• « Un drame familial, aboutissant à la mort d’une personne, s’est produit en pleine rue à Grenoble vers 10 h 15, mercredi 26 novembre. »

    Quant la presse est complice des pires machos et se refuse encore et toujours a nommer la violence sexiste par son nom.
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/11/26/fusillade-mortelle-en-pleine-rue-a-grenoble_4529571_3224.html

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    http://www.crepegeorgette.com/2014/06/26/il-na-pas-supporte-quelle-quitte

    #drame_familial #féminicide #misogynie #sexisme

    • 18/11/2014
      Tarn : deux morts dans un drame familial à Graulhet
      Une mère de 2 enfants aurait été abattue par son beau-père
      http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/2014/11/18/tarn-deux-morts-dans-un-drame-familial-graulhet-594262.
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      15/11/2014
      Drame familial dans les Pyrénées-Orientales : deux enfants et leur mère retrouvés morts
      http://www.sudouest.fr/2014/11/15/drame-familial-dans-les-pyrenees-orientales-deux-enfants-et-leur-mere-retro
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      11/11/2014
      Une adolescente tuée et son jumeau blessé dans un probable drame familial
      Le beau-père des jumeaux, qui était séparé de leur mère depuis quelques jours
      http://www.ledauphine.com/france-monde/2014/11/11/une-adolescente-tuee-et-son-jumeau-blesse-dans-un-probable-drame-familia
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      04/11/2014
      Drame familial dans le canton de Berne : trois morts sur un parking
      Un homme aurait abattu son ex-femme, qui s’était remariée il y a deux mois, ainsi que son nouveau mari, avant de mettre fin à ses jours.
      http://www.lalsace.fr/actualite/2014/11/04/drame-familial-dans-le-canton-de-berne-trois-morts-sur-un-parking
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    • Annik Houel, Patricia Mercader et Helga Sobota. Psychosociologie du crime passionnel. À la vie, à la mort. PUF, Paris, 2008, 234 pages - Cairn.info
      http://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2010-1-page-213.htm

      Le chapitre III, intitulé « Une politique sexuale du genre », part de l’idée que pour rendre compte du crime dit passionnel, c’est la notion d’appropriation des femmes telle qu’elle a été théorisée par Colette Guillaumin qui est la plus pertinente (p. 62). D’un point de vue social, les hommes qui tuent dans la sphère privée sont des hommes « sociologiquement ordinaires ». Mais, sous couvert de normalité, ces couples se caractérisent par un durcissement assez net de l’asymétrie qui régit les relations privées entre homme et femme (p. 64). On peut ainsi, à travers l’étude des mobiles, montrer leur dissymétrie « selon une vectorisation de genre » (p. 64). Les hommes tuent une femme qui les quitte ou menace de le faire ou encore une femme qui les trompe, alors que, chez les femmes, dominent comme mobiles la mésentente ou les violences conjugales ; en somme, les hommes tuent pour garder leur femme et les femmes pour se débarrasser de leur conjoint (p. 66). Mais, par-delà leur sexe, ces criminel-le-s partagent, d’une part, une problématique de dépendance et, d’autre part, la pauvreté de la symbolisation (p. 67). Les femmes, comme les hommes, ont vécu leur enfance dans un environnement autoritariste et inégalitaire, avec des mères « maternalistes », uniquement centrées sur leur rôle maternel exercé selon un mélange d’emprise et de négligences, et des pères autoritaires, violents, à qui on ne peut pas parler. Ce système sociétal, dans lequel ils ont grandi, a eu une influence considérable sur leur évolution subjective. Il a entraîné, pour les femmes, un véritable interdit de s’appartenir et d’investir la sphère culturelle et sociale et, pour les hommes, une contrainte d’obéir aux canons de la virilité, avec son « idéologie du travailleur » (p. 143) et une adhésion rigide à des valeurs traditionalistes dans lesquelles la violence masculine est finalement légitime (p. 72). Ces criminel-le-s n’ont d’autre choix que d’être comme leur père ou comme leur mère, ils sont « malades de la politique duale du genre » (p. 79).

