• [RussEurope-en-Exil] Le nouveau gouvernement italien et l’agonie de l’Union européenne, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-le-nouveau-gouvernement-italien-et-lagonie-de-lunion-e

    (Billet invité) La constitution d’un gouvernement de coalition entre le M5S et la Lega est désormais chose quasiment faite. Ceci constitue un véritable cauchemar que ce soit pour les dirigeants de l’Union européenne, les Juncker et les Tusk, ou que ce soit pour les dirigeants des autres pays de l’UE qui s’affichent comme des européistes, […]

    #Économie #Russeurope_en_Exil

    • La constitution d’un gouvernement de coalition entre le M5S et la Lega est désormais chose quasiment faite. Ceci constitue un véritable cauchemar que ce soit pour les dirigeants de l’Union européenne, les Juncker et les Tusk, ou que ce soit pour les dirigeants des autres pays de l’UE qui s’affichent comme des européistes, et en premier lieu le Président Emmanuel Macron. Ce gouvernement, même s’il a accepté de mettre un peu de San Pellegrino dans son Chianti, sera un gouvernement ouvertement eurosceptique. Sa volonté de s’affranchir des règles budgétaires et financières imposées par l’UE, ce carcan qui s’appelle l’euro-austérité, en témoigne. Le poids de deux économistes connus pour leur farouche opposition tant à l’Euro qu’aux politiques d’austérité qui en découlent, mes collègues Bagnai et Borghi qui ont été élus sénateurs, dans la politique de gouvernement ne sera pas mince. Il est cependant clair que cela entraînera un conflit avec le Président de la République italienne, M. Mattarella, dont le pouvoir de nuisance est plus important que ce que l’on imagine ici en France.
       
      Un nouveau front dans la crise de l’UE
      De fait, cela signifie l’ouverture d’un nouveau front dans la crise que connaît l’UE depuis des années, en fait depuis 2005. A vouloir systématiquement outrepasser le vote des électeurs quand ce dernier remettait en cause les constructions institutionnelles concoctées à Bruxelles ou à Francfort, nous sommes arrivés probablement à un point de non-retour. Après la fronde, et même la révolte, de pays comme la Hongrie, la Pologne, mais aussi la République Tchèque, nous avons eu le Brexit, et la décision de la Grande-Bretagne de quitter l’Union européenne. On l’oublie trop souvent, mais cette décision est largement majoritaire en Grande-Bretagne, et elle l’est en raison des empiètements constants de Bruxelles sur les libertés démocratiques britanniques.

      Après le référendum de 2016 qui conduisit au Brexit, après les élections en Autriche, après les élections en Hongrie, c’est donc un nouveau pays et non des moindre, un des pays du groupe fondateur qui signa en 1957 le #Traité_de_Rome, qui est donc en passe de se doter d’un gouvernement « #eurosceptique ». C’est un point important, et un point qui fragilise un peu plus la stratégie de notre Président Emmanuel Macron et ses tirades enamourées sur l’Union européenne ainsi que ses tentatives pour renforcer la dimension « fédérale » de l’UE. Une première leçon doit donc en être tirée. A trop vouloir se focaliser sur les aspects légaux, à trop s’appuyer sur la « #légalité », l’Union européenne a oublié l’importance de la #légitimité, qui fonde en réalité la dite légalité. A trop vouloir privilégier « l’état de droit », qui n’est pas sans mérite, on a oublié qu’il n’était pas l’achèvement de la #démocratie. De fait, et on le sait bien depuis les études de cas qui proposées dans l’ouvrage de David Dyzenhaus The Constitution of Law[1] l’obsession pour la rule by law (i.e. la légalité formelle) et la fidélité au texte tourne bien souvent à l’avantage des politiques gouvernementales quelles qu’elles soient. À quelques reprises, l’auteur évoque ses propres analyses des perversions du système légal de l’#Apartheid[2] en rappelant que cette jurisprudence avilissante tenait moins aux convictions racistes des juges sud-africains qu’à leur « positivisme »[3]. Il y a là une leçon importante pour tous les politiciens, et en particulier pour le Président de la République italienne, M. Mattarella.

      Cela montre que la montée désormais irréversible des opposants à « cette » Europe, c’est-à-dire à l’Union européenne, est un fait dont les politiques se doivent de tenir compte. L’Union européenne agonise, du moins dans sa forme actuelle, et toutes les tentatives pour en renforcer les pouvoirs au détriment des Etats qui la composent sont donc vouées à l’échec[4].

      Mais, il y a aussi une dimension spécifiquement italienne dans la prise de conscience des électeurs de l’étouffement de leur pays par l’Union européenne.
       
      Spécificité de la crise Italienne
      La situation de l’Italie est importante dans l’Union européenne. Ce pays représente désormais, hors la Grande-Bretagne qui est en passe de sortir de l’UE, la troisième économie de l’Union. Tout le monde comprend bien qu’une crise entre Bruxelles et Rome pourrait bien provoquer la fin de l’Union européenne et l’éclatement de toute le « projet européen ». Pourtant, l’Italie passait, et ce jusqu’à ces dernières élections, pour un pays solidement amarré dans l’UE. L’Italie, il convient de la rappeler, était l’un des membres fondateurs de la Communauté Economique Européenne lors du Traité de Rome en 1957, le « marché commun » qui est l’ancêtre de l’UE. Mais, et cela a été oublié, par ignorance ou à dessein, tant par les politiciens que par les journalistes à gages, l’Italie souffre de l’Euro, et souffre de l’Union européenne, depuis le début des années 2000.

      Graphique 1

      L’impact de l’Euro sur l’économie italienne[5], qui était dans les années 1960 à 1990 une économie dynamique au point que l’on a pu parler d’un « miracle italien », a été terrible. L’impossibilité pour l’Italie de déprécier sa monnaie par rapport à l’Allemagne et aux pays de l’Europe du Nord, les fluctuations erratiques de l’Euro par rapport au Dollar des Etats-Unis, qui ont conduit à une surévaluation évidente de l’Euro, tout cela a eu un effet très délétère sur la croissance de l’Italie[6]. Les investissements[7] sont tombés en dessous de leur volume de 1994-1996 et sont, aujourd’hui, à un niveau proche de l’Espagne.

      Graphique 2

      Le PIB est retombé au niveau du début des années 2000, et le PIB par tête (PIB per capita) n’a cessé de baisser. Enfin, l’épargne elle-même est en train de s’effondrer depuis plusieurs années, car les mesures fiscales prises par les divers gouvernements sont devenues insupportables. Enfin, et cela est sans doute le plus inquiétant, la productivité du travail ne cesse de baisser en Italie.

