/playlist

  • Partage d’innovations dans le domaine du bâti agricole
    https://www.latelierpaysan.org/Partage-d-innovations-dans-le-domaine-du-bati-agricole

    Le repérage et le partage des innovations paysannes est au cœur des activités de l’Atelier Paysan. Heureusement, ce travail sans fin est alimenté par des initiatives portées par d’autres acteurs, dont il est important de diffuser les résultats. BatiAlim compte parmi ces projets qui ont en commun avec l’Atelier Paysan de partager librement des initiatives d’adaptation du bâti à vocation agricole ou alimentaire aux besoins actuels et locaux. Entre 2020 et 2023, ce projet – emmené par l’INRAe et un (...) Actualités

    https://www.inrae.fr/actualites/batiments-innovants-filieres-alimentaires-locales
    https://www.youtube.com/playlist?list=PL5F--Fcau3Rwc_kZJkgctjf0cZB0ZtWCS

  • Slime - Deutschland (version pessimiste)
    https://www.youtube.com/watch?v=1HlVEfyaphs


    Pourquoi seulement cette chanson n’a pas vielli du tout ?

    Wo Faschisten und Multis das Land regieren
    Wo Leben und Umwelt keinen interessieren
    Wo alle Menschen ihr Ich verlieren
    Da kann eigentlich nur noch eins passieren:

    Refrain:
    Deutschland muß sterben, damit wir leben können!
    Deutschland muß sterben, damit wir leben können!
    Deutschland muß sterben, damit wir leben können!
    Deutschland muß sterben, damit wir leben können!

    Schwarz ist der Himmel, Rot ist die Erde
    Gold sind die Hände der Bonzenschweine
    Doch der Bundesadler stürzt bald ab
    Denn, Deutschland: Wir tragen dich zu Grab

    Wo Faschisten und Multis das Land regieren
    Wo Leben und Umwelt keinen interessieren
    Wo alle Menschen ihr Ich verlieren
    Da kann eigentlich nur noch eins passieren

    Refrain

    Refrain

    Wo Panzer und Raketen den Frieden „sichern“
    AKWs und Computer das Leben „verbessern“
    Bewaffnete Roboter überall
    Doch Deutschland, wir bringen dich zu Fall

    Refrain

    Deutschland verrecke, damit wir leben können!
    Deutschland verrecke, damit wir leben können!
    Deutschland verrecke, damit wir leben können!
    Deutschland verrecke, damit wir leben können!

    Deutschland?!

    DIGGEN ! FAQ - Fürs Vaterland kämpfen !? Heutige Punk- und Linke Szene ? etc. (FAQ) Premiered Dec 23, 2023
    https://www.youtube.com/watch?v=ZxCw1dLxPl4

    Papy Punk raconte. Ca fait mal. Argh !

    Alle Folgen
    https://www.youtube.com/playlist?list=PLWyqwjP1kubXCiM6wZwEmkVi8ezxiaZmg

    Dirk Jora
    https://de.wikipedia.org/wiki/Dirk_Jora

    #musique #punk #rébellion #Allemagne

  • Musiker John Mayall ist tot: Der Blues-Professor
    https://taz.de/Musiker-John-Mayall-ist-tot/!6025912
    https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_maPhyHjX7nO-gtqGaGCeGH6PgzKxGW3Pc&playnext=1&index=1

    27.7.2024 von Ulrich Gutmair - John Mayall ist tot. Der „Godfather of British Blues“ landete nie einen Hit, aber seine Band Bluesbreakers war Ausbildungsstätte für viele Rocker.

    Die britische Blues-Legende John Mayall ist im Alter von 90 Jahren gestorben. Auf seiner offiziellen Internetseite wurde mitgeteilt, dass der Musiker in seinem Haus in Kalifornien am Montag im Kreis seiner Familie friedlich entschlafen sei. Dieses Ende passt zu einem Musiker, der sich zeitlebens einem entspannten Sound verschrieben hatte.

    Bis wenige Jahre vor seinem Tod trat der „Godfather of British Blues“ live auf. Diesen Ehrentitel bekam er erst später, in den Sechzigern nannte man ihn wegen seiner großen Plattensammlung und seines stupenden Wissens über den Blues auch den Professor.

    Mayall war fasziniert vom ursprünglichen, aus der afroamerikanischen Kultur kommenden Blues-Sound von Musikern wie Lead Belly, Albert Ammons, Pinetop Smith und Eddie Lang. In den Genuss, beim „Professor“ rare Bluesplatten zu hören, kamen Musiker wie Eric Clapton und Paul McCartney.

    Mayall wurde 1933 in Macclesfield geboren. Sein Vater hatte Gitarre gespielt und war in Pubs aufgetreten, der Sohn tat es ihm nach. Er lernte Klavier, Gitarre, Mundharmonika. Mayall musste seinen Militärdienst in Korea leisten, und bei einem Trip nach Japan kaufte er sich seine erste Gitarre. Wie viele britische Musiker ging er auf eine Kunstschule, das Manchester College of Art, und spielte nebenbei mit seiner ersten Band, Powerhouse Four. 1963 zog er nach London. Anders als andere britische Blues-Fans begann er bald damit, eigene Stücke im Stil des Blues zu schreiben.

    Anders als andere Musiker seiner Zeit verschrieb er sich zeitlebens diesem Sound. Britische Musiker dieser neuen Welle der frühen 1960er waren wie Mayall stark am Blues, an frühem Rock’n’Roll und Rhythm & Blues interessiert, begannen aber bald, daraus eigene Formen zu entwickeln, die dann zum Teil extrem erfolgreich in den USA wurden.

    Blues Breakers mit Eric Clapton

    Ironischerweise wurden viele weiße Hö­re­r*in­nen in den USA über diesen Umweg der „British Invasion“ zum ersten Mal mit Pop-Musik konfrontiert, die sich stark an afroamerikanischen Blaupausen orientierte. Das trug den Briten bereits damals den Vorwurf der Cultural Appropriation ein.

    Nationale und internationale Aufmerksamkeit wurde Mayall spätestens 1966 zuteil, als er mit seiner Band Bluesbreakers das Album „Blues Breakers with Eric Clapton“ aufnahm. Das Album gilt als eines der wichtigsten Werke des britischen Blues und zeigt schon im Titel, dass viele seiner Bandkollegen nachher berühmter wurden als er selbst. Bei den Bluesbreakers spielten unter anderem Mick Fleetwood, Eric Clapton, Jack Bruce, Peter Green und der spätere „Rolling Stones“-Gitarrist Mick Taylor.

    Ende der 1960er Jahre zog Mayall in den Laurel Canyon in Kalifornien und lebte dort in einem Baumhaus. Seine Nachbarn hießen Frank Zappa und Joni Mitchell. Zu dieser Zeit ging die große Zeit des britischen Blues zuende. Einige seiner Protagonisten verschrieben sich dem Blues Rock, aus dem sich peu a peu der Heavy Metal herausschälte. Mayall blieb seiner Liebe zum Blues jedoch immer treu.

    #musique #blues #nécrologue

    • Eric Clapton rend hommage à son « mentor » John Mayall - Rolling Stone
      https://www.rollingstone.fr/eric-clapton-rend-hommage-a-son-mentor-john-mayall

      « Il m’a appris tout ce que je sais vraiment, » a dit Eric Clapton du guitariste John Mayall.
      Eric Clapton a rendu hommage à son ami et « mentor » John Mayall sur les réseaux sociaux mercredi, après l’annonce du décès de la légende des Bluesbreakers à l’âge de 90 ans.

      Le dieu de la guitare surnommé « Slowhand » était notamment l’un des nombreux musiciens de renom qui ont bénéficié de l’enseignement de Mayall au sein des Bluesbreakers. Clapton a rejoint le groupe en tant que guitariste lead après avoir quitté les Yardbirds alors qu’il se trouvait à un tournant de sa vie.

      « Je tiens à te remercier principalement de m’avoir sauvé de l’oubli et de Dieu sait quoi. J’étais un jeune homme, âgé de 18 ou 19 ans, lorsque j’ai décidé d’arrêter la musique », raconte Clapton dans sa vidéo d’hommage à Mayall.

