Après Chavez – Ni deuil, ni célébration ! L’heure de l’autonomie des luttes sociales est arrivée !

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  • ¡Ni en duelo, ni en celebración! ¡Llegó la hora de la autonomía de las luchas sociales!

    http://periodicoellibertario.blogspot.fr/2013/03/el-libertario-ante-la-muerte-de-hugo.html

    Traduction en français :

    Ni deuil, ni célébration ! L’heure de l’autonomie des luttes sociales est arrivée !

    Quand s’additionnent une très grave maladie, des soins médicaux conditionnés à des décisions politiques et un malade halluciné de pouvoir, on ne pouvait attendre que ce dénouement : le Caudillo est mort et un changement important dans la scène politique vénézuélienne est en marche.

    En un instant, ce qui était la plus grande force du régime est devenu sa plus grande faiblesse : Chavez était tout et, en disparaissant, il ne reste qu’à conjurer la fidélité absolue à son souvenir, avec l’obéissance à ses dispositions pour sa succession. Ce qui met en évidence la fragilité d’un gouvernement qui voulut renforcer son supposé caractère « socialiste et populaire » avec la pratique d’un culte grotesque de la personnalité, maintenant réduit à une ridicule invocation aux âmes du purgatoire. Le disparu a été lui-même l’auteur principal de cette fin. Le secret qui entoura sa maladie était motivé par les mêmes ressorts que la centralisation extrême du pouvoir. Ce qui, par manque de cohérence idéologique interne, laisse ses suiveurs s’affronter entre eux pour l’héritage du commandement, avec un clair avantage pour les hauts bureaucrates (rojo-rojitos) et la caste militaire, en pleines manœuvres de négociation pour assurer l’impunité de leurs corruptions.

    En ce qui concerne les oppositions de droite et la social-démocratie, la nouvelle situation les prend sans avoir surmonté leurs déroutes aux présidentielles et aux régionales de 2012. Élections où elles s’étaient compromises dans des illusions démesurées et dans l’offre d’un populisme de riches, promettant aux électeurs de maintenir l’efficacité du clientélisme qui avaient tant servi à Chavez. Maintenant, cette opposition accommodante veut croire qu’une fortuite métastase a enfin mis à sa portée l’accès à ce pouvoir politique duquel ses ambitions, erreurs, paresse et incompétence l’a éloignée pendant de longues années. Un pouvoir qu’elle exercerait avec une sottise et une ardeur prédatrice similaires à celles pratiquées par la nouvelle bourgeoisie chaviste.

    Face aux calculs mesquins et opportunistes du Gran Polo Patriótico et de son opposition la Mesa de Unidad Democrática, la situation du pays est grave : inflation emballée, chômage grandissant et précarité dans le travail, dévaluation monétaire, effrayante insécurité personnelle, grave crise dans les services d’eau et d’électricité, de l’éducation et de la santé, manque de logement, travaux publics obsolètes ou à l’exécution brouillonne, politique démagogique face à la pauvreté, et un et cetera qui même lointain n’en est pas moins néfaste.

    Mais ces problèmes ne sont pas la principale préoccupation des deux groupes en lutte pour le fauteuil présidentiel et le butin pétrolier. C’est pourquoi notre réponse collective doit mépriser leur permanent chantage électoral en échange de solutions qui n’arrivent jamais ou sont ridiculement incomplètes. C’est l’heure de déborder ces oligarchies politiques pourries et de construire, depuis le bas, une vraie démocratie, avec égalité, justice sociale et liberté. Il faut accroître l’indignation généralisée devant la situation dont nous pâtissons et la convertir en luttes sociales autonomes, larges et autogestionnaires, et dire aux politiques que nous n’avons pas besoin d’eux comme intermédiaires ou comme gracieux donateurs dès lors que la base unie peut récolter, sans mains blanches ou bérets rouges.

    Colectivo Editor de El Libertario

    #chavez #venezuela #el_libertario