, totalement vide.
En une illustration de la couardise et de la bassesse morale qui envoie aux enfers toute la tradition de défense de la liberté d’expression qui caractérisa Le Monde, personne n’a voulu répondre de par qui et pourquoi la décision a été prise de mettre à la poubelle 27 ans de travail d’un des plus grands photographes du monde.
On a du mal à croire que dans un journal comme Le Monde, travaillent des gens à qui les mots « Cortázar », « Israel », « Écrivains latinoamericains », « Écrivains français », « Écrivains espagnols », « Écrivains portugais », « Semana Negra », « Festival de Saint Malo », « Carrefour des Littératures », « Mercedes Sosa », « Borges », « Astor Piazzola » et un grand nombre d’autres noms ne disent absolument rien, et qui puissent tout simplement jeter à la poubelle ce trésor photographique sans consulter personne.
Ces archives de Daniel Mordzinski, ces 27 ans de travail misérablement perdus faisaient partie de la mémoire sociale, culturelle et littéraire du XXe siècle, faisaient partie de la culture universelle, représentaient le legs d’un artiste, d’un photographe dont l’oeuvre est reconnue comme un apport fondamental au registre de la culture contemporaine.
De l’oeuvre photographique de Daniel Mordzinski, mon ami, mon frère et compagnon d’aventures en tant d’endroits du monde, à peine quelques centaines de photos numérisées sont sauves, celles publiées dans ses derniers livres, dont « Últimas Noticias del Sur » que nous avons cosigné, et celles qui ont été vues dans les nombreuses expositions qu’il a réalisées ces dernières années. Le reste a disparu, dévoré par l’ignorance, le laisser-aller, et, ce qui est plus grave, par une démonstration de plus du manque de rigueur et d’éthique qui fait du journalisme un cloaque.
J’écris ceci plein de douleur, de colère et de rage, parce que Daniel Mordzinski est mon collègue, mon ami, mon compagnon, mon frère de fières aventures dans le champ du journalisme et de la littérature.
À vous tous, mes amis et amies, je vous demande instamment de copier et reproduire ceci en tous les lieux possibles, et aussi sur la page Facebook du Monde, dans les journaux et revues auxquels vous avez accès, et d’adresser vos signatures de soutien à dmordzinski@free.fr
J’ai une image gravée dans ma mémoire, de l’année 1996, où en plein vent éternel de la Patagonie, je voyais mon collègue, mon ami, mon compagnon, mon frère d’âme, charger ses appareils en plongeant les mains dans un sac noir pour y saisir les rouleaux de pellicule au moyen desquels il laisserait un témoignage de la dure vie des gens du Sud du monde. Et cette image me dit que cela ne va pas en rester là, que Le Monde va devoir fournir une réponse et des excuses convaincantes, parce qu’il n’est pas possible que 27 ans de travail, que les archives d’unt part importante de l’histoire contemporaine puissent être ainsi jetés, sans autre, à la poubelle.
liens vers d’autres articles sur cette absurdité :
▻http://www.danielmordzinski.com
▻http://www.lemondediplomatique.cl/La-estupidez-de-LE-MONDE-destruye.html
▻http://ivanthays.com.pe/post/45701723726
▻http://www.revistaarcadia.com/agenda/articulo/calamidad-destruyen-27-anos-fotos-daniel-mordzinski/31408
▻http://www.fueradeljuego.josemanuelfajardo.com/index.php?option=com_k2&view=item&id=544:le-monde-d
▻http://www.clasesdeperiodismo.com/2013/03/18/le-monde-destruye-27-anos-de-fotografias-del-periodista-daniel-m
▻http://www.clarin.com/sociedad/Destruyen-error-fotos-Daniel-Mordzinski_0_885511529.html
▻http://www.xatakafoto.com/actualidad/el-diario-le-monde-tira-a-la-basura-el-archivo-fotografico-de-daniel-mor
▻http://www.eltiempo.com/gente/le-monde-boto-fotografias-de-daniel-mordzinski_12701097-4
▻http://www.elperiodico.com/es/noticias/ocio-y-cultura/escandalo-twitter-por-perdida-las-fotografias-daniel-mordzinski-2344212
▻http://www.pagina12.com.ar/diario/suplementos/espectaculos/21-28099-2013-03-19.html
▻http://losconvidados.com/para-daniel-mordzinski-con-solidaridad-fraterna
▻http://www.elperiodicodearagon.com/noticias/sociedad/escandalo-en-twitter-por-perdida-de-las-fotografias-de-daniel-m
▻http://www.corrierenazionale.it/component/content/article/32-home/esteri/92042-Le-Monde-manda-al-rogo-50mila-foto-di-Daniel-Mordzinski
▻http://www.elcultural.es/noticias/LETRAS/4547/Donde_esta_el_archivo_de_Daniel_Mordzinski
▻http://www.infolibre.es/noticias/medios/2013/03/19/monde_extravia_archivo_fotografico_daniel_mordzinski_1314_1027.html
▻http://blogs.milenio.com/node/4652
▻http://www.rafaelroa.net/blog/2013/03/la-destruccion-de-la-memoria-de-daniel-mordzinski.html
▻http://espanol.josesaramago.org/184222.html
▻http://www.324.cat/noticia/2083077/ociicultura/Le-Monde-llenca-a-les-escombraries-27-anys-dimatges-de-Daniel-Mordzinski-el-fot
presse latino-américaine, presse espagnole,
