le scénario du pire qui pourrait coûter des milliards de dollars à Boeing

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  • Boeing 787 : c’est « un problème de sécurité très sérieux, un événement sans précédent »
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    Plus d’une semaine après la suspension de vols de l’ensemble de la flotte mondiale de Boeing 787, le mystère des deux débuts d’incendies constatés sur deux B787 est loin d’être résolu. Et le Dreamliner n’est pas prêt de reprendre les airs. « Nous n’en sommes qu’au début de l’enquête » et « il reste encore beaucoup de travail pour comprendre » comment deux débuts d’incendie sont survenus à bord de deux B787 en l’espace de deux semaines, a déclaré jeudi la présidente de l’agence américaine de sécurité aérienne (NTSB), Deborah Hersman. Cette dernière a indiqué que ces deux incidents, le premier observé sur un appareil de JAL à Boston, le second sur un exemplaire d’All Nippon Airways au Japon, représentaient « un problème de sécurité très sérieux », tout en indiquant que son agence ne connaissait pas encore la cause du problème. « C’est un événement sans précédent. Nous sommes très préoccupés » et « travaillons très dur pour comprendre ce qui s’est passé (...) Ce que nous savons, c’est qu’il y a eu du feu » à bord, a-t-elle ajouté. « Il y a eu une très forte montée de chaleur et des court-circuits ». Les avions sont conçus pour « ne jamais subir d’incendies. En deux semaines nous avons vu deux défaillances de batteries de 787 », des modèles uniques conçus spécialement pour cet avion de Boeing, a déclaré Deborah Hersman. « Ces évènements ne devraient pas arriver » car il y a des systèmes de sécurité destinés à empêcher des incendies, « ces systèmes n’ont pas fonctionné et nous devons comprendre pourquoi », a-t-elle insisté.

    Après l’analyse détaillée des deux incidents au Japon, le dernier paragraphe de l’article rappelle que Thalès est éventuellement concernée.

    Thales dans l’enquête
    Parallèlement, les enquêteurs étudient si la cause de l’incident ne provient pas d’un problème lié à l’ensemble du système électrique dans lequel est intégré la batterie, un dispositif conçu par le groupe français Thales. Des ingénieurs de Thales participent d’ailleurs depuis jeudi à l’enquête au Japon.

    La semaine précédente, le même journal (et le même journaliste) présentait les éventuelles répercussions financières pour Boeing et ses sous-traitants.

    Boeing 787 : le scénario catastrophe qui pourrait coûter des milliards de dollars à Boeing | La Tribune http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20130118trib000743357/boeing-787-le-scenario-catastrophe-qui-pourrait-couter-des-milliards-de-do

    Les problèmes rencontrés sur le B787, quatorze mois à peine après la mise en service du premier exemplaire, risquent de coûter très cher à l’avionneur américain. Plusieurs milliards de dollars assurément selon un analyste qui préfère conserver l’anonymat en raison de son incapacité de donner un chiffre précis. C’est impossible à faire. On en sait trop peu sur les anomalies rencontrées par ces batteries lithuium-ion. Tout dépendra du temps nécessaire pour identifier le problème, pour concevoir ensuite la solution technique pour le résoudre, puis sa certification, et enfin son implémentation (et évidemment du coût de celle-ci). Cela peu prendre énormément de temps en raison non seulement de la complexité des systèmes de cet avion de nouvelle génération mais aussi de la variété des acteurs impliqués. Est-ce un problème intrinsèque à ces batteries fabriquées par le japonais GS Yuasa (voire d’un lot de batteries), ou au système électrique conçu par Thales et qui inclut les fameuses batteries ? Les conséquences sont évidemment différentes selon les cas. Il faudra peut être des jours ou des semaines pour le savoir. La seule décision de changer le fabricant de batteries nécessiterait entre 12 et 15 mois de certification, selon un expert.

    Après avoir évoqué les compensations aux compagnies aériennes, les (probables) annulations de commande, l’auteur se pose la question de la responsabilité des fournisseurs.

    Se retourner sur les fournisseurs ?
    Face à tous ces coûts, Boeing pourrait-il éventuellement se retourner contre l’un ou les sous-traitants mis en cause ? Là aussi, très difficile à dire. « S’il s’agit d’un petit producteur de boulons, il ne sera même pas solvable », explique un dirigeant d’un industriel français. Quant à un gros, tout dépendrait des contrats. « Dans certains contrats, Boeing a clairement orienté les choix de certains fournisseurs », explique un expert.