      #genre

    • #Glissement_sémantique, #novlang, pour masquer cette #culture_du_viol et cette propension à toujours considérer comme immuable la soit-disante faiblesse des femmes et la violence des hommes en les faisant surgir d’un ordre naturel abscons (d’où la sacralité de cet ordre ou sa religiosité originelle pour poser des lois et trier en hiérarchisant le chaos mental qui découle du non ordre de la nature, dans tous les cas, non conscientiser ce processus aboutie à ces névroses sectaires de défenseurs de non-dits religieux que l’on voit en marche dans le fond de la scène politique, tenants de valeurs pourries mais aux croyances naturelles) mais un ordre des choses qui sied aux tenants du pouvoir mais aussi à ceux dont les neurones se mettent au pas du genre masculin (et ce quelque que soient leurs sexes) pour qui il vaut mieux que rien ne bouge ni ne soit réinterroger. D’où les dérives possibles et misérablement actuelles qui tiennent la nature biologique comme le plus beau des ordres en refusant de voir que nous sommes d’abord des constructions sociales dans des rapports de force et de domination ayant d’abord peur de faire crouler l’édifice des certitudes. Mais comment les dominants pourraient-ils s’interroger sur un ordre qui ne les questionnent pas ? Un rempart pour éviter de s’interroger sur nos modes de société. J’ai bien entendu aussi sexisme ordinaire pour remplacer maltraitance sexuelle , et ce de la bouche d’une jeune femme qui ne pouvait que refuser qu’on évoque la violence latente qui prédomine dans les rapports hommes femmes pour balayer devant les pas de son maître présent. Ce qui en dit long sur l’incapacité devenue obligation à accepter une réalité de violence telle qu’il faut même se soumettre et émettre un vocabulaire cousu de mensonges, ce qui revient à se faire disparaitre en tant qu’être, en tant que femme.

      Alors la compréhension donne assez de force pour refuser que cet ordre tacite et masculin des mots érigé en négation de l’autre continue d’être employé.

    • Merci @touti pour l’extrait de « Psychosociologie du crime passionnel. À la vie, à la mort. »
      les hommes tuent pour garder leur femme et les femmes pour se débarrasser de leur conjoint

      Elles (les femmes) sont notamment à l’origine des trois quarts (70%) des divorces contentieux et personne ne s’est penché sur ce phénomène de société

      http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/07/01016-20111107ARTFIG00732-quand-les-femmes-decident-le-divorce.php

      –-----
      « disparaitre en tant qu’être, en tant que femme. »
      J’ai l’impression que c’est un des principe de base de la féminité en patriarcat. S’habituer à l’effacement de soi. De la fillette qu’on écoute pas, à la veille qui se doit d’être invisible avec sa petit pension et son petit chat. Si une femme doit être visible, c’est dans sa période de fécondité et en relation avec l’agrément masculin(1), comme le harcelement de rue le montre bien.
      Dans mes préoccupation actuel sur l’historicité des femmes, hier j’avais mis un truc à ce sujet sur mon blog des Atheniennes http://ecole-athena.blogspot.fr/2014/11/la-legende-noire.html

      Ca se croise avec l’idée que les femmes sont des marmites(2), que s’échangent les hommes pour qu’elles leur fassent des fils(3). Les femmes n’ont pas de noms, passant de celui du père à celui du mari. Là dans les crimes misogynes que j’ai trouvé du mois de novembre en cherchant juste 5 minutes, combien de ces femmes portaient le nom de leur bourreau ?

      Je ressort au passage le tag #droit_aquis_lésé
      http://seenthis.net/messages/104808

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      (1) La dessus j’avais été très troublé par cette phrase entendu dans plusieurs conférences féministes : « les lesbiennes ne sont pas des femmes » ca viens de Monique Wittig que je ne connais pas mais ca me semble être cette idée que les femmes sont une valeur sur le marché hétérosexuel et quant elles n’ont pas cette valeur elles ne sont pas des femmes, mais des filles, des vieilles, des lesbiennes, des moches, des grosses...

      (2) Voire ici sur le #principe_de_la_marmite
      http://seenthis.net/messages/132696

      (3) Une belle illustration de la préciosité des fils pour les machos AOC, sur l’article de Libé sur les 40 ans de l’IVG :

      Jean Foyer, député de la majorité de droite, monte à la tribune. « Le temps n’est pas loin où nous connaîtrons en France ces "avortoirs", ces abattoirs où s’entassent des cadavres de petits hommes et que certains de mes collègues ont eu l’occasion de visiter à l’étranger. »

      La beauté de la grammaire française je m’y ferais jamais.
      http://www.liberation.fr/societe/2014/11/26/la-bataille-de-simone-veil-pour-le-droit-a-l-avortement_1149560

    • les hommes tuent pour garder leur femme et les femmes pour se débarrasser de leur conjoint

      Ah oui @mad_meg, ça te saute aux yeux aussi cette phrase ?
      J’ai fait une recherche et l’actualité corrobore cruellement cette phrase : plusieurs femmes ont dernièrement tué leur conjoint pour se défendre. Cela n’empêche pas la justice française de leur coller de plus lourdes peines que pour les hommes, comme si à cet endroit aussi il fallait obliger les femmes à encore subir.

