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  • On a les utopies qu’on mérite : le revenu garanti - Mon blog sur l’écologie politique, par @aude_v
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/UQM-revenu-garanti-brochure

    J’ai tout de la militante écolo-alternative. Des jeunes écolos de Chiche ! jusqu’à la revue L’An 02, en passant par la fondation d’un collectif Vélorution, l’animation d’un groupe décroissance ou la rédaction d’une brochure « Perdre sa vie à la gagner », mon enthousiasme pour le revenu garanti n’aurait pas dû cesser de croître en quinze ans de militantisme.

    Raté. Je suis au chômage depuis plus de dix ans et, considérant cette expérience et les exclusions qui l’accompagnent, cette bonne idée m’apparaît désormais comme une mesure qui conforterait le productivisme ambiant, la perte d’autonomie, les inégalités socio-économiques, culturelles et de genre et serait un recours bien insuffisant devant les désastres que provoque l’organisation du travail (et du chômage !).

    J’explique en quatre temps mes inquiétudes au sujet de ces différentes dimensions.

    #RdB
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/UQM-revenu-garanti-1
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/UQM-revenu-garanti-2
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/UQM-revenu-garanti-3
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/UQM-revenu-garanti-4
    http://blog.ecologie-politique.eu/public/utopies-revenu-garanti.pdf

  • http://www.liberation.fr/vous/2015/04/14/mona-chollet-pour-une-revolution-domestique_1233018

    Je ne suis pas susceptible pour ce genre de choses, en revanche je me demande bien pourquoi le graphiste de Libération a passé cette photographie (portrait de @mona, dont je suis un peu fier, il faut bien le dire) en noir et blanc puis l’a affublée d’une teinte bistre pas folichonnne.

    Franchement, vous ne préférez pas celle-là ? :


    aux teintes tellement plus chaleureuses.

  • En repensant au billet de @aude_v sur le do it yourself (http://blog.ecologie-politique.eu/post/Do-it-yourself ).
    J’ai regardé une vidéo TEDx sur la programmation informatique mise entre les mains de tous, en commençant par la génération en cours de formatage (euh pardon… formation) à l’école primaire et au collège.
    https://www.youtube.com/watch?v=-TP7Zjqmj_4


    Je suis tiraillé dans mon point de vue. D’un côté, oui, s’approprier des savoirs (faire ou intellectuels), c’est gagner en autonomie, en capacité à réagir et d’un autre, c’est s’imposer un avenir technologique. J’y vois aussi un adulte qui voudrait forger sa descendance à son image.
    Le lien avec l’article cité au début, c’est que l’acquisition de savoirs, quand on est « jeune » ou par l’intermédiaire des do it yourself une fois adulte permettent aussi d’acquérir un regard critique sur les soi-disant professionnels que le do-it yourself concurrence. Cette réparation sous mon évier est-elle bien faite, ce pain est-il bien cuit ?
    Mais ça ne retire absolument pas qu’un rapport de classe s’établit entre ceux qui peuvent apprendre à fabriquer leur vélo, parce qu’ils ont du temps (et de l’argent), et ceux qui sont plombier parce que faire des études c’est pas dans la famille qu’on en parlait.
    #TED #TEDx #doityourself #DIY #technologie

  • EHLG, 10 ans | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/ehlg-10-ans

    Euskal Herria n’est pas à libérer mais à construire. ELB, le syndicat des #paysans basques, y prend toute sa part. On ne peut pas dire qu’il avance masqué. Dès sa création, il ne cesse de réclamer une chambre d’#agriculture couplée à la création d’un département #Pays_Basque.

    Devant l’échec de l’institution propre à Iparralde, désirant répondre concrètement aux besoins immédiats d’une agriculture spécifique, il travaille à la mise en oeuvre d’un contre-pouvoir à la chambre d’agriculture départementale. Son ambition paraît inatteignable.

    Voilà pourtant dix ans qu’elle a pris corps et prospère. Elle est fondée sur la solidarité avec Hegoalde et le monde citadin, sur le respect de la terre fécondant une #agriculture_paysanne jusqu’alors inconnue. Euskal Herriko Laborantza Ganbara, outil original que se donnent les paysans basques, est de même nature que celui mis au service de l’euskara par l’ikastola. Touchant à notre identité profonde, l’élan populaire suscité est irréversible. L’adversaire en est conscient.

    Enfermés dans des schémas de pensée élaborés pour d’autres, préfets et administrateurs civils s’y déchaînent en serviteurs surannés d’une république décalée, d’un pouvoir coupé du réel. L’émergence d’une contre-société basque leur est insupportable. Toute une panoplie répressive se met donc en place : menaces aux maires et à leurs subventions traduites devant le tribunal administratif, déductions fiscales des donateurs rendues illégales, perquisition du siège d’Ainhice-Mongelos et des domiciles de ses dirigeants, procès au pénal de son président Michel Berhocoirigoin…

    Heureusement l’acharnement politique anti-basque se heurte à l’Etat de droit. Les uns après les autres les procès tournent à la déroute de ceux qui les ont lancés. Cette escalade liberticide touche à son paroxysme par la relaxe de Michel Berhocoirigoin par la Cour d’appel de Pau dans une fête collective faisant de lui un juste au sens de la résistance au nazisme. En dix ans, Laborantza Ganbara a mobilisé des dizaines de milliers d’heures de bénévoles, des salariés, des associations, des cabinets d’avocats, des militants anonymes, des élus, des syndicats … bref, un #mouvement_social s’est levé pour accompagner notre chambre d’agriculture alternative.


    Le paysage d’aujourd’hui en est modifié. Lurrama est devenu le grand moment de rencontre des mondes paysan et urbain de ce pays. Les collectivités locales confient études et expertises à Ainhice-Mongelos dont le préfet dénonça, il y a dix ans, l’acquisition avec “l’argent de l’étranger” par le syndicat ouvrier ELA. L’agriculture paysanne, ses #circuits_courts et ses AOC, l’agro-alimentaire accroché jusqu’au fond de nos vallées, l’installation de jeunes paysans et sa nouvelle structure de financement Lurzaindia, tout cela s’articule peu ou prou, autour de l’élan impulsé il y a dix ans.
    [...]
    Laborantza Ganbara est devenu une référence, un exemple à suivre, administrant de belle manière savoir-faire et génie propre de notre peuple. Salué en cours de route pour ses lettres de noblesse par de nombreuses personnalités telles Edgar Pisani, José Bové, Gérard Onesta, Corine Lepage, Danièle Mitterrand, Stéphane Hessel … Enbata, qui pas à pas, a suivi et relaté cette belle marche de reconquête d’Euskal Herria, sera, avec tous ses amis, le 17 janvier à Ainhice-Mongelos pour fêter ces dix ans.

    #alternatives_concrètes
    cc @rastapopoulos
    liens avec
    http://seenthis.net/messages/320469
    http://seenthis.net/messages/301920
    http://seenthis.net/messages/263430
    http://seenthis.net/messages/219468

    • C’est tout frais ça vient de sortir : Portrait et évolution de l’agriculture du Pays Basque Nord, focus sur la montagne basque
      Tome 1 : https://www.scribd.com/document_downloads/253067387?extension=pdf&from=embed&source=embed
      quelques extraits de la conclusion

      Une agriculture qui résiste grâce à l’usage de la montagne...
      L’étude de l’évolution de l’agriculture de la montagne basque et du Pays Basque Nord nous montre une perte importante de fermes, d’actifs et de surfaces agricoles. Ces tendances sont inquiétantes pour l’avenir. Mais plusieurs indicateurs distinguent le Pays Basque Nord : par rapport à la France, alors que les pertes de surfaces agricoles y sont bien plus importantes, l’agriculture basque maintient nettement plus d’emplois sur ses fermes. Ce sont principalement les paysans âgés ou ayant peu d’activité qui disparaissent. Le Pays Basque Nord reste un territoire très agricole, avec un tissu dense de petites fermes et des #emplois nombreux (pour comparaison, si la surface moyenne des fermes était celle de la France, il y aurait deux fois moins de fermes au Pays Basque Nord). Cette réalité est largement due à la #montagne basque qui, non seulement, représente l’essentiel des fermes du Pays Basque Nord mais surtout perd moins de fermes, d’actifs et de surfaces que le reste du #territoire et installe plus de jeunes. En particulier les fermes ovines, très présentes en montagne, résistent mieux. La pratique de la #transhumance limite les besoins de surface autour des fermes, donc crée un tissu plus dense de fermes, une vie rurale plus dynamique. Elle permet de faire vivre, en proportion, 500 actifs de plus sur le territoire de la montagne basque. Elle maintient des espaces ouverts et une #biodiversité riche. La montagne basque est plus attractive, elle accueille plus de jeunes paysans que le reste du Pays Basque Nord. La montagne est bien le cœur de l’agriculture du Pays Basque Nord.

      … mais l’emploi agricole diminue avec l’augmentation des surfaces par exploitation
      Les surfaces agricoles disparaissent massivement à la fois par #artificialisation du #foncier, mais également par abandon de surfaces plus difficiles à travailler. Avec l’agrandissement des fermes, les terres moins productives sont abandonnées et la pratique de la transhumance diminue. Les fermes vont vers l’agrandissement (surfaces et #troupeaux) et la #spécialisation. Or ce sont les #petites_fermes qui sont les plus productives et les plus pourvoyeuses d’emplois (deux fois plus d’actifs à l’hectare dans les fermes de moins de 20 ha que dans celle de 20 à 50 ha et trois fois plus que dans celles de plus de 50 ha). Les petites fermes permettent plus facilement de maintenir des systèmes diversifiés qui font la spécificité de la montagne basque : #élevage mixte ovins-bovins et valorisation équilibrée de toute la palette des ressources herbagères (prairies, landes, estives...)

      Interpeller les politiques agricoles
      Les encouragements techniques, les politiques agricoles, l’agrandissement présenté comme un symbole de réussite, le financement de l’investissement etc. poussent à l’agrandissement des fermes. Le système d’aides agricoles notamment joue un grand rôle, avec des aides liées au nombre d’hectares, la prime ovine non plafonnée... Ce processus peut être jugé positif par certains, car il permettrait aux paysans de se sentir plus en sécurité par rapport à l’avenir. C’est oublier le poids des charges liées à l’agrandissement et à la tendance à l’intensification. Cela pose aussi des difficultés de transmission pour le paysan. Mais surtout, cette étude montre que l’agrandissement des fermes se traduit globalement pour le territoire par moins d’actifs agricoles, une moindre utilisation de la montagne, moins de #productivité moyenne à l’hectare, plus d’abandon des terres difficiles et des conditions de transmission des fermes moins favorables. Le territoire de la montagne basque dans sa globalité et avec lui le Pays Basque Nord, n’est-il pas en train de perdre de l’efficacité économique, sociale et environnementale, avec le processus d’agrandissement des fermes ?

      Aider les productions de qualité, l’usage de la montagne et les fermes les plus efficaces en terme économique, social et environnemental
      Les exploitations de moins de 20 ha sont celles qui ont le plus disparu entre 2000 et 2010 alors qu’elles emploient plus d’actifs, ont une productivité à l’hectare supérieure, exploitent de manière plus harmonieuse l’ensemble de l’espace et contribuent ainsi au maintien de territoires vivants et attractifs. L’essentiel des aides de la #PAC [http://seenthis.net/messages/263430 ] étant lié à la surface, les petites et moyennes fermes en bénéficient le moins alors qu’elles contribuent le plus à la performance économique sociale et environnementale. C’est pourquoi il nous paraît indispensable de renforcer les politiques aidant les petites et moyennes fermes, en particulier via le second pilier de la PAC, en établissant une priorisation des efforts financiers pour les petites fermes. Concernant les aides aux investissements, les planchers minimum, souvent trop importants pour des petites structures, doivent être abaissés et des choix pertinents réalisés sur les matériels à aider. Ces politiques d’aides doivent être conditionnées au maintien et à la création directe de l’emploi agricole. Concernant la filière ovin lait, il est indispensable de réserver les aides aux paysans engagés dans l’AOP Ossau-Iraty, dont la majeure partie se concentre dans la montagne et peut ainsi y transhumer. Cette valorisation de toutes les surfaces, particulièrement en montagne, présente un intérêt économique mais aussi environnemental et sociétal en contribuant à l’entretien des paysages. Pour les ovins comme pour les bovins, la pratique de la transhumance mérite d’être soutenue. Par ailleurs au niveau de la production, on ne peut que recommander de rechercher un certain optimum dans l’amélioration de la productivité qui mette en valeur tous les potentiels de chaque exploitation et réduise la dépendance aux intrants extérieurs pour permettre aux paysans de mieux vivre de leur métier. Il semble aussi pertinent de s’engager dans la voie de la recherche de valeur ajoutée par le biais de la transformation et de la commercialisation par les circuits courts, dans des démarches individuelles comme collectives. Le programme Leader pourrait participer à la structuration collective de la valorisation des produits de la montagne basque. Ces propositions sont certainement plus complexes que les recettes toutes faites qui encouragent à produire toujours plus en essayant de se soustraire aux conditions du milieu. Tenir compte de l’efficacité économique des systèmes de production ainsi que du milieu naturel et social dans lequel on vit, pour contribuer à l’enrichir dans le cadre d’un intérêt général et bénéfique à tous, est une des conditions fondamentales de l’agriculture paysanne. Dans ce domaine, il reste encore beaucoup à faire mais cela est un gage pour garantir un avenir à notre territoire

      et le tome 2 https://www.scribd.com/document_downloads/253066025?extension=pdf&from=embed&source=embed

      lien avec http://blog.ecologie-politique.eu/post/Pourtant,-que-la-montagne-est-belle%E2%80%A6
      cc @aude_v @odilon @nicolasm @tastybud

  • Les amis du monde diplomatique inviterai a Montpellier un masculiniste, et homophobe ! (Alexis Escudero)

    Il avait déjà été critiqué lors d’une intervention dans un cadre anarchiste a Paris.
    http://littlevampire.canalblog.com/archives/2014/11/06/30907265.html
    Sous couvert de critique de la technique, et en particulier de la reproduction, les critiques porté serait en fait clairement d’une autre nature...
    Comme bcp d’auteurs d’ext. dr. il tenterai le confusionnisme selon son public en lissant son discours... mais ces écrits serait clair.

    P.S : rappelons aussi ce texte ;) http://blog.ecologie-politique.eu/post/La-Reproduction-artificielle?pub=0#pr

    • Plusieurs mouvements LGBTI revendiquent aujourd’hui l’accès à la PMA pour les couples de lesbiennes et pour les femmes célibataires, ainsi que la reconnaissance légale des enfants nés ainsi d’une part, et de leurs parents d’autre part. Il s’agit bien de réclamer l’égalité.

      Quand bien même je suis d’accord avec plusieurs critiques (cf toutes les discussions ici), sur ce point là précisément, le livre d’Escudero aussi réclame l’égalité : l’interdiction pour tout le monde, y compris les couples hétéros, stériles ou pas, quels qu’ils soient. La PMA pour absolument personne, c’est aussi un positionnement identique pour tou⋅te⋅s.

    • Oui j’entends ce que tu dis. Mais ça ne fait pas disparaître le reste des propos de son livre.
      Autrement dit on aurait pu avoir la critique que tu propose sans tout le reste... a part que ce ne serait pas cet auteur, mais toi, et du coup, il n’y aurai pas eu cette action :)

    • Et toujours en étant du côté des critiques, sur la non légitimité de parler de certains sujets féministes sans les avoir approfondi, sur le ton employé, etc, je ne vois malgré tout pas comment on peut le qualifier carrément d’être d’extrême droite. Ce genre d’accusation diffamante à l’emporte-pièce me paraît tout autant être du grand confusionnisme.

