• Qu’est ce que c’est … Le salaire indirect ?
    http://www.tantquil.net/2013/10/23/quest-ce-que-cest-le-salaire-indirect

    Dans le langage courant, on dissocie deux catégories de cotisations : les cotisations salariales et patronales. En fait, les deux forment les cotisations sociales dont une partie serait payée par le patron (patronale) et l’autre par le salarié (salariale). Mais cette distinction n’est que théorique. Quand on regarde nos fiches de paie, on peut s’imaginer que notre travail coûte au patron ce qu’on appelle le salaire brut (salaire net + part salariale des cotisations sociales).

    Mais le salaire brut est un leurre, le salarié ne paye aucune partie des cotisations sociales. C’est le patron qui, en réalité, paye l’intégralité des cotisations sociales. D’ailleurs, eux ne se font pas d’illusion et entre eux ils parlent de salaire « super brut », c’est-à-dire le salaire net + l’ensemble des cotisations sociales (salaire indirect). Soit le prix d’achat de notre force de travail, le salaire total en somme.

    #analyse #salaire

    • Pourquoi et comment la bourgeoisie attaque les salaires indirects ?

      Pour les patrons, le fait de nous payer est en soi une charge. Elle figure dans ce qu’ils appellent « les coûts de production ». Alors pour ne pas baisser de suite le salaire net, parce que ça se voit et que les prolos gueuleraient, autant le faire sur le salaire indirect. Ça tombe bien, c’est exactement le programme du gouvernement PS pour la rentrée 2013 ! On laisse la parole à notre ministre de l’économie :

      « Nous ne pouvons pas continuellement avoir des charges sociales qui pèsent sur le travail. »

      Pierre Moscovici, juillet 2012, le Monde.

      C’est que s’attaquer aux salaires indirects c’est… Moins direct, justement. Moins visible. Cela crée un déficit des différentes caisses, et ceux sont en définitive victimes de ces attaques sont aussi ceux parmi les prolos qui sont les plus vulnérables, les plus précaires, les chômeurs, les allocataires de la CAF, qui se voient radiés pour un rien, qui voient leurs droits se réduire…

      au nom de la « lutte contre les déficits » bien sûr... CQFD.. 40 ans que la manoeuvre fonctionne...

      #sémantique #régression_sociale #manipulation #lutte_des_classes #démantèlement #état_providence #capitulation #PS

  • Retraites, qu’est-ce qu’il y a au bout des réformes ?
    http://www.tantquil.net/2013/10/05/retraites-quest-ce-quil-y-a-au-bout-des-reformes

    Et aujourd’hui, la consommation des prolos en France fait partie de ce qui fait tenir la croissance européenne. Alors, comment croire que l’état puisse baisser encore le salaire indirect (une année de cotisation en plus ! Gratos !) sans que ça fragilise cette même relance de l’économie dont les gouvernants nous rabattent les oreilles ? La nouvelle réforme ferait monter à 43 annuités les retraités de la génération des années 70. Soyons honnêtes, dans quel monde imaginaire allons-nous réunir 43 annuités, nous qui alternons contrats précaires et vaches maigres, au chômage ou au RSA, souvent plusieurs fois dans l’année ?

    #économie #analyse #retraites

  • Faut-il faire frire Bernard Friot (et son salaire socialisé)?
    http://www.tantquil.net/2013/09/21/faut-il-frire-bernard-friot-et-son-salaire-socialise

    A l’heure où le PS se propose de « réformer » les retraites, ou plutôt de les diminuer sous une forme ou une autre, plusieurs voix s’élèvent à gauche pour défendre « d’autres réformes, citoyennes, démocratique, etc. » L’une d’entre elle est celle de Bernard Friot. Un économiste et sociologue, enseignant à Paris X, proche du Front de Gauche. Mais que propose au juste cet universitaire altermondialiste ? Faut-il prendre pour argent comptant ce qu’il dit ? On va essayer de décrypter son projet de « salaire socialisé ».

    Pourquoi parler de Friot en particulier ? A tantquil, on a rien de personnel contre lui. Mais il fallait bien commencer quelque part. Et puis les théorie loufoques de Friot sont bien significatives d’un argumentaire qui obtient aujourd’hui de plus en plus d’échos dans l’extrême gauche, y compris libertaire : une gestion alternative du capitalisme serait possible. Il suffirait ainsi de repeindre en rouge le salariat pour faire disparaitre l’exploitation qui va avec d’un bon coup de baguette magique (et citoyenne)… Allons donc voir ça de plus près.

    #capitalisme #communisme #analyse

    • Tout d’abord, son projet présente des réelles incohérences qui rendent ce système au mieux fantaisiste, au pire illusoire. Parmi les incohérences les plus flagrantes :

      – Dans son projet, les retraites n’existent pas et les retraités continuent de travailler, mais selon des modalités assez vagues on ne sait pas s’ils travaillent moins, s’ils s’arrêtent de travailler ou s’ils travaillent jusqu’à leur mort.