      « Il m’a trouvé, m’a emmené chez lui et m’a demandé de rejoindre son groupe. Je suis resté avec lui et j’ai appris tout ce sur quoi je peux m’appuyer aujourd’hui en termes de technique et de désir de jouer le genre de musique que j’aime. J’ai fait toutes mes recherches chez lui, dans sa collection de disques. »

      Clapton a sorti un seul album avec le groupe de Mayall – Blues Breakers With Eric Clapton (1966) – avant de partir former Cream ; Clapton a finalement été remplacé au sein des Bluesbreakers par Peter Green, qui allait plus tard fonder Fleetwood Mac avec McVie et Mick Fleetwood, deux vétérans du groupe de Mayall.

      Parmi les autres anciens Bluesbreakers du groupe influent de Mayall figuraient Jack Bruce, Andy Fraser de Free, Harvey Mandel de Canned Heat, Jesse Ed Davis et Mick Taylor, qui rejoindrait plus tard les Rolling Stones avec l’aval de Mayall ; Mick Jagger l’a reconnu dans son propre hommage à Mayall mercredi : « Je suis tellement triste d’apprendre le décès de John Mayall. Il était un grand pionnier du blues britannique et avait un œil merveilleux pour les jeunes musiciens talentueux, y compris Mick Taylor – qu’il m’a recommandé après la mort de Brian Jones – inaugurant une nouvelle ère pour les Stones. »

      Clapton, qui a qualifié Mayall de « mentor », a ajouté : « J’ai joué avec son groupe pendant quelques années, avec Hughie [Flint, batteur] et John [McVie, bassiste], et ce fut une expérience fantastique. Il m’a appris qu’il était possible de jouer la musique que l’on voulait jouer sans l’habiller ou la faire aimer à d’autres. Il m’a appris à m’écouter moi-même. Il m’a appris tout ce que je sais vraiment, et m’a donné le courage et l’enthousiasme de m’exprimer sans peur, sans limite. Et tout ce que je lui ai donné en retour, c’est le plaisir de boire et de fréquenter des femmes alors qu’il était déjà un père de famille. Je souhaite faire amende honorable pour cela. Il va me manquer, mais j’espère le revoir de l’autre côté. Merci John, je t’aime, je te reverrai bientôt, mais pas tout de suite. »

  • Le Havre, bête de Seine - Revue21.fr
    https://revue21.fr/article/le-havre-bete-de-seine

    Durant le printemps et l’été 2022, le photographe italien Lorenzo Meloni a enfourché son vélo pour photographier les berges de la Seine. Au terme de son périple : l’univers métallique et démesuré du #port du Havre.

    Premier port de #conteneurs français devant Marseille, qui tient la première place en volume de marchandises, Le Havre a vu transiter plus de 102 millions de tonnes de marchandises en 2023, dans 2,63 millions de « boîtes » comme disent les dockers, contre plus de 3 millions l’année précédente – un record. Le 1er juin 2021, le port du Havre a fusionné avec ceux de Rouen et de Paris, donnant naissance à Haropa – pour Le Havre-Rouen-Paris –, établissement public de gestion du port fluvio-maritime de la Seine. « Pour prendre cette #photo, je suis monté sur un des portiques qui déchargent les conteneurs sur les quais. Des monstres de fer s’élèvent à plus de vingt mètres de hauteur », raconte le photographe qui, six mois durant a documenté ce long corridor navigable, aux allures de « grande autoroute sur l’eau ».

  • ne veut pas comparer, c’est idiot... Mais si la mort de Birkin l’avait dévastée elle doit bien reconnaître que celle de Hardy la chamboule un tantinet moins... Pourtant elle connaît encore la presque totalité de ses chansons par cœur et souventes fois dans une journée elle se surprend à fredonner « Tous les garçons et les filles », « Mon Amie la rose » ou « La Maison où j’ai grandi » — et ce faisant il lui arrive même de sangloter un peu. Mais il y a toujours eu un truc qui bloquait avec Hardy, quelque chose dans son personnage, et ce malaise fut renforcé lorsque celle-ci commença à s’exprimer sur des sujets politiques. La triste confirmation que les idoles yéyés étaient décidément loin, très loin d’être des Bolcheviques et qu’en vieillissant ça ne s’était pas arrangé.

    N’empêche, ça lui occasionne quand même un petit pincement de réaliser que toute une époque disparaît et qu’elle ne connaîtra bientôt plus aucune chanteuse vivante.

  • Une seule lettre peut être le son d’une appartenance, d’un drame, du nœud de notre relation au monde ou aux autres, la marque indélébile d’une histoire ou d’une géographie. Zoom sur la lettre R aujourd’hui dans votre Book Club : selon comment elle est prononcée. Selon qu’elle existe dans certaines langues, ou dialectes et pas dans d’autres, selon qu’on l’entende chez un parent, mais très différemment chez l’autre, la lettre R, peut nous inscrire dans le monde le plus singulièrement qu’il soit. La réalisatrice Nurith Aviv filme des femmes et des hommes qui parlent de leur lien à la lettre R‧https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-book-club/enquete-sur-la-lettre-r-avec-nurith-aviv-7985950
    #résistance

  • Westeuropa Sohn
    Poète maudit aus dem Ramschladen: Zum Tod des genialischen Popmusikers Kiev Stingl (1943 - 2024)
    https://www.jungewelt.de/artikel/470447.popgeschichte-westeuropa-sohn.html


    Wirrkopf, Sexist, Phantom: Kiev Stingl 1991 in seiner Berliner Arbeitsbibliothek

    Hart wie Mozart
    https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_m7maem_mps4JZ34mSMDcUoqEV5_TjfODU

    1.3.2024 von Maximilian Schäffer - »Ab sofort verbiete ich, Kiev Stingl, der Sprecher der deutschen Schweinenation, sämtlichen Jugendlichen, Staatsnegern und sonstwem, den Keuchakt loszuficken.«

    Kiev Stingl (15.3.1943 bis 20.2.2024), Präsident im Reich der Träume, spricht in Zungen

    In der 1-Euro-Kiste vor dem Laden fand ich ihn, 2020. Unterste Bückware zwischen Volksmusik und Kinderhörspiel. Nicht einmal ins Abteil »Deutsch« hatten sie ihn gepfercht, noch ins Fach »NDW« verramscht. »Kiev Stingl – Hart wie Mozart« prangte auf dem Cover, das aussah wie eine Ausgabe des Spiegel von 1979. Geiler Name, geiler Titel. Wieso will den keiner, kennt den keiner? Ich legte den Euro auf den Tisch, und staunte noch mehr, als ich es zum ersten Mal hörte: »Es lebe die Sowjet­union, nieder mit dem Zar! (…) Ich bin Frank Sinatras Westeuropa Sohn!« Unbestreitbar eine Hymne, dazu erstklasssig aufgenommen und produziert. Diese Stimme aus Ethanol, Nikotin und Testosteron, die 40 Minuten lang nur Sex raunzt. Und hätte ich hundert Euro bezahlt gehabt – sowas hatte ich von der BRD nicht erwartet.
    Frühstücksangebot: RLK-Emaillebecher +Kaffee

    Kiev hingegen hatte von der BRD nichts zu erwarten. Seine Karriere versaute er gründlich und notwendigerweise aus purem individuellen Drang. Eine einzige Tournee versenkte er in allen möglichen Drogen. Im Hessischen Rundfunk rabulierte er gegen Feministinnen, warf Bierflaschen nach dem Aufnahmeleiter (siehe obiges Zitat). Nach Rock und Art-Punk wollte er auf einmal Disco machen, danach Post-Industrial mit der Hälfte der Einstürzenden Neubauten. Er sah gut aus und klang ebenso gut, hätte das Zeug gehabt, dem braven Genuschel eines Udo Lindenberg die Selbstverständlichkeit der eigenen Geilheit im Dienste von mindestens zwei Generationen Punks entgegenzusetzen. Das Messianische allerdings pflegte er eher im Halbprivaten, wollte lieber ein Phantom sein als Legende – so predigte er es mir noch letztes Jahr zu seinem 80. Geburtstag im Interview. Auch Raubtiere – Kiev Jaguar Stingl nannte er sich kurz selbst – sind die meiste Zeit nur scheue Katzen.