      Le fait de ne pas être (pro)féministe, et même le fait d’être masculiniste, ne se confond absolument pas avec le fait d’être d’extrême droite. Il ne faut pas tout mélanger. Il y a des problèmes de sexismes ou de masculinisme y compris à l’intérieur des marxistes, des anarchistes, des altermondialistes, ou de n’importe quel autre mouvement. C’est même un sujet qui est régulièrement mis au goût du jour dans diverses brochures, tracts, ou blogs.

      Bande de fachos antisémites !

    • Je ne pense pas que la provocation apporte des éléments de réflexions. Mais ça donne p.ê l’impression de prendre de la distance.

      P.S : par ailleurs, j’ai regardé du coup le texte et il est écrit « des arguments issus de l’extrême droite » mais pas que l’auteur est d’extrême droite.

    • Je vais y revenir, me répéter, au risque d’être vu comme un radoteur, ce qui n’est guère geek, et passe pour peu contemporain - pourtant, je pense que c’est l’époque présente qui à défaut d’être sourde, n’entend trop souvent rien à rien.

      Dans son pamphlet, Alexis Escudero tient un discours viriliste, ouvertement misogyne et homophobe, des plus hostiles et agressifs.
      Il se livre à une forme de lynchage intellectuel en règle sur la critique féministe radicale, falsifiant sans vergogne cette critique.
      C’est un prétendu critique anti-industriel autoproclamé « libertaire » qui sous couvert de critique anti industrielle se comporte ostensiblement en faussaire à l’égard des luttes féministes, lesbiennes, homosexuelles, pour le moins, et pour qui la malhonnêteté intellectuelle la plus caractérisée semble être une arme critique légitime.

      Comprenons-nous : Alexis Escudero, PMO, le Monde à l’envers, et les lecteurs qui les trouvent bons, ont parfaitement le droit de ne pas être d’accord avec des critiques féministes, lesbiennes, homosexielles. Ils ont même parfaitement le droit de n’être d’accord avec aucune des critiques féministes, lesbiennes, homosexuelles, existantes à ce jour. Mais pour mériter le nom de critiques, ils se doivent de les traiter avec ce minimum d’honnêteté qui consiste à s’intéresser à leur contenu réel, et à venir argumenter contre ce qu’ont dit et écrit ces mêmes féministes, lesbiennes, homosexuels.

      Je tiens que la pensée est une chose matérielle, et qu’en falsifiant délibérément la pensée d’un auteur, en lui ôtant ses propos de la bouche pour venir y mettre un discours arrangé par nos propres soins, on ne fait pas que mentir et déformer des mots : c’est la personne même de celui dont on falsifie la parole que l’on atteint, c’est de sa parole qu’on le prive, c’est sa personne que l’on nie.
      Moi qui suis socialement considéré comme un homme hétérosexuel, je ressens pour cette raison là avant tout le livre d’un Escudero, ainsi que la tiédeur ennuyée des discours écologistes ou anti-technologiques qui prétendent ne s’intéresser qu’à ses excellentes qualités et passer outre ses déplorables défauts, comme l’expression d’une menace physique non seulement contre les femmes les lesbiennes et les homosexuels mais encore contre les hommes hétéro qui ne seraient pas assez virilistes. Il y a certes du pugiliste, du Alain Soral dans cette attitude, comme il y en a chez l’animateur de PMO. Mais il y a surtout l’expression, plus banale, du masculinisme, de l’hétérosexisme et de leur mépris envers tout ce qui n’est pas assez viril.

      Je me fiche de savoir si une seule phrase de son torchon peut passer, une fois savamment extraite de celui-ci, et considérée avec suffisamment de complaisante superficialité, pour « égalitariste », ou pas. J’ai pris la peine de montrer par le détail ce que valait la pensée de l’auteur, et dans quelle confusion il pataugeait sitôt qu’il se hasardait imprudemment à prétendre parler d’égalité.
      Je tiens que l’on doit savoir à quelles armes intellectuelles on estime pouvoir recourir dans une dispute intellectuelle, et que les armes auxquelles il a recours jugent un auteur, tout comme son indifférence ou son insensibilité à celles-ci juge un lecteur.

      Je ne tiens pas « extrême droite » - ou un titre aussi inconséquent que celui d’ « ami du monde diplomatique » - pour les plus pertinentes des catégories comme des compagnies avec lesquelles essayer de penser le politique.
      Je pense que le confusionnisme ne se combat pas en brandissant des catégories confuses, mais en mettant patiemment à jour son incapacité à atteindre la moindre espèce de cohérence, en mettant à jour les contradictions qu’il recèle et qu’il entretient et renforce.
      Les passages où Escudero s’attarde (je ne dirais pas qu’il prétend les préciser, car je ne pense pas qu’il ait sérieusement envisagé de questionner ces notions) sur ce que sont pour lui des notions comme celle d’égalité ou de nature sont accablants et parlent de fait plus cruellement contre lui que je ne saurais le faire moi même (voir le chapitre IV, « Les crimes de l’égalité »).

      Je reviendrai rappeler cela aussi longtemps qu’il le faudra, ici sur seenthis, et là où je me trouve physiquement s’il s’y présente, ou si n’importe lesquels de ses amis viennent y faire la promotion de son livre. Aussi longtemps, au moins, qu’il ne se trouvera pas un argument intellectuel digne de ce nom pour venir démonter mon propos.

      La critique sociale n’est pas une pratique confortable.

    • heu, juste pour précision « amis du monde diplomatique », c’est le nom propre de l’assos qui a fait le fait venir, c’est pas mon invention :)
      Et j’essaye pas de penser avec eux, mais d’empêcher que l’auteur y vienne sans que soit connu le contenu réel de sa prose.
      Sinon je suis ok avec ce que tu écris @martin5.

    • @bug_in / florian olivier

      Je connais cette asso depuis longtemps...

      La dernière fois que j’ai eu affaire avec eux, c’était à Grenoble en 1998, à propos d’OGM. 
      Moi aussi, à l’époque, j’essayais juste de les empêcher d’être trop inconséquents.

    • Pour le coup @bug_in, le PDF que tu mets en lien ne contient aucune insulte à proprement parler. Mais si on veut considérer que la manière de se moquer peut valoir pour insultes (soit, pourquoi pas…), elles sont à priori à la mesure des insultes et coup réel qu’ils ont eux-mêmes reçues à Lyon, apparemment.
      1 partout, la balle au centre…

      Mis à part les articles d’Aude et un ou deux articles de @martin5, de l’ensemble des sites et commentaires que j’ai lu, je n’ai vu absolument que :
      – soit des mauvaises citations (comme citer le passage sur les bovins en faisant croire qu’on parle des humains : ce faux morceau est repris dans plein de sites !)
      – soit rien du tout et uniquement des insultes, sans aucune argumentation.

      Et après on voit écrit « on va pas continuer à argumenter, faire de la pédagogie, etc ». Sauf que pour « continuer » il faudrait déjà avoir commencé. Or des argumentations, démontrant les insultes premières, je n’en ai à peu près jamais vu.

      Je soutiens la critique, je ne soutiens pas les insultes non accompagnées d’argumentations les démontrant.

      Au passage, « masculiniste » au départ ça correspond à une mouvance très précise, qui a des revendications horribles très concrètes (on peut en faire la liste : ce n’est pas abstrait). Or aucune de leur revendications ne se retrouvent dans le livre. Qui a dit « confusionnisme » ?

    • @Rastapopoulos

      Je suis d’accord avec ce que vous écrivez ici : je ne me reconnais dans à peu près aucune des réactions négatives suscitées par les dernières frasques de PMO et d’Escudero, telles que j’ai pu les lire sur le net. Aude V fait exception, et si les meilleures de ces réactions ont eu le mérite de me donner envie de formuler une critique un minimum radicale des positions de PMO/Escudero, c’est justement parce qu’elles demeurent à mes yeux loin du compte.

      Je crains que ce triste esprit de parti qui constitue plus ou moins la trame même du monde militant, sur internet comme dans la rue, ne se manifeste ici comme il le fait presque partout et tout le temps, lequel préfèrera toujours recourir à des formules à l’emporte-pièce (d’autant plus aisément fédératrices que ne les précède aucun argumentaire un tant soi peu rigoureux, exigeant, qui obligerait les rassemblés à préciser chacun leur propre jugement et à le soutenir), pour la seule raison qu’il ne s’agit pas tant pour chacun de produire une critique radicale que de s’empresser de choisir un camp entre deux groupes humains constitués, ou de revendiquer bruyamment son appartenance à l’un plutôt qu’à l’autre.

      Il me semble préférable, si je dois prendre parti, de me fixer comme objectif premier de penser le moment où je me trouve, aussi désagréable cela puisse-t-il être pour n’importe laquelle des diverses forces en présences - y compris moi-même : et ce d’autant plus que je constate m’y trouver plus ou moins seul à le faire. Mais venir ajouter ma voix à celles qui trouvent suffisant de brailler deux slogans antagonistes me semble des plus inutile, quand bien même l’un me hérisse plus que l’autre de prime abord.

      Pour ce qui est de PMO/Escudero, il me semble que les récents développements de cette histoire ont le mérite de faire mûrir et dévoiler chez eux un masculinisme qui, pour ne pas être ce lobby militant d’hommes misogynes qui se juchent sur des grues pour y réclamer plus de haine des femmes, n’en mérite pas moins pleinement ce qualificatif. L’hostilité ouverte dont ils persistent à faire montre vis à vis du féminisme radical (dont ils ont jusqu’ici prétendu nier l’existence par les plus malhonnêtes moyens à leur disposition), leur surdité complète face aux critiques portant sur ce point précis sont bien des engagements politiques consistants avec le virilisme outré de l’ensemble de leurs propos.

      Autrement dit, c’en est au point où le pire qu’il peut leur arriver, c’est d’être vraiment lus.

      Mais l’époque les sert : on ne lisait déjà pas si souvent que cela avec l’attention requise la prolifération de textes imprimés sur papier avant l’invention de la télévision, et on les lit encore moins sérieusement alors qu’ils se bousculent désormais en permanence sur les écrans - c’est que pareil exercice demanderait du temps et de la disponibilité, un réel investissement : par exemple, commencer de mettre le nez sur le fond d’un propos aussi confusionniste que celui d’Escudero m’a demandé de prendre la peine d’imprimer ce que j’avais vu sur le net - aucune envie de donner un centime à l’auteur comme à son éditeur - et de prendre ensuite le temps de le lire au calme, d’y revenir plusieurs fois, de l’annoter, d’aller consulter d’autres auteurs et d’autres textes. Cela a mûri durant des semaines. (je n’ai pas l’esprit très vif, ces temps-ci) Pendant que je me livrais à cette critique, je n’en menais pas forcément trois ou quatre autres de front, bien que l’actualité soit toujours riche. Cela me semble pourtant un prérequis minimum pour prétendre aborder un bouquin de 230 pages, aussi mauvais soit-il.
      Au lieu de quoi, on survole, on lit en diagonale, on accroche un mot-clef du regard, on classe et catégorise au plus vite en fonction de ces quelques brefs aperçus, parce qu’il faut se dépêcher de passer au message ou au lien suivant... (De ce point de vue, un outil comme Seenthis me semble calamiteux, comme le sont déjà beaucoup d’autres choses)

      Le propos confusionniste et masculiniste de PMO/Escudero, comme la superficialité tout aussi confusionniste de la plupart de celleux qui les critiquent, n’ont évidemment rien à redouter d’une telle attitude.
      Entre les anti-industriels qui ne voient pas où est le problème, ou qui l’estiment déplorable mais secondaire, et les pro-féministes qui ne creusent pas la question, la faiblesse intellectuelle, la complaisance montrées en la circonstance par nombre de « radicaux » dans ces circonstances me semblent tout autant responsables de l’existence d’un tel livre et des positions de PMO que ne peuvent l’être la position de dominant de son auteur et de ce « collectif » au sein de rapports de domination de genre dont ils sont assurément les promoteurs zélés.

    • LittleVampire :

      Toujours le même refrain : PMA = transhumanisme, eugénisme, consumérisme... Pas de discussion possible. Pas de ré-appropriation possible de cet outil.

      Nous avons continué de lui couper la parole,...

      Martin Scriblerus :

      Mais pour mériter le nom de critiques, ils se doivent de les traiter avec ce minimum d’honnêteté qui consiste à s’intéresser à leur contenu réel, et à venir argumenter contre ce qu’ont dit et écrit ces mêmes féministes, lesbiennes, homosexuels.

      Deux poids, deux mesures ?

      BugIn :

      masculiniste, et homophobe ... comme bcp d’auteurs d’ext. dr.

      Diffamation ? A quand des preuves sourcées et argumentées ?

      Il me semble qu’au travers de ces « critiques » s’exprime une profonde haine idéologique à l’égard de ce qui vient remettre en question un progressisme latent (et dont la prose de LittleVampire est un exemple caricatural).

    • Trois auteurs différents, Tranbert.

      Cela fait au moins trois poids, trois mesures.

      Et plus encore de désaccords entre eux.

      Mais si je vous avais déjà répondu 10 minutes avant votre post, en revanche ...

      ... puisque vous êtes là, dites-moi, le recours à la falsification caractérisée des propos de plusieurs auteures et d’un courant de pensée entier, comme base théorique soutenant une charge sabre au clair de 230 pages contre les femmes et les homosexuels et lesbiennes, présentée depuis plus de six mois comme « anti-industrielle », « libertaire » et « émancipatrice », cela vous inspire-t-il autre chose ?

      Pour des preuves sourcées et argumentées, concernant les propos qui me reviennent, je vous renvois ici :

      http://www.ipernity.com/blog/206926/789175,
      ou là :
      http://seenthis.net/messages/305795

      [...] J’ai entrepris ici le relevé de quelques unes des plus remarquables à mes yeux des falsifications, confusions intéressées et autres malhonnêtetés intellectuelles à l’égard du féminisme radical en particulier et des luttes des dominé-e-s en général contenues dans seulement trois ou quatre des pages d’un livre qui en compte 230. C’est dire si, au vu des remarquables aptitudes montrées par l’auteur en ce domaine, je ne prétendrai pas en avoir donné ici un inventaire exhaustif. [...]

      ainsi qu’à quelques pièces justificatives sommaires :
      http://seenthis.net/messages/306503
      http://seenthis.net/messages/307196

      Je dois dire que je peine désormais à imaginer pire, pour des gens de la trempe de PMO ou Escudero ou leurs amis, que de voir leurs propres textes cités, sans commentaire ni qualificatif aucun.
      Pour juger de ce qu’ils écrivent, peu m’importe de savoir si la manif pour tous, le pape, le FN, les Castors Juniors, le Ku Klux Klan, Toute Honte Progressiste Bue, l’Amicale des Imbéciles Transhumanistes Repentis ou la Société de Chasse la plus proche de chez vous les trouvent sympathique ou non.
      De ce point de vue, permettez moi d’ajouter que je trouve de fait infiniment plus indulgents et complaisants les accusations rapides et les qualificatifs hâtifs que l’on peut effectivement trop souvent lire à leur endroit, y compris dans ce fil de discussion, et que peut aisément balayer un simple effet de manche.

    • @tranbert je dois bien dire que c’est la première fois qu’on me dit que j’aurai une haine contre la critique d’un progressisme latent. C’est pas comme si j’avais fait mon premier mémoire de philo sur la critique des nanotechnologies et le second sur celui du transhumanisme...
      Je pense qu’il est largement possible d’être critique d’une science et de techniques sans pour autant écrire des choses comme :

      Avec l’insémination artificielle tout est tellement plus simple ! Un coup de téléphone et le sperme est livré à domicile. L’abolition du coït entre mâle et femelle supprime du même coup les risques de maladies sexuellement transmissibles. Plus besoin surtout d’entretenir un mâle à l’année, ce qui est contraignant et coûte trop cher pour le peu de fois qu’on s’en sert (et imaginez en plus s’il ne fait pas la vaisselle)

      Et quand je dis « comme beaucoup d’auteurs d’ext. dr. » je ne dis pas que l’auteur lui même est d’extrême droite ! Mais la prochaine fois je l’écrirai en gras.

