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  • Taper sur les #Femen est à la mode, tout le monde s’y met, des curés à certaines féministes qui feraient mieux de s’attaquer aux machos. Alors, ça fait plaisir de voir un texte de quelqu’un qui n’est pas forcément d’accord avec les Femen mais qui dit la chose importante : les attaques contre les Femen sont une attaque contre le féminisme, utilisant les ressorts anti-féministes classiques.

    http://www.crepegeorgette.com/2013/03/18/femenisme

    #Féminisme

    • Je suis très partagée sur les femens, d’un coté j’aime bien des féministes qui font des actions coup de poing et qui provoquent, elles suicitent beaucoup de discutions et du coup on parle bien de féminisme. J’aime bien leur anticléricalisme primaire que je partage et leur position abolitionniste sur la prostitution que je partage aussi.

      D’un autre je suis d’accord avec certaines des critiques que j’ai lu. Par exemple l’idée qu’elles soient pour une domination des femmes sur les hommes me pose des problèmes sérieux.
      J’en discutait avec Euterpe sur un de ses blog,
      http://angrywomenymous.blogspot.fr/2013/03/article-de-mona-cholet-sur-les-femen-ca.html
      elle semble partagé ton point de vue sur le sujet.

      Je pense que le fait que C.Fourest se rapproche des Femen fait grincer beaucoup de monde dans la gauche qu’on appelle péjorativement islamo-gauchiste. Je me trompe peut être mais ca me semble un facteur à prendre en compte dans le désamour soudain de certaines personne pour les Femen.

    • Que le féminisme dépoussière ses formes d’actions et de lutte, je n’y suis pas opposé, c’est plutôt une bonne chose pour éviter l’usure en chemin sur un chemin très long..
      Mais très franchement l’innovation façon femen me semble terriblement régressive, assez infantile, et finalement contre-productive. Elles ont le droit de voir les choses différemment, on n’est pas de la même génération, on n’a pas le même vécu, ok.

      Je suis le premier à dire qu’une cause ne doit pas être affaiblie par les travers de celles/ceux qui le défendent. Mais là sur certains points elles torpillent vraiment leur cause.
      moi ce truc là ça me reste en travers.
      http://seenthis.net/messages/120548
      et ça
      https://www.facebook.com/photo.php?v=186203288078395&set=vb.128165263918015&type=2&theater

      On dirait du folklore pour mettre de l’animation dans le patriarcat...
      Quand à effaroucher les grenouilles de bénitier en montrant leur seins dans les églises, ok ça défoule, mais quel est l’effet réel sur l’évolution des mentalités ?

      Attention à éviter la binarisation du débat : on risque bientôt de proclamer que ceux qui critiquent les femens sont anti-féministes.
      Et zou, comment se perdre dans les polémiques... On a donc tant d’énergie à gaspiller ? (je réagis aux seuls propos lus ici, j’hésite à aller lire le billet de crepe georgette..)

    • J’ai pas pu voire ton lien de fesse-bouc mais l’autre est parlant, je suis d’accord pour tes objections.
      En fait les actions des Femen me font pensé à certaines actions de vegans, j’ai oublié le nom de l’asso, des anglais, ca va me revenir. Ils font beaucoup d’actions à base de femmes-à-poile sous blister ou dans des cages ou des baignoires de sang, je les trouvent assez macho car leurs performeuses ont souvent le physique Femen et on voit très peu d’hommes se mettre à poile pour nager dans du sang ou ce genre de happening choc. Je trouve la cause que soutiens cette asso juste, mais la manière dont elle s’y prend pour se faire connaitre me débécte car elle est sexiste. Ma comparaison avec les femen est juste sur le mode d’action, je pense que les femen sont vraiment féministes, il est pas question de distribué des bons points en féminisme ou de les traité de sexistes.
      Les femen sont trop proches d’un plan marketing, j’ai l’impression qu’elles manquent de recule sur les techniques de comm’ qui séduisent la presse grand public. C’est un paradoxe difficile à résoudre. D’un coté pour toucher un vaste publique la nudité féminine est très efficace, c’est aussi de l’empowerment, chose qu’on fait peu en France, mais en même temps ce sont des techniques de comm’ d’un genre pubarde, avec un message hyper simpliste et carricatural.

      sinon j’ai bien aimé l’action à notre dame, mais là c’est mon coté bouffeuse de curée pas du tout objective qui parle. Pour les mentalité, ca rappel que l’eglise catholique est aussi sexiste que les autres religions. On leur reproche d’avoir tenu des propos islamophobes, un peu de chrisianophobie est très bien pour équilibré la balance.