      Elles (les femmes) sont notamment à l’origine des trois quarts (70%) des divorces contentieux et personne ne s’est penché sur ce phénomène de société

      Je viens d’écouter la vidéo d’Eliane Viennot que tu as mis sur ton blog, et entre autres choses passionnantes qu’elle raconte, son long parcours pour accéder à l’université, donc oui… les phénomènes de société liés aux femmes sont des sujets de recherche oubliés, tout comme les études historiques. Cf Patronnes et mécènes en France à la Renaissance http://genrehistoire.revues.org/384

      « disparaitre en tant qu’être, en tant que femme. »

      Dans mes préoccupation actuel sur l’historicité des femmes, hier j’avais mis un truc à ce sujet sur mon blog des Atheniennes ▻http://ecole-athena.blogspot.fr/2014/11/la-legende-noire.html

      Oui, ça recroise complètement le sujet !
      D’autant que le mode de disparition des femmes dans l’histoire de france est tout à fait méconnue et tabou, comme le raconte E. Viennot dans la vidéo http://www.elianeviennot.fr/FFP-livres.html avec cette invention de la Loi salique.
      http://seenthis.net/messages/301058
      J’ignorais que les français se vantaient de n’avoir pas de femmes au pouvoir en politique et avaient étendu ces lois à la famille et au privé !

      Je trouve très intéressant de voir le traitement de ces féminicides actuels et des violences faites aux femmes sous l’éclairage de l’histoire de la disparition consciente et programmée des femmes et des filles de la vie publique. D’ailleurs la langue française définit une femme publique comme prostituée, ce qui témoigne encore de la difficulté à choisir son devenir.

      Les femmes n’ont pas de noms, passant de celui du père à celui du mari.

      Et méfiance car l’anonymat est lié à la folie me soufflait il y a peu une copine psychanalyste. Est-ce la raison qui permet de traiter celles qui tentent de s’émanciper d’hystériques ?
      Et le vocabulaire employé comme le nom à effacer comme toute ces représentations symboliques racontent encore la disparition voulue et annoncée de la femme en tant que personne. Voire également la mythologie autour de la femme construit de mystères et d’inconnu autour d’un sexe qui ne se voit pas, ou ne veut pas se voir. À ce propos, la première échographie de clitoris date de … 2008 !
      http://www.liberation.fr/societe/2013/03/29/odile-buisson-le-point-gyneco_892403

      Et quant au corps, celui-ci n’existe souvent qu’en tant que trace du masculin…

    • C’est pas tout à fait le même problème, mais il faudrait faire une charte plus étendue qui prennent aussi en compte les violences conjugales et aider ces journalistes à ne plus confondre accident domestique, drame famillial et crimes contre les femmes, féminicides, violences misogyne.

      Comment les journalistes peuvent-ils parler des violences sexuelles : proposition de charte
      http://www.crepegeorgette.com/2014/11/19/charte-journalisme-viol

    • Drame familial présumé dans l’Oise : trois personnes, dont une adolescente, décédée
      http://www.liberation.fr/societe/2014/12/23/drame-familial-presume-dans-l-oise-trois-personnes-dont-une-adolescente-d

      Un homme a tué sa compagne et la fille de celle-ci avant de se suicider dans leur pavillon de Trumilly (Oise), petite commune au sud de Compiègne, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
      Les premières constatations privilégient l’hypothèse d’un drame familial, sous réserve de vérifications, a expliqué le parquet de Senlis, confirmant des informations de la presse locale.

      L’habitant, un quadragénaire, selon la presse, aurait tué sa compagne et à l’adolescente de 16 ans dans la nuit par arme à feu puis appelé les gendarmes en fin de matinée lundi pour prévenir de son geste et annoncer qu’il allait se donner la mort. Il s’est suicidé avant l’arrivée des gendarmes.