    Achim Reichel fand Stingl Mitte der 70er Jahre in Hamburg genauso unvorbereitet, wie ich ihn später in Berlin wiederfand. Im abgedunkelten Zimmer drosch er ihm was auf der Gitarre vor, von »Lila Lippen, Milchkuhtitten!« In seiner Autobiografie »Ich hab das Paradies gesehen« erzählt Reichel von diesem Damaskuserlebnis und seinen Folgen. Drei Alben fertigten sie zusammen: »Teuflisch« (1975), »Hart wie Mozart« (1979) und »Ich wünsch den Deutschen alles Gute« (1981). Reichel, der selbst als Solomusiker sowie mit den Rattles um ein Vielfaches erfolgreicher war als sein unmöglicher Star, hielt Stingl für genial, aber unberechenbar. Die Regisseure Klaus Wyborny, Heinz Emigholz und Christel Buschmann drehten Filme mit Kiev. Letztere setzte ihn in Ballhaus Barmbek neben Christa Päffgen alias Nico – das reale Aufeinandertreffen zweier großer Phantome. Im lange schon verblichenen Kaufbeurer Verlag Pohl ’n’ Mayer erschien 1979 sein Lyrikband »Flacker in der Pfote«, fünf Jahre später »Die besoffene Schlägerei« im Cyrano-Verlag. Sein Alterswerk, ein Dialog aus passionierter Hitlerei und Bumserei, erscheint posthum. »Roman ist fertig!« – war sein letzter Satz auf Whats-App, dann hatte er keinen Bock mehr auf Siechtum.

    Nun fehlt mir der Abstand, um für Zeitungsleser in glaubwürdigem Maße von der Großartigkeit seiner Musik berichten zu können. Natürlich kenne ich sie heute mantrisch auswendig – jeden Song, jede Zeile. Ich kann allerdings davon berichten, was passierte, als ich einst mein Umfeld mit Kiev Stingls Platten zu terrorisieren begann: keinerlei Widerstand. Innerhalb von Wochen bildete sich ein Privatfanclub aus Künstlern, Musikern, Autoren, Barkeepern und Handwerkern im Alter von 18 bis 60. In der Neuköllner Stammkneipe hängten wir bald sein Konterfei über den Tresen, direkt neben den gekreuzigten Messias. Der Chef, bald genervt: »Schon wieder Kiev!?« Aber auch solidarisch: »Wenigstens Kiev!« Wir waren nicht die einzigen, so fand ich heraus: Auch Flake von Rammstein, Dieter Meier von Yello und Hans Joachim Irmler von Faust zählen zu seinen ewigen Fans.

    Irgendwann fand ich mich in Stingls Wohnung wieder. Ein junges, hübsches Mädchen brachte ich ihm mit, das war ihm noch lieber als Cremeschnitten – auch Vanessa sollte später seine Urinflaschen ausleeren. In den vergangenen beiden Jahren sah ich den Berserker deutscher Coolness, den »Einsam Weiss Boy« vom alten Mann zum Greis werden. Wir stritten kokett über Hitler, ich leerte die Pissflaschen aus. Er scheuchte mich durch die zugestellte Altbauwohnung, ich ließ es irgendwie über mich ergehen. In den zartesten Momenten zweier sich halbwegs nahe gekommenen Männer mit 50 Jahren Altersabstand saßen wir uns gegenüber, hatten uns nichts zu sagen übers Leben. »No Erklärungen« heißt ein 2020 erschienener kurzer Dokumentarfilm über ihn. Kiev wusste zuviel, ich noch zuwenig. Ein paar Minuten Stille und Traurigkeit zusammen, weil auch er nicht vergessen werden wollte – so scheißegal ihm alles auch gewesen sein mochte. Kiev Stingl war das konsequent missachtete transgressive Genie der deutschen Popmusik und Beat-Literatur. Er starb am 20. Februar im Alter von 80 Jahren.

    https://de.wikipedia.org/wiki/Kiev_Stingl

    #Allemagne #musique #post-punk

  • Tai-Luc est mort

    _Rock & Roll Vengeance.
    https://www.youtube.com/watch?v=Qfq_YQyZ8iY

    LA SOURIS DEGLINGUEE Live@Centre Charlie Chaplin - Lyon/Vaulx-en-Velin (France) - 11 mai 1988

    https://www.youtube.com/watch?v=AQQPmL88hiY

    Tai-Luc, le chanteur de La Souris déglinguée, est mort , Laurent Carpentier
    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2023/12/04/mort-de-tai-luc-le-chanteur-de-la-souris-deglinguee_6203810_3382.html

    Figure importante de la scène punk rock française des années 1980, le chanteur était devenu bouquiniste à Paris. Il est mort, vendredi 1er décembre, à l’âge de 65 ans.

    Tai-Luc, chanteur du groupe de rock alternatif La Souris déglinguée, en concert à l’Olympia, à Paris, le 9 mai 2015. SADAKA EDMOND/SIPA
    Combien y a-t-il de faux espoirs
    Au fond du cœur de la jeunesse ?
    Combien y a-t-il de lundis matins
    Pour la main-d’œuvre bon marché ?
    Combien y a-t-il de lundis matins
    Pour les rockeurs manutentionnaires ? »

    La chanson de Tai-Luc, le leader de #La Souris _déglinguée (#LSD), groupe phare de la scène #punk rock parisienne des années 1980, a pris des airs d’oraison funèbre. Avec la mort de son auteur, survenue vendredi 1er décembre, à l’âge de 65 ans, d’une infection pulmonaire, c’est un pan de l’histoire du #rock français qui disparaît.
    La première fois qu’on l’a rencontré, c’était en 1983, dans la nuit de l’hiver. Aux « Frigos », ces anciens frigidaires du côté du pont de Tolbiac, à #Paris, recyclés alors en lieux de répétition et en ateliers d’artistes. Il venait, avec ses comparses, de sortir son deuxième 33-tours – c’était encore l’âge du vinyle, autant dire la Préhistoire –, il jouait les durs à cuire et tirait avec allégresse le diable par la queue.
    « M. Assedic, c’est un ami à moi », racontait-il, crâneur, dans son blouson noir. Il avait 25 ans.

    On avait retrouvé, trente-cinq ans plus tard, son sourire narquois sous les platanes du quai de Gesvres, à Paris. Un krama cambodgien noué sur le crâne désormais chauve de l’ancien skinhead, une fesse posée sur un tabouret, devant ses quatre boîtes de bouquiniste : quelque huit mètres linéaires de livres d’occasion, denrées rares et d’autant plus recherchées. Il avait ce même air faussement absent, réellement attentif, la même parole diserte derrière la façade impavide.

    Côté maternel, des origines ch’tis et bretonnes, une famille communiste. Le père, lui, est un titi parisien débarqué de Cochinchine en 1939. Elle est sténodactylo, lui a été représentant en vins, vigile dans une usine d’armement, et tient une salle de sport dans le Quartier latin. Il a même été vedette de cinéma – dans un film vietnamien tourné en Camargue, que le fiston découvrira soixante ans plus tard : _Vi dau nen noi, de Pham Van Nhan (La Justice des hommes, 1954). « Mon père ? Une sorte d’Alain Delon », confiait son fils unique, et tardif. A l’observer, lui, on se disait que c’était sans doute vrai.

    Quatorze albums studio

    Nguyen Tan Tai-Luc naît donc le 10 août 1958, à Suresnes (Hauts-de-Seine). Il a 14 ans lorsque ses parents se séparent. Il va moult fois déménager, écumant les banlieues au fil des changements de domicile. « Suivant mes interlocuteurs, quand je veux rassurer, je parle du lycée Hoche, à Versailles, où j’ai passé mon bac, ou sinon, de Sarcelles [Val-d’Oise], dont je connais tous les codes », racontait-il sans vergogne.
    C’est au lycée Hoche qu’il crée La Souris déglinguée. Rue des Lombards, il a découvert l’effervescence et l’énergie du rock dans les bacs de la mythique boutique parisienne de disques de Marc Zermati (1945-2020). Avec ses potes, il fait le voyage initiatique de Londres, monte sur la scène du Golf Drouot, multiplie les concerts (qui tournent en #baston) et enregistre quatorze albums studio sur trois décennies. Misère et grandeur du rock’n’roll. De ses années Souris déglinguée, il disait modestement : « On a eu des instantanés professionnels. » Le 9 mai 2015, ces vétérans de la scène punk française donnent leur dernier concert à l’Olympia, entourés des stars de cette vague rageuse aujourd’hui emportée par le vent : Parabellum, Warum Joe, Swingo Porkies, RAS, Les Olivensteins… Toute une époque.

