• Pourquoi le gouvernement allemand accepte-t-il l’ingérence des services américains ? Pourquoi les médias allemands brouillent-ils les pistes vers les responsables ?

    Dans les derniers mois on ne pouvait que s’étonner de l’indifférence active du gouvernement allemand par rapport à l’espionnage américain et des efforts énormes entrepris par la plupart des médias allemands afin de minimiser l’impact de ces activités sur notre vie. Il était également choquant de se trouver en situation de témoin de publications ouvertement mensongères et irresponsables par les mêmes médias quand on suivait l’actualité ukranienne.

    Pour la première fois l’émission Die Anstalt présente au grand public les responsables et s’en prend une gifle .

    Qualitätsjournalismus in Deutschland- Die Anstalt
    http://www.youtube.com/watch?v=YyFt0qwSNEs

    En bref : les rédacteurs en chef des titres de presse et stations télé les plus importantes sont membres de clubs élitistes financés par des sources outre-atlantiques qui y négocient les termes de collaboration avec leurs amis allemands et européens. Les responsables des médias allemands n’ont aucunement l’impression de s’y faire manipuler comme des chiens de garde qu’on dresse. Au contraire ils croient y défendre les intérêts et positions de l’Allemagne, ou, pour être plus précis, de ses couches aisées dont ils sont ou issus ou - si l’affaire n’est pas encore gagnée - où ils essayent de jeter l’ancre familial pour les générations à venir. On a des choses à perdre qu’on défend ensemble contre la plèbe et les concurrents étrangers.

    La réaction de l’éditeur Josef Joffe directement visé ne se faisait pas attendre : il exigeat immédiatement et sans suites de la direction de la chaîne ZDF qu’elle fasse arrêter les agressions contre son espèce.
    http://www.heise.de/tp/artikel/41/41850/1.html


    Jusqu’ici je n’ai parlé que du monde merveilleux du journalisme payé en fonction des conventions collectives ou d’après les conditions fixés dans des contrats managériales. Mais que fait agir leurs - si je puis me permettre d’employer ce terme - commanditaires ?

    La politique allemande se trouve toujours sous le charme du statut de pays occupé en vigeur jusqu’au 15 mars 1991. Apparemment il faut plus d’une génération pour établir de nouvelles lois, des structures d’état et des relations personnelles qui sont l’expression d’une indépendance nationale et d’une souveraineté populaire digne de ce nom - même sous des conditions idéales .

    Wikipedia décrit les droits exceptionnels que se sont réservés les alliés de l’Ouest.

    Alliiertes Vorbehaltsrecht
    http://de.wikipedia.org/wiki/Alliiertes_Vorbehaltsrecht

    Der Bundesrepublik Deutschland und ihren Ländern wird zwar „die volle gesetzgebende, vollziehende und rechtsprechende Gewalt gemäß dem Grundgesetz“ zuerkannt (Artikel I; Zitate aus der Fassung vom 10. April 1949), doch nahmen die Drei Mächte (USA, Großbritannien, Frankreich) eine Reihe von Sonderbefugnissen für sich in Anspruch, zum Beispiel:

    – Abrüstung und Entmilitarisierung
    – Reparationen, Kontrollmaßnahmen bezüglich des Ruhrgebiets
    – Kontrolle von und Eingriffe in Wirtschaftsleben und Industrie (auch: Außenhandel)
    – auswärtige Angelegenheiten „einschließlich völkerrechtlicher Abkommen, die von Deutschland oder mit Wirkung für Deutschland abgeschlossen werden“
    – Schutz, Sicherheit, Finanzierung und Versorgung der alliierten Streitkräfte
    – Beachtung des Grundgesetzes und der Landesverfassungen

    A partir de 1954 l’Allemagne jouissait d’une autonomie plus grande mais ...

