• je trouve ça intéressant, il faudrait argumenter plus si tu crois que c’est une fausse bonne idée … car au moins en hiver, on chauffe…

    • Imaginons un instant l’impact lié à l’installation des dits systèmes : impact financier mais aussi environnemental pour produire ces installations. Sans oublier les réseaux pour acheminer les calories produites à l’endroit voulu. Pour moi, c’est une usine à gaz et le bénéfice obtenu (la chaleur récupérée donc le carbone émis en moins) est plombé par l’énergie dépensée à produire et installer les systèmes de récupération et d’acheminement qui vont également nécessiter une maintenance. On ne risque rien en testant le système mais de là à dire qu’on va sauver la planète ...

    • l’idée de #recycler la chaleur produite par l’#informatique n’est pas plus idiote que celle de recycler le plastique — entendu que, pour sauver la planète, mieux vaudrait éviter de produire du plastique

      mais bien sûr si l’objectif est de sauver la planète c’est de toute façon mal barré, et on sait que l’#effet_rebond jouera toujours contre les (vraies ou fausses) bonnes idées en matière d’économies d’énergie

      #radiateur #chauffage #cloud

    • Oui, c’est vraiment une goutte pour éviter le gaspillage d’énergie des Data center (leur refroidissement c’est aussi des tuyaux et toute une installation). Après on peut se questionner sur Disney (#greenwashing ?) et l’essence destructrice de la production industrielle, ou de la pensée productiviste en général.

      Enfin, personne ne bouge non plus sur des absurdités comme la production calorifère électrique, je pense aussi au refroidissement des centrales nucléaires qui part réchauffer l’eau et l’air en étant sciemment non récupéré.

    • @touti
      Le chauffage électrique : brûler des combustibles fossiles ou casser des atomes pour faire bouillir de l’eau dont la vapeur ira mettre un mouvement une turbine couplée à un alternateur qui produira l’électricité laquelle en bout de course sera transformée en ... chaleur ! Euh ! Est-ce bien rentable ? Sans parler des déperditions occasionnées par le transport par câbles de ladite électricité.

    • @touti
      Ah, non ! Pas de problème. C’était juste pour illustrer ton propos. :-). Et tout converge pour nous montrer que EDF exerce toujours un lobbying assidu auprès des gouvernements.
      Juste une petite anecdote :
      En 1987, je louais un appartement dans une ancienne école. 80 m2, des pièces de 3 m de haut, pas d’isolation ni de doubles vitrages. Pour se chauffer ... des convecteurs électriques (type « grille-pain » du genre je pousse le thermostat à fond pour me cailler les sangs).
      Un abonnement EDF de folie : 25 ampères triphasées genre ça te coûte un bras rien qu’en abonnement. Venant d’aménager, j’étudie la consommation pendant une semaine : une horreur, mon salaire n’aurait pas suffi pour payer la facture. J’ai donc rebranché sur une cheminée existante après quelques travaux de maçonnerie mon poêle à bois que j’avais emmené dans mes valises et j’ai acheté à un ferrailleur local une vieille cuisinière à bois car l’hiver en Bourgogne, il faut ce qu’il faut. Et bien sûr, j’ai fait baisser l’ampérage à 15 A par phase au compteur électrique, ce qui n’a pas été sans poser quelques problèmes car sur chaque phase, on était limité en puissance disponible.

    • Oui @sombre, j’aimerais d’ailleurs trouver une carte (cartographes de seenthis à la rescousse ?) de france avec la consommation d’électricité sur l’ensemble du territoire.
      Je suis quasi certaine qu’elle sera homogène car la pensée domine que « dans le sud on ne se chauffe pas l’hiver » et fait qu’il n’y a pas d’isolation correcte des habitations !

      Résultats : je paye une fortune à Toulouse pour faire tourner à plein régime des radiateurs électriques et avoir très froid, comble de la connerie, mon proprio a fait passer les fils électriques dans la cheminée !!

    • Ah merci @simplicissimus, je ne t’avais pas vu !
      ça se corse, car effectivement il faudrait extraire ce qui est de la consommation des ménages, avec un chauffage à 23% de leur consommation contre 34,5% pour les consommations audiovisuelle et informatique réunies (!!) puis pondérer cette consommation par le nombre d’habitants…

      http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-maitrise-des-pointes-de.html

    • Extrait du Bilan prévisionnel 2012 de l’équilibre offre-demande d’électricité en France
      http://www.rte-france.com/uploads/Mediatheque_docs/vie_systeme/annuelles/bilan_previsionnel/bilan_complet_2012.pdf

      Zoom sur le secteur résidentiel
      À l’inverse, le poids du secteur résidentiel dans la consommation électrique ne cesse de progresser, porté par :
      • Un nombre de ménages, et donc de logements, qui croît régulièrement avec des taux de croissance supérieurs à ceux de la population, signe d’une baisse du nombre d’habitants par logement (2,3 personnes par ménage en 2008 contre 2,6 en 1990). Cette baisse traduit notamment le vieillissement de la population et un changement dans les modes de cohabitation avec une proportion plus importante de personnes vivant seules et une augmentation du taux de familles monoparentales.
      • Une forte croissance de la consommation résidentielle d’électricité spécifique9 liée notamment au développement important de nouveaux usages ainsi qu’à une évolution des comportements entraînée par le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC).
      • Le développement soutenu du chauffage électrique dans la construction résidentielle, catalysé par la forte hausse du prix des énergies fossiles, avec des parts de marché qui ont atteint 73 % en 200810, dans une période où, en sus, le marché de la construction neuve a été particulièrement dynamique.
      Une tendance à la baisse a toutefois été largement amorcée du fait de l’anticipation de la RT 201211, stimulée par les dispositifs fiscaux de la loi Scellier, qui a orienté les choix des promoteurs vers d’autres options, faisant baisser la part de marché de l’électricité dans la construction neuve à 43 % en 201112.
      • Les transferts entre énergies ont également pesé sur les évolutions de la demande électrique : de façon concomitante avec l’envolée des parts de marché de l’électricité dans la construction neuve, les substitutions du mode de chauffage vers l’électricité ont crû fortement sur le parc de logements existants, au travers notamment de l’essor des pompes à chaleur, dont les ventes annuelles se sont envolées entre 2005 et 2008 (graphique ci-dessous). Cette expansion rapide a été catalysée par la mise en place de crédits d’impôts et par la hausse continue du prix du baril de pétrole entre 2004 et l’été 2008. À partir de 2009, les effets conjugués de la crise économique et de la réduction progressive du crédit d’impôt se sont traduits par une contraction du volume des ventes. De même, des transferts d’usage sont également constatés sur la production d’eau chaude sanitaire (souvent corrélée au système de chauffage) et sur la cuisson.

      Note : La Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) limite les consommations du chauffage, de la production d’eau chaude sanitaire, de l’éclairage, de la climatisation et de la ventilation à 50 kWh d’énergie primaire par m² et par an en moyenne (selon les logements).
      Le facteur de conversion d’un kWh électrique en kWh primaire étant de 2,58, ce seuil de consommation équivaut à 19,3 kWh/m²/an d’énergie finale pour l’électricité. Cette réglementation s’applique aux logements résidentiels à partir du 1er janvier 2013.