    • On n’arrête pas le progrès dans la presse française : Aujourd’hui le « Drame Passionnel »

      C’est visiblement un « drame passionnel ». Ce jeudi matin, un homme est entré en trombe vers 10 heures dans une supérette de Nice (Alpes-Maritimes) et a ouvert le feu avec un fusil de chasse. La caissière, une femme de 45 ans, est décédée, rapporte Nice-Matin.

      http://www.leparisien.fr/faits-divers/nice-il-tue-la-caissiere-d-une-superette-et-se-suicide-29-01-2015-4489111

    • Drame familial près de Pau : un père tue sa fillette avant de se donner la mort
      http://www.liberation.fr/societe/2015/10/04/drame-familial-pres-de-pau-un-pere-tue-sa-fillette-avant-de-se-donner-la-

      Un homme de 33 ans a tué sa fillette de 3 ans avant de se donner la mort, samedi à Billère, près de Pau, selon le vraisemblable scénario d’un drame familial aux raisons encore inconnues, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.

      C’est la mère, absente du domicile au moment des faits, qui a donné l’alerte samedi vers 18H30, en trouvant la porte de l’appartement familial verrouillée de l’intérieur. Après avoir forcé l’entrée, les pompiers ont découvert les corps du père et de la fillette.

  • Corbas ou l’échec des prisons modèles ? - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/03/15/corbas-ou-l-echec-des-prisons-modeles_888885

    Corbas ou l’échec des prisons modèles ?

    « Mes collègues n’auraient jamais pensé que cela arriverait, la personne n’était pas identifiée comme étant suicidaire. » Pascal Rossignol est secrétaire du syndicat pénitentiaire Union Régionale UFAP-UNSA de Lyon et il ne s’explique pas la nouvelle disparition d’un détenu dans la maison d’arrêt de Corbas. Lundi 11 mars dernier, un homme a été retrouvé pendu dans sa cellule. Un drame qui n’est malheureusement pas isolé : cette prison ultramoderne connaît le taux de suicide le plus élevé de France (rapport 2012 de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales).

    En 2011, 8 détenus sur un effectif de 898 ont mis fin à leurs jours, ce qui équivaut à un « taux » de 89 pour 10 000 détenus. A titre de comparaison, ce chiffre est de 16 pour 10 000 à la prison de Fleury Mérogis, et de 18 pour 10 000 au niveau national. Une réalité préoccupante, qui laisse Pascal Rossignol sans réponses. « Pourquoi ? Je serais incapable de vous l’indiquer... Corbas n’est pas l’établissement le plus anxiogène de la région [lyonnaise]. »

    Une prison moderne et propre

    Au moment de sa mise en service en 2009, la maison d’arrêt était présentée comme étant un modèle de prison moderne et salubre. « Au niveau de l’hygiène, c’est formidable. Chaque cellule contient deux détenus au maximum et dispose de sa propre cabine de toilette » raconte Anne Van Bremeersch, présidente de l’association San Marco, qui vient en aide aux familles. Une révolution pour les personnes détenues, jusqu’alors habituées à la vétusté des prisons Saint-Joseph et Saint-Paul, surnommées « la marmite du diable ». « C’était sordide, il y avait notamment de très gros rats » précise Anne Van Bremeersch.

    Très peu auraient pensé que les prisonniers allaient regretter leurs anciennes conditions de détention. Et pourtant : « Les surveillants, les familles, les détenus, mais aussi les intervenants extérieurs, tous préfèrent ce qu’il y avait avant », raconte Pascal Rossignol. « C’était vétuste, mais au moins il y avait un contact humain entre nous, le fonctionnement était plus simple. »

    #prison #suicide

  • A la crèche, les stéréotypes genrés se portent bien
    http://www.liberation.fr/societe/2013/03/28/a-la-creche-les-stereotypes-genres-se-portent-bien_891752

    Exemple : une aide-maternelle qui dit à mon gamin qui sourit à une petite fille : « Quel séducteur ! Vas-y, elle est libre. ». Gromeleu. Déjà, je n’aurais jamais pensé à dire d’un bébé qu’il est "séducteur", je trouve ce terme assez déplacé. Mais surtout, je n’aime pas du tout l’idée qu’une personne chargée de s’occuper de petit monsieur trouve normal de dire à des garçons que les filles sont libres pour qu’il se serve ! Et inversement.