    • @Bug_in :
      L’insémination artificielle pratiquée par le corps médical sous surveillance de l’Etat n’est pas l’insémination « artisanale » que des lesbiennes peuvent pratiquer elles-mêmes.

      Il faut être d’une extrême confusion ou d’une mauvaise foi radicale pour ne pas s’en souvenir et oublier dans le même mouvement qu’Alexis Escudero dénonce l’expropriation des corps par le corps médical et les dispositifs industriels.

      Et « masculiniste, et homophobe », même tonneau ?

    • @Martin5

      Je n’ai pas lu Christine Delphy et peut-être bien que Alexis Escudero commet un contresens sur ses propos.

      Par contre, je me souviens d’avoir lu, en matière de « féminisme radical » - extrémiste serait plus juste - Valérie Solanas, avec stupéfaction et dégoût.

      Probablement AE se trompe de cible, mais est-ce pour autant le prétexte à nier que certain(e)s féministes se prêtent à cette critique ?

      « Il ne faut pas essentialiser » entend-je dire partout : il n’y a pas LE féminisme, LE LGBT, etc. mais des féminismes, des LGBT, etc.

      On a l’impression, à lire (superficiellement, je le reconnais) les réactions au livre d’AE, que les « autres » ne doivent pas essentialiser, mais que les « différents » ne s’en privent pas, en estimant que toute critique à leur encontre n’est que l’expression de préjugés sexistes, masculinistes, homophobes, etc.

      Peut-être devriez vous faire aussi le ménage (et la vaisselle !) devant votre porte...

      Et j’oubliais : votre logorrhée est ennuyeuse et fatigante.

    • @Tranbert

      Je vous sais gré de reconnaître que vous n’avez pas lu Christine Delphy.
      Comme je vous sais gré pour l’ajout de « superficiellement ».

      Et tant pis si je suis ennuyeux et fatiguant ! (La plupart des féministes radicales écrivent beaucoup mieux que moi, je vous l’assure : lisez les donc à l’occasion, vous gagnerez au change. Quant à Valérie Solanas, la lire réclame surtout de l’intelligence des rapports sociaux de domination de genre : « avec stupéfaction et dégoût », vous l’aurez hélas lue en mauvaise compagnie ! )

      Mais c’est aussi que je n’ai pas eu grand chose d’agréable à dire aux auteurs de critique anti-industrielle, ces temps-ci. Et que tâcher de remettre sur leurs pieds les fantaisies essentialistes délirantes d’Alexis Escudero et de PMO autour des pauvres idées qu’ils se font du Queer, des féministes, des lesbiennes et homosexuels comme de la procréation s’apparente désormais au nettoyage des écuries d’Augias.
      Je vous le confirme : pour un simple mortel, c’est très ennuyeux, et des plus fatiguant.

      Une fois ce pas de porte balayé, une fois le virilisme imbécile et arrogant et le zèle à conforter la hiérarchie hétérosexiste tenus en respect, à bonne distance de la critique sociale, disputer plus précisément des limites et des travers des uns et des unes, sera un peu plus possible, et vous le ferez alors, peut-être même en compagnie moins ennuyeuse et fatigante que la mienne.

      Seulement, pour l’instant, il se trouve un nombre ahurissant de personnes qui se prétendent plus ou moins anti-industrielles ou radicales, voir critiques, qui non seulement ne trouvent quoi que ce soit à redire au contenu de ce livre, mais encore affirment qu’il serait pertinent de questionner la marchandisation des humains ou l’industrialisation de la procréation en ces termes, sur ces bases. Et à soutenir qu’il ne se manifesterait pas là l’ampleur, et les conséquences lamentables, d’un complaisant impensé, de la part des divers anti-industriels, quant aux rapports de domination, en particulier de genre.
      Impensé auquel les acteurs du courant anti-industriel devront pourtant chercher à remédier au plus vite, s’il ne veulent pas perdre durablement contact avec l’essentiel de la critique sociale, aussi faible, dispersée et critiquable celle-ci puisse-t-elle être ou leur paraître. Mais cela a déjà commencé : il se trouve heureusement des gens pour connaître et les critiques féministes radicales, et les critiques anti-industrielles. Et pour penser que les deux méritent tout autre chose que ce que PMO/Escudero en font.

      Dans l’urgence, il faut bien que quelques-un-e-s se remontent les manches et se chargent de la tâche ingrate de doucher les plus dangereusement imbéciles de ces innocents enthousiasmes.

    • @bug_in :

      Désolé, mais a ma connaissance faire la vaisselle n’est pas une compétence bovine .

      Voilà, vous avez compris la blague. Ca s’appelle de l’anthropomorphisme.

    • @Martin5

      Quant à Valérie Solanas, la lire réclame surtout de l’intelligence des rapports sociaux de domination de genre : « avec stupéfaction et dégoût », vous l’aurez hélas lue en mauvaise compagnie !

      Oui, certainement que mes « privilèges » m’ont empêché de comprendre tout seul (donc en mauvaise compagnie, en effet) ses répugnants écrits, et qu’il me faudrait quelqu’un « sans préjugés » pour me les expliquer...

      Vous êtes vraiment des « minorités » incomprises et opprimées, et de ce fait, votre condition et vos propos ne peuvent être analysés et jugés par la « majorité », forcément malcomprenante puisque dominatrice...

      On connait la chanson :

      Opprimez-moi, opprimez-moi, oui, mais pas trop vite...

      That all folks !

    • Bon. Du coup, je suis allé vérifié l’article wikipédia sur la PMA :
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Procr%C3%A9ation_m%C3%A9dicalement_assist%C3%A9e
      La procréation médicalement assisté donc, n’implique pas par défaut l’eugénisme, même négatif (c’est à dire l’éviction de ceux qui pourraient être porteur de maladie non désiré).
      Autrement dit les possibilité d’un eugénisme et d’une marchandisation existe, mais ne sont pas lié intrinsèquement à la PMA elle-même mais aux pratiques de certaines institutions et choix de certains parents (comme c’était déjà dénoncé dans le livre « l’eugénisme libéral » de Jürgen Habermas).
      Si l’on considère la PMA comme technique pour avoir un enfant sans sélectionner avec en tête l’éviction du pire (eugénisme négatif) ou le choix d’un meilleur (eugénisme positif - très culturel en général, bien qu’il puisse être aussi biologique) il n’y a donc aucun problème a mon avis.
      Le problème est plus général et provient de la marchandisation et des sélections permises par certains pays et entreprises. Le sujet de la PMA permet donc au mieux l’occasion a certains de réactiver un problème ancien mais qui n’y est lié que par la bande.

    • @Touti
      Merci, c’est bien aimable à vous de me le dire.

      @Tranbert

      Vous êtes ici complètement à côté de la plaque.

      A lire votre pauvre réponse agacée, on croirait presque que, chez La Lenteur et Notes Et Morceaux Choisis aussi, la critique anti-industrielle s’emploie comme cache-sexe estampillé « radical » à un banal masculinisme viriliste ?
      La crasse machiste des fiers-à-bras et durs à queers de PMO a pourtant fait déjà bien assez de dégâts !

      Mais après tout, vous comme eux faites ce que vous jugez bon de votre production intellectuelle.

      Je persiste pourtant à penser que vous valez mieux que cela, et que la critique anti-industrielle, pour peu que ses auteurs et promoteurs cessent enfin de se prendre pour le nombril de la seule critique radicale du monde possible, et de jeter du "Suppôt du progressisme !" en anathème à quiconque ose ne pas avoir les deux pieds dans le même pli ombilical qu’eux, pourrait mener à autre chose qu’a cet étalage complaisant de mépris et de haine, sur fond de falsification intellectuelle et de misère essentialiste, qui a tourné dans toute la France ou presque, ces derniers temps.

      De même, je pense que vous avez à disposition plus qu’assez d’entendement pour parvenir à ne pas toujours confondre une lutte pour l’émancipation avec une récupération progressiste avant même qu’une discussion ait commencé.

      Mais je ne peux le penser pour vous, et encore moins vous « expliquer » quoi que ce soit que vous ne deviez effectivement faire l’effort, certes plus ou moins inconfortable, de confronter et comprendre, ou pas, par vous même.

      That’s all, folks ? Je crains que non.

      L’histoire n’est pas terminée, et il ne vous appartient pas de la clore, même sur une pique méprisante.

      Vous n’avez pas l’air de saisir qu’un différend s’est désormais ouvert publiquement entre les luttes des « minorités » et les « anti-industriels », un différend qui était latent depuis près de vingt ans.

      Il faudra bien dépasser cela. Et vos conceptions actuelles et passées n’en sortiront pas indemne.

    • @bug_in, comme tu le sais bien, il y a des techniques qui portent en elles-mêmes des conséquences inévitables. Or pour ce qui est des FIV et autres inséminations très complexes, cela demande tout un ensemble de techniques obligatoirement lié à du très haut niveau en terme « médical ». La FIV est toujours liée à un diagnostique pré-implantatoire de plus en plus précis et complétée au fil des années. Je ne vois pas comment ces morceaux là pourraient être extraits des rouages de la pire Recherche, du capitalisme, de l’État, etc. Ça ne me parait pas « autonomisable ».

      Par contre, imaginer des bibliothèques de gamètes (tout du moins sperme), absolument anonymes, accessible à tou⋅te⋅s, et contrôlés démocratiquement, ça reste technique (congélation etc), mais ça me paraît beaucoup moins complexe. Ce point-là pourrait être développé dans les revendications (tout comme faciliter et mettre des moyens humains supplémentaires pour aider à l’adoption pour tou⋅te⋅s, même si ce n’est pas l’unique solution).

    • Je ne suis pas sur que DPI (Diagnostic Pré-Implentatoire) soit une décision qui entraine forcément un eugénisme négatif (mes connaissances ne sont pas assez pratique pour le mesurer). Mais de ce que j’ai compris même en apprenant que tes enfants vont POTENTIELLEMENT avoir tel ou telle maladie ça n’empêche pas de toujours avoir envie d’avoir ton enfant, même si selon la société, le fait qu’il s’agisse de quelqu’un qui sorte de la norme ne facilitera pas l’accueil.

      Après je suis d’accord pour soutenir évidemment (et cela se fait déjà dans des groupes que je connais [je veux dire tenir de tel propos]) ce que tu proposes.

      D’une manière générale la différence fondamentale dans cette critique de la technique c’est qu’au lieu de prendre une tendance générale ou un aboutissement, comme on peut le faire pour les nanotechnologies, ou le transhumanisme, elle prend « une » technique telle qu’elle. Et c’est a mon avis une mauvaise approche pour éveiller a ces critiques et aboutir a une réflexion.

      Par ailleurs, si une personne que je connais avait une grande partie de son corps cybernétique pour des raisons de santé (perte de membre en accident etc.), alors même que la dite technique est matériellement clairement celle qui est utilisé dans le transhumanisme, je ne m’afficherai clairement pas pour la destruction de ces prothèses a lui. Le problème est plus général et surtout collectif.

  • Revenu garanti et violence de classe par @Aude_V
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Revenu-garanti-violence-de-classe
    Pas convaincue par la construction même de l’argumentaire. J’y trouve une tendance à la généralisation à partir de très peu d’observations de terrain et une négation du concept de choix. Si tu retires du RdB les vues libérales (collectiviser un socle de salaire payé par l’État en échange d’une baisse générale des revenus et la disparition de la solidarité nationale), il te reste le concept de choix. Dans ton argumentaire, le travail est émancipateur sauf pour les classes moyennes supérieures qui chouinent parce que c’est moins bien qu’avant. Le fait est que le travail est diversement émancipateur selon les situations. Avec un revenu de base suffisant, chacun est amené à s’interroger sur son propre rapport au travail. Il y a peut-être des cadres qui vont se barrer et des ouvriers qui vont rester. Je crois même qu’il y aurait un peu de tout. Ce qui compte, c’est d’avoir un outil de plus pour avoir le choix.
    Quant au regard et à l’usage que font les actifs sur les inactifs, l’existence même d’un revenu de base remettrait en question certaines hiérarchies et rapport au travail. Il y a de la stigmatisation, actuellement, des privés d’emploi, même est-ce que ça marcherait aussi bien avec la possibilité de s’engager dans des œuvres non marchandes collectives, comme on en voit beaucoup dans le monde du logiciel libre ?

    Je voudrais faire apparaître ici les violences de #classe qui sont à l’œuvre dans certaines critiques du travail. J’ai acheté à sa publication en poche un recueil d’articles de Jacques Ellul : Pour qui, pour quoi travaillons-nous ? Et puis je me suis dit qu’un prof de fac n’avait pas à faire la leçon sur le sujet à une chômeuse de très longue durée. D’autant moins quand le dit prof de fac est capable de publier un texte dans lequel il se met en scène en femme et explique quelle joie est la sienne au retour de son mari à se mettre à genoux à ses pieds pour lui glisser de confortables pantoufles (c’est dans Exégèse des nouveaux lieux communs, mais je tire l’exemple des pantoufles de représentations qui datent de la même époque). Il est évident que les bons petits plats ne seront plus au menu si madame travaille. Quelle critique du travail peut-on décemment mener quand non seulement on en tire personnellement des bénéfices qu’on n’abandonnera pas, mais quand ces bénéfices sont plus nombreux si les autres ne travaillent pas ?

    #RdB

  • Autonomie, « post-travail », biens communs et paysannerie
    (parce-que ce commentaire de @rastapopoulos http://seenthis.net/messages/262461#message263284 méritait un post à part)

    À propos de #biens_communs, ce week-end on a revu un couple de nos connaissances qu’on avait pas vu depuis un baille, et dans notre conversation on a parlé d’accès aux terrains mais aussi de leurs voyages en Europe de l’est. Et de mettre les deux en rapports était assez saisissant.

    En fait ces dernières années ils sont allés plusieurs fois vers la Bosnie et le Monténégro avec leur fille, en camionnette retapée. Et là-bas, partout où ils sont allés, les gens n’ont pas de travail ou très peu. Mais ça reste très rural y compris dans les grandes villes. Et les gens ont à peu près tous un toit, un bout de terrain, des légumes, des poules, des cochons. Régulièrement ce couple cherchait un endroit où garer leur véhicule pour dormir sans déranger, mais à chaque fois qu’ils demandaient à quelqu’un pour être poli, ils finissaient toujours par se faire inviter chez les gens, à manger, etc. Et le lendemain ils partaient avec une poche de légumes et de pains alors qu’ils n’avaient rien demandé. Les gens n’ont pas de travail mais ils arrivent à manger et même à offrir des choses aux gens de passage.

    Chez nous, on a encore un peu de #travail, on a trois ordis par foyer, mais à moins de faire partie du haut du panier, on a aucun toit à nous, aucun terrain, aucun moyen de se nourrir sans argent et donc sans travail (ou sans voler).

    L’ère post-travail (au sens capitaliste) devra avoir une grande part de #ruralité, sinon je ne vois pas comment on peut parler d’#émancipation individuelle. Pour pouvoir être socialement progressiste, il ne faut pas être en train de se monter les uns sur les autres pour subvenir à nos #besoins_de_base.

    À nous de travailler (hihi) pour que le fait de revenir en arrière matériellement sur certains points, ne signifie pas revenir à l’ensemble d’une époque passée avec ses mauvais côtés sociaux inégalitaires. L’Histoire (et donc y compris l’histoire des conditions matérielles d’existence) n’est pas linéaire.