    Mais déjà Tai-Luc a accroché une autre corde à son arc. L’enfant cherche ses racines. Perpétuellement en mouvement, il s’est mis à étudier le viet, le chinois, le lao, le thaï… Il lit beaucoup, entasse les livres et, dès 1996, commence à enseigner à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) où, dernièrement encore, il continuait de donner des cours de linguistique comparée et d’« écriture des pagodes » (un alphabet à part).
    A l’Inalco, il n’a d’ailleurs pas seulement écrit une demi-douzaine de thèses (Parlons lü : la langue taï des douze mille rivières du Yunnan ou Etude comparative du tai sipsong panna et du laotien…), il aura aussi rencontré sa « fiancée », avec qui il a eu une fille. Les punks ne sont jamais comme on les imagine.

    Grand collectionneur, ce petit-fils d’une pucière de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) est donc finalement, en 2018, devenu bouquiniste (« Je ne suis rien d’autre qu’un biffin de luxe », confiait-il avec une touchante – fausse – modestie, expliquant : « La vérité des bouquinistes, c’est que la Mairie de Paris a besoin de figurants pour donner une image de Paris telle qu’elle était avant. »). Son dernier combat aura d’ailleurs été de lever haut l’étendard de la révolte face à la demande des autorités d’enlever des quais les boîtes chargées de livres, le temps des Jeux olympiques.

    On imagine la colère de ce calme nerveux (ou le contraire) et on revoit son ombre, cette nuit-là, il y a presque quarante ans, au pont de Tolbiac, s’effaçant dans un brouillard de riffs :
    Est-ce une tendance négative
    Que d’avoir confiance en moi ?
    Est-ce une tendance négative
    Que d’avoir confiance en toi ? 

    Tai-Luc en quelques dates
    10 août 1958 Naissance à Suresnes (Hauts-de-Seine).
    1976 Formation de La Souris déglinguée.
    1981 Premier album.
    2014 « Les Toits du palace », dernier album.
    2018 Obtention d’une concession de bouquiniste.
    1er décembre 2023 Décès.*

    des chansons parmi tant d’autres, apolitisme (puisqu’on a l’amitié), anticommunisme et following fasciste, mais pas que :
    https://seenthis.net/messages/861738#message861768
    https://seenthis.net/messages/533737#message974619
    https://seenthis.net/messages/109051

    #sad_days #La_Souris_Déglinguée

    • Rock’N’Roll Vengeance

      Tu as une chaîne de télévision
      et moi une chaîne, chaîne à vélo
      Monopole de la violence contre ma délinquance
      Pourquoi as-tu peur quand tu contrôle les médias ?

      Ref :
      Est-ce que tu le sais pourquoi je te hais ?
      Pourquoi je me bats toujours contre toi ?
      Je cherche à détruire tous tes préjugés
      Je cherche à détruire toutes tes croix gammées
      Génération ! destruction !
      Un peu de vengeance sur ta peau blanche

      Samedi soir la jeunesse s’amuse
      Elle claque son fric dans les discos juives
      Les copains sont dans la rue
      Place de la république
      Trop arabes ou trop nègres
      On est coincés dés l’entrée
      On finit par la vengeance
      Tous nos rêves sans conséquences

      Jeunesse De France De Partout Et D’Ailleurs
      https://www.youtube.com/watch?v=ZQUH1P-PmnM

      Jeunesse de france
      Jeunesse de france
      Jeunesse de france
      Jeunesse de france

      Jeunesse de france
      Toute armée d’espérance...
      Jeunesse de france
      T’auras peut-être ta chance...
      Jeunesse de france
      Même si perdue d’avance...
      Jeunesse de france
      Tu prendras ta revanche !

      Jeunesse de france
      De partout et d’ailleurs...
      Jeunesse de france
      La pire et la meilleure !
      Jeunesse de france
      Irresponsable !
      Jeunesse de france
      Incontrôlable !
      Jeunesse de france
      Toute la beauté du diable !
      Jeunesse de france
      La plus belle désirable,
      Jeunesse de france
      Jeunesse de france

      Assis au fond du bus
      Sur la banquette orange,
      Le reste du monde
      Te parait bien étrange...

      [...]

      Jeunesse de france !
      Pas la leur mais la tienne !

      Jeunesse de france

      https://www.youtube.com/watch?v=cb61JUZrDDo

      Week-End Sauvage

      A trois sur un scooter, on joue les gladiateurs
      La bande à Spartacus est à la station Rome
      Seuls à s’l’adonner dans une ville d’esclaves
      Seuls à se venger dans un week-end sauvage

      On fait la course avec les voitures ambulances
      On roule sans assurance, ça n’a pas d’importance
      On n’est pas des dangers pour la société
      On passe à toute vitesse les moments d’notre vie

      Tu connais Isabelle et sa sœur Jacqueline
      La jeune voleuse de sacs dans les boites de nuit
      Elle provoque les filles sur la piste de danse
      Elle sourit aux garçons en buvant dans leur bière.

      Week end sauvage !
      Week end sauvage !
      Week end sauvage !
      Week end sauvage !

      https://www.youtube.com/watch?v=nzXgotWm0Tg

      Jaurès Stalingrad

      Le soir dans le métro sur les tapis roulants
      On cavale après toi et tu gueules en courant
      “A bas les adultes qui bloquent la ville,
      Tous des salauds à l’état brut“

      Tu sautes la barrière on te tire dans les jambes
      Tu n’as rien à dire, tu n’as rien à foutre
      Comme tes idoles tu traînes de la jambe
      Tu danses le bop de la dernière chance.

      Paris Paris Paris# Rebelle #Blues
      C’est le bruit d’une cavalcade
      On cavale sur les rails pour leur échapper
      De Jaurès à Stalingrad

      A quoi je pense ? A quoi je rêve ?
      FLN résistance
      Qu’est-ce que tu manigances ?
      un complot d’indifférence !

      Le soir dans le métro sur les tapis roulants
      On cavale après toi et tu gueules en courant
      “A bas les adultes qui bloquent la ville,
      Tous des salauds à l’état brut“

      Tu sautes la barrière on te tire dans les jambes
      Tu n’as rien à dire, tu n’as rien à foutre
      Comme tes idoles tu traînes de la jambe
      Tu danses le bop de la dernière chance.

      Jaurès - Stalingrad !
      Jaurès - Stalingrad !

      Yasmina P.A.

      https://www.youtube.com/watch?v=ZMyYse7ruUQ

      On traîne ensemble sur les boulevards
      Peut-être parce qu’on se ressemble
      On cherche toujours à se défendre

      Petite arabe tout près de moi
      Je suis prêt à te défendre
      Pour tous les règlements de compte

      Petite arabe dis-moi pourquoi
      Quand tu m’embrasses sur la bouche
      Ton rouge à lèvres tâche comme le sang

      Petite arabe qui t’a fait mal
      Dis moi donc qui t’a péfra
      Et jamais il ne recommencera

      Tu sais tu peux compter sur moi
      Je ferai n’importe quoi
      Pour qu’on marche libre dans la rue.

      Rockers
      https://www.youtube.com/watch?v=ajl3oDpFaX8

      Combien y a t’il de samedis soirs
      Pour tous les gens comme toi et moi ?
      Combien y a t’il de faux espoirs
      Au fond du coeur de la jeunesse ?

      Combien y a t’il de lundis matins
      Pour la main d’oeuvre bon marché ?
      Combien y a t’il de lundis matins
      Pour les Rockers manutentionnaires ?

      Combien y a t’il de #Skins rocks #rebeux
      Sur la place de la République ?
      Combien y a t’il de Skins rocks rebeux
      Dans les sous-sols de Prisunics ?

      Combien y a t’il de samedis soir
      Pour tous les Rockers solitaires ?
      Combien y a t’il de lundis matins
      Pour les Rockers manutentionnaires ?

