• Nouvelle étape vers l’abstraction de la viande à l’américaine.
    « Les nouveaux noms des morceaux de viande énervent les bouchers » - L’Express
    http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/les-nouveaux-noms-des-morceaux-de-viande-enervent-les-bouchers_1630491.html

    Les professionnels de la viande changent leur étiquetage en rayon boucherie de supermarchés, avec l’aval du gouvernement et de la DGCCRF. Par exemple, le « tende de tranche » est remplacé par « steak * à griller ».

    Quant les gens vont acheter de la « viande a grillade deux étoiles » ca ne sera plus un problème de leur fourguer de l’opossum ou du vieux cheval dopé. Et c’est une manière d’aller plus loin dans l’hypocrisie carniste. Je ne mange pas de cadavre, je mange du minerai de chaire.

    http://seenthis.net/messages/115139
    http://terrain.revues.org/2932

    #malbouffe #minerai_de_chaire #sarcophagie

  • La micro-ferme, modèle agricole pour le 21ème siècle ?
    http://www.consoglobe.com/micro-ferme-cg

    La micro-ferme, comme on le devine aisément à son appellation, est une ferme de petite surface. Généralement, moins d’un hectare. Il s’agit d’un agrosystème à la fois naturel et très productif, qui fonctionne avec un recours minimal aux énergies fossiles.

    #agriculture #biointensive #micro_ferme

    La ferme du Bec Helloin qui doit valider un modèle sans intrant ça me parait bizarre, il me semblait qu’ils avaient bien boosté leurs sols avec du fumier

    • Bon je vais troller un peu ... :)

      A propos de modèle, je me suis posé la question de savoir si tout ces modèles ne finissent pas par être happés par la tendance de #commodification, bref la tendance business. Ca a certainement sa part d’utilité, mais je trouve qu’il y a un certain élitisme à travers tous ces nouveaux modèles, un peu comme dans les courants pédagogiques alternatifs.

      Par exemple, en permaculture, combien coûte un PDC (Permaculture Design Course) ? Quel est le prix d’une certification en permaculture ?

    • Ben c’est pas il te « semblait », c’est écrit noir sur blanc dans le même article. Mais donc sans contradiction entre les deux :

      Pour enrichir les sols, le couple mise sur un apport massif de fumier décomposé et de compost. Il teste également des solutions innovantes comme le biochar, un charbon de bois microporeux incorporé au sol, associé à des micro-organismes efficaces.

      Le soleil est la source d’énergie presque exclusive de la ferme qui n’a plus recours ni aux énergies fossiles ni à aucun intrant biologique extérieur.

    • Pour le côté business, il y a ça de base dans la permaculture car il s’agit aussi de former des consultants qui peuvent mettre en place des design chez des clients. Pareil pour les micro-fermes, c’est pas des jardiniers qui veulent faire du fric, mais des agriculteurs qui choisissent de faire moins et mieux, mais la contrainte rentabilité est là de base.

      Pour les prix des PDC c’est cher, mais ça me choque pas par rapport au prix des autres stages. Ce qui me choque plus en France c’est le niveau des formations, ou le foutage de gueule sur certains stages (+ de 1000€ et plus de 40 stagiaires, la bétaillère de luxe)

      Perso je yrouve ça cool de pouvoir gagner de l’argent en faisant une activité qui va dans le bon sens. Mais faut pas que ça vire au Ponzi non plus.

    • Disons je n’ai pas été vraiment surpris par le vocable employé de consultant pour désigner des formateurs en permaculture qui dispensent des enseignement sur le design ; on retrouve ces mêmes termes dans le monde de la technologie, notamment en informatique. En même temps la permaculture est une méthode australienne si je ne me trompe.

      En faite j’ai simplement été surpris de voir qu’il y avait des certifications en permaculture (et certaines pour devenir à son tour consultant je suppose), exactement comme dans l’informatique. C’est vrai que ça m’a surpris, au début du moins.

      Sinon ; tu as raison, y a pas de mal à gagner de l’argent, tant qu’on va dans le bon sens.

    • De la permaculture et du logiciel libre ou du partage de la connaissance, même problématique. Et ceux qui veulent se faire formateur de permaculture ou se faire payer pour expliquer, pourquoi pas. Mais une certification en permaculture, c’est juste ridicule.

    • D’autre part, il me semble qu’il faut environ 4 hectares à un groupe de 6 personnes (2 adultes 4 enfants) pour être autonome, ce qui n’est évidemment pas équivalent à « viable économiquement ».