      Graphique 3

      Ce pays souffre donc de l’Euro, mais il souffre aussi de l’Union Européenne. Cela s’est d’ailleurs traduit par l’imposition par le gouvernement Renzi du trop fameux « #Job_Act », modelé à #Bruxelles et imité par les gouvernements français de Hollande à Macron, qui a abouti à une véritable catastrophe au point que de nombreuses voies désormais s’élèvent pour le faire supprimer.

      L’UE, pour l’Italie, depuis des années, cela signifie des restrictions à son commerce extérieur (en particulier avec la Russie, point sur lequel le futur gouvernement entend faire changer les choses) mais aussi le fait que ce pays a été laissé seul face à la vague migratoire venue de l’autre rive de la Méditerranée. L’Italie a été laissée sans aide face à une véritable catastrophe migratoire. Devant le désastre, le pays a bien réagi, et l’humanité des italiens n’est plus à démontrer. Mais, l’Italie ne peut faire face, dans le cadre des règles européennes. Cela, aussi, explique le désamour des italiens pour l’Union européenne.
       
      Deux populismes ?
      Il n’est pas étonnant qu’aux dernières élections deux partis, le M5S et la Lega aient rassemblés le plus de suffrages. Cette élection a d’ailleurs montré l’effondrement du « centre-gauche », représenté par le PD du très européiste Renzi, mais aussi l’effacement relatif du centre-droit de Berlusconi. Très clairement les électeurs italiens ont émis un vote de rejet des partis traditionnels qui – eux – s’affichaient clairement pour la continuité avec les pratiques pas toujours glorieuses de la classe politique italienne et pour l’Europe.

      Le #M5S et la #Lega sont, l’un et l’autre, des partis que l’on peut considérer comme populistes. Ils expriment ce rejet des élites corrompues de l’Italie, de ce système de connivence et de complaisance qui lie les uns et les autres et qui fait que rien ne bouge. Le M5S, créé par un homme, Beppe Grillon qui n’était pas du sérail, incarne plus directement cette ligne populiste. Il a été repris en mains par d’autres, dont les ambitions sont évidentes, et qui ont beaucoup fait pour gommer les aspects les plus « anti-système » de ce mouvement, pour le rendre plus présentable et plus compatible avec le cadre politique traditionnel, mais aussi avec le cadre européen. Le M5S a ainsi mis de côté sa proposition d’organiser un référendum sur l’Euro.

      La Lega est, elle, issue d’un mouvement autonomiste du Nord de l’Italie, et peut être classée plus a droite que le M5S du moins en apparence. Mais, ces dernières années, ses dirigeants ont beaucoup fait pour transformer ce mouvement en un véritable parti national. Il a aussi radicalisé ses positions, que ce soit sur l’UE ou sur l’Euro, et cela explique en bonne partie ses récents succès. D’ailleurs, les sondages effectués après les élections, en avril et en mai, montrent une hausse constante de ce parti, au détriment du M5S. Il n’en reste pas moins que la répartition géographique des voix lors des dernières élections générales a montré une domination du M5S au sud de Rome et une domination de la Lega au nord.

      Ce point est important. L’Italie est une construction politique récente. Elle résulte de l’imposition des structures institutionnelles du Royaume du Piémont, et en particulier de sa monnaie. En un sens l’Italie a déjà connu l’expérience malheureuse d’une monnaie unique. De cette histoire découle la coupure entre deux Italie, coupure qui a pris la forme du problème du mezzogiorno dans les années 1950. Même l’émergence de la « troisième Italie », cette Italie des petites et moyennes entreprises de Toscane et de Vénétie, n’a pu combler le fossé. D’ailleurs, une partie de cette « troisième Italie » s’est ralliée à la Lega. On doit y ajouter l’inachèvement de l’Etat italien, qui dès la période de la royauté s’est constitué en « surplomb » par rapport à la société italienne. C’est ce qui explique en particulier l’épisode fasciste des années 1920 à 1943 où cette position en « surplomb » a été portée à sa quintessence.

      L’alliance de ces deux partis était dans la logique des choses. De fait, les dirigeants du M5S se sont rendus compte que tel était le souhait d’une majorité de leurs électeurs. Mais cette alliance n’est pas sans soulever de nombreux problèmes.
       
      Difficultés en vue
      Le premier des problèmes qui se manifeste dès aujourd’hui tient aux pouvoirs accordés, dans la Constitution italienne, au Président de la République. Il n’est pas le strict homologue de nos Présidents de la IVème République qui, suivant l’expression consacrée, devaient se borner à « inaugurer les chrysanthèmes ». Le Président est le garant des traités et, à ce titre, des traités européens. On voit immédiatement tout ce qu’un europhile convaincu, et donc peu soucieux d’entendre la voix des électeurs, peut en tirer. D’où la difficulté pour l’alliance M5S-Lega de ne pas décourager les électeurs en rabotant par trop dans son programme les points anti-Euro et anti-UE, tout en passant sous les fourches caudines du Président, du moins tant qu’un référendum n’aura pas eu lieu. Cela explique les acrobaties, il n’y a pas d’autres mots, auxquelles se livrent Salvini pour la Lega et le dirigeant du M5S.

      Le fait que le dirigeant de la Sinistra Italiana la « gauche italienne », Stefano Fassina, envisage de soutenir de manière critique cet hypothétique gouvernement de coalition[8] entre le M5S et la Lega indique bien un possible rassemblement des forces autour de la matrice souverainiste. Fassina tire la leçon du naufrage de la « gauche » italienne qui s’est perdue dans l’#européisme. Il déclare ainsi, dans la revue Le vent se lève : « Pour nous, Sinistra Italiana était un nouveau départ. Nous voulu inscrire les intérêts nationaux au cœur du programme. L’adjectif « italiana » n’est pas dû au hasard. pour rappeler que nous souhaitons redonner des moyens d’intervention à l’Etat national, complètement sacrifié non seulement en Italie mais dans toute l’Europe, par l’orientation néolibérale des traités européens et de l’euro »[9]. Il ajoute sa volonté d’examiner une à une les propositions de loi de la coalition, et se réserve la possibilité de voter pour celles qui iraient dans un sens véritablement progressiste. Cette attitude pragmatique est à retenir. Elle tranche avec les partis pris que l’on peut entendre en France. Elle montre la voie pragmatique par laquelle pourra se construire un bloc souverainiste susceptible de s’opposer au bloc bourgeois-européiste qui s’est constitué dans de nombreux pays, ce bloc que des collègues italiens appellent les euronoïmanes…