    #autonomie #convivialité #paysannerie

    Je repense à un reportage qui était passé sur arte je crois (je ne retrouve plus l’extrait) sur les chômeurs espagnols qui retournaient dans les zones rurales et y reconstruisaient comme ils pouvaient une autonomie. L’un d’entre eux disait en gros « aujourd’hui tu peux traverser l’Europe en avion pour 30 euros et tout le monde voit ça comme un progrès, mais tu ne peux plus te loger, et pas grand monde ne voit ça comme une régression ».
    Peut-être que l’Espagne de demain ressemblera par endroits à certains coins des Balkans d’aujourd’hui...

    et Ivan Illich http://seenthis.net/messages/199193 qui disait en son temps :

    Nous devons et, grâce au progrès scientifique, nous pouvons édifier une société post-industrielle en sorte que l’exercice de la créativité d’une personne n’impose jamais à autrui un travail, un savoir ou une consommation obligatoire.

    Il est devenu difficile d’imaginer une société simplement outillée, où l’homme pourrait parvenir à ses fins en utilisant une énergie placée sous contrôle personnel. Nos rêves sont standardisés, notre imagination industrialisée, notre fantaisie programmée. Nous ne sommes capables de concevoir que des systèmes hyper-outillés d’habitudes sociales, adaptés à la logique de la production de masse. Nous avons quasiment perdu le pouvoir de rêver un monde où la parole soit prise et partagée, où personne ne puisse limiter la créativité d’autrui, où chacun puisse changer la vie.

    Une société équipée du roulement à bille et qui irait au rythme de l’homme serait incomparablement plus efficace que toutes les sociétés rugueuses du passé et incomparablement plus autonome que toutes les sociétés programmées du présent.

    Une société conviviale est une société qui donne à l’homme la possibilité d’exercer l’action la plus autonome et la plus créative, à l’aide d’outils moins contrôlables par autrui. La productivité se conjugue en termes d’avoir, la convivialité en termes d’être. Tandis que la croissance de l’outillage au-delà des seuils critiques produit toujours plus d’uniformisation réglementée, de dépendance, d’exploitation, le respect des limites garantirait un libre épanouissement de l’autonomie et de la créativité humaines.

  • Janvier 2014, non échange par mails sur le #sexisme dans le #logiciel_libre.

    Reçu :

    Le groupe d’utilisateurs de Logiciels Libres xxx en
    collaboration avec xxx proposent aux sympathisants de se retrouver l’un des
    mardis ou jeudis de chaque mois (selon calendrier) pour échanger autour
    du Logiciel Libre et des réseaux libres, discuter de nos projets
    respectifs et de lancer des initiatives locales. Ce repas est ouvert à
    tous, amateurs de l’esprit du Libre, débutants ou techniciens
    chevronnés. …

    Envoyé :

    Bonne année et merci pour l’invivitation xxx,
    je note que le mail que tu as envoyé utilise des termes uniquement masculins.
    Peut-être est-ce parce qu’il n’y a que 1,5% de femmes qui développe dans le logiciel libre contre 8% dans le logiciel privatif et qu’il n’y a donc pas nécessité de s’adresser à un si petit nombre ?
    Qui sait, par ce mail si l’idée que l’égalité dans ce secteur serait un tout petit peu aidée pourrait germer… ne serait-ce par exemple qu’en modifiant la grammaire de représentation employée ? Oui, les utilisateurs, sympathisants, amateurs, débutants techniciens, chevronnés ou pas peuvent aussi se conjuguer au féminin, comme une invitation à toutes celles qui ne peuvent se représenter dans le logiciel libre, toujours vu et montré sous l’angle d’un tas de barbus boutonneux… ZZZ

    Reçu

    Bonsoir ZZZ,
    Voyant ton message je ne peux m’empêcher d’y répondre car je suis profondément exaspéré des dérives sémantiques que l’on observe de nos jour au nom de prétendue équité.

    En français les noms communs ont un genre masculin ou féminin. La représentation neutre d’un mot n’existant pas, lorsque celui-ci qualifie une personne sexuée c’est la forme la plus simple d’écriture qui est choisie. Je parlerais donc pour ne froisser personne de la forme canonique. Par exemple l’adjectif « beau » (canonique) est plus compact qu’en mode décliné au féminin « belle » et l’osque l’on vise une personne sans en connaître le sexe à priori on se rabat sur la forme canonique.
    Certains mouvements féministes, n’acceptant pas cette règle élémentaire de simplification dans l’expression orale et plus généralement dans la communication, exigent que tous les termes soient déclinés sous les deux formes ; ainsi on ne dit plus madame le maire mais madame la mairesse (terme que je trouve personnellement fort déplaisant et qui qualifie initialement la femme du maire en non l’élu du peuple). Personnellement je ne me suis jamais senti choqué de voir que l’on m’identifie comme UNE PERSONNE et ne revendique pas l’existence du mot « person » pour cela (c’est pas bô).

    S’il faut dupliquer tous les termes dans les deux formes FÉMININ/MASCULIN pour satisfaire tout-le monde les textes deviendront lourds et indigestes pour un apport nul voire négatif.
    Le langage est la pour la communication et d’ailleurs on dit une grenouille et un crapaud, or la grenouille mâle existe ainsi que le crapaud femelle, idem pour la girafe .... mais que font les défenseurs des animaux ?

    À compliquer les choses simples on finit par les délaisser, mais rassurons-nous, dans quelques décennies la forme neutre existera enfin dans la langue parlée officiellement dans ce pays car l’anglais aura fini de se répandre en occident tandis que nous seront, parlant notre patois franco-latin tels les vieillards que furent nos grands-parents, les derniers témoins de cette époque baignant dans une culture machiste. Tiens macho ça veut dire mâle en espagnol, tandis que la femelle c’est « hembra ». Parle-t-on d’attitude HEMBRISTE... faudrait inventer le nom !

    Inscris-toi et viens au XXX ce jeudi afin que nous puissions échanger sur le sujet...

    Envoyé

    Non M,
    ce que tu écris n’est pas recevable, c’est toujours et encore la même litanie des dominants qu’il faut se farcir, ce que tu écris est toujours et encore la même violence dans la non reconnaissance des femmes.
    Je trouve incroyable que tu ne puisses pas entendre ce que j’écris, la responsabilités des organisateurs de ces manifestations n’est donc jamais à remettre en cause ? Lorsqu’une femme se donne la peine d’évoquer les inégalités patentes et propose une solution simple et facile à mettre en place, ta seule réaction est que tu lui retournes le discours de l’excédé des dérives sémantiques et d’une soit-disant règle élémentaire de simplification ? Mais qui a édicté cette règle ? Qui l’applique à ce point que ton texte est exclusivement adressé au masculin ? Cela ne te questionne donc pas plus que seulement 1,5% des développeurs du libre soient des femmes ? Cela ne te dérange pas ?
    Tu restes persuadé de ton bon droit, de la force de TA neutralité, mais tu n’as jamais eu à subir le sexisme du libre, ben oui, tu es un homme, et je n’ai absolument aucune envie d’échanger dans ces conditions stupides de non discussion,
    il faudra que tu commences par avancer un peu sur la question de l’égalité avant que je vienne échanger en face à face avec toi.
    Pour info, Je publierais sur seenthis cet échange de mails en l’anonymisant si cela te dérange d’être nommé. ZZZ

    Reçu

    Deux réponses :
    1-> Pour faire simple soyons brèves et brefs.
    2-> Pour vivre heureuses, heureux soyons cachées, cachés. Je n’ai aucune avidité médiatique et laisse gloire et célébrité à celles et ceux qui ne peuvent s’en passer.

    Voila, je souhaitais que cet échange soit inscrit ici, parce que pour moi il est extrêmement violent et représentatif de ce que les #femmes dans le libre s’entendent répondre en rigolant quand elles parlent d’égalité. #Incommunication, #sexisme et #colère, j’ai pourtant bien tenté d’en parler avec des mots si simples à modifier, du coup je suis totalement dégoutée et je n’ai carrément aucune envie de participer à ces rencontres. #masculinité

    • Bouhou, mais si, mais si, on va y croire que ça bouge @james ! il est nécessaire de relater ces petits combats quotidiens épuisants de sottises, car si pour certains c’est apparemment perdu d’avance, pour d’autres, c’est seulement en disant les choses et en les exposant qu’elles pourront (peut-être) changer.

    • J’y serais pas allé non plus, l’invitation ressemble à un piège. Ce libriste te fait l’insigne honneur de venir l’écouter lui et ses potes t’expliquer a quel point il est important que nous les femmes restions invisibles afin de préserver notre belle langue de gaulois contre la perfide albion.

      Son histoire de HEMBRISTE est juste le discours classique du masculinistes de base, comme si le petit effort que représente la féminisation de la langue était équivalant pour lui de ce que les machistes font subir aux femmes. Cette symetrisation montre juste que ce libriste ne s’est jamais penché ni de près ni de loin sur le problème sexisme.

      Et pour les effets, si ca ne bouge pas pour ce mansplanneur, entre femmes ca donne de la confiance et ca renforce la #sororité.
      Tu as tout mon soutiens @touti

      Tu devrait faire suivre cet échange aussi à Mar_lard sur son blog « Machisme haute fréquence » http://www.mhfreq.org
      il y a des chances que ca l’intéresse.
      Bonne journée et bises sororales à toi @touti ainsi qu’@James ^^

    • Merci @mad_meg, c’est effectivement pour que ceux qui rêvent d’égalité ne se retrouvent plus seul.e.s en face de ce genre de discours. J’en étais estomaquée, je m’attendais à quelque chose comme « Ah mais oui, bien sûr, quelle bonne idée, j’avais zappé ! » ou encore un « Cela ne va pas résoudre le peu de femmes en logiciel libre » mais non, pas du tout ! à la place j’ai droit à un cours magistral dont je devrais être honoré ! le reversement incroyable qui s’opère est un ramassis d’âneries qui consiste à ne pas répondre à la question principale : pourquoi n’y a-t-il que 1,5% de femmes dans le logiciel libre et à se focaliser sur les soucis sémantiques du Mossieur. Alors oui, ça vraiment, avec ce genre de réponse qui tend à accuser les féministes de tout les maux et à les mettre en parallèle avec les défenseurs des animaux, on comprend mieux que les femmes refusent de participer et d’aller à ce genre de rencontres ou les donneurs de leçon se retrouvent ! #misère

    • @nicolasm je crains que la résolution technique ne modifie pas le problème social de l’égalité c’est plutôt amha une histoire de volonté politique réelle et partagée qui permettra de supprimer le système de domination masculine, parce que ressentie comme une nécessité humaine.

    • je suis en train de lire un de tes articles sur ton blog @Aude_V ou tu parle de cette « montée en abstraction » ca va m’être très utile comme verbalisation, c’est extrêmement bien vu et bien dit. Il y a aussi l’expression « touriste en racisme » qui va me servir aussi. Ton blog est super et passionnant je devrais te le dire plus souvent. Il mérite d’être plus lu, en tout cas dans l’équipe du cinémaestpolitique il est lu et apprécié et pareil pour le forum féministe auquel je participe ici http://feminisme.fr-bb.com

      Et pour les formes doubles comme « lecteurices » j’aime beaucoup ces tournures mais je n’ai pas encore pris l’habitude de les utilisé.
      Vive #Seenthis et vive les #seenthiseureuses ^^

    • J’applaudis !

      Je n’y serais pas allée non plus. Aucune envie de faire partie d’un groupe sexiste et d’y perdre mon temps à faire du débug socio-linguistique. Il y a mieux à faire, ailleurs :)

    • Je sens que je ne vais pas me faire de ami(e)s mais je pense très sincèrement que toute cette lutte pour de l’égalité sémantique n’est qu’un battage dans le vent.

      En anglais il n’y a pas de genre, rien n’est conjugué, et vous pensez vraiment que le sexisme ou les inégalité sont moins présents aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, Australie, Afrique du Sud et j’en passe ? De même, la majorité des « injures » envers les femmes (publicité, marketing, « babes » au CES/E3 vient majoritairement d’un pays qui ne fait pas la distinction linguistique entre femmes et hommes.

      Preuve que le ratio effort/effet de ce genre d’action est vraiment très très faible et ne fera aucunement avancer la cause. Et je ne parle pas d’esthétique et de linguistique, chacun ayant son point de vue et sa sensibilité sur ce point.

      Bien à vous.

      Ankh

    • @ankh, ce n’est pas parce que tu as les preuves de la connerie humaine qu’il ne faut rien faire contre.
      Il se trouve que l’anglais ne distingue pas les genres, on dit que c’est une langue neutre, mais pourquoi croire que les femmes y sont considérées, peut-être que l’anglais est simplement une langue réservée aux hommes ? Il faut le demander aux quelques femmes écrivains, qui comme en france ont du écrire sous des pseudos masculins pour avoir le droit d’exister. Le français est une langue ou les codes ancestraux édictent que le masculin l’emporte sur le féminin, féminiser un texte est une très bonne façon de militer en faveur de l’égalité, en faisant bouger ces codes cela dérange, alors tant mieux, il faut démontrer l’inégalité et non pas réclamer la neutralité.
      Je ne pense pas que celles et ceux qui proposent d’inclure plus de féminin dans les textes s’illusionnent de ses conséquences révolutionnaires. C’est amha une façon de dire ici nous prenons en compte la dimension inégalitaire et nous considérons les femmes, elles sont les bienvenues et ce texte/cette manifestation/ ce tract n’est pas là pour servir uniquement aux hommes.

    • « Il faut le demander aux quelques femmes écrivains, qui comme en france ont du écrire sous des pseudos masculins pour avoir le droit d’exister. »

      Alors certes les femmes écrivains (et pourquoi pas écrivaines ? ;)) n’étaient pas nombreuses il y a encore peu mais je ne me rappelle pas que Jane Austen, les soeurs Brontë voire bien avant en France, toutes nos dames nobles comme Madame de LaFayette, aient eu besoin d’un pseudonyme masculin pour exister et entrer dans le patrimoine littéraire.

      L’évolution des mentalités et la réduction de l’inégalité passe d’abord et avant tout par l’éducation. Les générations présentes ne peuvent qu’être contraintes par la loi car seulement une minorité arrivera a changer son comportement et sa façon de penser. C’est comme la lutte contre le racisme, ce ne sont pas les mots qui sont les plus importants, c’est éduquer les populations et surtout les nouvelles générations. Éduquer et les hommes, et les femmes car si l’image de la femme nous apparait ainsi dans les média c’est aussi que certaines se prêtent au jeu et véhiculent cette image. Le combat pour l’égalité doit se faire par la loi (comme pour l’égalité de salaires ou de chance d’embauche) mais aussi par une attitude pro-active qui se développe de plus en plus. Des femmes entrepreneurs, politiques, etc.

      Les mots n’ont que la définition qu’on en donne et qu’on veut voir. Le sens des mots est ce qu’on en fait et la représentation qui y est attaché. Ce n’est pas attaquant tous les tracts et invitations qui passent que les choses bougeront et que les gens changeront leurs représentations. Une meilleurs façon d’avoir plus de femmes dans le monde du logiciel libre ce n’est pas d’avoir des invitations : « Vous êtes les bienvenu(e)s » mais plutôt motiver un maximum de femmes pour y aller et montrer que les femmes comptent, prendre les décisions, faire de la pub pour inciter les femmes à s’impliquer dans ce monde là.

      Jouer avec les mots a pour moi un effet zéro voire négatif dans la vision qu’on peut avoir du féminisme. Des actions valent mieux qu’un (e) à chaque mot. D’ailleurs on peut voir dans l’usage de parenthèses ou de mise entre tirets de la marque du féminin, un emprisonnement, une relégation qu’il faut donc combattre et supprimer. Si on commence avec les interprétations littéraire on peut aller bien (trop) loin, perdant tout le monde dans une bataille inutile.