      Des études menées notamment à la ferme biologique du Bec Hellouin démontrent que 1000m2 cultivés en maraichage diversifié permettent de créer une activité de plein temps économiquement viable.

      Ah oui, avec des stagiaires gratos ou des woofers, et en revendant à 5€ le kilo de tomates ?
      Même si je suis admirative de leur démarche (bon en même temps en permaculture depuis 2008 c’est jeune uh uh), je doute très très fort de ce qui est écrit ici :

      A noter que les premiers résultats de l’étude ont été encourageants. Au cours de l’année 2012-2013 marquée par des conditions climatiques défavorables, les 1000m2 cultivés ont permis de dégager un revenu de 32 000 euros pour une charge de travail de 1400 heures pour une personne.

    • Et apparemment encore moins si on n’est pas regardant sur la diversité :

      A more down-to-earth approach to efficient food raising is presented in David Duhon’s book One Circle: How to Grow a Complete Diet in Less Than 1,000 Square Feet ($9 postpaid from Ecology Action, Willits, CA). Duhon examines and gives complete growing information for 14 crops with high potential for use in “minimal area” gardens. Six of these—potatoes, sunflowers, onions, turnips, parsnips and garlic—could conceivably provide a woman’s complete, balanced diet for one year from just a 550-square-foot garden! (Duhon’s other “wonder crops” are collards, filberts, leeks, parsley, peanuts, soybeans, sweet potatoes and wheat.)

    • Une question me vient. Sous les climats tempérés, comment on fait pour se nourrir l’hiver lorsqu’on dispose de la surface agricole suffisante pour soi et sa famille. Dans mon imaginaire, l’hiver on ne peut rien produire, non ? A moins qu’avec un système de serres, ou autres.
      Ceux qui recherchent l’autosuffisance sous climat tempérés font des réserves pour tout l’hiver, c’est ça ? Des réserves sous forme de conserve (des confits par ex) je suppose.

    • En hiver il a des poireaux, des choux, des épinards, des bettes, des panais, mâche... ce qui se conservent hors de terre : patates, carottes, courges et autres cucurbitacées et les légumes de l’été que tu as mis en conserve :)

    • Plusieurs interrogations subsistent
      – Combien de m2 est nécessaire pour nourrir un groupe de 6 et EDIT : sur toute une année. La notion d’un seul individu à nourrir m’est impensable ce qui fait qu’une surface pour une personne me parait absurde, et le temps de travail s’en trouve d’autant accru.
      Comparez avec un appartement de 100m2 pour 1 ou pour 6 où la cuisine sert à tous.
      – Que veut dire nourrir une personne ? est-ce qu’elle mange de la viande et donc fait-elle de l’élevage sur sa parcelle ?
      – la plus cruciale et mensongère porte sur le rapport de 32000 euros, je vais dire à tout mes potes qui font de la permaculture depuis 20 ans qu’en fait ils sont hyper riches, je sens qu’on va bien rigoler !

    • Non, ce n’est pas stupide d’estimer la surface nécessaire par personne, c’est une moyenne pour connaître les besoins d’une population. Pas seulement d’une famille de 6. Pourquoi 6 plutôt que 3 ou 7 ou 13 ?
      Par contre, ce n’est pas comparable avec une surface habitable, là je ne vois pas du tout.
      Sur le rapport des 32 000 euros, j’ai aussi quelques doutes :)

    • Pour les chiffres fournis par @koldobika et moi même, tu multiplies par 6 pour 6 personnes (moins s’il y a des enfants). Je suis pas sûr de comprendre ta cuisine partagée, car tu ne partages pas tes besoins alimentaires. Ensuite, on peut se demander le nombre de m² dont peut s’occuper une personne sous ce régime d’intensité d’utilisation (et donc combien une personne peut elle nourrir
      d’autres personnes en plus d’elle même), là je ne sais pas.

      Nourrir une personne, pour ces deux chiffres, prend en compte tous les besoins nutritionnels (donc pas que calories), et sont pris en compte les éventuelles doses à ne pas dépasser (pas trop de patates pour ne pas s’intoxiquer notamment). Les deux solutions sont végétaliennes, celle fournit par @koldobika prend en compte la éncessité de faire pousser assez de matière organique pour faire du compost pour ne pas épuiser la fertilité, alors que celle que je donne veut être la plus productive par unité de surface.