      [1] Dyzenhaus D., The Constitution of Law. Legality In a Time of Emergency, Cambridge University Press, Londres-New York, 2006
      [2] Dyzenhaus D, Hard Cases in Wicked Legal Systems. South African Law in the Perspective of Legal Philosophy, Oxford, Clarendon Press, 1991.
      [3] Dyzenhaus D., The Constitution of Law. Legality In a Time of Emergency, op.cit., p. 22.
      [4] J. Zielonka, Is the EU Doomed ? Polity Press, Cambridge (2014)
      [5] Voir Bagnai, A., Mongeau Ospina, C.A., 2014. « The a/simmetrie annual macroeconometric model of the Italian economy : structure and properties ». Working Papers Series 1405, Italian Association for the Study of Economic Asymmetries, Rome, Italy.
      [6] Voir , Alberto Bagnai , Brigitte Granville , Christian A. Mongeau Ospina, « Withdrawal of Italy from the Euro area, Stochastic simulations of a structural macroeconometric model », in Economic Modelling, Volume 64, August 2017, Pages 524-538 , http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0264999316308689
      [7] Voir NATIXIS, L’Europe est-elle le problème de l’Italie ? , Flash Economie, n°271, 12 mars 2018.
      [8] Voir son interview dans Le vent se lève, http://lvsl.fr/14367-2
      [9] Idem.

      #Italie #ue #union_européenne #crise #migrants

  • La vie sexuelle de ces coléoptères va vous donner des sueurs froides | Daily Geek Show
    https://dailygeekshow.com/coleoptere-course-armement-sexuel

    Derrière le terme ô combien étonnant d’accouplement traumatique se cache un phénomène qui l’est tout autant. Il est pourtant très répandu chez certaines espèces animales, notamment chez certains coléoptères. En effet, dans ces espèces, le mâle est pourvu d’un appareil génital particulier, hérissé de pics et aiguillons de tailles en tous genres. Parmi ces coléoptères, la bruche du niebé fait figure de célébrité avec son phallus ressemblant étrangement à un fléau de l’époque médiévale.

    UN MÂLE PLANTE SON PÉNIS DANS LA CARAPACE DE LA FEMELLE AFIN QUE LE SPERME SE FRAYE UN CHEMIN JUSQU’AUX OVULES A TRAVERS LE SANG ET LE CORPS DE CELLE-CI.

    Pendant l’acte de reproduction avec la femelle, le mâle plante son pénis dans le corps de la femelle en utilisant ses aiguillons pour percer la carapace de celle-ci, à l’endroit où se trouvent les organes reproducteurs. L’étape suivante consiste alors simplement à déverser son sperme dans l’orifice créé par l’aiguillon, en espérant que les gamètes reproductrices atteignent les ovules de la femelle. Heureusement, les femelles se sont pourvues de moyen pour lutter contre ces agressions répétées qui, si elles ne les tuent pas, peuvent tout de même réduire leur espérance de vie et le nombre d’œufs qu’elles peuvent produire.

  • L’orgasme féminin et le fameux #point_G
    https://www.franceculture.fr/conferences/ecole-normale-superieure/lorgasme-feminin-et-le-fameux-point-g

    La gynécologue Odile Buisson explore un domaine longtemps rejeté par ses pairs : la médecine sexuelle féminine. Elle nous explicite les mystères de l’orgasme féminin et le fonctionnement de l’organe clitoridien. Sans clitoris, pas de point G, révèle-t-elle face à un auditoire coi...

    #sexualité

  • Que faire des violences rapportées par les étudiants ? - ScienceDirect
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1765462913000597

    À partir d’essais réflexifs d’étudiants en professions de santé (médecine, maïeutique), nous exposons trois temps de réflexion : 1- de quelles violences s’agit-il ? 2- que faire, avec et pour les étudiants, des violences qu’ils rapportent ? 3- que faire, à l’échelle des institutions de formation et de soin, des violences rapportées par les étudiants ? Ce qui fait violence aux étudiants relève d’un registre ontologique, propre aux conditions humaine et soignante, et d’un registre évitable, relevant de la carence d’élaboration sur le premier registre, et d’expériences problématiques envers le patient, la famille ou l’étudiant lui-même. Travailler avec les étudiants la question de la violence de/dans leurs études passe par un cadre pédagogique les reconnaissant comme des jeunes adultes en devenir, ayant besoin de se construire pour évoluer dans les champs technique et existentiel du soin. Ce cadre doit être suffisamment contenant et réflexif pour qu’ils s’expriment en confiance et élaborent une réflexion, critique et étayante, sur leurs études. Leurs expériences constituent un matériau pédagogique vivant, propice à l’élaboration sur les deux registres de violence, s’appuyant sur une distanciation envers les modèles de la biomédecine, de l’aigu, de l’expert et du problème simple. La question de la transgression soignante, liée à l’intervention humanisante ou déshumanisante sur le corps de l’autre, apparaît majeure. Travailler au niveau institutionnel passe par une réflexion sur la particularité de la relation asymétrique enseignant-enseigné pour les professions de santé, interrogeant la responsabilité sociale dans le rapport au silence, à l’exclusion et à la liberté.

    #paywall #violence_médicale #éducation #domination

  • New Study Shows Glyphosate Contaminates Soils - Half of Europe At Risk - Navdanya International
    https://www.navdanyainternational.it/en/news-navdanya-international/464-glyphosate-contaminates-soils

    Pesticides, once used, do not dissolve into thin air, but persist in the environment, contaminating soil, air and water.

    This is the most recent red flag to emerge as a result of a new joint study by the University of Wageningen, the Joint Research Center of the European Commission and RIKILT laboratories - recently published in the scientific journal “Science of the Total Environment” – which shows that almost half of European soils are contaminated. Results of the analysis of 300 soil samples in 10 different European countries reveal that 45% of agricultural land in Europe contains glyphosate and its metabolite AMPA. This is just the latest, and certainly not the last blow to the theories on the presumed, and never proven safety of agrochemicals in agriculture.


    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0048969717327973
    #glyphosate #pollution #sol #eau #air #cartographie #visualisation

  • A 2017 Nobel laureate says he left science because he ran out of money and was fed up with academia
    https://qz.com/1095294/2017-nobel-laureate-jeffrey-hall-left-science-because-he-ran-out-of-funding

    What props up biological research, at least in the vaunted US of A, involves a situation so deeply imbued with entitlement mentality that it has sunk into institutional corruption. A principal symptom of this state of affairs involves the following: People are hired after they have undergone long stints of training; and a potential hiree must present a large body of documented accomplishments. In my day you could get a faculty job with zero post-doc papers, as in the case of yours truly; but now the CV of a successful applicant looks like that of a newly minted full Professor from olden times. Notwithstanding these demands, and the associated high quality of a fledgling faculty-level type, the job starts with some “set-up” money for equipping the lab; but next to no means are provided to initiate that ‘research program’ and to sustain it during the years to come.

