Comme dit Abou Djaffar - « L’usage d’armes de guerre lors d’un conflit armé est-il légal et éthique ? Une question fascinante »...
L’usage des drones comme armes d’assassinat de civils à partir d’informations aléatoires est certes une catastrophe : mieux vaut s’abstenir plutôt que de frapper des objectifs vaguement identifiés au milieu de zones urbaines (cas CIA typique au Pakistan).
Mais dans un usage militaire plus classique ils ne posent pas plus de problème que les autres armes : l’informatisation de la transmission des informations n’a pas mis fin à l’existence de la chaîne de commandement et à ses règles.
Même une mine, engin automatisé par excellence, est au bout d’une chaîne de commandement définie et soumise à des règles d’engagement ou à leur violation délibérée ou non. Même avec un Opinel on peut faire une erreur de ciblage.
Dans un champ de bataille au milieu du Sahara, la problèmatique du ciblage est différente de celle pratiquée par la CIA - par exemple un véhicule s’échappant nuitamment de l’encerclement est une cible légitime, même si on n’a pas contrôlé les papiers de ses occupants. On est dans une zone de combats désertique et non dans une ville Pakistanaise.
Prochaines questions du Monde : Qui ramasse les étuis des munitions de fusils d’assaut ? L’usage d’engins blindés devrait-il être limité pour préserver la biodiversité dans l’Adrar des Ifoghas ? Quelle est l’empreinte carbone d’un raid de Rafale ? Les jihadistes posent-ils bien leurs RTT ?