      #Rockers !

      Beaucoup de libertés

      https://www.youtube.com/watch?v=uucqvn9S-BE

      T’as beaucoup de libertés
      Tu peux tout t’acheter
      Des drogues pour le jour
      Des filles pour la nuit

      C’est ça la liberté
      Celle à laquelle tu as droit
      Tu travailles la semaine
      Te déglingues le week-end

      La petite serveuse
      Du restoranchez macdonald
      Me dit qu’elle habite
      Au foyer sonacotra

      Elle travaille la semaine
      Danse le week-end
      C’est ça la liberté
      Celle à laquelle elle a droit

      T’as beaucoup de libertés
      Tu peux tout t’acheter
      Des drogues pour le jour
      Des filles pour la nuit

      C’est ça la liberté
      Celle à laquelle tu as droit
      Tu travailles la semaine
      Te déglingues le week-end

      La petite serveuse
      Du restoranchez macdonald
      Me dit qu’elle habite
      Au foyer sonacotra

      La Souris Déglinguée - LSD 25 ans
      https://www.youtube.com/playlist?list=PLEfzEPO-qeJKKfpi0zSNWG1H5Pzd83eC1

      #rock #punk #Paris #chanson

    • A l’échelle cosmique… mon hommage à Tai-Luc
      par FanXoa des bérus
      https://fanxoa.archivesdelazonemondiale.fr/a-lechelle-cosmique-mon-hommage-a-tai-luc

      Tu es parti
      sans dire adieu,
      sans avoir envie
      d’être vieux,
      on pouvait lire
      au fond de tes yeux,
      jeune pour toujours
      c’est encore mieux !
      Adieu !
      Est-ce pour ça
      que tu as choisi
      la mort comme
      suprême liberté
      au lieu d’une
      triste destinée
      au grand royaume
      de la pitié ?
      Adieu !
      Repose en paix
      où que tu sois
      et que tous les dieux
      te protègent !

      Repose en paix
      où que tu sois
      et revient vite
      nous voir en rêve !

      https://www.youtube.com/watch?v=Dfxjk9A4tcI

      Disparition de Tai-Luc, bouquiniste et meneur du groupe punk La Souris déglinguée par P. Martinot
      https://www.lefigaro.fr/musique/disparition-de-tai-luc-bouquiniste-et-meneur-du-groupe-punk-la-souris-degli

      D’après l’un de ses proches, Jean-François « Camboui », batteur de La Souris, il avait entrepris depuis quelques jours de remonter dans son appartement parisien tout un stock de livres, en vue du déménagement des bouquinistes en juin 2024, programmé par la préfecture de police, dans le cadre de la sécurisation de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Un effort pénible et dangereux qui s’est probablement révélé fatal pour Tai-Luc, gravement asthmatique depuis plusieurs années.

    • S’il est mort des suites de ses efforts pour déménager ses livres, ça craint grave @colporteur enfin ça la fout mal quand même. Pour l’article du Figaro c’est FanXoa qu’il faut remercier et aussi les réactions de Laurent Chalumeau, compagnon de la première heure de Tai-Luc & LSD.
      https://fanxoa.archivesdelazonemondiale.fr/tag/la-souris-deglinguee

      LSD - Rock made in france
      https://www.rockmadeinfrance.com/encyclo/la-souris-deglinguee/3103

      Il avait créé le groupe punk pour porter la bonne parole à la jeunesse enragée (raya). Un discours tourné vers le Vietnam et la banlieue (aux accents rock, rap et dub. Véritable passerelle entre les genres musicaux, il n’était pas rare de rencontrer des groupes de Rap comme NTM à leur première partie. Le discours vindicatif de La Souris Déglinguée n’est en effet pas très éloigné du flow des rappeurs des cités. En revanche, leur parcours intransigeant et radical les place résolument du côté obscur des punks et des skins : salles dévastées, interdiction de concert à Paris, nombreuses maisons de disque dont l’étrange Kuklos pour le deuxième album, le label de… Daniel Guichard ! En 1994, c’est la rupture avec le départ de Jean-Claude Dubois et de Jean-Pierre Mijouin puis une certaine incursion dans la world music avec l’album “Banzaï” puis en 1995 l’atypique “Tambour et soleil” qui réussit pour la première fois à placer des chansons sur les ondes d’RTL et autres NRJ. Ce qui n’empêche pas au groupe de conserver le respect dû à son intégrité et de continuer sa route en marge des Top 50.

      Tai-Luc n’est plus et une page de l’histoire du rock se tourne. Celle des années punk qui perdent un de leur hérault, pour ne pas dire héros

    • Samedi soir la jeunesse s’amuse
      Elle claque son fric dans les discos juives

      Sur internet ces paroles de Rock’n’roll vengeance sont transcrites "Elle claque son fric dans les disco ?" .

      On préférera le couplet précédent

      Est-ce que tu le sais pourquoi je te hais ?
      Pourquoi je me bats toujours contre toi ?
      Je cherche à détruire tous tes préjugés
      Je cherche à détruire toutes les croix gammées

      Sans pour autant oublier un gros désagrément, la pointe oï a d’emblée affichée son antisémitisme. Celui qui autorisait par avance les saluts nazis lors des concerts de LSD.

      #antisémitisme #onvapassementir

    • Une trouvaille. Ça reste trop prudent, une protection de l’objet aimé).
      Sauf si le ton ou le contexte dénote du racisme, « épicerie arabe » était une expression lexicalisée, descriptive, voire positive, comme « bougnat auvergnat »

      « Celui qu’on a pris l’habitude d’appeler l’arabe du coin existe depuis la Première Guerre mondiale. » (...) Généralement présenté sous un jour positif, rassurant et serviable, il est l’une des premières figures à la fois positive, proche et populaire de l’homme arabe dans la culture française. Un élément rare, en contrepoint avec les autres images de l’homme arabe, moins positives, souvent diffusées par les médias et la fiction.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Arabe_du_coin.

      Sous couvert de description, pour happy few, (Le Gibus, propriété des Taïeb), « discos juives » est une invention. C’est inédit. La salle de concert est résumée d’un terme plutôt dépréciatif (disco), utilisé au pluriel... (c’est plus le Gibus ? c’est où ? partout ?).
      Je vous fiche mon billet qu’à part des expressions neutres, ou flatteuses pour certains (religion j., culture j., pensée j. cuisine j.), vous trouverez difficilement une expression française où le qualificatif juif ne soit pas insultant. Ce qui est aussi le cas pour arabe. Mais une fois encore, ce n’est pas le même racisme. Matrice du complotisme, l’antisémitisme s’en prend à la puissance supposée des juifs.

      #racistes-spontex

    • BANLIEUE ROUGE

      Banlieue rouge, oh banlieue rouge, Toi qui viens d’la banlieue rouge Par la Chapelle, Gare du Nord Qu’est-ce que tu vas faire ce soir ?

      “A vrai dire J’en sais rien, J’vais voir, J’m’en fous“

      lls ne veulent pas de toi Dans leurs surprises-parties Car ton père est communiste Et ton frère est garagiste.

      Comme t’aimes pas être tout seul, T’as appelé tous tes copains, Tous ceux de la banlieue Pour une vraie surprise-partie.

      Sarcelles ! Villetaneuse ! Villejuif ! Planète Marx !

      Banlieue rouge, oh banlieue rouge, Toi qui viens d’la banlieue rouge, T’as raison faut pas t’gêner, Sam’di soir faut t’la donner.

      Sarcelles ! Villetaneuse ! Villejuif ! Planète Marx ! (x2)

      (ne trouve pas de version aboutie en ligne)

  • Wolf Biermann zu Gast bei Wolfgang Neuss (1965)
    https://www.youtube.com/playlist?list=PL76F6F6BF188016A1

    Après cette soirée Wolf Bierman. a perdu l’autorisation de se présenter à l’Ouest et Wolfgang Neuss eté obligé à fermer sa salle après avoir collecté des dons pour le vietcong pendant ses conférences.

    Die reaktionäre Tante Tagesspiegel macht beim lesen weiße Finger, so rieselt der Kalk.

    A propos de la communication au sein de l’hierarchie militaire

    Innere Führungs-Kettenreaktion!