et, 20 mars 00h00, v’là presse/web anglo-saxon :
▻http://www.petapixel.com/2013/03/19/photog-accuses-le-monde-of-trashing-27-years-of-work-without-notice (avec lien reddit )
el 20 por la mañana Iván Thays publica ese post de blog en elpaís :
▻http://blogs.elpais.com/vano-oficio/2013/03/elogio-a-daniel-mordzinski.html
mais lemonde.fr se tait,
elpais.com aussi [edit] elpais le 19 soir à 22h44, [avec du très beau PR bullshit produit apparemment par les services généraux et juridiques du Monde : « besoin urgent du bureau, on avait pas son adresse, snif.. » ] : ▻http://cultura.elpais.com/cultura/2013/03/19/actualidad/1363727950_173796.html
la presse française s’écrasa avec un bel ensemble
jusqu’au 19 mars 15h22, puis :
►http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/03/19/disparition-au-monde-le-mystere-des-50-000-photos-de-mordzinski-240671
▻http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15313
▻http://www.bfmtv.com/divertissement/monde-detruit-erreur-50-000-cliches-darchive-uniques-473858.html
à 21h36 ▻http://www.liberation.fr/medias/2013/03/19/le-monde-jette-le-travail-de-daniel-mordzinski_889782
le 20 au matin, Le Monde fait un très bel exercice de Spanou®
(rejetant quasiment toute la responsabilité sur « ce photographe »,
qui squattait un bureau, en fait, faut-il comprendre..)
▻http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/03/20/le-monde-et-el-pais-repondent-a-daniel-mordzinski_1850801_3208.html
“¿Es Angela Merkel el Anticristo ?” | Cultura | EL PAÍS
►http://cultura.elpais.com/cultura/2013/01/02/actualidad/1357151309_441525.html
Angela Merkel, l’Antéchrist ?
¿Merkel, el Anticristo?”, se pregunta en el libro, que incluye la edición íntegra del clásico de San Juan.
La canciller es una metáfora. Verdú expone su análisis: “Alemania está repitiendo un papel que ya desempeñó en la Primera Guerra Mundial y en la Segunda. Se sintió líder de Europa, la que conducía a todos los países hacia su destino. Con las medidas de la crisis están reproduciendo eso”.
Dans son essai, Apocalypse Now, le sociologue et collaborateur de El País, Vicente Verdú, se pose la question.
La chancelière est une métaphore. "L’Allemagne retrouve le rôle qu’elle a joué pendant les deux guerres mondiales. Elle s’est considérée comme leader de l’Europe, celle qui menait les pays vers leur destin. Elle reproduit cela, avec les mesures anti-crise."
“La primera causa que lo explica es la descomposición política, el hundimiento del sistema democrático y de los controles que protegen a los ciudadanos. De ahí se deriva todo lo demás. Los valores de referencia no sirven. Hay una sensación de que la inmoralidad no tiene castigo”, reflexiona.
¿Habrá reinicio tras el fin. Verdú observa signos de esperanza? “Esta situación de crisis está creando movimientos de solidaridad muy importantes tanto en las redes sociales como fuera, es una situación similar a la posbélica en la que la gente se ayuda”.
La première raison est la décomposition politique, le naufrage du système démocratique et des garde-fous qui protègent les citoyens. De là vient tout le reste. Les "valeurs" ne fonctionnent pas. Il y a un fort sentiment d’impunité pour l’immoralité."
Y aura-t-il un rebond, après la fin ? Verdú observe des signes d’espoir. "Cette situation de crise crée des mouvements de solidarités très important, aussi bien dans les réseaux sociaux qu’à l’extérieur. C’est une situation similaire à l’après-guerre où les gens s’entre-aidaient."
Un cañón en el culo, par Juan José Millás (EL PAÍS)
►http://cultura.elpais.com/cultura/2012/08/13/actualidad/1344875187_015708.html
Si lo hemos entendido bien, y no era fácil porque somos un poco bobos, la economía financiera es a la economía real lo que el señor feudal al siervo, lo que el amo al esclavo, lo que la metrópoli a la colonia, lo que el capitalista manchesteriano al obrero sobreexplotado. La economía financiera es el enemigo de clase de la economía real, con la que juega como un cerdo occidental con el cuerpo de un niño en un burdel asiático. Ese cerdo hijo de puta puede hacer, por ejemplo, que tu producción de trigo se aprecie o se deprecie dos años antes de que la hayas sembrado. En efecto, puede comprarte, y sin que tú te enteres de la operación, una cosecha inexistente y vendérsela a un tercero que se la venderá a un cuarto y este a un quinto y puede conseguir, según sus intereses, que a lo largo de ese proceso delirante el precio de ese trigo quimérico se dispare o se hunda sin que tú ganes más si sube, aunque te irás a la mierda si baja. Si baja demasiado, quizá no te compense sembrarlo, pero habrás quedado endeudado sin comerlo ni beberlo para el resto de tu vida, quizá vayas a la cárcel o a la horca por ello, depende de la zona geográfica en la que hayas caído, aunque no hay ninguna segura. De eso trata la economía financiera.