• Journée blanche
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2013/12/17/Journee-blanche

    Une journée blanche. Parce qu’il neigeait depuis sept-huit heures du matin. Que les écoles avaient toutes décidé de fermer leurs portes et nous en avaient prévenus vers cinq heures du mat’. Que le réveil matinal avait donné lieu à une grasse matinée de rab, l’erreur à ne pas commettre, parce que rien de tel pour mettre la journée de travail en l’air.

    Qu’une fois démarrée trop tard, une journée avec des plans tourneboulés est souvent une journée foutue. Surtout quand elle démarre avec les bagarres épuisantes qui consistent à calmer M. Ziti. Ca ne prend pas très longtemps, mais l’épuisement qui s’ensuit, lui, dure. Après une demie-heure de combat, c’est toute la journée avec la concentration rayée des cadres. A regarder cent fois sur la liste pour savoir où on en était. Et oublier de rajouter ce qui n’était (...)

    #West_Side_Stories #autisme #climat #communication #comportement

  • Le secret des tiroirs - Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2013/06/23/Le-secret-des-tiroirs

    Ces dernières semaines, j’ai passé pas mal de mon temps dans les arrières cours digitales de mes clients. L’un d’entre eux quitte son entreprise et doit rendre l’ordinateur de bureau sur lequel il a travaillé pendant une dizaine d’années, et celui-ci sera désormais utilisé par son remplaçant. Une grande partie de son travail se passant par email, il m’a demandé de vider sa boîte mail avant qu’elle ne soit désactivée, et j’ai donc passé un bon moment dans les coulisses de l’histoire.

  • Mon hommage à Georges Moustaki - Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2013/05/23/mon-hommage-a-moustaki

    Connu pour sa chanson « Le Métèque », Georges Moustaki a quitté aujourd’hui la scène du monde vivant, même s’il restera éternel grâce à son oeuvre.

    Comme à chaque fois que j’apprends le décès d’une figure marquante de ma culture et de ma jeunesse, je me disperse dans la nostalgie du souvenir et je me sens bien vieillie et changée : les mots que je chantais, les mélodies que j’ai apprises sont intacts dans ma mémoire, et cependant je reste incapable de faire ressurgir les circonstances dans lesquelles j’ai appris ces chansons, décidé d’aimer telle ou telle plutôt que telle autre, et surtout découvrir l’homme derrière l’artiste : cela ne m’arrive qu’à l’occasion de son décès, parce que je n’étais pas une fan du pipole, ni des revues et des potins qui entourent le monde du spectacle.

    C’est ainsi que je ne savais pas que Moustaki avait eu une liaison avec Edith Piaf (pour qui il avait écrit « Milord », ça, je le savais), ni que la langue qu’il entendait parler ses parents à la maison était surtout l’italien, lui que je savais né à Alexandrie de parents juifs de Corfou, un judeo-italien, donc, ça je l’aurais deviné, mais j’avais appris ces détails bien plus tard, lorsqu’un ami avait partagé avec moi cette chanson évocatrice de toutes nos mères.
    Lecteur audio intégré

    A l’heure où il a rejoint toutes les matriarches, tout du moins figurativement, mes pensées vont être bien distraites par tous les hommages qui lui seront rendus sur la toile. Bien mérités, j’y ajouterai le mien aussi humblement que possible.

  • C’est la fête de Pourim - Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2013/02/22/C-est-la-fete-de-Pourim

    La célébration commence à la nuit tombée samedi 24 février et se prolonge durant la journée de dimanche.

    Les obligations rituelles liées à la fête sont :

    d’entendre le récit de l’histoire d’Esther (la méguillah, du nom du rouleau dans lequel ce récit est rapporté et lu)
    de porter des cadeaux alimentaires à ses amis et voisins
    de donner à la tsédakah (littéralement « la justice », à savoir ce qu’il est juste de faire, c’est à dire donner de l’argent pour rétablir la justice sociale là où il y a un déséquilibre qui créé de la pauvreté)
    de se réjouir en procédant notamment à un repas festif

    J’ai plusieurs fois parlé de cette fête sur mon blogue, raconté notamment comment on se déguise, et aussi comment la mascarade donne lieu à des mises en scène théâtrales parodiques, sur le mode des shows de Broadway pour la plupart, issues de la tradition du shtetl, intitulées des pourimshpiels. J’ai publié des photos ici et là, mis des videos en ligne sur le site de la synagogue ou sur la page facebook d’icelle, et à chaque fois, je me régale de cette petite fête largement ignorée du grand public, et qui m’apporte toujours beaucoup de joie anticipatrice - et rétrospective, désormais, grâce à mon activité de blogueuse.