    Der Oberst sagt zum Adjudanten:
    – Morgen früh, neun Uhr ist eine Sonnenfinsternis. Etwas, was nicht alle Tage passiert! Die Männer sollen im Drillich auf dem Kasernenhof stehen und sich das seltene Schauspiel ansehen! Ich werde es ihnen erklären. Falls es regnet werden wir nichts sehen, dann sollen sie in die Sporthalle gehen!

    Adjudant zum Hauptmann:
    – Befehl vom Oberst: Morgen früh um neun ist eine Sonnenfinsternis. Wenn es regnet, kann man sie vom Kasernenhof aus nicht sehen, dann findet sie im Drillich in der Sporthalle statt. Etwas, was nicht alle Tage passiert. Der Oberst wird’s erklären, weil das Schauspiel selten ist!

    Hauptmann zum Leutnant:
    – Schauspiel vom Oberst: Morgen früh neun Uhr im Drillich, Einweihung der Sonnenfinsternis in der Sporthalle! Der Oberst wird’s erklären, warum es regnet! Sehr selten so was!

    Leutnant zum Feldwebel:
    – Seltener Schauspielbefehl! Morgen um neun wird der Oberst im Drillich die Sonne verfinstern, wie es alle Tage passiert in der Sporthalle, wenn ein schöner Tag ist. Wenn’s regnet: Kasernenhof!

    Feldwebel zum Unteroffizier:
    – Morgen! Um neun! Verfinsterung des Obersten im Drillich wegen der Sonne! Wenn es in der Sporthalle regnet, was nicht alle Tage passiert, antreten auf’m Kasernenhof. Sollten Schauspieler dabei sein, soll’n sich selten machen!

    Gespräch unter den Soldaten:
    – Haste schon gehört, wenn’s morgen regnet?
    – Ja, ick weeß – der Oberst will unser’n Drillich vafinstan!
    – Dit dollste Ding: Wenn die Sonne keinen Hof hat, will er ihr einen machen
    – Schauspieler soll’n Selter bekommen, typisch
    – Dann will er erklären, warum er aus rein sportlichen Gründen die Kaserne nicht mehr sehen kann
    – Schade, dass das nich alle Tage passiert!

    Wundern Sie sich jetzt noch, warum auf den Truppenübungsplätzen die Manöverbeobachter nie voll getroffen werden?

    #humour #parodie #satire #politique #armée #auf_deutsch

  • Bruce Springsteen’s Nebraska and Born in the U.S.A. Captured Two Sides of Reagan’s America
    https://jacobin.com/2023/10/bruce-springsteen-nebraska-born-in-the-usa-reagan-america


    Cet article décrit comment la musique de Bruce Springsteen sur son disque Nebraska transmet une vue intérieure de la vie des gens ordinaires, du prolétariat et des assassins par manque de tout. L’auteur dessine le rôle du groupe E Street Band dans la transformation des compositions dans l’hymne rock Born in the U.S.A.. . Pourtant il y manque une pièce au puzzle pour compléter l’inage du musicien le plus états-unien des annés 1980.

    C’est bien lui qui a orchestré la répétition générale pour la prise du mur de Berlin par le peuple en 1989. Ronald Reagan n’a fait qu’itérer le geste berlinois obligatoire de chaque président US depuis Kennedy. Le vieil homme n’attirait plus les foules comme son légendaire prédecesseur. C’est Bruce Springsteen qui a injecté le venim de la liberté type USA dans les coeurs lors de son concert à Berlin-Est.

    https://www.youtube.com/watch?v=PXsQS2HbD2c

    10.10.2023 by William Harris - Back in the old smug, condescending days, when boyish, prep school–faced conservative intellectuals wore bow ties and peered from lordly heights at pop culture, Washington Post columnist George Will stuffed wads of cotton in his ears and stood through the whole four-hour duration of a Bruce Springsteen concert. He arrived at a stadium in the suburbs of Washington, DC, without knowing how marijuana smelled or what Springsteen’s music sounded like, and emerged, still a bit puzzled about whether he’d been in the company of stoners, feeling as if he had the wind at his back. Here, at last, was a “wholesome cultural portent.” A star without even “a smidgen of androgyny.” An image of an ideal, made-for-Reagan working class. “Rock for the United Steelworkers” that didn’t languish in shuttered-factory blues, or export blame onto the rich, or “whine” and curl into helplessness. Springsteen was a greasy-denim, bandana-sporting dynamo — abruptly muscle-ripped, after a waifish early career — whose power cords and corn-fed “homilies” instructed fans to “‘downsize’ their expectations,” to buckle in for a lifetime of hard work, to embrace “family and traditional values,” and to well up with passion when they saw the stars and stripes.

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLiN-7mukU_REYdA_UUaejpJvf5nitRok9

    “If all Americans — in labor or management, who make steel or shoes or cars or textiles,” Will wrote in his next column, “made their products with as much energy and confidence as Springsteen and his merry band make music, there would be no need for Congress to be thinking about protectionism.” We lived in lazy, profligate times, fearful of the rest of the world’s productive capacity, but Springsteen — the “hardest working white man in show business,” one critic quipped — made music infused with the great American work ethic. It was the summer of 1984, and Springsteen wasn’t the only act on tour: Ronald Reagan, too, was out cruising the country, parading down the campaign trail. Will whispered his way into the president’s ear: it was time for the Republican Party to nourish itself on the hearty blue-collar patriotism of Born in the U.S.A.

    Five days after Will’s column came out, the America Prouder, Stronger, Better tour, the follow-up to 1980’s Let’s Make America Great Again campaign, pulled its plush, dollar-soaked bandwagon into the slipshod center of New Jersey. Out came Reagan, striding into the gushy set of a Robert Altman movie. “America’s future rests in a thousand dreams inside your hearts,” he told the crowd. “It rests in the message of hope in songs of a man so many young Americans admire — New Jersey’s own, Bruce Springsteen. And helping you make those dreams come true is what this job of mine is all about.” Seven records in, Springsteen had just released his first truly superstar-level pop album; now he found himself sent off to fight in the culture wars.
    Nebraska Death Trip

    Young Springsteen wasn’t much for political statements. His first, nervous public pronouncement occurred on stage in 1980, the night after Reagan ascended to the White House. “I don’t know what you thought about what happened last night,” he told the student body at Arizona State University. “But I thought it was pretty frightening.”

    Four years later, he hissed out another. After the DC show, the Born in the U.S.A. tour swung through the Rust Belt, stopping in Pittsburgh the night after Reagan’s New Jersey speech. Five songs in, Springsteen paused to let everyone know he’d heard the president’s words. “I kind of got to wondering what his favorite album of mine must’ve been, you know. I don’t think it was the Nebraska album. I don’t think he was listening to this one.” Then he launched into the spare, spectral, quickstep acoustic haze of “Johnny 99.”

    “Johnny 99” is both classic Springsteen and Bruce way out on the margins: it opens with an auto plant closing and ends with a convict pleading for a judge to exchange his ninety-nine-year sentence for the death penalty. The man’s job left; the bank kept hounding him about his mortgage; things kept boiling, until one night he mixed wine and gin and killed a stranger. All the rusty, nine-to-five New Jersey imagery, familiar from Springsteen’s early albums, returns here, but the old twilight avenues of hope and escape have shut down. No more Chuck Berry, no more open roads, no more hand-me-down vistas of rock ’n’ roll freedom. Just execution lines, judges, cops, cracked dreams, and lowercase bosses.

    Gone, too, are the candied sax solos, the glistering piano, the alert straight-time drums, the revving electric melodies of Springsteen’s E Street Band — all subbed out for solo Springsteen, alone and acoustic and austere. And not really even Springsteen — he hides himself beneath a series of character masks, pared down to near invisibility, another nobody on an album filled with rootless, cruel, pummeled lives. Calm, confused murderers, singing from the electric chair; families fraying amid foreign wars and Midwest farm disasters; sad, wonder-filled children, crouching in corn fields below steel-gated, light-spangled mansions. This is the world of Nebraska, Springsteen’s seventh album, released in 1982 at the nadir of a recession let loose by Reagan’s crushing of the labor movement and Federal Reserve chair Paul Volcker’s yanking up of the interest rate. An album right on time and out of it, stalking a ghost-thick past.

