• Les bidasses français tuent des gens. Mais c’est pas grave, c’est pour la bonne cause (la nôtre).
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/03/25/les-rebelles-centrafricains-vont-maintenir-le-gouvernement_1853576_3212.html

    Lundi soir, le ministère de la défense a précisé que les forces françaises chargées de la protection de l’aéroport de Bangui avaient fait feu lundi sur des véhicules qui tentaient d’y pénétrer, tuant deux ressortissants indiens et blessant plusieurs personnes, indiennes et tchadiennes. "Regrettant profondément ce drame", le ministre Jean-Yves Le Drian a demandé une enquête visant à en déterminer les circonstances exactes, a précisé le ministère.

  • François Hollande est très fier de ses coups de menton :
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/03/12/des-soldats-maliens-a-nouveau-accuses-d-exactions_1846584_3212.html

    Le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme accuse des soldats de l’armée malienne d’avoir mené, depuis l’intervention française dans le nord du pays en janvier, des représailles à l’encontre de plusieurs groupes ethniques.

    Les conclusions de la mission d’observation menée par le Haut Commissariat depuis le 18 février « suggèrent que la récente intervention dans le nord du Mali a été suivie par une grave escalade des violences » et par des « représailles » menées par des membres de « l’armée » qui semblaient « viser les Peuls, les Touareg et des groupes ethniques arabes perçus comme soutenant les groupes armés », a déclaré mardi la haute-commissaire adjointe, Kang Kyung-wha, devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

    Pour les Français, voilà qui justifierait une présence internationale permanente :

    Fin janvier, Jean-Marc Ayrault, le premier ministre français, s’était dit favorable au « déploiement rapide » d’observateurs internationaux au Mali.

  • « Voilà, on a cassé le donjon d’AQMI »
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/03/08/voila-on-a-casse-le-donjon-d-aqmi_1844350_3212.html

    Je met ce lien à cause du titre. Donjon ça m’évoque les JDR et les jeux vidéo ou la littérature héroïque fantaisie. Les USA ont beaucoup utilisé les jeux vidéos pour leur recrutement et dans l’image médiatique de leur invasion de l’Irak. Les bombardements par drone piloté depuis les USA donnent aussi cette illusion d’irréalité. Ou les répliques sur la guerre sans morts de bush fils ou les images vertes de bombardement nocturne qu’on voyait en 2004 donnaient aussi cette impression de déréalité. La photo du masque à tête de mort qu’on a vu il y a un mois participe de la même idée, même si le photographe affirme ne pas avoir fait exprès. Tout ça pour dire que ce « donjon » me semble typique de cette tendance. Je ne sais pas si c’est dans le but de recruter des geeks et des gameurs, ou d’edulcoré la réalité, probablement les deux. C’est comme si soldats français avaient détruit le donjon de Sauron dans le Mordor.

    #war_game #propagande

    • Sur l’e-monde il y a aussi ceci « Pour Hollande, les droits des femmes étaient une des raisons pour intervenir au Mali ». Dans un autre style, voilà une belle instrumentalisation opportuniste de la cause des femmes. Je me demande quant Hollande le blanc ira avec son armée de hobbits libéré les saoudiennes.

    • Il y a de grands moments de poésie bidassière, dans cet article embedded (#comme_en_14) :

      Restent les oignons. Ce n’est pas que ce soit bon. Ce n’est pas que soit immense la tentation de manger des légumes plantés par les hommes morts ou en fuite qui étaient bien décidés à tuer jusqu’aux derniers les soldats français mettant les pieds dans cette zone de la vallée de l’Amettetaï, leur citadelle des roches.

      Journaliste capable, comme on peut le lire ici, de connaître les intentions qu’avaient des hommes désormais morts.

    • @Mad_meg : Concernant l’utilisation du terme « donjon », il est possible que le jeu vidéo est une certaine influence mais la région est considérée dans l’extrait cité par Nidal comme étant une « citadelle de roches » et les descriptions de sa topographie amène facilement à faire cette comparaison :

      Pour une armée conventionnelle, le paysage de cette région, vu de loin, est aussi séduisant qu’un coup de baïonnette dans le dos. De près, c’est pire encore. Entouré par des plaines qui dérivent vers le désert, l’adrar de Tigharghâr, à l’ouest du massif des Ifoghas, ressemble au résultat d’une grande colère géologique échouée sur le sable, avec son relief tourmenté d’éboulis, de pitons, d’amas de pierres volcaniques noires et coupantes, truffées d’anfractuosités.

      En bas, l’oued, couloir de passage de la vallée de l’Amettetaï, traverse l’adrar d’est en ouest, bordé d’arbres qui permettent de déjouer la plupart des moyens de détection à distance. Un endroit parfait pour une guerre à mauvaises surprises. Au pied de ce paradis de l’embuscade, il y a le bien le plus précieux qui soit, pour qui veut s’y retrancher : l’eau.

      @Nidal : la mort de l’adversaire étant une des conséquences de la guerre, l’hypothèse du journaliste parait tout à fait logique. Je ne pense pas que les quelques djihadistes décédés avaient l’intention d’accueillir les soldats français voire maliens avec les bras grand ouverts.

    • @AF_Sobocinski
      je comprend ce que tu veux dire sur le fait que le paysage soit déjà évocateur. Je pense qu’il n’y a pas que ca. Je ne connait pas Jean-Philippe Rémy, mais il semble être « embedded » ce qui fait que sont point de vue est très proche de celui de l’armée et son vocabulaire influencé par les « éléments de langage » que le gouvernement souhaite diffusé. ^^ je suis un peu parano je le reconnait (o.O)

      Ma culture geek m’a fait pensé au JDR, mais c’est plutôt l’allusion au moyen-age qui me semble pertinente. Encore une histoire de croisade. D’un coté nous avons de chevaleresques et nobles soldats français venu libéré les femmes de l’oppression terroriste en échange de quelques légumes. De l’autre nous avons des méchants bâtisseurs de donjons, des hommes « qui étaient bien décidés à tuer jusqu’aux derniers les soldats français » et qui sont contrains de « fuir à dos de chameau ».