    • Et donc dire « Les hommes et les femmes/les femmes et les hommes sont égaux/égales » ?

      Certes l’éducation passe par le langage mais ne s’arrête pas à l’orthographe et à la grammaire mais passe surtout par des concepts (genrés en français mais quand même). Le concept d’égalité, le concept de dignité et de respect. Pas besoin de fioritures orthographiques pour apprendre qu’hommes et femmes sont égaux et qu’une femme n’est pas la subordonnée de l’homme ou qu’elle peut s’habiller comme elle veut, faire le travail qu’elle souhaite et disposer de son corps et de sa sexualité.

      Faut arrêter de se battre pour de trucs aussi futile que l’orthographe. Si on veut plus de femmes dans le milieu informatique ou des jeux vidéo c’est pas avec des (e) que ça va se faire.

    • @ankh
      Mais tu ne te le rappelles pas parce que l’histoire des dominé(e)s n’est pas celle qu’on raconte et Jane Austen a commencé par publié sous anonymat (tout comme Madame de LaFayette) et en nom d’auteur car elle ne trouvait pas d’éditeur. Après sa mort elle fut reconnu à sa valeur grâce aux écrits des hommes qui l’entourèrent, quant aux soeurs Brontë, elles publièrent d’abord sous pseudonymes masculins. Et toc.

      Pour le reste, ce serait trop long et trop polémique, mais je ne suis pas du tout d’accord avec le prorata qui te fait dire

      Les générations présentes ne peuvent qu’être contraintes par la loi

      .
      L’éducation n’est pas une entité étatique,
      c’est affaire de tou·te·s, la connaissance et le partage que tu trouves sur internet et sur seenthis te le prouve, découvre par exemple le point médian (http://seenthis.net/messages/214472) et d’autres tags à potasser que nous avons ourdi avec délectation #féminisme #femmes #égalité mais aussi #masculinisme #sexisme … bonne lecture.

    • Il y a des évolutions langagières qui se comprennent et sont facilement applicables comme de parler de personnalités politiques plutôt qu’hommes politiques, et la règle de l’accord au plus proche, facilement applicable et tout à fait logique.

      Par contre pitié pas les tirets/parenthèses/points. tu viens d’utiliser une espèce de monstre qui ne veut rien dire tou·te·s... On lit quoi alors ? Tous ? Toutes ? tou tes ?

      Qu’on féminise les noms de métier ou de fonctions oui mais alors cette sur-utilisation de ponctuation non merci.

      Et encore une fois, les exemples étrangers montrent bien qu’une langue neutre ou égalitaire ne change absolument rien. L’éducation est l’affaire de tous certainement mais je suis sûr que le concept d’égalité est bien plus facile à faire passer et comprendre que le point médian.

      La féminisation de la langue est un des derniers trucs à faire quand le reste est acté. Il faut d’abord combattre les actes d’irrespect et les inégalités les plus graves et les plus criantes pour ensuite s’attaquer au reste. Pas l’inverse. Le point médian n’aidera pas les femmes à gagner autant que les hommes ou avoir les mêmes postes à haute fonction. Par contre une égalité comme celle-là aidera bien mieux à modifier le langage et la représentation de la femme dans la culture.

      PS : toutes mes confuses pour l’erreur des Brontë. Mais dire que toutes les écrivaines ont du écrire sous couvert de masculinité (et l’anonymat a aussi été utilisé par des hommes), c’est oublier toutes les grandes femmes de la littérature à commencer par Christine de Pisan.

    • @ankh, naaaann mais arrêtes tu me fais trop rire, tu vas gagner le #bingo_féministe, je devine que par fierté tu ne changeras pas d’un iota la voie que tu t’es tracé tout seul, tu as même su planifier les différents stades de libération des femmes, coool man, elles n’attendaient que toi. #mansplaining

    • Je ne sais malheureusement que répondre à cela. Je ne donne que mon opinion envers un combat que je trouve personnellement contre productif et qu’il y a bien d’autres choses à faire avant cela. Mais je suppose que par fierté aussi, tu ne changeras pas d’un iota la voie que tu t’aies tracée toute seule et continuera à militer pour le point médian avec velléité. L’émancipation complète de la femme passe aussi, et sans doute surtout, par un mouvement féministe cohérent qui ne s’arrête pas au politiquement correct des phrases mais va vers ce qui fait sens. Enfin, qui suis-je pour tenter de dire à une féministe ce qu’elle devrait faire. Ça me désole juste qu’aujourd’hui on en arrive à un éclatement du combat pour la femme qui va des Femen à un féminisme de consommation qui prône de « mieux se sentir soi-même et devenir une personne plus forte » comme l’explique très bien Nina Power (http://libcom.org/files/onedimensionalwoman.pdf).

      Et si les femmes sont les premières à devoir défendre leurs libertés et l’égalité avec les hommes, on a aussi notre rôle à jouer et les nouvelles générations d’hommes sont la clé d’un changement de mentalité. Mais là encore si on s’amuse avec des points et des néologismes, on est pas prêt d’y arriver. #justsaying

    • C’est tout de même insensé de voir à quel point demander de mettre un truc si petit dans une phrase · peu faire bondir un homme !!
      Et non, justement, la voie ne s’est pas tracée toute seule, c’est à force de supporter des discours aussi épuisant que le tien que je me suis dit que j’en avais marre de les entendre sans rien faire. Et que j’ai donc recherché la compagnie de gens qui ont envie de réfléchir à cette question et avec lesquels je n’ai pas l’impression de devoir tout réexpliquer à chaque fois pour avancer. Et non, le point médian n’est pas une finalité dans le féminisme. Tes menaces de si on ne dépasse pas le point médian ou si on le met pas avant ci ou avant ça, on aura pas de femmes libres je trouve juste que c’est risible, parce que ce n’est pas moi qui tient ce discours, qui tourne autour de ton imaginaire de possession de la langue, du territoire qui la fabrique, de sa représentation et de sa politique. Et par ta pathétique défense tu me prouves que j’ai raison de continuer à demander que les tracts et les invitations pour le logiciel libre se conjugue aussi au féminin.

    • Voila, j’ose ma première intervention, sur un sujet hautement polémique en plus... quel courage ce soir !!!

      Si je suis assez d’accord avec @ankh pour dire que changer l’écriture de la langue française en y introduisant une féminisation quel qu’elle soit ne réglera pas le problème du sexisme, je ne suis pas d’accord pour dire qu’il s’agit d’une lutte secondaire, voire accessoire.
      La langue française (comme toutes langues d’ailleurs) est le reflet de l’évolution de notre société. Le dictionnaire n’ajoute t il pas chaque année de nouveaux mots pour s’adapter ?
      A partir de là, nous pouvons nous questionner sur ce refus manifeste de se pencher sur la féminisation de la langue française ?

      Parler est la première chose que nous apprenons aux enfants et des mots employés, par les parents/encadrant.e.s/éducatrices.eurs/prof/, découle une création de la pensée et de l’imaginaire de l’autre, être sexué.e différent.e de nous (pour plus de renseignements reportez vous aux grands pontes de la psycho de l’enfant...je détaille plus si vous voulez :) ).
      La parole étant un reflet du monde que nous proposons aux enfants, on peut penser qu’en leur offrant un reflet égalitaire femme/homme, ils intégreront cela dès leur plus jeunes âges comme un fait acquis.
      De là nous pouvons imaginer/espérer qu’en apprenant dès le plus jeune âge à nos enfants à respecter l’autre (quel qu’il soit, excusez moi d’y mettre aussi le respect des origines...), nous pourrons créer une société plus égalitaire. Alors, non ! le langage et ses modifications ne sont pas secondaires.
      bref, le mot c’est la vie...

    • C’est intéressant de voir que la critique d’un truc si petit dans une phrase peu te faire bondir. Pour être clair sur un point, je suis tout autant que toi pour l’égalité homme-femme car l’inégalité que l’on connait aujourd’hui et que nos ancêtres pouvaient connaitre encore plus est insupportable et non-fondée. Nous avons le même but et idéal, on est juste pas d’accord sur les moyens d’y arriver et c’est ce que je déplore dans les mouvements féministes actuels. C’est qu’aujourd’hui ça devient tout et rien. Pratiquement tout est matière à dénoncer une domination de l’homme sur la femme (comme l’urbanisme de la rue il n’y a pas si longtemps).

      Les mentalités évoluent doucement grâce à des hommes et des femmes qui se sont battus puis surtout grâce à de nouvelles générations qui ont intégré l’idée de cette égalité comme quelque chose de normal et naturel. Et plus de gens trouveront ça normal plus l’égalité sera de fait. Mais cela passe par l’éducation des parents et de l’école. Et c’est sur ces deux points qu’il faut, je pense (parce que oui j’ai aussi le droit d’avoir mon idée sur comment faire avancer l’émancipation de la femme), porter l’attention et l’effort.

      Pour répondre à @Corinne2, certes le langage est important mais comme l’a dit Odillon, cela ne s’arrête pas à l’orthographe. L’éducation (après les parents) doit jouer un rôle extrêmement important mais non pas en complexifiant l’orthographie des mots (imaginez les dictées en primaire : Mes ami·e·s sont allé·e·s dans un parc et se sont bien amusé·e·s)

      Donc oui pour moi l’orthographe et la féminisation de la langue française sont loin d’être des priorités car ce n’est pas parce qu’on a tous appris avec une langue masculine qu’on est aujourd’hui anti-féministe. Ce blog le prouve. C’est bien qu’il y a eu d’autres facteurs qui nous ont permis de comprendre cette lutte et de nous y engager.

      En étudiant des textes d’écrivaines, en parlant de la vie des grandes figures féminines de notre histoire mais aussi en dénonçant et en expliquant les plus grandes attaques à la femme (des pubs sexualisés, au sifflement envers Madame Duflot en robe à l’Assemblée), on peut contribuer à donner une meilleure image de la femme et de sa place légitime dans la société. Et c’est par cette apprentissage et en donnant des clés de lecture du monde, en sensibilisant sur la lutte pour l’égalité et le pourquoi du comment qu’on a fait avancer les grandes causes au 20e siècle (comme celle des femmes, du racisme et des homosexuels) et non pas avec une réforme de la langue. Ce n’est pas parce que de nouveaux mots vont exister que les gens vont les utiliser (bombasse est dans le dictionnaire d’ailleurs...). Enfin bref. Attaquez les tracts et les invitations et nous verrons bien le résultat.

    • Juste une question de l’ignorante que je suis, mais les femmes citées plus hauts, n’ont elles pas fait progresser la causes féministes qu’à partir du moment ou elles ont publiées sous leurs noms de femmes ?

      PS pour @ankh : feministe, je ne suis point. Seulement une femme qui s’interroge...

    • @aude_v : une petite précision, tu as un problème avec « he » et « she » ou « his coat » "her coat" ? D’ailleurs ça me fait penser à « History » = « his story », je ne sais pas s’il y a une explication logique mais ça peut relever du même ordre que « homme/Homme »="humain".

      En tout cas ces débats me font beaucoup cogiter, et je crois qu’il me reste encore un souci avec la neutralisation du langage de mes textes, c’est que même si je suis d’accord qu’il y a convergence de luttes, la neutralisation du langage joue sur la forme du texte (même si les implications sont profondes). Un peu comme si des anglais se mettaient à écrire en #Espéranto pour lutter contre la domination anglosaxonne comme langue universelle. Bien sûr un texte neutralisé est plus facile à lire qu’un texte en espéranto, mais je trouve clairement un texte neutralisé plus difficile à lire, et du coup cette revendication saute aux yeux au détriment de ce qu’il y a écrit dans le texte, certaines fois. Un peu comme les anarchistes qui écrivent leur texte en blanc sur fond noir et ça pique les yeux. Mais je suis conscient qu’il ne s’agit pas de pousser vers un côté mais plutôt de rééquilibrer au milieu un langage chargé idéologiquement.

      Je crois que pour le moment je vais faire un compromis et essayer de voir à quel point je peux neutraliser sans que ça ne se voit ou s’entende, mais en espérant que ça se ressente (par exemple en utilisant les adeptes ou les enthousiastes de la permaculture au lieu des permaculteurs ou d’une forme féminisées).

    • Je sais très bien que je ne suis pas en terre amie ici et que de toute façon quand on est un homme, les questions de féminisme sont délicates puisque nous sommes plutôt considérés comme l’ennemi. Si vous vous attaquez à tous les hommes qui se disent eux-aussi pour l’égalité homme-femme vous ne faites qu’exclure la moitié de la solution au problème.

      Je n’ai pas à dire qui doit faire quoi, je donne mon opinion sur une chose qui ne me parait pas prioritaire. Même en ayant lu ces deux articles, je ne trouve pas de pertinence dans la démarche. Les faits sont là, la société anglaise n’est pas fondamentalement moins sexiste parce qu’il utilise spokeperson plutôt que spokeman.

      Ce que je conteste c’est simplement le surajout d’accord pour les mots. Qu’on utilise des périphrases, d’autres formulation. On peut dire : « Tout le monde est bienvenu et invité à venir participer ». Mais encore une fois, selon moi ça ne change rien. Et si des études prouvent le contraire alors j’aurai tord et je suis prêt à l’admettre.

      Pour information j’ai lu les deux billets avant qu’on le requiert, parce que ces questions m’intéressent et que j’y suis sensible mais je ne me prends absolument pas pour un donneur de leçon ni en linguistique, ni en littérature. Mais je suis un mec et sur un blog féministe tout ce que je dirais sera retenu contre moi d’une façon ou d’une autre (d’ailleurs la majorité de mes propos n’ont pas été pris en compte ou simplement attaqués sans autre formes de procès).

      Conclusion : je vais, enfin (parce que bon autant le faire vu qu’on m’en accuse déjà), faire mon donneur de leçon en vous disant que le féminisme n’arrivera jamais à rien s’il ne s’ouvre pas aux hommes comme le combat contre l’abolition des privilèges s’est fait de concert avec de nombreux membres de la noblesse et du clergé à la fin du 18e siècle.

    • La plupart du temps, un texte n’est pas fait pour être lu à l’oral. Donc la question piégée qui consiste à demander « mais comme ça se lit votre truc ? » n’a même pas lieu d’être. Quand mes yeux voient imprimé le mot « tou⋅te⋅s », je ne le prononce pas à l’oral dans ma tête. Je le considère d’emblée comme signifiant « tout le monde, filles et garçons mélangé⋅e⋅s ».

      À l’oral, il est souvent possible de prendre plus de temps et de dire « venez toutes et tous à notre manifestation ».

      Le fait de modifier certaines formulations ne change pas la société comme ça en claquant dans les doigts, mais c’est un signe d’inclusion forte et explicite lorsqu’il est utilisé par des hommes à destinations des femmes (dans l’autre sens aussi mais c’est moins fort).

      Cela signifie très explicitement : notre réunion est peut-être organisée par des hommes, mais nous appelons clairement tout le monde — oui y compris vous les femmes ! (ou ceux qui se considèrent comme femmes) — à venir participer aussi.

      Pourquoi se priver d’être explicitement inclusif quand on est un homme qui invite « tout le monde » ?

      Quand on sait le pourcentage de femmes dans plein de milieu, logiciel libre, réunions politiques, etc, et bien obligatoirement le fait de n’écrire qu’au masculin décrit effectivement la réalité du terrain.

      À l’inverse, le fait de marquer explicitement des ajouts, des préfixes, destinées aux femmes, est donc un geste politique qui fait très concrètement bouger des choses dans les têtes de certaines femmes qui le lisent : elles se sentent invitées aussi de manière explicite (je répète ce mot inlassablement car c’est important), sans devoir réfléchir et se demander si oui ou non elles doivent se considérer comme invitées lorsque c’est masculin.