      – Les bourgeois ne sont pas expropriés, ils sont encore à la tête de leur entreprise mais on ne sait pas trop ce qu’ils en font, on les voit mal attendre à se tourner les pouces sans essayer de s’attaquer au salariés.

      – Les salaires sont sur une grille de 4 niveaux de 1500 euros à 6000 euros. Ils sont liés au niveau de diplôme. En gros, un prolo niveau bac ou moins, touche 1500 euros, un ou une fonctionnaire à Bac +3 touche 3000 euros, une titulaire de master 2 est à 4500 euros et un docteur ou universitaire touche 6000 euros et comme par hasard Friot est prof de fac. Du coup, dans ce système, il suffit d’avoir des diplômes pour gagner 3 ou 4 fois plus qu’un prolo de base, et en général les plus diplômés ne sont pas les fils de cantonniers ou les filles de mineurs, mais plutôt issus des couches supérieures les plus riches et diplômées.

  • Produire et acheter français : une farce sinistre.
    http://www.tantquil.net/2013/06/11/produire-et-acheter-francais-une-farce-sinistre

    Les idées nationalistes resurgissent en Europe. C’est qu’en temps de crise, le passé fait recette. Et on ne parle pas ici de mettre en avant la danse folklorique dans le Poitou et les plus belles chansons de Patrick Sébastien : Nos nouveaux Saint Louis et Jeanne d’Arc (ou Mireille, on sait plus) s’attaquent à l’économie. Alors voici un petit Kit de démontage de ces discours, qui font l’objet d’un quasi consensus sur l’échiquier politique, depuis l’extrême-droite version Soral, jusqu’à la gauche du PS.

    #capitalisme #analyse

  • Produire et acheter français : une farce sinistre. | Tant qu’il y aura de l’argent ...
    http://www.tantquil.net/2013/06/11/produire-et-acheter-francais-une-farce-sinistre

    Les idées nationalistes resurgissent en Europe. C’est qu’en temps de crise, le passé fait recette. Et on ne parle pas ici de mettre en avant la danse folklorique dans le Poitou et les plus belles chansons de Patrick Sébastien : Nos nouveaux Saint Louis et Jeanne d’Arc (ou Mireille, on sait plus) s’attaquent à l’économie. Alors voici un petit Kit de démontage de ces discours, qui font l’objet d’un quasi consensus sur l’échiquier politique, depuis l’extrême-droite version Soral, jusqu’à la gauche du PS.

    De nos jours, un ouvrier tout jaune coûte moins cher qu’un ouvrier « made in France » (même s’il est tout jaune d’ailleurs… à vous dégoûter d’employer des français). Et comme dans la pub Duracell, un ouvrier chinois travaille carrément plus longtemps. Du coup, les patrons tendent à s’installer à Pékin plutôt qu’à Maubeuge.

    Alors, depuis quelques années des discours protectionnistes se développent. Pour contrer les délocalisations, il faudrait « produire et acheter français ». Et si les gens préfèrent acheter chinois quand même : qu’a cela ne tienne, on taxe fortement les produits en provenance de Chine, et bing, ils valent super cher, et ne sont donc plus si compétitifs que ça.

  • Qu’est ce que c’est… L’industrialisation

    http://www.tantquil.net/2013/02/25/quest-ce-que-cest-lindustrialisation

    La ré-industrialisation fait l’unanimité en France, du PCF à l’extrême-droite. Tous ont adhéré au discours productiviste. Même les « partenaires sociaux » comme on les appelle si tendrement, s’y collent. Évidemment, chacun définit le terme à sa manière. Mais bon, ça part du même sentiment ! Pour une fois que tout le monde est d’accord… C’est pourquoi nous lançons une série d’articles sur la question, visant a mener une critique radicale de ce prétendu « remède miracle » à la crise.

    Pour commencer, retour aux sources : c’est quoi, déjà, l’industrialisation ?

  • En Grèce, liquidation des conventions collectives, risque majeur sur le droit de grève.
    http://www.tantquil.net/2013/02/12/en-grece-liquidation-des-conventions-collectives-risque-majeur-sur-le-droi

    Un protocole établi lors du 2eme mémorandum prévoit qu’en cas de non signature de conventions collective, les salaires des secteurs concernés soient indexés sur… Le salaire minimum ( moins de 600 euros). Le 14 février prochain, que certains qualifient déjà de jeudi noir pour les salariés ( encore un) plus de 600.000 employés des secteurs importants comme le secteur bancaire, les industries et les compagnies maritimes verront donc leurs salaires baisser d’environ 30% en moyenne.