    #education #sexisme #égalité

  • #Prison - #Surpopulation - Blocage dans une prison lilloise contre les violences
    http://www.liberation.fr/societe/2013/03/25/blocage-dans-une-prison-lilloise-contre-les-violences_891135

    « C’est un établissement moderne, avec des conditions plutôt satisfaisantes. C’est là qu’on se rend compte que quelle que soit la structure [...] cela n’enraye pas le problème de violence envers le personnel », souligne Etienne Dobremetz.

    « C’est un peu comme partout, sauf qu’Annœullin c’est un établissement qui n’a pas encore deux ans et qui est déjà surpeuplé », a ajouté le syndicaliste. Dans la partie maison d’arrêt de l’établissement, « il y a 80 détenus qui dorment par terre sur des matelas », selon Etienne Dobremetz.

  • L’envers du paradis des écoliers en bateau (Libération)
    http://www.liberation.fr/societe/2013/03/04/l-envers-du-paradis-des-ecoliers-en-bateau_886314

    Il rêvait d’un « autre enfant », qu’il façonnerait à son image. D’un enfant qu’il se chargerait d’extraire des carcans réducteurs de l’école, de la famille et de la société, et qu’il embarquerait sur son voilier, à la découverte du monde. […]
    Le discours a séduit au-delà de ses espérances. Entre 1969 et 2002, plus de 400 garçons et 60 filles âgés de 9 à 15 ans ont embarqué pour de longues traversées - souvent un an, parfois plus - à bord de ses trois voiliers. Depuis 1994, ils sont 27 à avoir déposé plainte pour agressions sexuelles et viols […]. En raison des délais de prescription, seules dix plaintes ont pu être retenues.
    Celle de Benoît, 36 ans, en fait partie. […], il est « l’élève » qui a passé le plus de temps à bord, cinq années, de ses 9 ans à ses 14 ans. Il se souvient « d’aventures extraordinaires » : plongée sous-marine, baignades avec les dauphins, escales dans les îles des Caraïbes, à Cuba, au Guatemala, au Cap-Vert, en Turquie, en Italie… […].
    À bord, les enfants, chargés de la navigation, de l’entretien du navire, de l’intendance, au même titre que leurs tuteurs, sont théoriquement incités à se considérer comme les « égaux des adultes ». « Enfants, je ne crois pas à votre minorité », écrit Kameneff dans son livre manifeste, Ecoliers sans tablier. […], il prône la sexualité entre enfants et adultes. « Je ne vois aucune raison objective à l’interdiction des rapports sexuels aux enfants, écrit-il. On violente pas mal au nom de l’éducation. Le sexe, ce serait quand même plus caressant. »
    Benoît se souvient que la nudité, les séances de massage collectif, les relations sexuelles « en tête à tête » avec les adultes « faisaient partie intégrante de la vie à bord. […] Ça me gênait, mais, pour moi, c’était le prix à payer pour toutes les autres choses magnifiques. […] »
    […] « J’avais intégré le discours selon lequel ce qui se passait à bord était autant de ma responsabilité que de celle des adultes. Quand les premières plaintes ont été déposées, en 1994, je me suis dit que ces enfants n’assumaient pas leurs actes. Que moi, je me tairais, car je pensais encore que ce qui s’était passé était à 50% de ma responsabilité. »
    Ce n’est qu’en 2002, alors qu’il parle pour la première fois des faits à un proche, que Benoît réalise qu’il a été violé. […] Ce qu’il souhaite, ce dont il a besoin, c’est un rétablissement des responsabilités. […]

    #éducation #enfants #viol

  • Baby Loup : le défenseur des droits souhaite faire clarifier la loi - Libération

    http://www.liberation.fr/societe/2013/03/22/baby-loup-le-defenseur-des-droits-souhaite-faire-clarifier-la-loi_890526

    Ce dont la France a besoin, en pleine crise économique, avec quelques millions de chômeurs, c’est une large consultation sur la laïcité ! A l’issue de laquelle, comme en 2003 avec la loi contre le foulard à l’école, on découvrira que l’on a renforcé l’islamophobie.

    Le Défenseur des droits a demandé vendredi au législateur de « clarifier » la loi sur la laïcité et recommandé une large consultation préalable, dans un courrier adressé au Premier ministre suite à l’affaire de la crèche Baby Loup. « Une clarification de la situation conduite par le législateur me paraît hautement nécessaire », écrit Dominique Baudis à Jean-Marc Ayrault, en estimant que le parcours judiciaire du dossier Baby Loup illustre les « difficultés d’interprétation » des textes.