    • In a lengthy 2008 interview with the journal Current Biology, he brought up some serious issues with how research funding is allocated and how biases creep into scientific publications.

      Jeffrey C. Hall, Current Biology 18:R101-R103 (2008)
      http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S096098220702369X

      People are hired after they have undergone long stints of training; and a potential hiree must present a large body of documented accomplishments. In my day you could get a faculty job with zero post-doc papers, as in the case of yours truly; but now the CV of a successful applicant looks like that of a newly minted full Professor from olden times. Notwithstanding these demands, and the associated high quality of a fledgling faculty-level type, the job starts with some ‘set-up’ money for equipping the lab; but next to no means are provided to initiate that ‘research program’ and to sustain it during the years to come. US institutions (possibly also those in other countries) behave as though they and their PIs are entitled to research funding, which will magically materialize from elsewhere: ‘Get a grant, serf! If you can’t do it quickly, or have trouble for some years — or if your funding doesn’t get renewed, despite continuing productivity — forget it!’ But what if there are so many applicants (as there are nowadays) that even a meritorious proposal gets the supplicant nowhere or causes a research group to grind prematurely to a halt? What if the situation is worsened when the government at hand is anti-science and otherwise squanders its resources on international adventurism?

      #Jeffrey_Hall #Prix_Nobel #Médecine #Recherche #Science #Financement

  • Recherche autour d’un article trouvé sur https://www.reddit.com/r/futurology

    https://america.cgtn.com/2017/09/13/new-technology-in-china-turns-desert-into-land-rich-with-crops (CGTN = China Global Television Network) avec photos et reportage vidéo original

    Une recherche sur le nom de l’auteur donne une publication scientifique en open access http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2095809916311560 datée de l’année précédente

    Un ancien article lié à cette publication http://www.china.org.cn/china/2016-09/05/content_39235053.htm

    Je ne trouve pas le nom chinois de l’auteur... Le texte incrusté dans la photo me lance sur une fausse piste, puis en cherchant des copies de la photo elle même
    https://tineye.com/search/6e5e67eca018f51ba91f7a3ed6f827a64dee4c6c je tombe sur un article en chinois http://www.360doc.com/content/16/1124/18/4137846_609229217.shtml ( 360doc.com a l’air sympa, à première vue pas de clickbait, que du bon contenu)

    Grâce à mon outil d’annotation http://www.minimandarin.com/text/workout?id=3bdb00e408c12e93a34771e505aae8ee je touve le nom du co-auteur 易志坚 puis enfin celui que je cherchais 钟志华. Ma recherche infructueuse en pinyin était Zhihua Zhong mais j’aurais dû penser à faire Zhong Zhihua :-)

    Ca me mène à ceci http://news.xinhuanet.com/mrdx/2016-12/02/c_135874948.htm mais rien de nouveau à part un graphique sympa.

    En revenant à la vidéo hostée sur youtube de l’article original, je trouve dans la description la raison de la sortie de l’article un an après la publication scientifique : on en a parlé à la Convention pour combattre la désertification qui se tient actuellement en Chine (http://www2.unccd.int/convention/conference-parties-cop/unccd-cop13-ordos-china et http://innermongolia.chinadaily.com.cn/2017-09/07/c_102400_2.htm)

    #green #chine

  • Improbable Research #IgNobel 2017
    http://www.improbable.com/ig/winners/#ig2017

    PHYSICS PRIZE [FRANCE, SINGAPORE, USA] — Marc-Antoine Fardin, for using fluid dynamics to probe the question “Can a Cat Be Both a Solid and a Liquid?
    REFERENCE:On the Rheology of Cats,” Marc-Antoine Fardin,
    http://www.rheology.org/sor/publications/rheology_b/RB2014Jul.pdf
     
    PEACE PRIZE [SWITZERLAND, CANADA, THE NETHERLANDS, USA] — Milo Puhan, Alex Suarez, Christian Lo Cascio, Alfred Zahn, Markus Heitz, and Otto Braendli, for demonstrating that regular playing of a didgeridoo is an effective treatment for obstructive sleep apnoea and snoring.
    REFERENCE:Didgeridoo Playing as Alternative Treatment for Obstructive Sleep Apnoea Syndrome: Randomised Controlled Trial,http://www.bmj.com/content/332/7536/266
     
    ECONOMICS PRIZE [AUSTRALIA, USA] — Matthew Rockloff and Nancy Greer, for their experiments to see how contact with a live crocodile affects a person’s willingness to gamble.
    REFERENCE:Never Smile at a Crocodile: Betting on Electronic Gaming Machines is Intensified by Reptile-Induced Arousal,
    https://link.springer.com/article/10.1007/s10899-009-9174-4
     
    ANATOMY PRIZE [UK] — James Heathcote, for his medical research study “Why Do Old Men Have Big Ears?
    REFERENCE: “Why Do Old Men Have Big Ears?
    http://www.bmj.com/content/311/7021/1668.short
     
    BIOLOGY PRIZE [JAPAN, BRAZIL, SWITZERLAND] — Kazunori Yoshizawa, Rodrigo Ferreira, Yoshitaka Kamimura, and Charles Lienhard, for their discovery of a female penis, and a male vagina, in a cave insect.
    REFERENCE: “Female Penis, Male Vagina and Their Correlated Evolution in a Cave Insect,
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0960982214003145
     
    FLUID DYNAMICS PRIZE [SOUTH KOREA, USA] — Jiwon Han, for studying the dynamics of liquid-sloshing, to learn what happens when a person walks backwards while carrying a cup of coffee. REFERENCE: “A Study on the Coffee Spilling Phenomena in the Low Impulse Regime,
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2078152015300377
     
    NUTRITION PRIZE [BRAZIL, CANADA, SPAIN] — Fernanda Ito, Enrico Bernard, and Rodrigo Torres, for the first scientific report of human blood in the diet of the hairy-legged vampire bat
    REFERENCE: “What is for Dinner? First Report of Human Blood in the Diet of the Hairy-Legged Vampire Bat Diphylla ecaudata,
    http://www.bioone.org/doi/abs/10.3161/15081109ACC2016.18.2.017
     
    MEDICINE PRIZE [FRANCE, UK] — Jean-Pierre Royet, David Meunier, Nicolas Torquet, Anne-Marie Mouly and Tao Jiang, for using advanced brain-scanning technology to measure the extent to which some people are disgusted by cheese.
    REFERENCE: “The Neural Bases of Disgust for Cheese: An fMRI Study,
    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5065955
     