    • Du coup le lien précédent de @touti en rapport avec le biointensif est une approche opposée au forest_gardening (#forêt_comestible), lequel demande un gros investissement en temps au départ, mais ensuite c’est la nature qui autoproduit ce qui réduit très fortement le temps de travail avec le temps. Enfin c’est ce que j’ai compris. Vos commentaires sur ces deux approches m’intéresseraient.

      Il me semble, si j’ai compris, qu’il faille plus d’investissement au départ pour mettre en route une forêt comestible, que pour les autres systèmes de culture, mais qu’après c’est le bonheur.

    • Opposés je sais pas, différents oui,

      Biointensif :
      – forte productivité sur peu d’espace
      – premières récoltes dans l’année
      – gestion intensive
      – production d’annuelles : légumes, racines

      Forêt comestible :
      – bonne productivité par rapport au temps de gestion investi
      – le système produit bien à partir d’une décennie ?
      – productions de fruits, baies, champignons

  • Bienvenue dans l’agriculture de demain, libérée des pesticides et du pétrole, et créatrice de dizaines de milliers d’emplois
    http://www.bastamag.net/Bienvenue-dans-l-agriculture-de

    C’est une promesse pleine d’avenir : nourrir la France sans pesticides, sans engrais chimiques, et quasiment sans pétrole, tout en dégageant de substantielles marges et en créant des dizaines de milliers d’emplois. A la Ferme du Bec Hellouin, non loin de Rouen, on invente cette #Agriculture_de demain. Expérimentant des techniques qui viennent des quatre coins de la planète, cette ferme en permaculture produirait autant voir plus que le système conventionnel. L’exploitation pose les bases d’un nouveau (...)

    #Inventer

    / Agriculture , Biodiversité, Quelle agriculture pour demain ?, #Reportages, Emploi , #Agriculture_biologique, #Travailler_autrement, A la (...)

    #Biodiversité #Quelle_agriculture_pour_demain_ ? #Emploi_

  • J’ai toujours pensé que l’#élevage d’#insectes était promis à se développer fortement à l’avenir, et que ça pouvait être très bien intégré dans une conception en #permaculture.

    Mais moins poétiquement, je pense qu’on va en manger parce que ça peut être facilement industrialisé, produit hors sol, dans des hangars sans lumière. Une sorte d’élevage comme les poulets en cage sauf que les insectes sont beaucoup mieux adaptés à ça. Ça sera moins triste pour les bestioles, mais pas forcément pour notre rapport à l’alimentation et aux agro-écosystèmes qui nous nourrissent et bien plus encore ...

    Micronutris : le premier élevage d’insectes comestibles est français | Page 2
    http://www.consoglobe.com/micronutris-elevage-insectes-comestibles-cg/2

    #alimentation

    • Should we eat bugs ? (avec sous-titres français)
      http://www.youtube.com/watch?v=rDqXwUS402I

      Manger des insectes ? Ok mais est ce que c’est bon ?
      http://korben.info/manger-insectes-ok-ce-cest-bon.html

      Plus sérieusement, est-ce que c’est bon ? Eh bien non. Enfin, moi je n’aime pas. Ça ne me fait pas vomir, je ne les crache pas après les avoir mis en bouche, mais honnêtement, c’est pas génial niveau goût. Après, peut-être que c’est la façon dont ça a été préparé. Si j’en avais eu des frais à cuisiner avec une sauce à l’ail ou au poivre, peut être que ça m’aurait paru meilleur. Peut-être aussi que mon palais n’est pas habitué à ces saveurs... Et que du coup, j’ai un peu plus de mal.

      Après si un jour, je vois débarquer dans le commerce des « steaks hachés goût bœuf » préparés à base d’insecte, je pense que j’en achèterai une boite pour tester ;-)

    • Y a pas besoin que ce soit bon car je pense que la principale intégration des insectes dans les repas sera par de la poudre d’insectes mélangée à de la farine, comme un supplément ou de la spiruline. Y a plein de bonnes choses dans les insectes, à commencer par des protéines et des acides gras polyinsaturés à longues chaînes. De quoi remplacer la viande, où le soja pour les animaux et les #végans. Nutritionnellement parlant.

