• Avis négatif à l’aide sexuelle des handicapés
    http://www.lefigaro.fr/sciences/2013/03/11/01008-20130311ARTFIG00583-avis-negatif-a-l-aide-sexuelle-des-handicapes.php

    Alors que les associations demandent la reconnaissance de cette pratique, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu lundi un avis négatif. Il estime en effet « qu’il n’est pas possible de faire de l’aide sexuelle une situation professionnelle comme les autres en raison du principe de non-utilisation marchande du corps humain ». Saisi en 2011 par Roselyne Bachelot, alors ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, le Comité s’est appuyé sur les témoignages de personnes concernées, de parents, de soignants et de représentants d’associations. Tous ont raconté le profond sentiment de solitude dans lequel sont souvent enfermés les handicapés. « Leur revendication est avant tout d’accéder à cette vie affective que, normalement, connaît tout un chacun et d’être reconnues comme possible objets de désir », notent les auteurs du rapport mis en ligne sur le site du CCNE.

    • c’est à dire que si « l’accompagnement sexuel » est rémunéré, on est dans quelquechose de comparable à la prostitution. Si il s’agit de volontaires qui ne demanderaient pas d’argent ca serait autre chose.

      C’est quant même un peu insultant pour les handicapés, de dire qu’ils ne peuvent pas séduire sans sortir le porte-feuille.

      Sinon comme d’hab dans ce débat, on ne parle pas de la sexualité des femmes handicapées. Parce que ces armés d’ados sublimes qui se presserons pour faire des cunnilingus à la chaine pour un sous-smic payé par la sécu, je les entend pas beaucoup se bousculer au portillon.

    • j’ai trouvé ceci

      Le Comité consultatif national d’éthique a rendu un avis négatif sur la question de l’assistance sexuelle des personnes handicapées, qu’on pourrait résumer ainsi : « La société ne doit pas réparation aux frustrations sexuelles des hommes. Personne n’a le droit d’utiliser sexuellement un-e autre ».

      Voici sa conclusion :

      « Si la sexualité peut être source de plaisir, elle peut être aussi le champ de toutes les violences y compris lorsqu’elle ne peut se vivre. Force est de constater qu’il n’y a pas une norme qui serait celle de l’harmonie et de l’équilibre, mais une réalité plurielle dont nous devons prendre conscience, plus ou moins brutalement, plus ou moins crûment. La complexité de ce qui y est mis en jeu nous oblige à entendre les questions dérangeantes sur la dignité, la vulnérabilité, et les limites de ce qui est éthiquement acceptable.

      En conséquence en matière de sexualité des personnes handicapées, le CCNE ne peut discerner quelque devoir et obligation de la part de la collectivité ou des individus en dehors de la facilitation des rencontres et de la vie sociale, facilitation bien détaillée dans la Loi qui s’applique à tous. Il semble difficile d’admettre que l’aide sexuelle relève d’un droit-créance assuré comme une obligation de la part de la société et qu’elle dépende d’autres initiatives qu’individuelles ».

      http://sandrine70.wordpress.com/2013/03/12/le-13-avril-ensemble-construisons-un-monde-sans-prostitution
      http://www.ccne-ethique.fr
      http://www.ccne-ethique.fr/upload/avis_118.pdf

    • Ce que je trouve intéressant c’est de poser ici la sexualité comme un besoin fondamental : l’humain a besoin de manger, de boire et ? Ici, certains répondent de sexe.

      Sauf que le sexe n’est pas que du besoin : c’est une intimité, une proximité, du sentiment, du désir, un échange, un élément parmi d’autres d’une relation. Mais c’est aussi, un besoin plus ou moins important selon les individus et les temps.

      Je pense que la passion des réactions montre bien cette complexité ; reste que c’est aussi un besoin et pas seulement pour les hommes.

    • Ca n’a rien de compliqué
      Le besoin de sexe n’est pas vital, n’est pas si fondamental que tu le dit et il faut souvent réprimer (la plus part du temps même, car on ne couche pas avec toutes les personnes qu’on désire, qu’on soit handicapéE ou pas). Sinon que dire aux violeurs et aux pédophiles puisqu’ils ont eux aussi des besoins de sexe et le droit au sexe (comme les handicapéEs après tout). Faudrait-il un droit au sexe pour les moches, les timides, les obèses, les vieux, les compexés... comment pose tu les limites du handicape au niveau de la séduction ? La réponse du comité d’éthique répond d’ailleurs sur ce besoin puisqu’elle préconnise la mise à disposition de sex-toys et demande qu’on facilite les rencontre pour les handicapéEs. Le comité n’interdit pas non plus les volontaires qui veulent échanger du sexe gratuitement. Les handicapés ont donc leur droit au sexe assuré, mais pas au dépend des femmes pauvres.

      Les handicapéEs sont ils si imbaisable qu’il faille que l’état organise la charité sexuelle pour eux ? je ne suis pas handicapée, mais si je l’était je ne décolèrerait pas d’une telle idée à mon encontre.

    • sans connaitre du tout le sujet, l’argumentaire de mad meg (là juste au dessus de moi) me parait à première vue des plus sensés. Mais comme souvent pour ce genre de sujets, il me paraitrait important de commencer par donner la parole aux principaux intéressés, j’ai vu qu’il y avait plusieurs témoignages sur libé si quelqu’un les retrouve.

    • Tout cela révèle surtout, à mon sens, les travers de nos sociétés qui se sont employées à faire du handicapé un être à mettre à part, méprisé, à isoler, à cantonner dans des centres où leur avenir est tout tracé. L’article du figaro, que j’ai lu brièvement ce matin, fait l’amalgame entre la sexualité des handicapés et la solitude. Ce sont deux problématiques complètement différentes. Vis-à-vis de la sexualité, je rejoins le point de vue de @mad_meg. Du point de vue de la solitude, je pense que nous avons beaucoup à faire pour que les personnes handicapées réintègrent nos sociétés au même titre que n’importe quel individu. Faute d’une sexualité épanouie, c’est tout au moins le contact avec le genre humain et un minimum de tendresse qui pourrait leur être rendu. Bref, je trouve cette assistance sexuelle hypocrite vis à vis de personne qui ont sciemment été mise à l’écart de la société.