    COGNITION PRIZE [ITALY, SPAIN, UK] — Matteo Martini, Ilaria Bufalari, Maria Antonietta Stazi, and Salvatore Maria Aglioti, for demonstrating that many identical twins cannot tell themselves apart visually.
    REFERENCE:Is That Me or My Twin? Lack of Self-Face Recognition Advantage in Identical Twins,
    http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0120900

    OBSTETRICS PRIZE — [SPAIN] — Marisa López-Teijón, Álex García-Faura, Alberto Prats-Galino, and Luis Pallarés Aniorte, for showing that a developing human fetus responds more strongly to music that is played electromechanically inside the mother’s vagina than to music that is played electromechanically on the mother’s belly.
    REFERENCE:Fetal Facial Expression in Response to Intravaginal Music Emission,
    http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/1742271x15609367
    REFERENCE:Fetal Acoustic Stimulation Device,” patent ES2546919B1, granted September 29, 2015 to Luis y Pallarés Aniorte and Maria Luisa López-Teijón Pérez.
    https://patents.google.com/patent/ES2546919B1/en

  • Stockez du carbone ! - Institut de recherche pour le développement (IRD)
    http://www.ird.fr/la-mediatheque/dossiers-thematiques/desertification-et-degradation-des-terres/a-lire/stockez-du-carbone

    Afin d’apporter une approche factuelle et scientifique à cet engagement, les initiateurs de l’étude « Soil Carbon 4 per mille » [1] ont sélectionné 20 pays possédant des bases de données disponibles. « L’ Afrique du Sud présente un potentiel élevé de #séquestration_de_carbone dans les #sols. Ses stocks sont en effet fortement dégradés du fait de la mauvaise gestion des #pâturages couvrant 50 % de la surface du pays,souligne le pédologue à l’IRD, Vincent Chaplot. Auparavant, un équilibre existait de par le broutage par les troupeaux qui se déplaçaient constamment. Mais l’homme a rompu cette harmonie en cloisonnant et brûlant ces espaces, ce qui a conduit à un appauvrissement du sol et des émissions massives de gaz à effet de serre vers l’atmosphère. »

    La dégradation de ces zones de pâturage a ainsi généré une perte pouvant aller jusqu’à 90 % du stock de carbone. A l’échelle du pays, la mise en place du pâturage intensif éphémère – passage dense d’herbivores durant une courte période – augmenterait le stock de carbone de 80 millions de tonnes à 110 millions de tonnes par an. Soit un accroissement de 35 pour mille par an, pour un objectif mondial de 4 pour mille.

    Outre cette nouvelle pratique de pâturage, l’apport d’amendements organiques (+ 0,5 tonne de carbone par hectare par an), la rotation des cultures (+ 0,2 tonne de carbone par hectare par an), le
    reboisement (+0,6 tonne de carbone par hectare par an) et la diminution du labour (+0,3 tonne de carbone par hectare par an) sont autant d’outils en réponse à l’initiative « 4 pour mille ».

    Soil carbon 4 per mille
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0016706117300095

    • #pastoralisme

      Vincent Delargillière (Dairy) livre ses techniques de pâturage tournant
      http://www.web-agri.fr/conduite-elevage/alimentation/article/dairy-devoile-ses-techniques-pour-realiser-des-economies-grace-a-l-herbe-11

      « Grand Calife » du forum de Web-agri depuis près de dix ans, celui qui se fait surnommer « Dairy » sur la toile est éleveur non loin de Beauvais dans l’Oise. Avec son père et son frère, Vincent Delargillière élève 85 vaches laitières, une trentaine de bœufs et cultive 200 hectares, dont 75 ha de prairies.

      En 1999, Vincent effectue son stage six mois dans une ferme de 700 vaches en Nouvelle-Zélande : pas de stabulation, des vaches dehors toute l’année, pas de concentré, des lactations synchronisées avec la saison de l’herbe et parfois jusqu’à 50 vêlages dans la même journée. Avec un lait payé moins de 200 €/t, les Néo-zélandais parvenaient à tirer un revenu. Vincent retient les enseignements : ce qui compte ce n’est pas tant la production par vache, mais bien la marge sur coût alimentaire et le nombre de litres de lait par hectare d’herbe.
      […]
      « L’objectif, c’est d’avoir un fort chargement instantané avec toujours de l’herbe fraîche disponible au bon stade. J’utilise environ 80 ares d’herbe par 24 heures avec 85 vaches. Au total, cela représente 25 ares d’herbe accessibles par vache, ce n’est pas énorme, mais le #pâturage_tournant_intensif permet de vraiment valoriser l’herbe disponible. Ça ne coûte quasiment rien, quelques abreuvoirs et du fil électrique, par contre on a beaucoup à y gagner, en argent comme en temps de travail ! » En avril par exemple, avec de l’herbe de qualité, le troupeau a produit 60.000 litres de lait avec moins de 3 tonnes de tourteau de colza acheté au prix fort à 340 €/t. Alors qu’en hiver avec du maïs et de l’enrubannage, la consommation avoisine plutôt les 15 tonnes de tourteau par mois pour un litrage équivalent.

    • L’Afrique du Sud n’est pas un pays souffrant de la faim si ce n’est à cause des inégalités mais pas par manque de ressources. C’est un gros producteur de viande dont une partie est destinée à l’exportation. Le ranching qui est pratiqué a détruit les sols, ce n’est donc pas un luxe de mieux gérer ces sols, de les restaurer, c’est une nécessité...

  • Climate change and the Syrian civil war revisited (Political Geography, Sept. 2017)
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0962629816301822

    We find that there is no clear and reliable evidence that anthropogenic #climate change was a factor in northeast Syria’s 2006/07–2008/09 drought; we find that, while the 2006/07–2008/09 drought in northeast Syria will have contributed to migration, this migration was not on the scale claimed in the existing literature, and was, in all probability, more caused by economic liberalisation than drought; and we find that there is no clear and reliable evidence that drought-related migration was a contributory factor in civil war onset. In our assessment, there is thus no good evidence to conclude that global climate change-related drought in #Syria was a contributory causal factor in the country’s civil war.

    A comment on “climate change and the Syrian civil war revisited”
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0962629817301531

    To the extent the dominant narrative got the Syrian case “wrong”, it will ultimately make it harder for scholars and scientists to communicate the very real economic and security implications of climate change more broadly.