    #islamophobie

  • Taubira : « Mon souci, faire utile et efficace » - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/03/18/mon-souci-faire-utile-et-efficace_889568

    Taubira : « Mon souci, faire utile et efficace »

    .....

    Alors ne parlons pas de Nicolas Sarkozy, mais des peines plancher et de la rétention de sûreté…

    Les peines plancher seront abrogées. Si on me donne un ordre contraire, j’aviserai à ce moment-là. Pour l’instant, je ne l’ai pas ! Les peines plancher sont un automatisme qui réduit la liberté d’appréciation des magistrats. Or les statistiques disponibles, contredites, vérifiées, montrent bien que l’individualisation de la procédure jusqu’aux modalités d’exécution de la peine réduit le facteur de risque de récidive, donc le nombre de nouvelles victimes. C’est cela, mon objectif essentiel.
    Et la rétention de sûreté, allez-vous l’abroger ?

    C’est aussi prévu. Si on me dit le contraire, j’aviserai aussi. Sur la suppression de la rétention de sûreté, ceux qui poussent des hauts cris disent : « Que faites-vous des criminels dangereux ? » Pour eux, nous travaillons sur la surveillance sociojudiciaire. Mais quand on réduit les effectifs, notamment de personnel médical, quand on incarcère de plus en plus de personnes qui ont besoin de soins psychologiques ou psychiatriques, on ne facilite pas la lutte contre la récidive des criminels dangereux…
    Dans votre loi pénale, retiendrez-vous les préconisations novatrices issues de la conférence de consensus sur la prévention de la récidive, comme la libération conditionnelle automatique ou la peine de probation ?

    Je n’en suis pas au stade de la décision, car je suis en train de procéder à des consultations sur la base des 12 préconisations de la conférence de consensus, mais également des 76 recommandations de la mission Raimbourg [le député socialiste Dominique Raimbourg a remis un rapport contre la surpopulation carcérale en janvier, ndlr]. Je ne reprendrai pas en l’état la proposition de libération conditionnelle automatique, mais je ne la réfute pas non plus. Nous la travaillons comme un moyen parmi d’autres de lutter contre les sorties sèches, ces détenus qui sortent de prison après avoir exécuté leur peine jusqu’au dernier jour sans avoir bénéficié d’aucun accompagnement. Ce sont eux qui ont les risques de récidive les plus élevés.

    #prison #loi_pénale #Taubira

  • Corbas ou l’échec des prisons modèles ?
    http://www.liberation.fr/societe/2013/03/15/corbas-ou-l-echec-des-prisons-modeles_888885

    Une prison moderne et propre

    Au moment de sa mise en service en 2009, la maison d’arrêt était présentée comme étant un modèle de prison moderne et salubre. « Au niveau de l’hygiène, c’est formidable. Chaque cellule contient deux détenus au maximum et dispose de sa propre cabine de toilette » raconte Anne Van Bremeersch, présidente de l’association San Marco, qui vient en aide aux familles. Une révolution pour les personnes détenues, jusqu’alors habituées à la vétusté des prisons Saint-Joseph et Saint-Paul, surnommées « la marmite du diable ». « C’était sordide, il y avait notamment de très gros rats » précise Anne Van Bremeersch.

    Très peu auraient pensé que les prisonniers allaient regretter leurs anciennes conditions de détention. Et pourtant : « Les surveillants, les familles, les détenus, mais aussi les intervenants extérieurs, tous préfèrent ce qu’il y avait avant », raconte Pascal Rossignol. « C’était vétuste, mais au moins il y avait un contact humain entre nous, le fonctionnement était plus simple. »

    Déjà en 2010, un ancien détenu de la prison de Corbas pointait du doigt, dans les colonnes de Libération, l’isolement forcé des prisonniers : « (...) toutes les portes s’ouvrent sur commande, à distance. Tout est automatique. Vous ne voyez presque plus de surveillants. » C’est encore le cas en 2013 : « Les choses n’ont pas vraiment changé », explique Axel Roux, du Genepi Rhône-Alpes (Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées).

