Ethnogéométrie et enseignement - IREM de la Réunion
▻http://irem.univ-reunion.fr/spip.php?article512
choix arbitraire au milieu de plein d’autres pépites…
Chez les Tshokwe
Les sona (lusona au singulier) sont utilisés par les membres du peuple Tshokwe qui habitent près du royaume Bushoong au Nord-est de l’Angola.
Les sona sont des supports de légendes, de fables, d’animaux ; en effet, jusqu’à la fin des années 1950, les Tshokwe se réunissaient le soir autour d’un feu et écoutaient l’un d’eux raconter des histoires selon un rituel précis.
Le principe est le suivant :
Le conteur lisse le sol sableux, puis dessine un réseau de points régulièrement espacés (en employant simultanément le pouce et l’index et en ramenant ensuite un des doigts dans l’empreinte laissée par l’autre). Il raconte son conte en traçant autour des points une ligne courbe qui va servir de support à son histoire.
La contrainte est que chaque portion de ligne doit être parcourue une seule fois et sans jamais lever le doigt.
Un exemple de tracé géométrique, un lusona, associé à une histoire, une fable.
Dans certains villages, tous les matins, les femmes se livrent à un rituel : elles balayent le seuil de leur maison, l’aspergent d’un mélange de bouse de vache et d’eau, puis le couvrent de figures complexes élaborées avec de la poudre de riz.
Selon la tradition, la bouse de vache purifie le sol alors que la poudre de riz constitue une offrande pour les fourmis. En Inde dans la culture tamoule, il est important de commencer la journée par une bonne action. Cette tradition du kolam se transmet de mère en fille. M.Ascher (2005)