  • Global assessment of shipping emissions in 2015 on a high spatial and temporal resolution - ScienceDirect
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1352231017305563?dgcid=raven_sd_aip_email

    We present a comprehensive global shipping emission inventory and the global activities of ships for the year 2015. The emissions were evaluated using the Ship Traffic Emission Assessment Model (STEAM3), which uses Automatic Identification System data to describe the traffic activities of ships. We have improved the model regarding (i) the evaluation of the missing technical specifications of ships, and (ii) the treatment of shipping activities in case of sparse satellite AIS-data. We have developed a model for the collection and processing of available information on the technical specifications, using data assimilation techniques. We have also developed a path regeneration model that constructs, whenever necessary, the detailed geometry of the ship routes. The presented results for fuel consumption were qualitatively in agreement both with those in the 3rd Greenhouse Gas Study of the International Maritime Organisation and those reported by the International Energy Agency. We have also presented high-resolution global spatial distributions of the shipping emissions of NOx, CO2, SO2 and PM2.5. The emissions were also analysed in terms of selected sea areas, ship categories, the sizes of ships and flag states. The emission datasets provided by this study are available upon request; the datasets produced by the model can be utilized as input data for air quality modelling on a global scale, including the full temporal and spatial variation of shipping emissions for the first time. Dispersion modelling using this inventory as input can be used to assess the impacts of various emission abatement scenarios. The emission computation methods presented in this paper could also be used, e.g., to provide annual updates of the global ship emissions.


    #transport_maritime #pollution #cartographie #visualisation

  • Séduction : les hommes qui mangent des légumes ont plus de succès
    https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/22547-Seduction-hommes-mangent-legumes-succes

    Des chercheurs en psychologie de l’université Macquarie de Sydney (Australie) ont réalisé une petite expérience. Ils ont présenté des t-shirts d’hommes, imbibés de sueur après un peu d’exercice, à des femmes qui devaient les classer selon le sentiment d’attirance que leur évoquait l’odeur. Et cette attirance instinctive est liée à l’alimentation.

    Il est à rappeler que, lorsqu’elle est émise, la sueur n’a presque pas d’odeur. C’est par la suite que les bactéries agissent pour donner cette odeur caractéristique et désagréable. Les femmes-juges n’ont donc pas eu à sentir des t-shirts malodorants. Ouf.

    Les habitudes alimentaires ont été évaluées par un questionnaire, mais aussi par la spectrophotométrie de la peau. Les personnes consommant le plus de fruits et légumes ont en général la peau un peu plus jaune que les autres, à cause de la présence de caroténoïdes, des pigments qui colorent légèrement la peau.

    Ils ont alors pu associer régime alimentaire et attractivité olfactive. Les hommes qui mangent le plus de fruits et légumes ont l’odeur la plus attirante, notée de touches florales, fruitées et médicinales. Les oeufs, la viande et le tofu ont un effet similaire. Ce sont les hydrates de carbone, les sucres industriels, qui sont les plus délétères à l’odeur corporelle, et donc à éviter pour séduire.

    • En termes scientifiques, ça donne ça :
      (article complet derrière barrière)

      Diet quality and the attractiveness of male body odor - Evolution and Human Behavior
      http://www.ehbonline.org/article/S1090-5138(16)30193-3/fulltext

      Abstract
      Human axillary sweat may provide information pertaining to genetic relatedness and health status. A significant contributor to good health, both in the short and longer term, is a diet rich in fruit and vegetables. In this study we tested whether dietary fruit and vegetable intake, assessed indirectly by skin spectrophotometry (assessing dietary carotenoid intakes) and subjectively by food frequency questionnaire, was associated with more pleasant smelling sweat. Male participants provided axillary sweat samples and dietary information. Female participants then evaluated these samples on several affective, qualitative and psychophysical dimensions. The skin spectrophotometry measure (CIELab b*), indicative of greater fruit and vegetable intake, was significantly associated with more pleasant smelling sweat (with more floral, fruity, sweet and medicinal qualities), independent of sweat intensity. Self-report dietary data revealed that fat, meat, egg and tofu intake was associated with more pleasant smelling sweat, and greater carbohydrate intake with stronger smelling less pleasant sweat. These data parallel facial judgments, in which yellower more carotenoid rich skin, is found to be more attractive.

    • Il y a un décalage flagrant (fragrant ?) entre l’original et la traduction. Rien que le titre déjà est slightly misleading, en insistant sur les légumes alors que l’original indique que le gras, la viande, les œufs « sentent bon » eux aussi.

      L’étude étant basée sur 43 donneurs ♂ et 9 juges ♀, ça promet question variance. À ce niveau (dit l’article d’origine) il est impossible de gérer toutes les variables, et il faut les regrouper (arbitrairement ?) par grandes classes.

      Du coup, pour ce qui est des « sucres industriels » (traduction de « carbohydrates », en fait « glucides »), de quoi parle-t-on : la mauvaise odeur est positivement associée à une consommation (auto-déclarée) supérieure à la moyenne d’un regroupement de toutes les catégories suivantes : breakfast cereals, breads, carbohydrate foods, sugars and spreads, and drinks.

      Si on résume : une #étude_récente sur un faible échantillon, des conclusions pas conclusives et mal traduites, et un article prêt à buzzer. Que font les décodeurs ?

    • Entièrement d’accord avec toi !
      J’ajouterais que toutes les reprises « grand public » ne parlent que des fruits et légumes, alors que, dans le résumé, ils sont placés comme équivalents aux régimes protéiné.

      Dans l’article, puisque celui-ci est accessible ailleurs http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1090513816301933 il n’y a vraiment pas grand chose de consistant (cf. tableau 2, apparemment des calculs de khi-2 d’indépendance

      Pour le fun, les données y sont téléchargeables (fichier csv de 43 lignes x 54 colonnes dont 21 jugements sur les notes de l’odeur et 4 colonnes de résultats d’une analyse factorielle)

      Ex.

      The male donors’ nine food frequency consumption scores served as the predictors in a regression analysis, with the female judges affective evaluation score as the dependent variable. The final model from the backward elimination procedure was significant (F(4,38) = 3.62, p < 0.02) and explained 20.0% of the variability (adjusted R2) in the judges affective evaluations of the donor’s sweat. Four food categories remained in this model and the partial regression plots of the significant contributors are presented in Fig. 2.