    Lire la suite sur mon blogue...

  • Comme un air de bilan s’impose - Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2013/02/16/Comme-un-air-de-bilan-s-impose

    Voilà. Bientôt, dans un peu moins de trois semaines, j’arriverai à l’anniversaire des sept ans d’existence d’Un jour à la fois et c’est vrai que les publications se font de plus en plus sporadiques, au grand dam de certains qui me réclament à cors et à cris des nouvelles dès qu’elles se font trop espacées.

    Et j’avoue que j’ai alors la tendance (fâcheuse ?) de répondre en sorte de parer au plus pressé, à savoir de répondre par email directement à la réclamation urgente et légitime, puis de me dire que je ne peux décemment plus recopier par un vulgaire copié/collé avec modifications ou transformations d’usage public pour en faire un billet d’utilité bloguesque...

    Or, c’était le propos initial qui avait présidé à la création de cet espace, il y a un peu plus de sept ans : donner de ces nouvelles éloignées, tant géographiques, physiques que psychologiques et culturelles, à tous ceux qui me portent un tant soit peu d’intérêt, tout en m’épargnant la complication de rédiger plus de dix fois, voire cent fois, le même récit simplement adressé personnellement à ceux à qui je pense tendrement et souvent.

    Et à l’époque, la griserie de l’aventure blogosphérique avait rapidement créé une dynamique particulière qui avait donné une vie bruissante à l’activité d’écrire et de narrer le quotidien, pour bien vite devenir un réel besoin de partager et de découvrir aussi d’autres univers, et créer une nouvelle communauté qui a transcendé la virtualité du support et tout simplement explosé bien des frontières, géographiques et mentales.

    Les années se sont succédé, avec des défections pour certains, mais dans l’ensemble, un noyau très solide existe toujours de ma blogosphère initiale. Je consacre moins de temps frénétique à parcourir quotidiennement ma liste de lecture dans l’agrégateur, faute de temps certes, mais aussi force d’habitude, et parce que l’art du commentaire a quelque peu perdu de sa vertu (avec l’impatience qu’il y avait dans les débuts à en recevoir, et à les vérifier ou leur répondre presque en temps réel). Mais, comme dans un cercle vicieux, ces nouvelles habitudes, plus distantes ont sans doute créé plus de distance avec l’outil lui-même, et voilà que j’en arrive à me demander si je l’utilise encore à bon escient et comment.

    Je suis partagée désormais entre le souci de transmettre et témoigner - mon propos initial - et la nécessité que je ressens impérieuse d’être discrète, de n’embarrasser personne, y compris moi-même, avec ce qui pourrait être soit trop personnel, soit incriminant, soit carrément indiscret sur la place publique. J’ai toujours été relativement transparente, il me semble, et je dois dire que j’ai eu la chance jusqu’à présent de n’avoir ressenti aucun désagrément du fait de mes publications. J’aimerais sûrement qu’il en soit toujours ainsi ! Je n’ai jamais fait la confusion de ce blogue avec un journal ou carnet intime, et si je ne me censure pas à proprement parler, il est certain que je me contrôle diablement et que la somme monumentale de ce que je peux écrire en général ne passe pas souvent le cap de la publication - et c’est sans compter les différentes communications plus privatives qui ont lieu en coulisses bien sûr.

    Alors, je me dis quand même régulièrement : à quoi bon ? Ecrire pour soi, écrire en soi, écrire pour être lue, écrire pour dire, écrire pour partager... vraiment ? est-ce bien ce que je fais toujours ? Ou bien, ai-je perdu tout cela de vue, et je serais en train de glisser sur la pente redoutable qui consiste à me perdre dans le paraître et la façade, la fraude de la vitrine et du faire semblant...

    Je me souviens de certaines conversations blogosphériques passionnées et passionnantes sur le pourquoi bloguer. Depuis l’époque des pionners, bloguer est devenu un métier, pour certains dont je suis, un métier porteur et qui peut faire perdre de vue comment tout cela avait commencé. J’adore ce que je fais, ne nous méprenons pas sur ce que je dis ici, mais je crois qu’il ne faut pas que j’oublie comment j’en suis arrivée à être aussi enthousiaste pour une activité qui m’ouvre des horizons nouveaux à un âge où je n’aurais pas crû pouvoir me réinventer de la sorte. J’ai encore beaucoup à apprendre et à partager. Sans autre arrière-pensée que la passion qui m’anime à transmettre.