    • oui, d’autant que pour inclure l’élevage d’insectes dans nos habitudes et dans nos paysanneries (ou dans ce qui est appelé à être la permaculture dans nos campagnes) il faudrait que nos paysanneries soient encore vivantes et en bonne santé, et il faudrait un délai d’aculturation suffisant. là c’est bien parti effectivement pour que de prime abord le public associe insectes et bouffe #hors-sol et #zootechnie.
      mais la question d’après moi est celle de la permaculture et/ou de l’écoumène : est-ce que le désir de liens plus riches avec les agro-systèmes nous amènera à généraliser des pratiques intelligentes (incluant la production d’insectes) ou est-ce qu’on est déjà trop hors-sol pour en avoir encore l’envie ?

    • Je pense que c’est déjà trop tard, que l’avenir écrit c’est des bouillies infâmes restructurées par hydrogénation ou autre, et colorées et aromatisées avec des produits de synthèse. Les insectes pourraient y jouer un grand rôle parce que je vois peu de choses qui peuvent être aussi industrialisées. Clairement on va par la pour moi, si tout se casse pas la gueule d’ici là, ce qui est possible. La première partie correspond un peu « comment manger sous le scénario Brown Tech d’Holmgren », pour le reste, ça dépendra de quel autre scénario sera possible.

    • ou un monde fractionné : quelques paysans et permaculteurs de luxe qui fournissent les riches (voir par exemple le virage récent de la ferme du Bec Hellouin), et soleil vert pour la plèbe urbanisée par exode rural.
      mais même à base d’insectes, la seconde option est intenable pour tous les autres facteurs en jeu. pour moi la piste ne peut être que dans la décentralisation et dans la re-création de paysanneries locales. pas assez d’énergie et de ressources disponibles pour faire autrement.

      edit : coquille corrigée

    • De quel virage récent tu parles pour le Bec Hellouin ?

      J’imagine que tu veux dire que « la piste ne peut être [que] dans la décentralisation » ... Je ne sais pas, car quand tu es peu regardant pour ce que tu produits ou consommes, y a moyen d’être très productif et très recycleur. Y a qu’à voir la qualité des tilapia chinois que les américains ingurgitent de plus en plus. Tilapia qui barbotent dans les eaux usées, poules en cages, insectes nourris avec les cadavres des dernières ... y a pratiquement plus besoin de sol avec ça, et la matière première déjà concentrée dans les villes.

      J’ai l’impression que la permaculture c’est soit de l’autoproduction, soit pour les riches, soit basée sur des cultures annuelles. En gros pas trop réservés aux riches (mais quand même plus cher que le classique), y a les légumes et le pain. Après y a trop de besoin en main d’œuvre (baies, fruits, noix ...). Reste les animaux, mais qui sont déjà un peu luxueux dans le modèle bio. A voir s’il est possible d’intensifier la production en complexifiant l’agro-écosystème, mais au minimum ça prendra du temps pour que le système arrive à maturité. La production que je vois le plus arrivant à rassembler accessibilité, amélioration écologique et faisabilité ça serait des poules pondeuses dans des systèmes permaculture boisés avec production d’insectes, de tournesols vivaces, mûrier, etc, mais ce n’est pas sans difficulté et il faut régler de nombreuses questions. Bon je digresse comme un sagouin mais c’est une question qui me turlupine depuis que j’ai fait des calculs pour mon diplôme agricole. Améliorer la santé des agrosystèmes tout en gagnant honorablement sa vie, c’est chouette. Mais tout ça pour offrir un produit exceptionnel aux touristes hollandais en vacance, ça a un arrière goût.

    • nicolas m (@nicolasm) :

      La production que je vois le plus arrivant à rassembler accessibilité, amélioration écologique et faisabilité ça serait des poules pondeuses dans des systèmes permaculture boisés avec production d’insectes, de tournesols vivaces, mûrier

      D’ici là je compte bien tester une version non commerciale/autoproduction sur mon terrain, ça fera avancer le schmilblick et la jeune génération prendra le relais :)

    • Merci, ça sera intéressant de voir les résultats. Beaucoup d’insectes sont consommés en Asie et ailleurs, mais si ça se trouve les asiatiques ont développé leurs compatibilité aux insectes pendant que certains européen⋅ne⋅s développaient leur compatibilité avec le lait.

    • @nicolasm pour le Bec Hellouin, attention #gentrification http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/la-jeune-rue-le-projet-gastronomique-et-design-qui-va-changer-paris_1503184
      pour ce qui est du système tilapia - poules en cages - insectes effectivement c’est de la bricole précaire en milieu hors sol, il y a bien du recyclage et un usage pertinent de la matière, mais plus aucun lien avec le sol.
      pour les mûriers vas-y à fond :-) je n’en ai lu que du bien. malheureusement pour moi ça pousse mieux sur sols plutôt légers...