      Car c’est aussi ça la culture pernicieuse et que n’ont jamais à subir les hommes, fussent-il pour l’égalité : se demander en permanence si on est légitime à participer à une action.

      Un homme, qu’il lise « tous » ou « tou⋅te⋅s », par défaut se sentira toujours légitime pour venir et participer à une action. Ce n’est donc pas à des hommes qu’il faut demander l’avis si c’est bien ou pas d’utiliser ça. Ce sont aux femmes de dire si, lorsqu’elles lisent ces textes, elles se sentent « mieux invitées » qu’avant. Pour moi, l’avis d’un homme n’est pas pertinent sur ce sujet-là, car ce geste n’est pas destiné à l’aider lui.

      Par ailleurs, le fait @ankh que TU considères que les féministes te considèrent comme un ennemi est assez révélateur de ton incompréhension du féminisme. Il faut quand même remarquer qu’à peu près aucune féministe n’a jamais dit ou écrit cela (ça doit arriver mais c’est très rare), alors qu’au contraire, ceux qui emploient le mot « ennemi » et font des assimilations à des logiques guerrières sont souvent des hommes ne comprenant pas le féminisme.

      Les féministes ne considèrent pas les hommes comme des ennemis, mais en revanche elles considèrent presque toujours les hommes comme étant moins pertinents et moins légitimes lorsqu’ils parlent des problèmes des femmes. Cela n’a rien à voir avec être contre les hommes.

    • @ankh Je pense que le problème n’est pas que tu sois un homme ou méchant, le problème c’est que tu fais partie du sexe dominant comme moi et qu’à cet égard tu jouis de privilèges même si tu ne les as pas voulus ou que tu les combats. Et ça commence tôt, puisque j’ai lu que même à la garderie on s’adresse plus aux garçons et on commence à valoriser des comportements de prise de la parole ou de l’espace plus que pour les petites filles. On va pas te dire (ou moins) que tu es négligé, que tu as un gros cul. Tu as moins de chance de te faire agresser, tu as eu ton job peut être en partie parce que tu es un homme. Ça ne fait pas de toi un méchant, mais forcément tu n’es pas bien placé pour dire aux femmes et aux féministes que la façon dont elles organisent leur lutte est mauvaise, pas optimisée, etc. D’une part parce que tu ne peux pas avoir le même vécu, et qu’ensuite tu prends un espace au détriment des femmes, comme nous les hommes sommes habitués/encouragés à le faire depuis toujours. (d’ailleurs j’ai remarqué qu’il y a toujours un connard à la fin de n’importe quelle conf pour monopoliser la parole 20min pour s’entendre parler - pas que je te traite de connard hein).

      C’est un peu comme lorsqu’on va expliquer aux paysans des pays pauvres pourquoi ils sont miséreux et comment s’en sortir. Comme ces agronomes occidentaux qui savent mieux que les populations locales complètement détruites par nos assauts comment bien faire pousser leurs récoltes.

      (d’ailleurs, est-ce que je fais du #mecsplication avec mon message ?)

    • @ankh ce n’est pas le féminisme qui doit s’ouvrir aux hommes mais les hommes qui doivent s’ouvrir au féminisme. Cela résume très bien la discussion présente : toi tu es estime qu’on doit se ranger à tes arguments, des arguments qui réfutent ce que nous, féministes, dénonçons pour faire en sorte que les comportements changent. Le langage fait partie de notre culture, il est porteur d’idées et de sens. On ne te considère pas comme un ennemi (ça c’est la parano classique des mecs un peu butés) mais comme un individu appartenant à la classe dominante et qui refuse d’entendre les revendications des femmes.

    • @RastaPopoulos je n’ai pas dit que je toutes les féministes me considéraient comme un ennemi mais seulement ici, dans la véhémence des propos. Si je relis mes messages, certes j’ai été un peu trop catégorique dans ma formulation mais jamais plus. Je sais bien que toutes les féministes (voire une majorité j’espère) ne considère pas le genre masculin comme l’ennemi à abattre mais je pense qu’on doit aussi être intégré et bien plus qu’aujourd’hui, à l’évolution du combat pour l’égalité.

      Il y a un travail à faire, j’en conviens tout à fait, pour inclure plus qu’on ne le fait, les femmes dans tous les domaines et cela passe par une meilleure communication d’une part mais aussi un volontarisme de la part des femmes. Refusez d’aller à cette conférence sur le logiciel libre du fait d’une non-féminisation de l’invitation n’est pour moi pas une bonne solution car d’une part cela renforce la non-présence féminine à cette conférence et de deux, la conversation directe est bien plus efficace que le dialogue écrit pour confronter les idées. Mais là encore je vais passer pour un donneur de leçon.

      @Nicolasm explique mieux que moi le problème de la neutralisation et pour ma part, quand je lis un texte, je le lis à l’oral dans ma tête donc oui la typographie est importante et peut gêner la lecture, d’autant que le texte est long voire complexe (articles scientifiques, romans, etc.).

      Edit @Odilon : je n’estime pas que vous devez vous ranger à mes arguments, il semble simplement que s’ouvrir au féminisme signifie être d’accord avec tout et ne rien contredire. Ce que je trouve contre-productif et non incitatif. Si on veut que les comportements changent il faudra soit imposer ces changements tels quels, soit ouvrir la discussion pour tenter d’en faire accepter l’idée mais aussi risquer de devoir faire des compromis pour avancer. D’après ce que lis ici, la première solution semble envisager car si vous pensez que je ne semble pas enclin à modifier ma vision des choses (ce qui commence pourtant à se faire), vous non plus. On est parfaitement dans le problème actuel de la lutte féministe qui apparait fermé et agressif (les Femen n’ont pas arrangé les choses) comme le montre le vocabulaire utilisé ici aussi.

      Personnellement il me semble logique que les hommes soient tout autant impliqué et invités à s’impliquer tout autant que les femmes car ils sont en bonne place pour briser les privilèges et faire leur possible pour plus d’égalité (en tant que parents au premier plan).

    • @ankh :

      Si on veut que les comportements changent il faudra [...] aussi risquer de devoir faire des compromis pour avancer

      Peut être que cette phrase peut résumer ce qui s’est dit jusque là ? A savoir qu’une femme se plaint de ne pas se sentir intégrée dans une invitation faite par un homme à tous mais pas explicitement aux femmes dans un milieu très masculin. Et pas écoutée quand elle propose une solution qui consiste à neutraliser/féminiser l’invitation. Et qu’un homme vienne lui dire de faire des compromis et de ravaler sa proposition pour faire avancer le féminisme.

    • @aude_v, alors je viens de faire une recherche dans l’application « Table de caractères » qui liste tout l’unicode.

      Il se trouve que le AltGr+Maj+. sous Ubuntu produit le caractère DOT OPERATOR (U+22C5), utilisé notamment en mathématique pour la multiplication. Et non pas MIDDLE DOT (U+00B7) qui est un autre caractère.

      Par défaut, dans toutes les applications que j’utilise, ces deux caractères sont hyper-méga-proches (pas tout à fait, effectivement, quand ils sont côte-à-côte ils ne s’alignent pas pareil, mais pas au point d’être si différents que tu le signales !).

      Je ne sais pas si cela a un rapport avec InDesign, mais peut-être plus par rapport à la police utilisée dans votre journal. En effet, il se peut que le DOT OPERATOR soit affiché énorme comme tu le dis, y compris dans LibreOffice, à partir du moment où tu affiche ton texte avec la même police utilisée dans InDesign pour votre sortie. Car une fois tapé et enregistré dans un texte, le caractère choisi ne change à priori pas : celui que tu as tapé restera U+22C5 tout du long du processus. Mais chaque police décide d’afficher ce numéro de caractère comme elle veut.

    • Sur DaFont, la page de test de cette police me dit qu’elle ne contient pas du tout le « point opérateur » : ça met un rectangle barré à la place du caractère.

      Alors soit vous avez une autre version d’Averia qui contient le point opérateur mais sous forme de gros point moche. Soit c’est InDesign qui transforme ça en autre chose quand il s’aperçoit que la police de ne connait pas le caractère.

      Et non je n’ai pas (encore) trouvé de raccourci pour le vrai point médian.

      http://www.dafont.com/fr/averia.font?text=Point+m%E9dian+%3A+%B7+%2F+Point+op%E9rateur+%3A+%26%238901

    • J’aime la généralisation à outrance, comme si tous les gynéco étaient violent, toutes les boites avaient un dress code sexiste, tous les garagistes étaient sexistes et affichaient des affiches de pin-up, tous les mecs sifflent les femmes dans la rue, tous les mecs n’aiment que les femmes à forte poitrine... Nan vraiment je suis de bonne volonté mais entendre ce discours réducteur et généraliste sur les hommes m’exaspère (bien que le poème soit bien entendu généralisant pour toucher, j’entends bien). Mais ça doit être aussi, sans doute, une technique pour faire comprendre le discours réducteur et généraliste que peuvent subir certaines femmes (et oui parce que toutes les femmes ne sont pas non plus opprimées par des maris et des petits copains macho et dominateurs).

      Et concernant l’objectivation des hommes suffit de regarder la publicité (souvent pour du parfum) qui montre l’homme comme un corps musclé, sans poil, et sans aucun doute aussi photoshopé que les pubs avec des femmes. C’est un problème sociétal du rapport au corps, pas juste envers le corps féminin. Je suis allé dans des boites anglaises où la dernière musique était faite pour que les mecs enlèvent leur t-shirt pour exhiber le torse musclé et imberbe. Et je ne parle pas des codes du porno.

      Mais pour vous répondre @intempestive, j’ai bien compris, je ne suis juste pas d’accord sur la manière de faire et diffuser le message, c’est tout.

    • Nan nan, pas des gynécos violents, mais violeurs, des gynécos qui ont bien compris la #culture_du_viol dans laquelle ils évoluent et où ils peuvent exercer leurs pouvoirs. Je comprends que cela te soit difficile de mettre des mots exacts quand tu ne peux pas imaginer que cela t’arrive mais ne compare pas un viol à un torse imberbe, c’est assez malvenu.

    • toutes les femmes ne sont pas non plus opprimées par des maris et des petits copains macho et dominateurs

      Je vais essayer juste encore une fois de te faire comprendre que la problématique féministe n’est pas aussi simpliste. Ce serait pourtant bien : on se marierait avec un Monsieur qui passerait l’aspirateur en souriant et pof on parlerait plus de féminisme, qu’est-ce qu’on irait mieux, dommage que Madame travaille dans le #logiciel_libre ça casse l’ambiance. Mais je vais juste rappeler un seul chiffre : une femme meurt tous les 3 jours en France sous les coups de son compagnon. Tu peux maintenant imaginer l’iceberg de violences pour toutes celles qui ne meurent pas de suite. Et sur le dessus de la pyramide tu as la réification de la femme et de son ventre qui appartient à l’état.

    • Et encore la généralisation à outrance... 25 000 viols/an (http://www.sosfemmes.com/violences/viol_chiffres.htm) en France c’est énorme et inacceptable mais faut arrêter avec cette culture du viol qui ne représente que 2900 personnes violeuses ! Soit 0.009% de la population masculine (j’ai sans doute oublié un zéro supplémentaire). Ça suffit merde ! Il y a des tonnes de médecins gynéco qui font très bien leur travail et qui essaie même de s’améliorer pour plus de confort et de respect (http://rue89.nouvelobs.com/rue69/2014/01/11/examen-a-langlaise-nest-obligees-decarter-les-cuisses-chez-gyneco-2)

      Stop aux généralisations, ça crédibilisera un peu plus le propos.

    • Iceberg ?
      http://www.liberation.fr/societe/2012/10/23/400-000-femmes-victimes-de-violences-conjugales_855458

      400 000 femmes ça fait 1% de la population féminine française. C’est déjà trop mais un discours comme le tiens fait oublier que pour 99% des femmes, ça se passe pas trop mal dans leur relation et heureusement j’ai envie de dire ! On est pas non plus dans un pays d’hommes primates qui tapent leurs femmes ou copines bordel !

      Il faut combattre ces violences mais ne pas oublier qu’elle concerne une minorité et tant mieux j’ai envie de dire, l’inverse serait hautement plus grave.

    • Donc pour toi 400 000 femmes victimes de violences physiques ou sexuelles tous les deux ans c’est une minorité, mais tu te fous pas du monde là ?

      …victimes, dans les deux années précédant l’enquête, de violences physiques ou sexuelles…

    • Mais oui, 1% de la population féminine tous les 2 ça reste minoritaire, c’est un fait, et tu peux le tourner dans tous les sens que tu veux, 1% ça fera jamais 50 ou 60%. L’intéressant serait toutefois de savoir combien de femmes sont victimes de violence au moins une fois dans leur vie. Ca nous éclairerait mieux sur l’étendu du pouvoir mais avec le chiffre qu’on a oui, c’est une minorité.

      et @intempestive ce n’est pas une culture du viol mais du harcèlement sexuel, qui est un délit et non un crime. Tu vas pas traiter les violences verbales et physiques de culture du meutre, c’est pareil. Je ne fais pas de minimisation, je me base sur les faits pour arrêter de noircir le propos et de généraliser des comportements minoritaires (et encore une fois, HEUREUSEMENT minoritaires). Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas les combattre, au contraire. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas les dénoncer, au contraire. Mais cela veut dire qu’on arrêter de parler de culture du viol et autres généralisations sur le comportement de la gent masculine.

    • @nicolasm Oui il y a des « mais » pour bien montrer la part de ces violences dans la réalité de la société. 400 000 sur 30 000 000 c’est pas pareil que rapporté à seulement 1 million. Un chiffre seul, sans contexte, ça ne dit rien. D’où le « mais » qui ne contient aucune volonté de diminuer l’intolérabilité de ces violences et la nécessité de les combattre.

      @Odilon
      L’Europe c’est pas la France, nulle doute que les pays de l’est européen connaissent une bien plus forte violence faite aux femmes. Et avoir le chiffre serait mieux qu’un conditionnel.

      Mais encore une fois, j’aurai pas du vous apportez les chiffres réels, vous permettant de rester dans ce monde où le viol et la violence des hommes envers les femmes semble régner en maitre. Désolé pour le retour à la réalité.

    • Mais enfin 1% de femmes agressées tous les deux ans ça fini par faire près de 20% de femmes sur quelques dizaines d’années ! Arrêtez de ne pas vouloir voir la réalité en face, vous vivez dans des milieux extrêmement privilégiés, tant mieux pour vous. Et quand je parle du sommet de la pyramide c’est toute cette forme d’autorisation à minimiser les violences faites aux femmes et à considérer que ce n’est pas un problème majeur ! Et même, à quoi bon soupeser et comptabiliser de telles choses, n’est-ce pas suffisant que certaines personnes se déclarent opprimées pour reconsidérer votre position ?
      J’arrête là la discussion parce que je suis à bout et révoltée de tant de mépris.

      #androcentrisme

    • Il y a vraiment un problème de communication. Soit tu ne lis pas mes messages, soit tu refuses de les comprendre. A aucun moment je ne minimise ces violences ou dit que ce n’est pas un problème majeur, je dis juste qu’elle ne concerne pas toute la population féminine (sachant que non, ça ne devient pas 20% après 20 ans car malheureusement les violences arrivent souvent aux mêmes femmes). Et oui il faut comptabiliser pour comprendre ce phénomène et savoir comment y répondre. D’où ces chiffres que tu as toi même utiliser et donner.

      Les femmes victimes de violence doivent être défendu et protéger ! On est complètement d’accord avec ça. Je conteste simplement ta vision noire et généralisée de la société française. Point. Mais c’est plus facile de m’accuser de choses que je n’ai pas dites sans même lire mon propos.