    Der Artikel 2 des revidierten Deutschlandvertrages war weiterhin in Kraft und die dadurch noch verbliebenen westalliierten Vorbehalte bis 1990 verankert. In diesem hieß es:
    „Im Hinblick auf die internationale Lage, die bisher die Wiedervereinigung Deutschlands und den Abschluß eines Friedensvertrags verhindert hat, behalten die Drei Mächte die bisher von ihnen ausgeübten oder innegehabten Rechte und Verantwortlichkeiten in bezug auf Berlin und auf Deutschland als Ganzes einschließlich der Wiedervereinigung Deutschlands und einer friedensvertraglichen Regelung.“

    Il est également connu que chaque chef de gouvernement de la RFA d’avant 1991 était tenu d’accepter par écrit ces droits alliés.

    http://www.zeit.de/2009/21/D-Souveraenitaet

    Herbst 1969: Bundeskanzler Willy Brandt wird ein Schreiben vorgelegt. Erst weigert er sich, es zu unterzeichnen – dann tut er es doch.
    von Egon Bahr

    Que reste-t-il du contrôle allié ?
    Cherchons à un niveau accessible sans fouiller dans les archives plus ou moins complètes.

    Dans la vie de tous les jours on rencontre l’idéologie du l’Ouest doré dans le récit familial. C’est la tablette de chocolat parachuté d’un avion du pont aerien de 1948 que grand-mère a ramassé quand elle était gamine, la musique jazz, rock’n’roll et folk, les grosses voitures américaines, bref toute la panoplie dont se nourrit toujours une partie du cinémà post-hollywoodien.

    Pour ce qui est des relations économiques il suffit de rappeller que les bonnes relations par dessus l’Atlantique n’ont jamais cessé de fonctionner. Même en temps de guerre entre les deux nations IBM réussit à se faire rénumérer pour sa contribution à l’organisation des camps de la mort en passant par une entreprise suisse .

    Au niveau du travail politique quotidien on rencontre de bonnes relations établies depuis des décennies qui régissent l’accès à telle subvention ou à tel job dans la fonction publique et dans les partis. Ces sinécures sont depuis toujours en relation avec le statut allié (à Berlin-Ouest) ou avec les privilèges accordés par les forces alliées et les gains distribués parmi les relations d’un proches des forces de l’occupation. Bien entendu dans les années depuis 1945 d’autres cercles ont pu s’établir, mais au niveau national et dans le monde politique suivi de près par nos amis outre-mer on constate une tradition qui veut qu’àfin d’accéder aux les rangs des gens influents il faut accepter expressément nos valeurs atlantiques communes.

    On peut citer en exemple l’exclusion du financement des organisations de jeunesses des partis politiques de l’organisation de jeunesse du parti Die Linke linksjugend [’solid] qui critique l’appartenance de l’Allemagne à L’OTAN. La distribution de ces subventions n’est pas régie par une loi mais contrôlée par un organisme qui s’appelle Ring politischer Jugend . Résultat : quand linksjugend [’solid] demanda une subvention au même titre que les organisations des autres partis on la lui refusa sous un prétexte.
    http://de.wikipedia.org/wiki/Ring_politischer_Jugend

    Linksjugend ’solid hat gegen diese Entscheidung geklagt. Nachdem diese Klage zunächst vor dem Verwaltungsgericht erfolgreich war, wurde im März 2012 vom Oberverwaltungsgericht festgestellt, dass die Finanzierung aller Jugendorganisationen grundsätzlich illegal und eine verdeckte Parteienfinanzierung sei. Linksjugend ’solid erklärte daraufhin vom Gericht die Finanzierung der anderen Jugendorganisationen stoppen zu lassen. Auf die CDU, CSU, FDP und Grüne kommen, sollte das Urteil bestand haben, Rückzahlungsforderungen in Millionenhöhe zu.

    Depuis les subventions pour ces organisations furent jugés illégales, alors les autres partis politiques risquent d’être obligés de rembourser les millions versés par l’état.

    Mais retournons à la question de départ - pourquoi acceptons-nous la violation de nos droits et de notre souverainté nationale par les Etats Unis ?
    Je crois que nous sommes toujours de simples membres de l’Empire US même si notre statut n’y correspond plus. Nous n’avons pas encore réussi à créer une identité européenne ce qui se révèle comme une catastrophe vu que l’autre identité internationale qu’était le prolétariat n’existe plus dans la conscience d’un nombre de gens assez élevé pour avoir du poids dans le monde politique. Les identités cosmopolites exprimées par les marques internationales ne possèdent de valeur que pour une petite couches de voyageurs d’affaires et de plaisance internationales. Alors où allons-nous ?