      Pour la binarisation, on n’y echappera pas. De toute façon quoi que fasse les féministes il y aura toujours du monde pour travestir leur discours et leurs actions. Je me souviens ado, j’entendait plein d’adultes dire que les féministes du MLF étaient allé trop loin en brulant des sous-tifs. Comme si le brulage de sous-tif etait un crime contre l’humanité, un génocide, un truc hyper grave qui a traumatisé plein de gens. Ca me fesait toujours rigolé un peu jaune, mais ca m’a permis de mesuré la mauvaise foi ordinaire des gens.

      Et puis entre féministes ont est loin d’etre toujours d’accord. On est rarement « que » féministe, en général on cumule plusieurs sujets et causes, priorités, sensiblitié, culture... Il y a des sujets très clivants chez les féministes, surtout le voile, la prostitution et la pornographie. Les femen vont probablement s’y ajouté, c’est ce à quoi on assiste il me semble. Je trouve pas cela problématique car on est capable d’être solidaire sur d’autres sujets quant il le faut.

    • @mad_meg : oui tu mets le doigt sur ce qui me pose le plus de problème dans l’activisme en général : à ériger des sujets certes fondés et pertinents en points de clivages majeurs, on arrive à entretenir des querelles intestines et des conflits internes qui nous bouffent toute l’énergie pour servir la cause initiale. Ce perpétuel recours inconscient au clivage est la meilleure façon de se neutraliser soi-même, de paralyser les forces de changement, le meilleur moyen de conserver les archaïsmes..

      Heureusement que l’adversaire connait parfois les mêmes travers, son avantage c’est que ça lui arrive moins souvent : par définition l’adversaire conservateur n’a pas à s’organiser pour faire bouger les choses, l’État « naturel » du monde lui convient très bien..

      Les écolos français sont souvent raillés pour leur incapacité à travailler collectivement, à tirer dans le même sens. A leur décharge, leurs idées basées sur la nécessité de réimaginer le monde, sont plus propices à la divergence que celles des autres partis, bridées par leurs dogmes. Mais ça n’explique pas tout.
      Le registre collectif, ça implique soit de l’auto-discipline, soit une discipline hiérarchique impliquant un mécanisme de domination, d’autorité. C’est dire si on doit progresser vers la première solution, en acceptant que ce qui nous oppose n’éclipse pas ce qui nous unit...

  • « SAUVÉES PAR LE GONG » ?
    http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=415

    Certaines personnes qui ont lu le texte « Quel usage politique de la nudité ? » ont jugé trop sévère, voire déplaisante, ma remarque sur la probabilité des offres de journaux de mode, après les clichés publiés par Les Inrockuptibles, qui se situaient visiblement dans ce registre et non dans un registre militant.

    Ma remarque n’était pas sévère : elle était naïve. J’ignorais tout bonnement que les militantes ukrainiennes avaient déjà posé pour un journal de mode, en tant que porte-manteau de vêtement de marque et d’accessoires de luxe. Et ce non pas comme individues contraintes de gagner de quoi vivre, mais comme militantes #Femen, c’est-à-dire seins nus et avec des slogans inscrits sur le torse (dans la revue Obsession, émanation du Nouvel Observateur (voir photos).

    Ce seul geste marque à mes yeux le comble de la confusion politique, voire de la sottise superstitieuse. Ou bien ces filles incarnent le cynisme vulgaire et profitent de leur notoriété (certes chèrement acquise) pour se faire un peu d’argent et une place au soleil des projecteurs - hypothèse que j’écarte - ou bien elles croient vraiment, et le plus niaisement du monde, que leurs bustes ont acquis une espèce de pouvoir magique : partout où elles les exhibent, elles font avancer la cause féministe... En réalité, la publicité et les journaux de mode ont déjà utilisé et détourné à leur profit toutes les avant-gardes artistiques (le plus nul des publicitaires peut faire « du Magritte » au kilomètre), tous les slogans politiques et bien entendu la nudité féminine. Particulièrement, d’ailleurs, lorsqu’elle est limitée à la poitrine.