      Fig. 2. Partial plots of the relationship between female judges hedonic evaluations of the male donor’s body odor (larger values are more positive), and egg and tofu consumption (top), oil and fat consumption (middle) and seafood consumption (bottom) of the donors — all are standardized mean values.

      etc. le modèle 2, R2-ajusté à 0,257 avec 4 variables retenues sur les 9 entrées dans la sélection et le modèle « final », toujours avec 4 variables sélectionnées et un R2-ajusté de 0,253

      La couleur plus ou moins jaune de la peau, on peut l’oublier…

      To determine relationships between the skin yellowness measure, and the factor derived odor quality scores from the female judges, a further regression analysis was conducted. Here, the animal/floral, fishy and chemical factor scores served as predictors, with skin yellowness as the dependent variable. The final model was significant (F(1,41) = 6.35, p < 0.02), and explained 11.3% of the variability in skin yellowness scores. The only remaining factor in the model was the animal/floral dimension, which was negatively correlated with greater skin yellowness (ß = −0.37).

      Oui, on peut publier un résultat avec un R2 = 0,113 …

    • Et pour la diversité…

      Potential donors were recruited in several ways so as to try and maximize variability in dietary intakes of fruit, vegetables and meat across the sample: (1) the first year participant pool was screened using a brief food frequency measure (developed for this study and available from the authors) to identify people varying in fruit and vegetable, and meat intake, with individuals scoring high and/or low in these two categories being approached; (2) several vegetarian societies were contacted and information about the study was passed to members; (3) groups likely to have a greater proportion of high intake meat eaters (i.e., greater meat eating is associated with greater authoritarianism, social dominance and masculinity; Loughnan, Bastian, & Haslam, 2014) were also approached with information passed on to members; and (4) via campus-wide advertisements. For approaches (2), (3) and (4), when potential donors contacted the study, they were given the same brief food frequency questionnaire as (1), so as to identify individuals likely to differ in fruit and vegetable, and meat intake.
      Forty-five male donor body odor samples were obtained, but only 43 were used for analysis as spectrophotometer data were not collected for two participants (both missed the full laboratory session). The remaining donors were 43 non-smoking Caucasian males aged 18 to 30 years (M = 21.5, SD = 3.7), with a body mass index (BMI) ranging from 17.8 to 32.0 (M = 23.0, SD = 2.8).

  • Lesbian relationships only exist because men find it a turn-on, claims study | The Independent
    http://www.independent.co.uk/life-style/lesbian-relationships-men-turn-on-same-sex-female-attraction-menelaos

    A new study that attempted to reveal the origins of lesbianism, is claiming that same-sex relationships in women only exist because it turns men on.

    Published on Science Direct, the report by Menelaos Apostolou, a male professor at the University of Nicosia in Cyprus comes to the conclusion that lesbian and bisexual attraction all stems from male desire.

    So, how many lesbians did they interview to come to this jaw-dropping conclusion?

    Well, the study surveyed a derisory 1,509 people and, wait for it, all of them were heterosexual.

    #science

    • L’étude
      The evolution of female same-sex attraction: The male choice hypothesis
      http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0191886917303422

      Prevalence studies indicate that about one in five women experience some degree of same-sex attraction. The evolutionary origins of such attraction are not well understood. Accordingly, this paper proposed a theoretical framework where, during the period of human evolution, same-sex attractions in women were under positive selection. The source of positive selection has been male preferences for opposite-sex sex partners who experienced same-sex attractions. This theoretical framework was used to generate four predictions that were tested in two online studies which employed a total of 1509 heterosexual participants. It was found that heterosexual women did not desire partners who experienced same-sex attractions, but a considerable proportion of heterosexual men desired partners who experienced same-sex attractions. In addition, it was found that men were more sexually excited than women by the same-sex infidelity of their partners, and they desired more than women, their opposite-sex partners to have sex with same-sex individuals. Finally, participants’ preferences were contingent on the seriousness of the relationships, with same-sex attraction to be preferred more in short-term than in a long-term partner. These findings were employed in understanding the evolutionary origins of same-sex attraction in women.

      ...

  • Nagoya University Research Achievements
    http://en.nagoya-u.ac.jp/research/activities/news/2017/06/lost-your-appetite-try-inviting-yourself-to-dinner.html

    People rate food as tasting better, and eat more of it, when they eat with company than when they eat alone. This so-called “social facilitation of eating” is a well-established phenomenon; however, exactly what it is about company that produces the effect is not clear.

    La publication dans Physiology & Behavior
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0031938417301506/pdfft?md5=adc4be05e79a9c81a1bd7a6bddfa6742&pid=1-s2.0-S00319384173015

    #miroir #alimentation #convivialité #nourriture #appétit

    • Je m’étonne que cette étude soit reprise partout sans souligner que « manger ensemble » ou le simple fait de manger est empreint de nos habitudes culturelles et religieuses.

      Les façons de manger sont plurielles, préparer la nourriture, la consommer (avec ou sans écuelle, doigts, baguettes, assiettes creusées dans la table commune) les horaires des repas, le rapport à la gourmandise, influent sur la nécessité d’être ensemble. Il y a quelque chose de désespérant dans l’individualisation de cet acte, au même titre qu’avoir sa propre voiture, sa maison individuelle etc le cerveau est-il une simple machine à qui il suffit de faire croire qu’il n’est pas seul pour redonner de l’appétit ?

      #nécessité_sociale

    • Comment la gourmandise est devenue un péché… [Gourmandise 1/2] | UNE THÉOLOGIE AU QUOTIDIEN
      https://olivierbauer.org/2016/07/07/comment-la-gourmandise-est-devenue-un-peche-gourmandise-12

      C’est au christianisme que l’on doit l’invention du concept de gourmandise. Car on lui doit l’invention d’un nouveau rapport religieux à la nourriture, un rapport qui ne concerne plus la consommation ou l’abstinence de certains aliments, mais qui met en garde, de manière générale et absolue, contre le plaisir que procure le goût. Les interdits ne portent donc plus (ou presque plus ou plus seulement) sur des aliments particuliers, mais plus largement sur la manière de les consommer. En christianisme, les principes qui régissent la manière de se nourrir ne relèvent plus d’une distinction entre des nourritures pures et impures, comme l’établit le judaïsme par exemple, mais d’une exigence de modération ou de tempérance. Elle devient ainsi une question morale avant tout. Conséquence directe de cette moralisation de l’alimentation, le christianisme va inventer puis imposer le péché de gourmandise. En voici les principales dates :

  • Smart TV and the online media sector : User privacy in view of changing market realities
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0308596116302865

    Smart TV and online media enable precise monitoring of online media consumption, which also forms the basis for personalised recommendations. This new practice challenges EU policy in two respects. Firstly, the legality of monitoring individual media consumption and using personal data of users is primarily addressed under data protection law. Secondly, tracking of viewing behaviour and personalisation of media content can also affect individuals’ freedom to receive information, as well as (...)