    • Bonjour a tous

      J’ai du mal à comprendre l’idée, avec l’entomophagie, vous n’aimez visiblement pas spécialement ça, donc l’idée est vraiment de se forcer à bouffer un truc chelou juste pour manger quand même une bestiole ? Pour quoi faire ? Il existe déjà tout un tas de produits permettant une alternative à la viande tant pour le côté nutritif que gustatif : protéines de blé ou de soja, tofu, lupin....
      J’ai trouvé très bizarre de penser que de la farine d’insecte puisse convenir à des vegans, dont le crédo est de n’utiliser aucun produit ayant nécessité la mort ou l’exploitation d’animaux. Or un insecte est un animal, et les vegans s’efforcent déjà de virer un maximum de traces d’insectes de leur alimentation (on utilise de la cochenille comme colorant, on pulvérise une substance obtenue à base de scarabées sur les bananes pour qu’elles soient protégées, etc...). Je me doute qu’un insecte aura du mal à vous apitoyer, mais au vu du fait que ça ne sert à rien, pourquoi leur infliger ça ? On a tous vu une araignée blessée se tordre de douleur, et maintenant on va les entasser à 100 dans trois décimètres carrés parce qu’on peut le faire.
      De plus je vois pas mal de coms qui s’inquiètent de ce que l’on va manger dans le futur : permaculture, ou soleil vert ? Sinon, il y a, entre, l’agriculture bio, qui prends actuellement de l’importance sur le marché alimentaire et qui permet aujourd’hui de manger bio pour à peine plus cher que des courses en magasin normal pour peu qu’on ait essayé deux trois enseignes. Notre futur, c’est pas QUE les gros industriels pas beaux qui en décident, c’est aussi nous quand on décide que le fric qu’on aurait investi dans de la bidoche, on le mettra dans des insectes à la con plutôt que dans le léger surcoût d’une alimentation bio.

      Dernière remarque, pourquoi augmenter la production de lait bio ? C’est un produit de luxe dont les subventions masquent le réel coût monétaire, et donc écologique. Pour produire du lait, il faut une vache, nourrie, abreuvée, tout un gaspillage de matières premières. Et un produit encore une fois parfaitement superfétatoire...

    • Pour les vegan⋅e⋅s, s’était une suggestion, libre à elleux de choisir quoi manger. Pour le lait, je parlais d’évolution génétique pour la digestion des protéines du lait, pas d’augmentation de production.

      Puisque tu me lances sur le sujet, je pense qu’une alimentation végétale peut apporter presque tout, mais il y a quelques soucis concernant la vitamine A et les acides gras polyinsaturés à longues chaînes, qui sont présent sous certaines conditions dans les produits animaux et pas végétaux. Les humain⋅e⋅s peuvent en obtenir par conversion à partir d’analogues végétaux, mais ça dépend de la génétique, et d’après certaines recherches scientifiques que j’ai vues, c’est franchement pas universel, les pourcentages de conversion peuvent se compter sur les doigt d’une main au mieux... Y a aussi la fameuse B12 dont je ne sais trop quoi penser. Donc déjà sur ce point je pense que les insectes (comme les autres animaux) peuvent être utiles d’un point de vue nutritionnel.

      Rajouter des insectes dans le système permet de rajouter plein d’opportunités car ils occupent une niche différent. Les plantes sont des producteurs primaires, les animaux des consommateurs, et les insectes des recycleurs. Donc on peut en produire grâce aux déchets du système (résidus de récolte, excréments, etc), et je pense qu’ils vont accélérer les cycles et donc augmenter la productivité du système. C’est un peu pareil avec les champignons qui décomposent la lignine. Si tu cultives des champignons comestibles, tu gagnes une production, tu booste le recyclage des déchets végétaux dans le système, et pein d’autres services écologiques (recherche de potasse et d’eau pour les arbres, blocage de certains métaux lourds, etc).

      Si c’est bien produit, je ne vois aucun mal à consommer des insectes, à part nos tabous culturels (que j’ai aussi). C’est pour ça que dans un premier temps je vais élever des insectes pour mes poules. Mais les œufs et les poules ça se fait croquer ou voler facilement, et dans ce sens les insectes sont pour moi un des piliers d’une sécurité alimentaire quoi qu’il arrive.