    La définition de la souveraineté nationale évolue depuis sa naissance. Elle se prête à des interprétations belliqueuses ou républicaines et était tenu à l’écart des discussions publiques allemandes parce qu’on craignait ne pouvoir donner que de mauvaises réponses après les crimes dont l’ Übermensch allemand s’était rendu coupable sous le diktat des immigrés autrichiens ;-)

    Quand on regarde l’histoire de la constitution allemande on trouve qu’en 1990 on a privé le peuple souverain du droit pourtant prévu dans sa constitution provisoire appellée Grundgesetz de voter une nouvelle constitution. Au lieu d’appliquer la loi en vigeur le gouvernement Kohl réuissit à octroyer ce texte de loi aux comtés nouvellement conquis. Depuis quelques indépendantistes loufoques prétendent la nullité de toute législation allemande car votée par des institutions sans base juridique. De temps en temps ils déclarent l’indépendance d’un royaume établi sur tel ou tel terrain de foot est-allemand acheté par simple transaction immobilière dans le cadre de la législation allemande en vigeur.

    La perspective allemande sur la sécession de la Crimée et sur l’indépendance de l’Ukraine de l’Est ressemble étrangement à la manière de voir ces mini-royaumes de pacotille. C’est une méprise - aux conséquences dramatiques.
    Respectons la souveraineté des peuples, l’Europe se portera mieux après.

    –---
    Pour terminer je m’excuse, désolé, c’est un sujet à répétition pas troujours comique, alors c’est ...
    ... à suivre ...

    Die Kanzlerakte - une théorie conspirationniste d’extrémiste de droite ?
    https://de.wikipedia.org/wiki/Kanzlerakte

    Journalismusforschung :"Ganz auf Linie mit den Eliten" - 11.02.2013
    http://www.heise.de/tp/artikel/38/38515/1.html

    linksjugend [’solid]
    http://www.linksjugend-solid.de

    IBM and the Holocaust
    http://www.ibmandtheholocaust.com

    The fact is, IBM technology was used to organize nearly everything in Germany and then Nazi Europe, from the identification of the Jews in censuses, registrations, and ancestral tracing programs to the running of railroads and organizing of concentration camp slave labor.
    IBM and its German subsidiary custom-designed complex solutions, one by one, anticipating the Reich’s needs. They did not merely sell the machines and walk away. Instead, IBM leased these machines for high fees and became the sole source of the billions of punch cards Hitler needed.
    IBM and the Holocaust takes you through the carefully crafted corporate collusion with the Third Reich, as well as the structured deniability of oral agreements, undated letters, and the Geneva intermediaries — all undertaken as the newspapers blazed with accounts of persecution and destruction.

    #Allemagne #histoire #politique #journalisme #nationalisme #Ukraine #NSA #CIA

  • Meinungsmacht - Herbert von Halem Verlag
    http://www.halem-verlag.de/2013/meinungsmacht-und-elite-journalismus

    Pourquoi les médias communiquent-ils surtout les points de vue des élites et pourquoi quatre des journaux allemands les plus importants défendent-ils à 100% les positions de l’OTAN ? Cette analyse scientifique met en évidence les mécanismes de l’emprise du pouvoir sur les médias.

    Die Interaktionen zwischen Journalisten und Eliten wurden bislang meist vor systemtheoretischem Hintergrund und durch Befragung von Akteuren erforscht, wobei die Ergebnisse anonymisiert wurden. Diese Arbeit wählt theoretisch und methodisch einen anderen Ansatz, um Eliten-Einflüsse auf journalistische Inhalte zu lokalisieren.

    Es wird ein theoretisches Modell entwickelt, das Medienverhalten mit Hilfe von Pressure Groups und sozialen Netzwerken erklärt und das vorhersagt, dass Leitmedien mehr oder weniger den laufenden Diskurs der Eliten reflektieren, aber dessen Grenzen nicht überschreiten und dessen Prämissen nicht kritisch hinterfragen.

    ISBN 978-3-86962-070-1 - 29,50 EUR

    voire aussi

    Journalismusforschung:"Ganz auf Linie mit den Eliten"
    Eine neue Studie analysiert die Berichterstattung von deutschen Spitzenjournalisten

    http://www.heise.de/tp/artikel/38/38515/1.html