    #TV #SmartTV #surveillance #profiling

  • The influence of access to eReaders, computers and mobile phones on children’s book reading frequency
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0360131517300489

    Regular recreational book reading is a practice that confers substantial educative benefit. However, not all book types may be equally beneficial, with paper book reading more strongly associated with literacy benefit than screen-based reading at this stage, and a paucity of research in this area. While children in developed countries are gaining ever-increasing levels of access to devices at home, relatively little is known about the influence of access to devices with eReading capability, such as Kindles, iPads, computers and mobile phones, on young children’s reading behaviours, and the extent to which these devices are used for reading purposes when access is available. Young people are gaining increasing access to devices through school-promoted programs; parents face aggressive marketing to stay abreast of educational technologies at home; and schools and libraries are increasingly their eBook collections, often at the expense of paper book collections. Data from the 997 children who participated in the 2016 Western Australian Study in Children’s Book Reading were analysed to determine children’s level of access to devices with eReading capability, and their frequency of use of these devices in relation to their recreational book reading frequency. Respondents were found to generally underutilise devices for reading purposes, even when they were daily book readers. In addition, access to mobile phones was associated with reading infrequency. It was also found that reading frequency was less when children had access to a greater range of these devices.

    #lecture #livre_numérique #enfants

  • Les échanges commerciaux qui menacent la vie sauvage
    http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/01/04/les-echanges-commerciaux-qui-menacent-la-vie-sauvage_5057696_1652692.html

    C’est un fait connu : la déforestation, la surpêche ou le braconnage entraînent une érosion spectaculaire de la biodiversité partout sur la planète. Et l’un des principaux moteurs de cette surexploitation des ressources naturelles réside dans la production de biens et de services destinés à l’exportation. Une étude publiée mercredi 4 janvier dans la revue Nature Ecology & Evolution, permet d’identifier précisément quels consommateurs, dans un pays, menacent quelles espèces dans un autre. Elle dresse une carte mondiale indiquant les zones de biodiversité les plus affectées par le commerce international.

    « Nous pouvons ainsi pointer les routes économiques internationales ayant le plus grand impact sur la faune sauvage, afin d’améliorer les politiques de conservation, expliquent les auteurs, Daniel Moran (université norvégienne de science et de technologie) et Keiichiro Kanemoto (université Shinshu, Japon). Notre objectif est que les entreprises et les consommateurs utilisent cette carte pour sauvegarder la biodiversité. » Car il y a urgence : selon le WWF, plus de la moitié des populations de vertébrés ont disparu dans le monde par rapport à 1970 et, à ce rythme, les deux tiers d’entre elles pourraient suivre d’ici à 2020.

    #consommation #production #biodiversité #destruction #cartographie

    http://www.nature.com/articles/s41559-016-0023

    l’étude précédente téléchargeable (chez moi le texte du site s’affiche mal)
    https://www.researchgate.net/publication/225283261_International_Trade_Drives_Biodiversity_Threats_in_Developin

  • Going to extremes: Politics after financial crises, 1870–2014
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0014292116300587

    Abstract

    Partisan conflict and policy uncertainty are frequently invoked as factors contributing to slow post-crisis recoveries. Recent events in Europe provide ample evidence that the political aftershocks of financial crises can be severe. In this paper we study the political fall-out from systemic financial crises over the past 140 years. We construct a new long-run dataset covering 20 advanced economies and more than 800 general elections. Our key finding is that policy uncertainty rises strongly after financial crises as government majorities shrink and polarization rises. After a crisis, voters seem to be particularly attracted to the political rhetoric of the extreme right, which often attributes blame to minorities or foreigners. On average, far-right parties increase their vote share by 30% after a financial crisis. Importantly, we do not observe similar political dynamics in normal recessions or after severe macroeconomic shocks that are not financial in nature.

  • Ancient poop shows how diseases may have spread along the Silk Road | Science | AAAS
    http://www.sciencemag.org/news/2016/07/ancient-poop-shows-how-diseases-may-have-spread-along-silk-road

    The proof is often in the pudding, but sometimes it’s in the poop. That’s the case in western China, where scientists have found fossilized intestinal parasites in 2000-year-old human excrement: the first evidence of infectious diseases spreading along the Silk Road. Preserved by the arid climate and stone walls of the latrine in which they were found, the poo was deposited on “hygiene sticks,” bamboo sticks with strips of cloth used to wipe the nether regions.

    The sticks, excavated in 1992 from a latrine at a relay station where travelers most likely slept and ate, were kept in a museum and forgotten about until now. The sticks—and their trimmings—were transported to the University of Cambridge in the United Kingdom, where researchers examined the feces under microscopes. They discovered eggs from four different parasites, including the Chinese liver fluke—a flatworm endemic to marshy areas. People contract the parasite by eating infected fish. Because the sticks were found on the eastern edge of the Taklamakan desert—dry and arid even then—scientists concluded the parasite must have been picked up from the marshy lands of modern-day Guangdong province, about 2000 kilometers away. The findings, reported today in the Journal of Archaeological Science: Reports, suggests two things: that infectious diseases were carried and spread along the Silk Road, and that these early travelers toted a lot more than silk.

    • Early evidence for travel with infectious diseases along the Silk Road: Intestinal parasites from 2000 year-old personal hygiene sticks in a latrine at Xuanquanzhi Relay Station in China
      http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352409X1630164X

      Highlights
      • 2000 year old personal hygiene sticks with cloth recovered from latrine on Silk Road.
      • Analysis finds eggs of Chinese liver fluke, roundworm, whipworm and Taenia tapeworm.
      • Closest region endemic for Chinese liver fluke is over 1000 km away.
      • This indicates ancient travellers migrating along Silk Road with their parasites.

      Abstract
      The Silk Road has often been blamed for the spread of infectious diseases in the past between East Asia, the Middle East and Europe. While such a hypothesis seems plausible, there is actually very little concrete evidence to prove that diseases were transmitted by early travellers moving along its various branches. The aim of this study is to look for ancient parasite eggs on personal hygiene sticks in a latrine at a large relay station on the Silk Road at Xuanquanzhi (111 BCE–CE 109), at the eastern margin of the Tarim Basin in north-western China. We isolated eggs of four species of parasitic intestinal worms: Chinese liver fluke (Clonorchis sinensis), Taenia sp. tapeworm (likely Taenia asiatica, Taenia solium or Taenia saginata), roundworm (Ascaris lumbricoides) and whipworm (Trichuris trichiura). The Chinese liver fluke requires wet marshy areas to sustain its life cycle and could not have been endemic to this arid region. The presence of this species suggests that people from well-watered areas of eastern or southern China travelled with their parasites to this relay station along the Silk Road, either for trade or on government business. This appears to be the earliest archaeological evidence for travel with infectious diseases along the Silk Road.