Collections numériques et domaine public

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    Certes, l’offre de la BnF est incomparable par son volume annoncé, mais les bibliothèques ont déjà expérimenté les acquisitions pléthoriques qui restent encore à traiter. Effectivement, on serait peut être en droit d’espérer que l’offre de la BnF s’accompagne de métadonnées de qualité – ou, à défaut, de pouvoir récupérer les notices des exemplaires imprimés – mais nous pouvons également penser que les descriptions des alternatives libres ne sont pas si mauvaises6, et nous savons cataloguer. Enfin, bien sûr, aucune autre initiative n’offre des fonds aussi exceptionnels, ni une meilleure assurance de pérennité que la BnF. Entendons nous bien : il ne s’agit en rien de dénigrer le produit qui en résultera. Il est clair que le projet est ambitieux, et d’une richesse remarquable tant pour la recherche, l’enseignement, que pour les particuliers bien sûr, qui ont fait le succès de Gallica. Mais c’est justement la richesse de ces biens communs, les promesses de ce domaine public que nous déplorons de voir privatiser par un service public. Il est sans doute inutile de caricaturer les positions des différents intéressés : les défenseurs de la solution qui se veut « pragmatique » ne sont pas des mercenaires à la solde des industries privées, non plus que les tenants de la protection des biens communs ne sont pas des utopistes déconnectés des réalités. Cependant, en tant que client potentiel, nous sommes acteur, et devons prendre une décision. La solution retenue par la BnF7 ne nous convient pas pour des raisons tant économiques qu’éthiques. S’il le faut, nous attendrons donc dix ans, comme le reste du public.

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