• Notre cerveau à l’heure des nouvelles lectures (InternetActu.net)
    http://www.internetactu.net/2013/01/04/notre-cerveau-a-lheure-des-nouvelles-lectures

    Les caractéristiques cognitives de la lecture en ligne ne sont pas les mêmes que celle de la lecture profonde […]. Avec le numérique, notre attention et notre concentration sont partielles, moins soutenues. Notre capacité de lecture se fixe sur l’immédiateté et la vitesse de traitement. Nous privilégions une forme de lecture qui nous permet de faire plusieurs tâches en même temps dans des larges ensembles d’information. Les supports numériques ont tendance à rendre notre lecture physique (tactile, interactions sensorielles…) tandis que le lire nous plonge plutôt dans un processus cognitif profond. Pour la spécialiste, il semble impossible de s’immerger dans l’hypertexte. […] “Avec le numérique, on scanne, on navigue, on rebondit, on repère. Nous avons tendance à bouger, à cliquer et cela réduit notre attention profonde, notre capacité à avoir une lecture concentrée. […]”
    Les travaux d’imagerie cérébrale sur les effets cognitifs du multitâche montrent que même si on peut apprendre en étant distraits cela modifie notre façon d’apprendre rendant l’apprentissage moins efficace et utile estime le professeur de psychologie et neurobiologie Russ Poldrack. […] Mais peut-être faudrait-il nuancer les propos de Maryanne Wolf et souligner, comme nous l’avions déjà rappelé lors de la publication de la charge de Nicholas Carr que les les protocoles d’expérimentation des neuroscientifiques défendent souvent des thèses. La science et l’imagerie médicale semblent convoquées pour apporter des preuves. Alors que les différences de protocoles entre une étude l’autre, la petitesse des populations étudiées, nécessiterait beaucoup de prudence dans les conclusions.
    Reste que pour comprendre cette différence entre papier et électronique, estime Maryanne Wolf, il nous faut comprendre comment se forme notre capacité de lecture profonde. Est-ce que la lecture superficielle et notre attente continue d’informations externes seront les nouvelles menaces des lectures numériques ?
    […]
    Le numérique a bien un défaut majeur, celui d’introduire dans notre rapport culturel même des modalités de distraction infinies. Comme nous le confiait déjà Laurent Cohen en 2009, l’écran ou le papier ne changent rien à la capacité de lecture. Mais c’est le réseau qui pose problème et ce d’autant plus quand il apporte une distraction permanente, permettant toujours de faire autre chose que ce que l’on compte faire.
    Si la lecture profonde peut se faire tout autant sur papier qu’à travers le réseau, le principal problème qu’induit le numérique, c’est la possibilité de distraction induite par l’outil lui-même, qui demande, pour y faire face, un contrôle de soi plus exigeant.

    #lecture #numérique #neurosciences #procrastination

  • Notre cerveau à l’heure des nouvelles lectures | Hubert Guillaud
    http://www.internetactu.net/2013/01/04/notre-cerveau-a-lheure-des-nouvelles-lectures

    Maryanne Wolf, directrice du Centre de recherche sur la lecture et le langage de l’université Tufts est l’auteur de Proust et le Calmar (en référence à la façon dont ces animaux développent leurs réseaux de neurones, que nous avions déjà évoqué en 2009). Sur la scène des Entretiens du Nouveau Monde industriel au Centre Pompidou, la spécialiste dans le développement…

    #économie_de_l'attention #cognition #corps #enmi #enmi12 #neurosciences

  • Temps de crise ou crise du Temps ? (France Culture)
    http://www.franceculture.fr/2012-10-25-temps-de-crise-ou-crise-du-temps

    Récidive http://seenthis.net/messages/48792
    J’ai écouté que l’entretien de Tobie Nathan pour l’instant, fort intéressant. Les rêves pathognomoniques (ceux qui ne diffèrent pas de la vie vécue) annoncent la dépression. Se soigner par la fête, plutôt qu’à coups de Prozac.
    #société #capitalisme #philosophie #néolibéralisme #radio

    Le mot grec Krisis désigne le jugement, le tri, la séparation. Il indique un moment décisif dans l’évolution d’un processus incertain. Il se conclut soit par la guérison, la sortie de crise, soit par une disparition, la fin d’un #temps.

    La #crise aujourd’hui ne semble pas avoir de fin. Elle déploie ses effets sans qu’on aperçoive de porte de sortie. Elle est devenue une norme à laquelle nous paraissons contraints de nous adapter indéfiniment.

    Cette allusion au Prozac me rappelle ce merveilleux morceau de Fisto, « Juste un looser » : https://www.youtube.com/watch?v=_ScInmcdttU

    « Quand on me demande ce que je lis jréponds la notice, de Zoloft »