• Le PNUE vient de publier un rapport sur les problèmes du #mercure en terme de #santé et d’#environnement alors qu’une conférence internationale sur le sujet aura lieu la semaine prochaine à Genève.

    Selon le rapport, les émissions mondiales de mercure liées à l’activité humaine sont restées plutôt stables au cours des vingt dernières années. En 2010, elles s’élevaient à 1 960 tonnes, dont 40 % en Asie, 16 % en Afrique sub-saharienne et 13 % en Amérique du Sud.

    En cause : l’utilisation du mercure dans différentes #industries. L’#orpaillage, qui utilise ce métal lourd pour amalgamer l’or, émet ainsi 727 tonnes de mercure chaque année, soit 35 % des émissions mondiales. « L’exposition au mercure représente une menace pour la santé de 10 à 15 millions de personnes directement impliquées dans les petites mines d’or, en particulier en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud », indique le rapport, précisant que les émissions liées à l’extraction minière artisanale ont doublé depuis 2005.
    Deuxième source d’émission, la combustion du #charbon pour produire de l’#électricité est responsable du rejet de 475 tonnes de mercure par an (24 % des émissions). Chaque tonne de charbon contient en effet entre 1 et 3 dixièmes de grammes de mercure, mais qui sont multipliés par les milliards de tonnes brûlées chaque année.

    Viennent ensuite la production de #métal et de #ciment, par l’intermédiaire de l’extraction et de la consommation de combustibles fossiles, les soins dentaires (près de 340 tonnes de mercure sont utilisées tous les ans pour réaliser des plombages, dont près de 100 tonnes risquent de se retrouver dans le circuit des #déchets) ou encore les produits de grande consommation (appareils électroniques, interrupteurs, piles, ampoules basse consommation et cosmétiques).

    En Europe, 1,8 million d’#enfants naissent chaque année avec des niveaux de méthylmercure – la forme organique la plus toxique du mercure – supérieurs à 0,58 microgramme par gramme (µg/g) de cheveu, soit le seuil à partir duquel des effets toxiques peuvent survenir, selon une étude européenne publiée lundi 7 janvier. Et 200 000 jeunes présentent des niveaux supérieurs à la limite de 2,5 µg/g recommandée par l’Organisation mondiale de la santé.

    Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/01/11/les-pays-en-developpement-de-plus-en-plus-exposes-aux-dangers-du-mercure_181

    Rapport du PNUE : http://www.unep.org/PDF/PressReleases/Mercury_TimeToAct.pdf