    As Warren Zanes argues in his new book, Deliver Me From Nowhere: The Making of Bruce Springsteen’s Nebraska, the record stands as the essential hinge point in Springsteen’s career, uprooting the far left post of what a Springsteen album might sound like and planting it way out in the hinterland. Nebraska limned one hushed, saturnine, cult-worshipped half of where Springsteen’s music might go. The other half, represented by the huge pop splash of 1984’s Born in the U.S.A., couldn’t have been more different. It traded out noirish black and white for full-on florescent color, ghostly quiet for up-to-date synth and continent-sized snares, authorial vacancy for all Bruce, all the time.

    Yet bafflingly, alluringly, these two twinned, polarized albums were cooked up in the same notebooks and studio sessions and even briefly planned together as a double album. The whole of Springsteen, stirring inside one record sleeve. And not just Springsteen: part of the retrospective magnetism of that legendary 1982–84 run is how much of our own time-trapped, culture war–haunted world of feeling still seems to live here, pinched within these wide, confining boundaries. Nebraska and Born in the U.S.A.: two records that caught a view of the future in the rearview.
    The ’50s in the ’80s, the ’80s in the ’50s

    After The River (1980), the suits at Columbia Records expected Springsteen’s star to keep rising. In the same market-saturating week, he’d already appeared on the cover of Time and Newsweek, and he was coming off his first number-one album and first top-ten single, “Hungry Heart.” His writing had grown starker, more grounded and realist, deepening his music’s air of working-class authenticity without letting go of youth and romanticism — even tacking, at times, toward new frontiers of melody and pop-friendliness. Radio loved him; the live shows rocked all night. Critics poured in prophecies and execs laid down plans. He was half Dylan, half Elvis, born under a blistering James Brown sun — proof that rock ’n’ roll could keep its mainstream middle lane open, post-disco and post-punk.

    Back in New Jersey, however, Bruce was planless. A bit mapless, too: few people, bandmates included, really knew where he lived. He’d rented a modest ranch house in Colts Neck, ill-furnished and thick with orange shag carpeting, and fell into a meditative sort of depression. He’d lost touch. His family had long ago packed up for California. He was single. His only friends were his employees. A radio DJ asked him whether he had a life outside of music, and he confessed that he didn’t, really, that he only had one non-biz friend, a guy named Matty who “owns a motorcycle shop.” He sat in the dark at night and watched whichever movies flashed onto his TV, falling into a trance over Terrence Malick’s Badlands (1973), a fictionalization of the Charles Starkweather murder spree in 1950s Nebraska. He pored over the gothic enigmas of Flannery O’Connor. He paged through WPA-era songbooks of old folk tunes and felt his mood mirrored in the desolate rural world of country and blues. Driving at night through Freehold, the dead-end town where he grew up, he’d stop his car in front of his grandparents’ old ramshackle house — the house he lived in, more or less without parental supervision, suffering and exploiting a kind of terrible freedom, until he was six. In a zig-zag, groping-in-the-dark way, he was working.

    Back at home he would sit with his guitar at the edge of his bed and his feet on the orange shag carpet and sing. His roadie, Mike Batlan, had bought him a TEAC 144, a relatively cheap, newish piece of technology that captured multitrack recording on a simple cassette tape. It gave off only a lo-fi sound, but it suited Springsteen’s needs perfectly: he was just sketching, recording drafts that he planned to polish up in a sleek Manhattan studio with the E Street Band. With Batlan as a silent background presence, Springsteen entered a bedroom world of his own, singing rough songs into a cassette. He had no idea that he was recording Nebraska.

    The songs came out as confessions, or testimonies, often sung from the perspective of first-person characters and addressed to some unreachable Kafkaesque authority, mixing intimacy and distance. They told stories of loneliness, of people whose communities collapse and whose moral compasses spin out of control: narrators who kill people without much immediate reason, or spend their days haunted by a bittersweet past.

    Springsteen approached these characters with a sort of still, low-toned empathy: he presented their lives plainly, without judgment, framed by spare landscapes of context. He could do this because he felt they were a part of him. He, too, lived in a community-less vacuum. He, too, felt called back to a mysterious, melancholic childhood, where the air in his grandparents’ house hung stale with the never-finished grieving of a long-dead daughter, and where the lights in his father’s house were always shut off, obscuring a figure alone in the kitchen, drinking silently each night after long days at the factory.

    Springsteen’s childhood memories brought him back to the 1950s, as did much of Nebraska’s source material: the Nebraskan serial killer Charles Starkweather, for instance, who murdered eleven people in the Great Plains between 1957 and ’58, inspired the album’s title and its opening song. These sources conjured up a menacing, alienated, depraved 1950s, a world of seething undercurrents and nighttime despondence far removed from the fizzy fountain drink, drive-in milkshake, jukebox imagery of old-time rock ’n’ roll lore.

    This was a 1950s activated by the brash class war of Reagan’s 1980s: farmers in debt, workers fired, communities falling apart. The cusp of a new world. Leftist critics often knock Springsteen for being an unreconstructed New Deal liberal, nostalgic for an idealized set of historical images — proud male breadwinners, cozy class compromise, national glory days — that never really existed. But Nebraska strips the shine off this postwar myth. Spend time with this record, and you start to see the seeds of the neoliberal 1980s scattered all over the disquieting fields of the 1950s.
    Bedroom Versus Studio

    Really for the first time across the full stretch of an album, Nebraska brought Springsteen’s great mature theme into view: the confusion of public and private, the way the wider social world seeps into our personal lives. Never before had he turned out a suite of songs so thematically unified. Singing on the edge of his bed, Springsteen knew he had something good. But he also knew he had something different — too angular for Columbia Records, too quiet and darkly vulnerable for the E Street Band. And, anyway, he had a range of material, a promising but shaggy draft, much of it sitting oddly against the low-frequency landscape of barren heartland violence. He scribbled a light note, confident and uncertain and jokey, and sent the tape off to his manager, Jon Landau. Landau listened and felt concerned for Springsteen’s mental health — all this strange, bleak, unexpected material. Then he sent the lone copy of the tape back, rallied the band, and booked a studio at the Power Plant in Manhattan.

    The sessions sailed. After three weeks they pretty much had an album recorded — the only catch being that the album wasn’t Nebraska. A handful of songs off that cheap, lint-covered cassette had pulled away under the band’s influence, shown the ability to nestle inside the synth-y smash of a snare or a cinematic orchestral swell and transform into something new. Those storm-dark Nebraska clouds parted, and things felt lighter, more electric and anthemic. On the demo tape, “Born in the U.S.A.” came across muted and depressed, a bitter song about a beat-down, jobless Vietnam vet born in a land of broken promises. Once E Street drummer Max Weinberg’s drum-machine-inspired snare crashed its way in, however, the track hit liftoff. It took on color and surge and pop-chart reverb and grew vexing, its music and lyrics waging a bewitching war.

    New possibilities opened up, worlds away from anything the rural, recession-haunted demo conjured. Football stadium shows, car commercials, Prince- and Madonna-level fame, a biting lefty protest anthem that George Will, too, might play on repeat. Something everyone might love or resent without anyone, Bruce included, really understanding.

    The studio filled up with pop dreams, and Springsteen only felt more confused. The band had worked its magic on a good portion of the cassette, but the majority of its songs stayed reticent. The cleaner, bigger, and more baroque these songs sounded, the more they lost their character. And their characters. As Springsteen says: “Every step I took in trying to make [the songs] better, I lost my people.” The songs and the people they portray only lived if they were given space, left a bit askew — no synth, no polish, just dusty harmonica, dark-fabled glockenspiel, and lonesome lo-fi distance.

    In 1982, these jagged songs had Springsteen’s heart. At first, he thought he’d turn out a double album, presenting two radically distinct sides of the same artist: bright, polished rock scored by the E Street Band up against faintly lit solo folk-country. But in the end, he decided to halt the mixing process on the glamorous album that was shaping up to be Born in the U.S.A., and to go somewhere more lonely and baleful: the next Springsteen album was already here, in his pocket, on the cassette tape that he’d mixed with an old waterlogged boom box he’d left sitting on his couch in Colts Neck, half dead after a canoe trip. It would take months to master, proving all but impossible to translate this drugstore-shelf tape to studio-level technology so it could be pressed to vinyl, and impossible, too, to enhance the tape’s sound quality really at all — much more than Springsteen anticipated, the record had to remain quiet and echoey, poor and pebbled and gaunt. But for Nebraska’s fans, many of whom — Bruce included, Zanes reveals — view the album as Springsteen’s best work, contingency and imperfection made the record. The sad hiss of the bedroom trumped the studio’s clean automated perfection.