    • J’ai cru lire dans ce fil que la commission européenne avait autorisé 10 insectes, mais je ne le vois plus.
      Du coup, en faisant des recherches, les 10 insectes autorisés sont bien en Europe, mais en Belgique depuis fin 2013, avec ceux-ci :

      le grillon domestique (Acheta domesticus) ;
      le criquet migrateur africain (Locusta migratoria migratorioides) ;
      le ver de farine géant (Zophobas atratus morio) ;
      le ver de farine (Tenebrio molitor) ;
      le ver Buffalo (Alphitobius diaperinus) ;
      la chenille de la fausse teigne (Galleria mellonella) ;
      le criquet pèlerin d’Amérique (Schistocerca americana gregaria) ;
      le grillon à ailes courtes (Gryllodes sigillatus) ;
      la chenille de la petite fausse teigne (Achroia grisella) ;
      et la chenille du bombyx (Bombyx mori).

      http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/developpement-durable-dix-insectes-autorises-consommation-humaine-b

  • « La Jeune Rue » dans le Marais, le projet gastronomique et design qui va changer Paris
    http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/la-jeune-rue-le-projet-gastronomique-et-design-qui-va-changer-paris_1503184

    Dans les dîners en ville, on a tout entendu : « Un nouveau Disneyland bobo ! » ou bien « Il n’y aurait pas encore un Qatarien derrière ? ». Le 13 janvier, une conférence de presse a tenté de clarifier les choses. Derrière son pupitre, l’homme d’affaires déclare, avec l’accent cocardier, devant un parterre de 150 journalistes : « Je suis éditeur de lieux à vivre et à manger, et j’ai fait un rêve humaniste : mieux nourrir les citadins, au juste prix, parce que j’aime Paris ! » Et quand Cédric Naudon aime, il ne compte pas. En guise de cadeau de mariage, il s’apprête à offrir à la capitale rien de moins qu’un quartier entièrement métamorphosé !

    Question budget, le joueur de Monopoly n’est pas du genre à s’épancher... Son enveloppe globale avoisinerait les 30 millions d’euros : 35 % de la somme sur ses fonds personnels et le reste réparti entre trois banques. Egalement de la partie, la Banque publique d’investissement (BPI), qui apporte sa caution financière au montage et prend même des parts dans le restaurant italien. Pedro Novo, directeur de la BPI Ile-de-France : « Ce n’est pas tous les jours qu’on voit passer un projet aussi ambitieux et visionnaire, porté par un homme qui est prêt à déplacer des montagnes ! »

    #gentrification #enfumage #fonds_publics

  • Iconoclaste, mais on en tremble :

    La cuisine française est fatiguée : je me suis forgé cette opinion progressivement, au fil de mes voyages, en vivant toute une série de petits événements qui écornaient chaque fois un peu plus l’image idéale que j’entretenais : l’agonie d’une maison comme le Chapon fin, à Mâcon, où j’ai connu mes premières émotions gustatives ; ma très mauvaise expérience chez Ladurée, dans les années 2000, ou encore la disparition de tous ces cafés... Ils sont passés de 200 000 en 1960 à 40 000 aujourd’hui. Des bistrots aux grands restaurants, la France n’est plus dans son assiette.

    http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/michael-steinberger-la-cuisine-francaise-est-fatiguee_968438.html

    • Salut Fanette, bienvenue sur Seenthis.

      L’entretien n’est pas inintéressant, mais pour parler de « cuisine française », il se focalise encore sur les « chefs » à étoiles, et les bistrots qui facturent le repas 45 euros. La phrase que tu cites chiffre le nombre de « bistrots », mais ne les évoque plus ensuite (d’autant que, quand j’étais gamin, on ne pouvait pas manger dans les bistrots, à part un sandwich au zinc ; tous les bistrots sont devenus des « brasseries » à midi, désormais).

      Ce qui caractérise plutôt la « cuisine française », à mon avis :
      – tu peux manger vraiment bien, pas très cher, un peu partout (OK, à Paris, c’est moins évident) ;
      – les gens savent en général assez bien cuisiner à la maison (il y a des pays, quand tu es invité chez des particuliers, tu as intérêt à manger avant d’arriver).

      Une sorte de « culture générale » de la bouffe, pas si mal partagée, je trouve. Des gens qui discutent de bouffe (qualité, souvenirs) entre eux... À l’étranger, j’ai trouvé ça en Italie et au Liban, en gros.