ÉGYPTE • Les femmes responsables de leur viol, selon les islamistes

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  • ÉGYPTE • Les femmes responsables de leur viol, selon les islamistes
    http://www.courrierinternational.com/article/2013/02/14/les-femmes-responsables-de-leur-viol-selon-les-islamistes

    Les Frères musulmans au pouvoir invitent les Egyptiennes à réfléchir à deux fois avant de participer aux rassemblements populaires. Pas étonnant qu’elles soient victimes de viol si elles se mêlent aux hommes, affirment-t-ils. Une approche des plus déplorables, se désole le site Bikyamasr.

    Hontes sur ces barbus.

    #Egypte #femmes #viol #barbus

    • Il n’y a pas si longtemps en France (et cela a-t-il vraiment disparu ?) quand une femme déposait plainte pour viol, on lui demandait pourquoi elle se promenait seule dans la rue ? pourquoi elle portait une jupe courte ? Et combien de femmes refusent encore de porter plainte car elles ont le sentiment qu’on les désigne comme coupables.

    • Egypte, la révolution continue
      http://www.franceinter.fr/emission-nous-autres-egypte-la-revolution-continue-1ere-partie

      La révolution continue. Rien n’a changé. La chute de Moubarak n’a pas apaisé la colère. Pain, Dignité, Justice sociale. Morsi ça suffit. Kefaya Morsi. La révolution continue, et ce n’est pas maintenant que Shahinaz va abandonner le combat. Pas après toutes ces années. Shahinaz a été une des premières à crier sa colère, une des pionnières de la révolution. Elle a dénoncé le régime Moubarak, la dictature, la torture quand toute l’Egypte se taisait encore. Elle a été de tous les combats. A l’avant garde. En 2005, elle manifestait déjà sur la place Tahrir, pour demander le départ du dictateur, ils étaient une vingtaine à l’époque, et des centaines de policiers autour d’eux. Avec les années Shahinaz a appris à ne plus avoir peur de ces démonstrations de force. Elle a pris tous les risques. Activiste, cyberdissidente, Shahinaz signait tous ces posts sur son blog d’un « A bas Moubarak ». Cette révolution, Shahinaz l’a espérée pendant des années, aujourd’hui elle signe : « La révolution continue. »

      Mais la vie de Shahinaz n’est pas qu’un long combat pour la démocratie. Pour devenir la femme qu’elle est aujourd’hui Shahinaz a dû lutter contre les injonctions de la société égyptienne. Contre la place que l’on assigne aux femmes. Seule, elle a dû mener ses combats pas à pas, contre l’avenir qu’on lui imposait, contre sa famille issue de la bourgeoisie d’Alexandrie, où l’on vivait dans la tradition et la vénération de Moubarak.

      Shahinaz est une jeune femme hors du commun. Insoumise, rebelle : depuis qu’elle est enfant Shahinaz conteste l’autorité ; depuis qu’elle est enfant Shahinaz fait ce qui ne se fait pas ; depuis qu’elle est enfant on lui promet l’Enfer. Mais Shahinaz n’a jamais cru que parce qu’elle était une femme, elle était vouée à l’enfer si elle désobéissait.
      http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=566241

    • D’accord avec Alain.

      Noter également que plusieurs articles suggèrent que les viols contre les femmes ne sont pas la conséquence d’une forme d’arriétation culturo-religieuse, mais qu’il s’agit d’une forme de répression politique organisée sciemment.

      Mais pour revenir à la mise en garde officielle… je me souviens qu’à l’époque des grandes manifestations de ce qui était à l’époque l’opposition libanaise pro-Hezbollah et anti-Hariri (actuellement au pouvoir), le patriarche maronite de l’époque demandait aux parents chrétiens de ne pas laisser leurs jeunes filles aller manifester, au motif que ces manifestations étaient un dangereux espace de promiscuité entre les sexes.

      Comme aujourd’hui, on peut se contenter de l’explication par l’arriération des religieux sur les questions sexuelles (sachant que celui-ci était le chef d’une des principales branches des chrétiens d’Orient, et non un « barbu » de l’Islam). Mais à l’époque, il était surtout clair que ces manifestations lui étaient politiquement insupportables (des chrétiens manifestaient contre le camp politique auquel lui-même était ouvertement attaché).