• ROYAUME-UNI • La viande de cheval, une horreur juste bonne à exporter | Un article amusant et instructif du Daily telagraph reproduit sur Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2013/01/23/la-viande-de-cheval-une-horreur-juste-bonne-a-exporter

    La viande chevaline a une histoire aussi vieille et contradictoire que celle de l’humanité. Des centaines de milliers d’années durant, l’homme a mangé du cheval, et ce n’est que depuis cinq mille ans qu’il a fait de l’animal son ami. Ce n’est qu’en 732 que le pape Grégoire III a qualifié l’hippophagie de pratique païenne ignoble en usage chez les barbares germaniques. Cette distinction entre « eux » et « nous » était une façon commode de définir la civilisation chrétienne par opposition aux hordes barbares qui la menaçaient, envahissant les villes un arc dans une main et une brochette de cheval dans l’autre.
    [...]
    Ces barbares de Français les mangent accommodés à l’ail

    En 1856, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, de la Société protectrice des animaux, proposa d’autoriser l’hippophagie au motif que la France, contrairement à la Grande-Bretagne, ne pouvait compter sur ses colonies pour fournir de la viande à tous ses sujets. L’Autriche, la Norvège, la Suède, nombre d’Etats allemands et la Belgique avaient déjà dépénalisé la consommation de cheval quand la France légalisa la boucherie chevaline* en 1866. Au XXe siècle, nombre de villes britanniques comptaient des boucheries chevalines cependant. A Sheffield, à Aberdeen, le bœuf n’était pas la seule viande rouge disponible.

    Pas de conclusion particulière à tirer de ce choix de texte. Je ne mange plus de viande même pas de cheval mais je me demandais si on en mange vraiment encore par chez nous.

    Enfant, chez mes grands-parents maternels, j’en mangeais, des steaks cuits sans apprêt ni différence de préparation particulière, je ne me souviens pas vraiment du goût, peut-être qu’on en mangeait aussi chez moi ?

    Si je me souviens des steaks de ma mamie Valentine, c’est parce que je me souviens de la boucherie chevaline, pas très éloignée il me semble de la rue Saint-Simon et il m’en souvient parce que c’était une boucherie superbe, pas très grande mais carrelée et avec une tête de cheval, pas empaillée mais en bois peut-être ou en tout cas c’est là le souvenir que je m’en suis bâti.

    Ma mère, qui dans l’immédiat après-guerre, était paraît-il une enfant chétive et anémiée, raconte qu’on l’y envoyait chercher des bols de sang de cheval frais, un fortifiant riche en fer semble-t-il qui complétait utilement les verres de lait de M. Mendès-France distribués dans les écoles et les voyages vers un plein-air moins délétère que celui de la Grande Ville dont se chargeaient un oncle et une tante plus fortunés et qui visitaient volontiers mer et montagne.

    #cheval #viande #souvenirs