    In a postmodern twist, the sonic texture of this ’50s-haunted, black-and-white-cover rural album offered a view of the future — musically, technologically, socially. Critics trace the origin of lo-fi music back to many possible sources — the Beach Boys’ Smiley Smile, Bob Dylan’s Basement Tapes, Paul McCartney’s McCartney — but Nebraska remains a perennial contender. A whole grainy, out-of-joint, DIY sound tumbled out of this record — the lean, half-haunted, zombied-out stuff of twenty-first-century nostalgia. A sound that doubled as a new at-home tech, bowling-alone way of life. Back in his bedroom, Springsteen presaged the solitary figure of the DJ, the end of the band, the rusted digital world. Bedroom beats and bedroom depression, thin and tinny and plugged in.
    Postmodern Futures

    This was the future Springsteen let us glimpse in ’82: communities vacuumed up, the working class in splinters. He returned in 1984 with a new picture. In between he’d suffered a breakdown, drove across the country with his one friend Matty looking for romantic salvation in the quaint communities his music idealized, and finally wound up in Los Angeles. He hid in the city’s anonymity and took on its routines. Therapy. Weight lifting. “I was a big fan of meaningless, repetitive behavior,” he told one biographer.

    If Nebraska seemed like an odd-fitting anachronism that surreptitiously captured its era, Born in the U.S.A. was its through-the-looking-glass opposite: a plainly right-on-time album that nevertheless felt retrograde. On its cover, famously, were Springsteen’s Levi-clad ass cheeks, red bandanna hanging from a pocket and the American flag striped in the background. The music videos had him greased up underneath cars, driving into work at oil refineries, and operating huge drills at construction sites. Springsteen picked up Reagan-era imagery, populist and all-American and nostalgia-soaked, and played with it, catching himself in a tangle of ironies along the way: a crystallized, made-for-MTV portrait of the working class styled just as the late-century proletariat frayed into pictureless disorganization.

    At best, Bruce in the hard hat offered a partial view of late-century workers; at worst, Born in the U.S.A.’s imagery played right into the Right’s post-’60s culture-war script, pitting flag-draped construction workers against stoned student-radical brats, macho jingoists and ordinary Real Men against down-with-the-patriarchy hysterics. Part of these images’ value lay in their playful showmanship, their wink and feint. But part of their power, too, rested in how they traded on authenticity, leaving the world stranded in a no-man’s-land between scare quotes and grounded belief.

    Suspicious critics saw the record as Springsteen’s cynical attempt to cash in on the Reaganite moment. Springsteen countered, in frustration, that he’d been misunderstood, and that hucksters like Reagan and Will had exploited his art. As anyone who listens to the lyrics knows, “Born in the U.S.A.” indicts the US empire in a way few products of American pop culture ever have. The song is “not ambiguous,” Springsteen once said. But meanwhile, as anyone who hears the music and the way Springsteen sings the hook knows, the song traffics also in very different feelings: an unresolved alchemy where invective turns into pride, pride into spent bitterness, all swirled up in a confused, downtrodden euphoria. Contra Springsteen and Will, it’s hard to imagine a more ambiguous song. This is what gives it its power, its troubled cultural endurance.

    As an album, Born in the U.S.A. is fun and uneven, a ridiculous stretch of hit after hit that plays well on a road trip but never reaches sustained depth or unity. As a leadoff song, however, festooned with the album’s lightning-rod imagery, “Born in the U.S.A.” haunts more than anything Springsteen’s ever done — in no small part because of the way it bears the mark of the Nebraska demo. You can still hear those ghosts smothered under its snares.

    A whiff of ironic prophecy hangs about Nebraska and Born in the U.S.A. Between them, these two albums’ joined-at-the-hip contrariness traced the outlines of our postindustrial, “new economy” cultural condition just as it was coming into formation. Somewhere drifting between their opposed sounds stalls a world lonely and backward-looking, image-obsessed and distrustful of images, disarrayed and yet held together by clapped-out archetypes that won’t leave us alone, pinballing around in our culture-war fever dreams. The self-divided compact of “Born in the U.S.A.,” the limit-case extremism of Nebraska: they leave us with the rug-pulling sense that we still don’t understand as much as we think we do, that we live in a cracked world in which identity can be pieced together through anything, shame and neglect mixing with pride.

    In the late ’70s and early ’80s, the future seemed to be stirring in a thousand obvious subterranean musical worlds: the nighttime eeriness of David Bowie and Iggy Pop’s Berlin, the plastic mechanical mayhem of Devo’s gray, deindustrial Akron, the cold techno coming out of Detroit, or the gender- and race- synthesizing fun house of Prince’s freaky Paisley Park cyborg pop. And yet some sad, essential part of our time has been better captured by a body of music shorn of any futuristic trace: the neo-trad, contradiction-dense heartland rock of Bruce Springsteen.

    #Berlin #DDR #USA #Reagan #néolibéralisme #musique

  • Nick save the king Charles III | The Guardian
    https://www.theguardian.com/music/2023/may/03/nick-cave-reveals-inexplicable-attachment-to-british-royals-ahead-of-at

    Australian rocker recalls Queen Elizabeth II being ‘the most charismatic woman I have ever met’ and says he is not ‘so damn grouchy’ to refuse the invite
    @siancain

    Nick Cave has denied being a monarchist or a royalist after it was revealed he is attending the coronation of King Charles III, saying he “hold[s] an inexplicable emotional attachment to the royals”.

    In his newsletter, Cave described once meeting Queen Elizabeth II at an event in Buckingham Palace, saying she “seemed almost extraterrestrial and was the most charismatic woman I have ever met. Maybe it was the lighting, but she actually glowed.”

    He revealed, “to my bafflement”, he had cried while watching the queen’s funeral on television last year.

    In reply to the letter writer from the UK, who asked, “What would the young Nick Cave have thought of that?!”, Cave wrote “the young Nick Cave was, in all due respect to the young Nick Cave, young, and like many young people, mostly demented, so I’m a little cautious around using him as a benchmark for what I should or should not do. He was cute though, I’ll give him that.”

    Cave was born and raised in Australia, but has lived in Britain for years. In 2017, he was named an Officer of the Order of Australia – an honour established in 1975 by Elizabeth II.

    https://www.nickcave.com/releases/b-sides-rarities-parts-i-ii
    https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_kqF8rSj1o_iVhaA5m0YWCW0cTLUbR8nnU


    #bad_seeds

  • Mort de François Hadji-Lazaro, fondateur du groupe de rock Les Garçons Bouchers – Libération
    https://www.liberation.fr/culture/musique/mort-de-francois-hadji-lazaro-fondateur-du-groupe-de-rock-les-garcons-bou
    https://www.liberation.fr/resizer/rL39Xu4ro4b1kbep5Wbp0TJfk_w=/377x212/filters:format(jpg):quality(70):focal(1792x1045:1802x1055)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/WMZAG7WFP5AWLNWLD7HU5DSXFE.jpg

    François Hadji-Lazaro était une figure du rock alternatif en France. Le musicien et chanteur est mort ce samedi 25 février à l’âge de 66 ans. A ce stade, la cause de son décès n’a pas été rendue publique. L’annonce est tombée sur Facebook, rédigée par Stef Gotkovski, saxophoniste et ex-membre des Garçons Bouchers, le groupe fondé par François Hadji-Lazaro au mitan des années 1980 : « En tant qu’ex-chef de la Propagande du Label Boucherie Productions, et accessoirement saxo faux Nietzsche des groupes Garçons Bouchers et Pigalle, et surtout en tant qu’ami de si longue date du Monsieur qu’on appelait Gros François, je me dois d’annoncer avec ce post (il fait Foi) le décès un peu avant minuit de François Hadji Lazaro ou Attilazaro selon l’humeur. »