ARGENTINE • La educación prohibida : un webdoc qui fait fureur

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  • Enfin un prof que j’apprécie

    Bildung : « Jedes Kind kann rechnen lernen » - Forschung - Technologie - Wirtschaftswoche
    http://www.wiwo.de/technologie/forschung/bildung-jedes-kind-kann-rechnen-lernen/7718796.html


    Ce professeur de didactique confirme ce je pense depuis longtemps : l’école n’est pas faite pour enseigner des choses aux enfants mais pour trier les bons et les mauvais, les nantis et les infortunés, les gentils et les gêneurs.

    Wolfram Meyerhöfer, 42, arbeitet seit 2009 an der Universität Paderborn. Zahlen sind seine Welt. Ihn interessiert, wie Menschen Mathematik lernen. Er untersucht nicht nur die Ursachen der Rechenschwächen von Grundschülern, sondern auch mathematischen Analphabetismus sowie den Zahlenerwerb von Kleinkindern. Und er entwickelt Tests, die mathematisches Verständnis messen.

    Sa spécialité est l’évaluation du succès en mathématique et comment y arriver.

    Vielfach bekommen Kinder nur mechanisch Abläufe eingebläut. Das Verständnis für die mathematischen Zusammenhänge fördern viele Lehrer dagegen zu wenig. Die Folge: Viele Kinder arbeiten mit für sie unpassenden Rezepten.

    Malheureusement l’école enseigne des mécanismes de calcul mais ne se soucie guère de faire comprendre le monde des chiffres aux enfants.

    Ich habe mit meinem Jenaer Rechentest untersucht, welche Kinder nach dem ersten Schuljahr noch erheblichen Förderbedarf haben. Das war etwa ein Viertel der Schüler.

    La conséquence : dès la première année scolaire un quart des élèves ne pige rien en mathématiques.

    Das ist eine erschreckend hohe Quote, oder?

    Ja, sie ist erschreckend, vor allem weil sie vollkommen überflüssig ist. Denn es gibt ja Lehrer, bei denen lernen alle Kinder rechnen.

    Wirklich alle?

    Alle!

    Pourtant avec certains enseignants tous les enfants y arrivent - vraiment tous sans exception.

    ... unsere Erfahrung ist, dass zwei Drittel der Kinder gar nicht beschult werden müssten. Ihnen reicht es, wenn der Lehrer interessante Aufgaben stellt, den Lösungsweg erarbeiten sie selbst.

    Pour deux tiers des enfants l’enseignement scolaire en mathématique est complètement superflu, il suffit qu’on leur pose des problèmes intéressants afin qu’ils arrivents ensuite à les resoudre tout seul.

    Ihr Rat für geplagte Eltern?

    Einfach raushalten! Denn wenn sie selbst Probleme hatten, stecken sie die Kinder mit ihrer eigenen Matheangst an. Und wenn sie selbst gut waren, werden sie keinerlei Verständnis haben für die Probleme.

    Alors il faudrait qu’au moins les parents se tiennt à l’écart en faisant confiance à leurs gamins. Autrement ceux qui n’ont pas aimé le calcul à l’école eux-mêmes ne feront que transmettre leurs angoisses aux gamins et les autres n’ont aucune idées des problèmes qui se posent à leurs enfants.

    ... wenn mein Kind rechnen lernen soll, muss ich eine Schule wählen, in der ein gutes, und kein restriktives Lernklima herrscht. Außerdem gilt immer: Wenn ich will, dass mein Kind im Schulunterricht nicht gequält wird, dann muss ich es intellektuell und emotional bestärken.

    En conséquence il faut que les parents choisissent une école qui permet aux enfants de s’épanouir et qu’ils les soutiennent émotionellement aussi bien que sur le plan intellectuel.

    Parole de professeur - étonnant, non ?
    D’ailleurs il trouve complètement injuste une école qui trie les enfants d’après leur capacité de réussir dans un milieu hostile à l’apprentissage.

    http://lama.uni-paderborn.de/personen/prof-dr-meyerhoefer.html

    #ecole #allemagne #mathematiques

    • @alain1 Il parle de l’apprentissage du calcul en primaire en Allemagne. Dans l’interview il décrit comment les exigeances qui n’ont rien à faire avec l’apprentissage du calcul rendent la vie difficile, comment les programmes obligent les enseignant à défendre des méthodes inadaptées, il fait allusion aux parents qui mettent leurs enfants sous pression car ils ont peur pour leur réussite. Tous éléments confondus on crée une ambiance défavorable à l’épanouissement des enfants.

      @grosse_fatigue Il paraît que ça fait partie du passé maintenant vu le nombre constamment en baisse des enfants apprenant l’allemand en France. C’est pareil pour le français en Allemagne. M’enfin, je les comprends, c’est tellement plus facile l’anglais où on a pas besoin de se soucier si le Français et l’Allemand s’écrivent avec majuscule ou pas ...
      D’ailleurs pour être accepté à la fac (et au lycée) chez nous tout se joue sur la moyenne, alors autant opter pour des matières où on obtient de meilleures notes plus facilement plutôt que pour des matières réputées difficiles.