  • Hibernation - Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2013/01/22/Hibernation

    Une semaine qui s’annonce frigorifiante, l’air froid stagnera au-dessus de nos cieux pour un bon bout de temps. Je suis habituée désormais à ce que janvier dans l’Etat de New York apporte des périodes glaciaires, et qui plus est, nous avions été prévenus, que contrairement à l’hiver relativement doux de 2012, cette année serait rigoureuse.

    Hier, nous avons joyeusement hiberné avec mes garçons. Il n’y avait pas classe, en raison de la journée consacrée à la mémoire de Martin Luther King Jr. C’était également l’inauguration présidentielle, que j’ai suivie en direct au retour d’une séance de réparation de couronne dentaire : la belle excuse pour ne pas travailler, c’est difficile d’être créative au sortir de l’anesthésique, et avec une machoire totalement endolorie. Avoir les adolescents dans les pattes n’est pas non plus propice à la concentration, même s’ils vivent leur vie de leur côté, je suis perçue comme la mère-pélican quoi qu’il advienne...

    Le bon côté de la chose était de se retrouver tous les trois hilares, et câlins, pour une séance marathon de ma série préférée de West Wing, affalés sur le canapé et picorant les restes du week-end généreusement offerts par les membres de la synagogue qui avaient préparé les buffets et vu dix fois trop grand.

    J’ai une liste de choses à faire - et en retard - longue comme six bras. Je ne jouerai pas les Shiva pour autant. Quand je ne sais pas par quoi commencer, publier un billet me semble toujours la meilleure échappatoire. Hélas, tout a une fin, et il faut bien que je m’y mette. Après le point final.

  • Ces petits riens qui vous énervent parfois - Un jour à la fois
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2013/01/14/Ces-petits-riens-qui-vous-enervent-parfois

    ❝Il y a des choses qui me semblent terriblement insultantes quand je les entends, même si je sais bien que les intentions de ceux qui les disent n’ont jamais été de m’insulter ni de me peiner. Il n’y a rien à faire, j’ai beau ne pas vouloir réagir négativement, quand cela se produit je grince des dents et j’ai envie d’aboyer.

    Par exemple : « Il y en a qui travaillent », pour dire que moi je ne travaille pas ?

    Bien sûr que la personne qui prononce cette phrase malheureuse n’a pas la moindre idée de l’effet qu’elle peut produire. Ou bien, n’a-t-elle pas idée au contraire ? En général, la petite phrase est suivie rapidement de : « Oh !! je ne veux pas dire que tu ne travailles pas bien sûr ! mais... » pour dire que ce n’est pas pareil, que moi, je suis disponible à merci par exemple, ou bien que ce n’est pas aussi terrible que ça en a l’air, que je me la coule douce, que j’ai tout mon temps à moi, et que j’ai une vie bien plus facile que « ceux qui travaillent »...

    Cette attitude est énormément renforcée par le côté administratif de la société dans laquelle nous vivons. La plupart des questionnaires statistiques que l’on remplit à tout bout de champ n’incluent pas la possibilité d’être un travailleur non salarié : vous devez cocher « autre » (quand la case existe), pour ne pas cocher « inactif », ou « sans travail », ou « retraité », sinon c’est « plein temps » ou « temps partiel », et ces cases-là vous renvoient à l’employeur automatiquement.

    Ca m’énerve, je ne sais pas pourquoi. Je voudrais une reconnaissance formelle que je travaille, même si je dois préciser que mon bureau est à mon domicile, et que je n’ai effectivement pas de compte à rendre à un cerbère de service quelconque. Je connais la différence, j’ai beaucoup travaillé en entreprise, j’ai aussi été employée dans un magasin, et j’ai été embauchée en freelance par des organismes qui m’ont payé des honoraires. Je crois avoir fait l’expérience de pratiquement toutes les possibilités de formes de travail, y compris le chômage et la recherche active d’emploi, la reconversion en stage de longue durée payée par le fruit de mes cotisations sociales durant de longues années de salariat, etc.

    Bon, voilà, je n’ai rien à dire de plus, je l’ai mis en dehors de moi, ça m’énerve, et je ne vais plus y penser. Ca serait un comble, ça m’empêchait de travailler en fait. Comme quoi.