      Bref, voilà malheureusement un autre non-échange.

    • @ankh Un ami sarthois me confiait la semaine dernière que toutes ses amoureuses avaient subi des violences sexuelles quand il les avaient rencontré. Ce n’est pas un homme qui cherche l’aventure, mais tout de même, ça fait quelques femmes à cinquante ans passés ! Je connais plusieurs femmes qui ont subi des violences sexuelles sans jamais les avoir dénoncer.

    • Mon pauvre @ankh, mais tu ne vois pas qu’en te faisant le comptable des violences faites aux femmes tu te ridiculises, tu vas pinailler sur des chiffres qui concernent des PERSONNES qui se sont faites cogner. 1 femme ou 1 femme et demi qui meurt tous les 3 jours sous les coups de son compagnon ce n’est pas suffisant pour ton discours. Il t’en faudrait 50 à 60% qui se fassent casser la gueule, un peu comme pour les élections ? 52% et ce sera bon ! tu pourras peut-être considérer que cette société véhicule l’idée que les femmes sont consommables et que la #culture_du_viol sous-tend les rapports qui s’établissent avec elles depuis leur enfance ?

      Je te cite :

      Mais oui, 1% de la population féminine tous les 2 ça reste minoritaire, c’est un fait, et tu peux le tourner dans tous les sens que tu veux, 1% ça fera jamais 50 ou 60%.

      Muriel Salmona « La réalité des violences sexuelles est l’objet d’un déni massif »
      http://www.humanite.fr/tribunes/muriel-salmona-la-realite-des-violences-sexuelles-548298

    • Allez je vous fais une dernière faveur en vous apprenant la différence (subtil j’en conviens) entre minoritaire et mineur.

      Un problème minoritaire comme celui-ci n’est pas, comme vous essayez de me le faire dire, un problème mineur. Ces femmes (et ces hommes !! Il y en a 130 000 recensés dans la même enquête !!!) sont des personnes qu’il faut défendre (mais j’ai l’impression que vous ne lisez pas mes phrases) et protéger et punir gravement leurs auteurs. Encore une fois (je vais me lasser) on est complètement d’accord.

      Mais bon, si je suis votre discours il ne faudrait pas non plus dire que les sans-abris sont 180 000 en France mais ça permet de voir l’ampleur du phénomène et donc d’avoir des moyens plus efficaces de leur combattre ou le résorber et de cibler plus efficacement les aides et la prévention.

      Mais bon, je vous ai perdu dès que j’ai dis 1% et le reste de mon propos ne serait ni lu, ni entendu. Dommage.

    • Finalement tu dis la même chose depuis le début, y a juste le vernis qui est parti. Oui les femmes c’est malheureux blabla mais arrêtez d’être des victimes et puis les hommes aussi d’abord et puis c’est pas tant que ça et vous vous organisez mal et puis je vais vous dire et poussez vous de là. A croire que le féminisme devrait être la lutte pour la discrimination des hommes par les femmes.

    • Elle est #énorme cette discussion ! On a tout. Y compris le mec caricatural, et qui ne s’en rend pas compte (comment c’est possible de parvenir à toujours en avoir UN ?). Le tag #mecsplication est passionnant à lire ! Et je ne vais faire que confirmer ce qui a été bien mieux précédemment dit par les intervenantes : tout est politique, y compris le choix de féminiser ou pas sa phrase, ses mots, son propos, l’orthographe même, carrément.

    • Depuis cet échange, et ceux assez vifs voire éprouvants en privé qui ont suivi avec des adhérent·es de l’association, il faut reconnaitre le progrès, les mails que je reçois maintenant prennent en considération l’invitation explicite faites aux femmes, pas tous malheureusement, mais un nombre certain

      Cet événement, comme toutes les activités de ---, est ouvert à toutes et tous, membre de l’association ou non.

      ou

      Le groupe d’utilisatrices et utilisateurs de Logiciels Libres de ---

      Par contre, le dernier mail, que dalle, rien, c’est parce que c’est branché professionnel surement …

      … à destination de tous les professionnels intéressés…

      … un événement gratuit et ouvert à tous, …

  • Des blagues à la #discrimination, le poids du #sexisme en #entreprise
    http://lesnouvellesnews.fr/index.php/civilisation-articles-section/civilisation/3321-des-blagues-a-la-discrimination-le-poids-du-sexisme-en-entrepr

    Autre résultat frappant : près de 6 femmes sur 10 se sont senties exclues d’une réunion, ou marginalisées quand elles y participaient. Par exemple, 30% des femmes disent avoir vu leur opinion « récupérée par un homme et dès lors chaudement applaudie ».Plus d’une femme sur deux a été sollicitée pour des tâches subalternes ou sans rapport avec ses compétences professionnelles.
    Les femmes managers sont ouvertement critiquées : 81 % des femmes ont entendu quelques stéréotypes aussi agréables que "elle a dû coucher", "elle est agressive", "pire qu’un homme" ou au contraire "trop douce" voire "je ne vais pas faire ce qu’elle demande, c’est une femme"... Autant de remarques qui coupent l’envie pour les femmes de devenir manager. Et si les hommes remarquent, autant que les femmes, les propos sexistes, ils perçoivent beaucoup moins ce genre de comportements : ils ne sont que 5% à relever une telle situation.

    Trois femmes sur dix, aussi, ont déjà entendu un homme (un supérieur ou un collègue) s’adresser aux seuls hommes face à un collectif mixte.

    • @monolecte a tweeté son post avec le tag #sexisme :

      C’est magnifique, son post est publié dans mon journal Le sexisme qu’est-ce que c’est ?

      http://paper.li/AlanShore4/1386853359

      Tout va donc pour le mieux, me direz-vous. Mais si vous cliquez sur le lien, vous obtenez une erreur 404 :

      Peut-être parce que le lien pointe sur http://seenthis.net/messages

      Pourtant dans le tweet d’Agnes le lien pointe bien sur http://seenthis.net/messages/208375

      Alors, où est l’erreur ? Vous me direz : « dans paper.li ». Je serais d’accord si d’autres tweets reproduisaient la même erreur, mais ça ne se passe qu’avec #SeenThis

      #paper.li #SeenThis #error404

      @fil

    • On fait dire ce qu’on veut aux chiffres, et le sexisme est un domaine où la valse des chiffres est plus qu’aléatoire. À croire que le #sexisme n’est qu’un prétexte pour attirer ce 50% de lecteurs que sont les femmes. Qui ira les vérifier ?

      Il faudrait mener l’enquête sur les sources de ces chiffres. Voici encore un lien vers une page où vous trouverez un chiffre à chaque ligne : Comment le sexisme est ancré dans le monde du travail

      http://www.challenges.fr/entreprise/20131217.CHA8467/comment-le-sexisme-est-encre-dans-le-monde-du-travail.html

    • ah donc, un problème entre twitter et paperli… je ne vois pas comment aider, il faudrait demander à paperli de regarder

    • @aude_v @mad_meg

      http://www.tanianavarroswain.com.br/labrys/labrys24/libre/andrea.htm

      Et aussi : que nous n’avons pas le temps. Nous les femmes. Nous n’avons pas l’éternité devant nous. Certaines d’entre nous n’ont pas une semaine de plus ou un jour de plus à perdre pendant que vous discutez de ce qui pourra bien vous permettre de sortir dans la rue et de faire quelque chose. Nous sommes tout près de la mort. Toutes les femmes le sont. Et nous sommes tout près du viol et nous sommes tout près des coups. Et nous sommes dans un système d’humiliation duquel il n’y a pour nous aucune échappatoire. Nous utilisons les statistiques non pour essayer de quantifier les blessures, mais pour simplement convaincre le monde qu’elles existent bel et bien. Ces statistiques ne sont pas des abstractions. C’est facile de dire « Ah, les statistiques, quelqu’un les tourne d’une façon et quelqu’un d’autre les tourne d’une autre façon. » C’est vrai. Mais j’entends le récit des viols les uns après les autres, après les autres, après les autres, après les autres, ce qui est aussi la manière dont ils arrivent. Ces statistiques ne sont pas abstraites pour moi. Toutes les trois minutes une femme est violée. Toutes les dix-huit secondes une femme est battue par son conjoint. Il n’y a rien d’abstrait dans tout cela. Ça se passe maintenant au moment même où je vous parle.

      Je n’avais jamais vu ça comme ça. Je fais 1,90m et plus de 100 kg. Je n’ai jamais éprouvé de peur physique, de peur de perdre un éventuel combat contre un éventuel agresseur assez con pour essayer.

      Le seul coup que j’ai reçu sans pouvoir le rendre plus fort, c’est un coup de pied au cul de mon grand-père à l’âge de cinq ans. Je l’ai détesté toute sa vie pour ça, et je me suis réjoui intérieurement quand il est mort. C’est la seule personne que j’ai détesté.

      Je ne verrai plus jamais une femme comme avant, @aude_v, après ce témoignage. Avant, je voyais les femmes comme je vois bien d’autres hommes, incapables de me faire du mal. J’étais incapable de ressentir leurs peurs, mais aussi leurs colères que beaucoup d’entre-elles cachent faute de pouvoir l’exprimer librement.

      Désormais, je vais m’occuper de ce journal http://paper.li/AlanShore4/1386853359 avec le regard de ces femmes très justement en colère.

    • @aude_v http://blog.ecologie-politique.eu/post/Feminisme-pourquoi-tant-d-interet

      J’ai observé le mouvement des hommes pendant plusieurs années. Je suis proche de certains hommes qui y participent. Je ne peux pas venir ici en tant qu’amie même si je le voudrais peut-être vraiment. Ce que je voudrais faire, c’est crier. Et dans ce cri, il y aurait les cris des femmes violées, et les pleurs des femmes battues. Et bien pire encore : au centre de ce cri, il y aurait le son assourdissant du silence des femmes, ce silence dans lequel nous sommes nées parce que nous sommes des femmes et dans lequel la plupart d’entre nous meurent.

      Oui, c’est le cri de ceux qui n’existent pas, le cri étouffé de la misère du monde, et parmi ceux-ci celui des femmes, doublement frappées de n’être pas écoutées et parce qu’elles sont des femmes.

      Le pire, je crois, c’est que dans l’indifférence des hommes au sort des femmes, ce sont les femmes qui perpétuent la tradition. Moi, c’est ma mère qui m’a élevé, et elle était plus dure avec ma sœur qu’avec moi ou mes deux frères.

      Je parlais avec ma sœur, il y a quelques jours. On discutait des relations entre frères et sœurs dans notre famille. Elle m’a rappelé une dispute épique avec notre grand frère. Il avait été particulièrement été odieux ce jour-là. Ma sœur m’a dit : « Je me suis jeté sur lui et je l’ai mordu au ventre. Je voulais lui arracher un morceau. J’y serais arrivé si vous ne lui étiez pas venu en aide. J’en ai encore le gout en bouche et il en a gardé la marque longtemps » . Devinez qui a été puni ? Ma sœur a été envoyée en pension dans l’indifférence générale de ses frères.

      Pour ma mère qui se disait féministe, on devait le respect aux femmes, mais ça voulait juste dire "respecter les convenances".

  • Pénis Atlas : voir et montrer
    http://www.gqmagazine.fr/sexactu/articles/penis-atlas-voir-et-montrer/21441
    http://www.gqmagazine.fr/uploads/images/201349/penis_atlas_2154.JPG

    Qui veut voir des pénis ? La question n’est pas si évidente. Quand j’ai reçu le Pénis Atlas (éditions Le Contrepoint) au bureau, ça n’a pas loupé : tous les garçons sont venus me dire que c’était dégoûtant et que je devais être bien malheureuse qu’on m’oblige à me farcir cette littérature et surtout les photos qui l’accompagnent (merci mais ça va). Je m’attendais à quelques vannes, mais pas à à ce déferlement... Quel est le problème des hommes avec les pénis ?

    #livre #photo #sexualité #pénis

    • En somme, quand mes collègues ont cette réaction viscérale (mais pas du tout naturelle), j’assiste pour la millième fois au concours de bite de qui sera le plus hétéro. Pour résumer : le concours de bite de ceux qui détestent les bites.

      Franchement, des fois, les garçons sont hilarants.

      ou pathétiques...
      Et pas naturelle la réaction, je suis d’accord.. Je ne crois pas que les mecs détestent les bites, au contraire je pense que ça les fascine, mais ils ne l’assument pas. J’en veux pour preuve l’omniprésence des sexes en érection dans les films pornos, parties anatomiques qui semblent parfois plus filmées que le corps des femmes, alors que le film est manifestement destiné à un public masculin. Regarderait-on des images que l’on trouve moches ?

      Les mecs peuvent jouer les vierges effarouchés (au masculin), ils ont surtout un conflit interne à gérer sur ce sujet, à voir avec ce que disait @aude_v. Homophobie peut se lire de 2 façons : détestation des homosexuels (usage courant) ou peur de sa propre homosexualité...
      http://blog.ecologie-politique.eu/post/Banalite-de-l-homophobie

  • Merci pour ce débat très riche du week end, agrégeant les problématiques de la virilité, identité masculine, oppression et prostitution sur les posts de @monolecte, @mad_meg, @aude_v et excusez moi si j’en oublie.

    Pour apporter mon petit caillou à l’édifice, cette petite photo d’une #pub_a_la_con trouvée dans ma boite aux lettres (voilà un tag qu’on pourrait faire vivre à la suite du post de @koldobika http://seenthis.net/messages/190710)

    Une photo qui illustre le commentaire d’@aude_v sur la représentation forcément genrée de la problématique des tâches ménagères
    http://seenthis.net/messages/191314#message191568 tout autant que son billet ici
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/4-Exploitons-nous-les-un-e-s-les-autres

    et enfin, pour se détendre en rigolant malgré tout sur des sujets pas marrants, ce dessin perfide de Deligne

    #sexisme #travail_domestique

  • Les thèses de B. Friot (2) : les pensions comme salaires associés au travail des retraités
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2013/08/31/les-theses-de-b-friot-2-les-pensions-comme-salaires-associe

    Selon B. Friot, ces personnes qui croient bénéficier de la redistribution des richesses économiques résumées par le PIB se trompent. Elles perçoivent en réalité DES SALAIRES rétribuant LEUR PROPRE TRAVAIL DE RETRAITÉS, DE PARENTS OU DE CHÔMEURS. Aucune « redistribution solidaire » dans tout cela. Ces personnes contribuent directement au PIB, et les richesses (non marchandes) qu’elles créent sont « reconnues » par les sommes qu’elles reçoivent, qui doivent être considérés comme des salaires (pour les (...)

    • Le lien du PDF complet qui est plus détaillé :
      http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/files/347vlonguefriot2.pdf

      ANNEXE SUR LE TRAVAIL DOMESTIQUE (citation de B. Friot extraite de « L’inattendu du salaire », conférence/débat au congrès de l’ANCE, Dijon, 14/06/2000, accessible en ligne). J’ai juste mis en majuscules un passage qui m’a stupéfié, à nouveau repris à la fin. Je ne crois pas utile de développer. Sans doute faut-il faire la part des choses s’agissant d’une réponse improvisée à une question. Mais on peut supposer que la retranscription de l’ensemble a été relue et validée par B. Friot avant publication, c’est en tout cas la pratique usuelle. Si tel n’est pas le cas, je rectifierai.

      Bernard Friot : « Il y a deux formes de travail domestique : le travail domestique de présence auprès de personnes (les enfants, le conjoint, les ascendants), et le travail domestique d’entretien des sols, de la vaisselle ou du linge. Le premier est un travail gratifiant, le second non, sauf exception, il y en a qui aiment MAIS LES HOMMES NE LE FONT PAS ET ILS ONT RAISON, CE N’EST PAS PARCE QU’UN TRAVAIL EST MAUVAIS POUR LES FEMMES QU’IL FAUT QUE LES HOMMES LE FASSENT ! Ce travail d’entretien d’ailleurs ne se fait encore comme il se fait, par contrainte faite aux femmes, que parce qu’elles ne le refusent pas catégoriquement : là encore nous sommes dans la servitude volontaire. Donc en aucun cas on ne peut payer ce travail, ce serait une régression formidable.