    • @klaus++ C’est marrant c’est ton message à alain1 qui me frappe le plus. Je mets la pression à mes gamins pour être bons en musique, et, dès le moindre dérapage au conservatoire, français, on risque de les virer. L’amour de la musique et la joie procurée sont loins à l’arrière-plan. Je précise détester les maths !
      Pour l’apprentissage de l’allemand, j’y crois encore. Mais voilà une histoire : la mère de mes enfants, germanophile et germanophone, les voyait déjà en allemand. Mais pour faire médecine, il vaut mieux faire espagnol : Madrid accueille à bras ouverts les Français qui ratent le concours de quelques points. Et voilà la stratégie...
      Ah, vivre au jour le jour....

    • @grosse_fatigue Tant qu’on les aime et tant qu’ils se sentent aimés il n’y a pas de mal à poser des limites, à imposer un rythme et à empêcher qu’ils abandonnet trop facilement des tâchent qu’ils leurs semblent pénibles. Enfin, il faut être en accord avec ses actes pour permettre aux gamins d’apprendre àprendre des positions cohérentes eux mêmes (sauf si on veut faire d’eux de petits #Steve_Jobs). Dans l’article il est question des conséquences de choix politiques et d’institution, nous parents pouvons heureusement agir beaucoup plus librement.

      @alaio1 Oui, il parle aussi de la situation de l’enseignant au sein de con institution. Voici ma vison des choses : L’école est une Behörde , une administration aux structures héritées du temps du dernier Kaiser . Oui, je parle bien de celui qui à envoyé des millions de gens simples dans les tranchées de 14-18.
      L’enseignant aspire au statut de Beamter , sorte de fonctionnaire qui jure fidélité aux Kaiser /à l’état, qui n’a pas le droit de grève, qui doit obéir aux ordres de ses supérieurs, qui profite d’une carrière automatique en fonction de son ancienneté, qui n’a pas vraiment le droit d’exprimer ses convictions politiques, mais qui reçoit en échange la garantie de son souverain de le nourir jusqu’à la fin de ses jours.

      Le supérieur hierarchique du prof allemand c’est son chef d’établissement, l’administration exerce ainsi un contrôle beaucoup plus direct qu’en France.

      Un enseignant allemand Beamter (il y a aussi quelques fonctionnaires au statut d’employé ordinaire) ne cotise donc pas pour retraite et profite d’un régime spécial pour l’assurance maladie qui le place au même niveau avec les PDGs qui échappent à l’obligation de cotiser parce qu’ils sont assez riches pour se payer une assurance privée à l’américaine. Sauf que - c’est l’état qui paie les primes pour les Beamte . A oui, j’oubliait qu’un prof de lycée ou directeur d’établissement peut gagner jusqu’á environs 10.000 € par mois, tous les autres gagnent à peu près entre 1.5 fois et 2 fois le salaire de leur collègue français.

      Ils ne sont vraiment pas innovants.
      Sur la toile allemande on chercherait en vain un portail comme celui du CNDP, des enseignants refusent même d’apprendre ce que c’est l’internet, et des sites de profs qui publient leur matériel pédagogique au profit des enfants des autres enseignants il n’y en a quasiment pas.

      Si on met tous ces éléments ensemble on a du mal à ne pas arriver à dire que les profs Beamte sont une bande de feignant corrompus qui fuient toute formation continue qui ne se passe pas pendant les heures de cours et qui n’est pas imposée par l’administration.

      L’administration de l’école a pondu une race d’enseignants qu’il faudrait simplement envoyer à la retraite, parce qu’avec eux des réformes dignes de ce nom sont impossibles. Heureusement le problème trouve sa solution biologique, mais on avance au rythme des siècles, pas assez vite donc pour faire de l’école et des enseignants des acteurs du progrès.

      Tu vois pourquoi je respecte davantage les rares profs qui ont une vue lucide de la situation et agissent au moins un peu dans l’intérêt des enfants.

    • @grosse_fatigue Oui. L’amour ne suffit pas. Si on est pauvre on se rend vite compte que les enfants des autres ont accès à choses qu’on ne peut pas offrir à ses propres enfants. Il faut savoir ce qu’on veut pour ses enfants et comment l’obtenir. Il faut de la détermination. Mais il faut également accepter la critique des enfants, qui s’exprime souvent par des actes plutôt que lors de discussions.

      La plupart des parents aiment leurs enfants, et c’est quand même pas facile....

      aussi parce qu’on est obligé de les préparer à vivre une vie indépendante et heureuse malgré l’Entfremdung /alinéation incontournable. La dialectique veut ironiquement que les riches en soient prèsque autant concernés que les pauvres. L’expression populaire l’argent gouverne le monde ("Geld regiert die Welt") ne raconte qu’une partie de l’histoire.

      Parfois la vie nous impose des vérités très simples : Quand j’apprends qu’on enferme dans un hôpital psychiatrique le fils d’un ami qui a commis des actes dangereux, je me rends compte des limites de l’éducation et du soutien qu’on peut donner à nos enfants. D’òu ma conviction qu’une fois arrivé aux limites de l’éducation et de la transmission de compétences, chacun de nous n’a que de l’amour à donner à ses enfants.