    #prison #corabs #lyon #panoptique #deshumanisation #suicide

  • Valls en flagrant délit de « Romophobie »

    Signalé par @CDB_77

    http://www.liberation.fr/societe/2013/03/14/roms-valls-attise-la-colere-des-associations_888609

    Roms : Valls attise la colère des associations
    14 mars 2013 à 17:48

    Alors que le ministre de l’Intérieur redit son intention de poursuivre les expulsions des campements illicites, les associations demandent au Premier ministre de reprendre la main sur le dossier.
    Par SYLVAIN MOUILLARD

    « Ce n’est pas une interview, c’est un article commandé dont je pense le plus grand mal. » Laurent El Ghozi ne décolère pas après la lecture de l’entretien accordé par Manuel Valls au Parisien, ce jeudi, dans lequel le ministre de l’Intérieur martèle son message de fermeté à l’encontre des Roms. Membre fondateur du collectif Romeurope, El Ghozi redoute une accélération des expulsions des campements illégaux à l’issue de la trêve hivernale. Depuis le mois de décembre, 19 terrains ont été évacués, selon le décompte du collectif. Une vingtaine d’autres seraient dans le collimateur des autorités, qui recensent 400 campements « illicites » sur le territoire.

    #roms #france

  • Marseille : vaste chantier à la prison des Baumettes - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/03/08/marseille-vaste-chantier-a-la-prison-des-baumettes_887144

    Marseille : vaste chantier à la prison des Baumettes

    Rouille, peinture défraîchie, câbles électriques sectionnés, réfrigérateurs infestés de cafards : le chantier est vaste à la prison des Baumettes à Marseille.
    Bruits des perceuses et ponceuses font désormais partie du quotidien du centre pénitentiaire niché en creux de colline dans le sud de la cité phocéenne, à quelques kilomètres des calanques.
    La vétusté de la prison n’est pas un fait nouveau. Mais le rapport accablant de Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation, paru en décembre, a mis un coup de projecteur sur des conditions de détention considérées comme « des violations graves des droits fondamentaux ».
    Les premiers coups de pinceaux ont été donnés à la mi-décembre, avant une visite début janvier de la garde des Sceaux Christiane Taubira.
    Force est de constater que l’imposante façade classée de la prison contraste avec l’état de décrépitude de l’enceinte des années 30.
    Dans les coursives, l’eau des pluies charrie des détritus. Les allées longeant la cour servent de dépotoir géant : des chaussures usées, des plateaux repas carottes-maïs qui viennent d’être projetés des fenêtres...

    « Les rats pourront se faire un festin », lance un surveillant.

    #prison #Baumettes

    • « l’aberration » avec deux R, c’est pas parce que c’est la journée de la femme et que la femme a moins accès à l’instruction qu’on peut tout se permettre hein !

      (et paf :D orthograffkiller spotted ! mais en vrai je suis gentil hein !)

      D’ailleurs, en parlant d’orthographe c’est quand qu’on arrête avec la fameuse règle du « masculin l’emporte sur le féminin » ?

      Je crois qu’Alain Rey avait fait une étude (vieux souvenir de fac) sur la misogynie dans la langue française, je me souviens particulièrement de l’exemple frappant : un homme fort / une femme forte.

    • Désolé pour mon orthographe, j’essaye de faire attention, mais je sais que ça ne se voie pas trop. Le correcteur automatique bosse dur avec moi, me lire sans lui te ferais saigner des yeux ^^. J’ai toujours trouvé que la langue française était misogyne, en CE2 je dégainait déjà mes intentions procédurales sur la règle du masculin l’emporte. :)

  • Paris : un homme perché au sommet du centre Georges-Pompidou - 08/03/2013 - leParisien.fr
    http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-un-homme-perche-au-sommet-du-centre-georges-pompidou-08-03-2013-262

    Un homme qui serait âgé de 45 ans, originaire de Fresnes dans le Val-de-Marne, est parvenu à grimper ce vendredi matin au sommet du centre Georges-Pompidou dans le IV arrondissement de Paris. L’homme a réussi aux alentours de 10 heures à monter par une échelle située à l’angle des rues Rambuteau et Beaubourg, jusqu’en haut du centre Pompidou.

    Il se trouvait en équilibre instable sur une poutre métallique. D’après nos premières informations, l’homme aurait commis ce geste pour un problème de garde concernant l’une de ses filles.

    en voila un qui a bien choisi son jour.

    #8marsFAIL