      C’est un peu une digression par rapport au sujet central, mais ça me rappelle un article de @aude_v qui parlait d’aimer faire la vaisselle.
      http://blog.ecologie-politique.eu/post/Autour-du-revenu-garanti

  • Le revenu garanti en ligne de mire
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Le-revenu-garanti-en-ligne-de-mire

    Le revenu garanti ? Plutôt que d’accepter de naviguer entre emprise étatique et exploitation au travail, reprenons la main sur nos vies et nos œuvres, créons d’autres façons d’être solidaires : une économie au service des gens, sous leur contrôle, qui s’attache moins à être une réserve d’Indien-ne-s qu’un projet communautaire et vital. Source : écologie politique

    • A la rubrique critique de la critique....

      Cet article promeut la RTT et les coopératives contre le revenu... Faudrait peut-être pas trop déconner.

      Sur le taff, le papier a tout faux. Vanter abstraitement le caractère créatif des contraintes s’est concrètement se foutre de qui est magasiner la nuit dans des entrepôts frigorifiques. Et d’un paquet de salariés par la même occasion. Et en particulier de tous les salariés à l’emploi discontinu et autres « chômeurs en activité réduite ».

      Le temps de travail excède le temps d’emploi. La RTT ne peut être qu’une réponse partielle. Face à l’exploitation, encore faut-il quelle s’accompagne non seulement de plus de flexibilité mais aussi d’une hausse des salaires, histoire que les gains de productivité qu’elle occasionne finissent pas dans les poches des employeurs...
      Et pis, qui est pour la RTT devrait commencer par se soucier de la RTT réellement existante, là c’est tout de suite plus dur de refuser le revenu garanti.

      Le chômage n’est pas l’envers du travail mais l’un de ses moments . A trop vouloir défendre les coopératives (on est pas des feignasses, on oeuvre pour le bien des gens, nous aussi on est des entreprises, alter, un peu différentes quoa, un modèle pour pas être un parasite si vraiment tu veux), on en vient à stigmatiser qui ne se réfère pas à une « entreprise » fut- elle alternative, éthique, ou que sais-je...

      Pour couronner le tout, c’est « puisque » ce serait moins d’état, qu’un « filet » vaudrait mieux qu’un « socle » ? ! No comprendo. Ce serait pas encore des idées, des trucs où ce que la taille des mailles du filet ou bien le climat opposé au socle seraient des détails secondaires ?

    • @Aude V, je crains de n’avoir pour l’heure ni la capacité ni le temps de « dialoguer vraiment »...
      Simplement, il y a des présupposés que je ne partages pas, sans que je puisse ni argumenter brièvement, ni trouver la disponibilité pour le faire avec sérieux. Là, de suite, je ne peux dire que trop et trop peu.
      Ainsi je ne crois pas du tout :
      – que l’on soit « moins » sous l’emprise de l’état sans le RSA ou tout autre forme d’alloc’ ; l’ampleur du non recours à ces droits en dit quelque chose, le recours massif à l’incarcération des précaires également ; la question renvoie il me semble à celle de l’articulation entre fuite et engagement du conflit...
      – que la distinction travail/oeuvre serve à autre chose qu’à étayer une posture aristocratique. Amère victoire des avant-gardes (et de la « critique de l’aliénation »), nous sommes désormais tous sommés de nous réaliser authentiquement (de faire de nos vies des oeuvres d’art). Et la morale de remplacer la politique.

      La revendication du revenu garanti n’est pas seulement « immédiate » (et actuellement, c’est fort peu le cas, comme l’indiquent, par exemple, l’échec du mouvement contre la réforme des retraites ou la faiblesse insigne des tentatives d’auto-organisation politique des précaires). L’immédiat c’est l’impossible, l’occasion, peut-être, de mettre en crise cette société, ses valeurs, son organisation.

      Toutes mes excuses pour ce qui reste une non réponse. Une autre fois peut-être.

  • Une #recension d’Aude sur le dernier livre de #Michéa, publiée hier.

    Vu que c’est globalement positif, si elle se fait repérer par les « antifas », elle va se faire gourmander sévère. :D

    Les Mystères de la #gauche - Mon blog sur l’#écologie #politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Les-Mysteres-de-la-gauche

    Les Mystères de la gauche fait l’archéologie de la gauche au XIXe siècle, la cherche sans succès dans les mouvements révolutionnaires (ni Marx ni les mouvements ouvriers ne s’en réclament) et la trouve chez les libéraux et les radicaux, prêts à écraser la révolution de Juillet ou le soulèvement de la Commune au nom de leurs valeurs. Celles qui sont toujours au goût du jour : liberté individuelle, « démocratie » représentative. La petite #bourgeoisie éclairée lutte avec autant d’âpreté contre l’absolutisme monarchique que contre les soulèvements ouvriers, contre la vieille aristocratie que contre les classes populaires.

    #libéralisme #Histoire #philosophie #Lumières #signifiant #Jean-Claude-Michéa

    • http://www.les-crises.fr/michea-la-gauche-sa-vie

      La plupart des « gens ordinaires » – dont l’ambition première est de vivre décemment d’une activité ayant un sens humain – sont encore massivement attachés à l’idée qu’« il y a des choses qui ne se font pas » (Orwell) et, en particulier, à l’idée que la générosité ou l’esprit d’entraide – ne serait-ce qu’à l’intérieur de la famille – sont des vertus humaines fondamentales. Plus attachés à cette idée, en tout cas, que les membres de l’élite dirigeante pour qui – chacun peut le constater quotidiennement – tous les moyens sont bons pour accumuler de la richesse (business is business), du pouvoir et de la « célébrité ». C’est pourquoi cet attachement des gens ordinaires à un certain nombre de valeurs morales minimales (il ne s’agit évidemment pas de rétablir un quelconque « ordre moral ») constitue, à mes yeux, un point de départ privilégié pour quiconque entend mobiliser l’ensemble des classes populaires (qu’elles votent à gauche, à droite ou préfèrent s’abstenir) contre un système dont l’amoralité de principe conduit précisément à détruire tout ce qui donne encore un sens à leur vie.

      Quant à l’exaspération spécifique du « petit peuple de droite » (je ne parle évidemment pas ici de cette droite d’affaire que symbolisent Jean-François Copé et Christine Lagarde) je reconnais bien volontiers qu’elle prend des formes ambigües quand – du fait de sa diabolisation rituelle par les belles âmes de la gauche bourgeoise – elle en vient à tourner sa colère légitime contre des cibles secondaires et inadéquates.

      Mais ceci nous rappelle seulement que l’indignation morale n’est que le point de départ de la critique politique. Le simple fait d’être un individu décent dans sa vie quotidienne ne protège évidemment pas contre les effets de l’aliénation, ni ne rend spontanément intelligible l’essence de la société capitaliste (d’autant que la désinformation médiatique – notamment dès qu’il s’agit d’économie ou de réforme « sociétale » – a atteint aujourd’hui un stade industriel). Mais pour aider ce petit peuple de droite à surmonter ses confusions idéologiques, il est d’abord nécessaire de comprendre les racines réelles de sa colère. Or ce n’est certainement pas la gauche de Christiane Taubira et de Pascal Lamy – celle qui a définitivement échangé le socialisme de Jean Jaurès contre l’affairisme de Pierre Bergé – qui pourra s’acquitter d’une telle tâche. Surtout si elle persiste à juger des problèmes qu’affrontent quotidiennement les classes populaires à travers le seul prisme de la vie parisienne ou de celle des beaux quartiers.

      Ce serait un progrès humain évident que de proposer un nouveau pacte d’union civile accordant à tous les individus, quels que soit leur orientation sexuelle, les mêmes droits protecteurs (notamment en matière de séparation ou de décès de l’un des conjoints) que ceux qui sont garantis par le mariage traditionnel. A partir du moment, en revanche, où l’une des fonctions anthropologiques de ce mariage traditionnel est d’organiser officiellement la filiation (et, à travers elle, un nouveau système de parenté entre deux familles à présent alliées) il était clair que la volonté politique de substituer au projet d’un véritable « pacte pour tous » celui – purement libéral – du « mariage pour tous », allait faire surgir aussitôt toute une série de problèmes connexes, comme la procréation assistée, la « location » de « mères porteuses » ou l’élargissement du marché de l’adoption.

      Et ce n’est qu’à partir de ces problèmes apparemment connexes qu’il est possible de comprendre qu’avec cette revendication libérale d’un « mariage pour tous » il s’agissait beaucoup moins – pour la gauche – de lutter contre l’« homophobie » que de déstabiliser un peu plus tout ce qui, dans l’organisation familiale existante, fait encore obstacle au déchaînement des rapports marchands (la famille est, en effet, l’une des dernières institutions où la logique du don prend encore le pas sur celle de l’échange économique).

      Avec, à la clé, la possibilité d’un monde encore plus inégalitaire – comme celui que décrit Andrew Niccol dans Bienvenue à Gattaca – dans lequel finiraient un jour par coexister – sur fond de marchandisation généralisée de l’existence – deux races distinctes d’enfants : les « enfants de la nature » et ceux (supposés génétiquement plus « parfaits ») de la science et des nouvelles technologies. Nous sommes, certes, encore très loin de ce rêve taubirien. Mais nous savons aussi, malheureusement, que la dynamique aveugle du marché ne possède aucun principe interne de limitation. Ce n’est que du dehors qu’elle pourra être remise à sa place.

      et cc @aude_v et aussi @bug_in qui connaît le bonhomme
      vous en pensez quoi ?

    • Pas de souci pour le retard @aude_v, tu n’as pas à t’excuser :-)
      J’apprécie pas mal Michéa aussi sur son analyse de la disparition de la #logique_du_don et idem j’ai pas mal tiqué sur ce texte-là, notamment sa vision ici un peu angélique de la famille, perçue comme le "dernier bastion" de la logique du don, comme si les relations familiales ne pouvaient pas contenir de nombreuses formes de violence, d’exploitation et de chantage, et comme si on ne pouvait pas en dehors de la famille développer des liens d’amitié, d’entraide mutualisée etc. Je l’ai trouvé assez naïf sur ce coup, ça m’a surpris. Même si ce n’est pas la première fois que je le vois combiner analyses fines et aveuglements (il me semble parfois insister volontairement sur certaines postures « vieux-jeu » comme pour appuyer son démarquage vis à vis de a gauche libérale, quitte à perdre ce faisant en recul critique), là ça m’a semblé gros.

      Si je vois dans certains ethos ruraux et modestes des pratiques bien plus décentes qu’ailleurs où on se flatte avec de grands mots ►http://blog.ecologie-politique.eu/post/Do-it-yourself, je ne la lis pas comme un éthique de droite, mais comme une éthique modeste et non-libérale-libertaire

      Oui, je vois les choses comme ça également.

      Pour moi c’est de ce manque de soin, de ces prétextes de merde, qu’il s’agit avec le libéralisme, serait-il libertaire.

      Même avis.

      Sur la question "sociétale" tes constats rejoignent ceux de @le_bougnoulosophe qui disait récemment https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428167503982780416 https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428169112481574912 https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428172840852918274 https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428173215240691712

      Le PS s’est servi de combats minoritaires (antiracisme, féminisme...) de manière sociétale sans jamais les articuler avec la question sociale. Grâce au PS, ces combats minoritaires ont été discrédités, tandis que les conditions socio-économiques n’ont jamais été aussi mauvaises...
      Le « traitement sociétal », c’est le supplément d’âme, la danseuse, le gadget du néo-libéralisme de « gauche »... Comme « l’identité nationale » était le supplément d’âme du néo-libéralisme de droite...

    • Ben, je suis globalement d’accord hein, jvais pas dire le contraire.

      Je suis d’accord (ou plutôt « j’ai confiance en… » car je n’ai pas moi-même l’expertise pour être d’accord historiquement parlant) avec la plupart des diagnostiques de Michéa sur le libéralisme, et son histoire (philosophique et factuelle). Tout en étant très critique sur plusieurs points dont je pense
      – soit qu’il n’a pas creusé, qu’il a mal interprété, ou qu’il amalgame (le féminisme notamment, comme si tout était dans un même sac)
      – soit qu’il fait exprès pour choquer ou pour se mettre à l’écart, un peu comme le dit @koldobika

      Ça pourrait être bien de mettre en commun une liste de questions et/ou critiques formulées de manière bienveillantes. Et si un jour l’un de nous le rencontre (débat) ou a un moyen d’échanger avec lui (mail ou autre), on a cette liste sous la main.

    • @aude_v oui c’est vrai, c’est un aspect important de la famille aussi, comparé à ce que seraient des relations « stratégiques » ou se fait un réseau de potes en fonction de leur CV ou presque. Mais ça suppose que des liens et un sens du devoir et de la générosité subsistent au sein de la famille, et ça j’ai l’impression que ça se délite de plus en plus sérieusement. Dans certains endroits plus que dans d’autres peut-être mais je pense en tout cas que le #narcissisme a fait de gros dégâts dans la famille aussi.
      Et l’inclusivité peut aussi exister dans les liens amicaux. Je pense par exemple aux koadrila qu’on trouve ici en Pays Basque, c’est-à-dire la bande de potes qui se forme dans l’enfance et dure le plus souvent toute la vie, et qui apporte soutien et socialisation (et compagnie pour sortir boire des coups). (et en sortant boire des coups on fait caisse commune, on mégote pas sur qui paie quoi etc., ça relève aussi du don non comptable)

  • Des centres communautaires pour les #femmes, par Aude - Mon blog sur l’écologie politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Des-centres-communautaires

    Ces centres de femmes s’inscrivent dans des politiques sociales, et ont des ambitions qui tiennent à la justice et à l’égalité d’accès pour les plus fragiles. Mais ce sont aussi et surtout des lieux politiques, dans le sens où on y développe une réflexion féministe et contre l’ensemble des dominations qui ont cours dans nos sociétés.

    … où ça cause de @beautefatale :)

  • Le voyage, un droit humain ?
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Le-voyage-un-droit-humain

    La petite bourgeoisie, communément appelée classe moyenne, c’est cette classe sociale qui, privée de pouvoir économique, n’est pas responsable de l’abjection ambiante mais profite toutefois de ses retombées. Une classe sociale repue de droits et qui ne se reconnaît aucun devoir. Voyage au pays de la petite bourgeoisie, par une déclassée, en trois temps : militer, faire soi-même, voyager. Source : Relevé sur le (...)

  • Entre Castoriadis et Castorama : le do-it-yourself et les méprises du projet d’autonomie
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Entre-Castoriadis-et-Castorama

    Les exemples qui m’ont été donnés de production par soi pour consommation par soi ou ses très proches proposent de réduire autant la sphère de la consommation que la sphère de l’échange. Qu’on puisse s’en satisfaire sans chercher les moyens de réduire la première sans enlever à la seconde est assez déprimant. Source : Relevé sur le Net...

  • Le do-it-yourself me fait chier - Mon blog sur l’écologie politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Le-do-it-yourself-me-fait-chier

    Dans la volonté de faire soi-même peut se cacher le refus de reconnaître la qualité et la spécificité d’un boulot de pro. Et quand le pro s’en sort difficilement, tandis que l’amateurice éclairé-e qui improvise tous les métiers avec désinvolture est bien inclu-e dans la classe moyenne aisée, on a là un exemple de violence sociale invisible, parfois même déguisée sous les adjectifs écolo ou anti-capitaliste.