• [Econosphères] Le « #libre-échange » : un conte pour enfants pas sages
    http://www.econospheres.be/spip.php?article428

    Dans le conte du « libre-échange », la première erreur fondamentale consiste à séparer l’État du marché, comme s’il s’agissait de deux entités distinctes. Or, rien n’est plus inexact. Les marchés sont une création des pouvoirs publics, qui mettent en place les lois et règlements grâce auxquels les marchés peuvent fonctionner (par exemple, la loi stipule l’existence de la propriété privée ou prévoit les modalités de constitution d’une société anonyme). Pour être respectés, ces lois et règlements doivent s’accompagner d’institutions répressives (comme les forces de police ou les tribunaux) qui permettront d’arrêter un fabricant de contrefaçons ou un voleur dans un magasin. Plus important : les marchés peuvent se construire sur base de règles légales très différentes, en fonction des valeurs dominantes d’une société. Par exemple, aux États-Unis, les armes à feu sont en vente libre car le droit à « l’autodéfense armée » passe avant le droit à la vie… des nombreux morts que ce choix politique provoque immanquablement.

    #économie

  • [Econosphères] Le Tour d’Europe des Economistes Progressistes
    http://www.econospheres.be/spip.php?article415

    Ces économistes sont convaincus que la majorité des politiques économiques menées depuis trois décennies et plus particulièrement depuis la crise ouverte en 2008 ne font que dégrader la situation économique, sociale et écologique de l’Europe. Fondées sur le courant théorique dominant en sciences économiques, elles ont comme point commun essentiel de supposer qu’une plus grande concurrence sur les marchés (des biens, des services, financiers, du travail, des droits à polluer…) est l’unique moyen d’améliorer la situation dans son ensemble. Nous pensons en revanche que pour rétablir la situation financière des administrations publiques, créer des emplois de qualité pour tous et engager immédiatement la transition écologique, d’autres politiques sont nécessaires. Elles ont pour but de privilégier une répartition des richesses plus équitable et la fin de la domination des marchés financiers sur le financement des entreprises et des États européens. En effet, l’augmentation des inégalités et la domination des acteurs de la finance sur l’économie conduisent à détricoter les systèmes sociaux des États européens (essentiels durant la crise), à faire pression sur les salariés en dégradant leurs conditions de travail et de vie et à confisquer les moyens de financement nécessaires à la transition écologique (car trop peu rentables à l’aune de la norme de rentabilité des marchés financiers). Les marchés financiers orientent les liquidités vers des investissements qui s’avèrent peu utiles socialement et écologiquement. Ils sont créateurs de bulles spéculatives comme dans le secteur de l’immobilier. L’Europe dans son ensemble souffre d’une crise sociale majeure et de l’absence d’un véritable projet démocratique fondé sur une transition écologique et une amélioration de la qualité de vie.

    #Europe
    #Economistes-Progressistes
    #économie

  • [Econosphères] Les flexi-jobs, le retour de Dickens ?
    http://www.econospheres.be/spip.php?article405

    L’objectif déclaré du texte de loi est d’autoriser des contrats de travail très flexibles dans certains secteurs à haute intensité de main-d’œuvre (par exemple la construction et le transport). Les employeurs pourraient y avoir recours en cas de surcroît de travail. Mais, contrairement à un contrat de travail classique, cette forme de contrat ne mentionne pas de temps de travail précis. L’employeur peut donc faire appel au travailleur à tout moment selon ses besoins. Les heures de travail sont par la suite communiquées à l’ONSS. Selon les auteurs de la proposition de loi, “Ce système est plus simple que le recours à du travail intérimaire”, et il serait plus attractif que les heures supplémentaires. “ Les travailleurs rechignent souvent à faire des heures sup parce qu’ils ne gagnent pas tellement plus.”

     Les contrats zéro heure britanniques comme source d’inspiration

    Malgré une économie stagnante, le Royaume-Uni maintient un taux de chômage relativement bas (8 %) en comparaison avec d’autres pays européens. En creusant un peu, ce relatif succès s’explique par un appel croissant à des contrats de travail très flexibles dont les contrats « zéro heure ».

    Le Royaume-Uni connait déjà un marché du travail extrêmement flexible, les contrats « zéro heure » constituent une nouvelle étape dans la dérégulation des rapports entre employeurs et travailleurs, au détriment de ces derniers. Les contrats « zéro heure » existent depuis longtemps en Grande-Bretagne. Ils découlent des lois sur l’emploi et les salaires de 1996 et 1998. Ces deux textes stipulent qu’un salarié est lié par un contrat à son employeur, mais que ce dernier ne lui fournit aucun horaire fixe ni aucune garantie quant au nombre d’heures travaillées.

    Dans un cas de figure idéal, les entreprises fournissent à leurs travailleurs un planning de travail avec une ou deux semaines d’avance. Ils ne sont cependant pas à l’abri de modifications de dernière minute ou s’il n’y a pas assez de travail ce jour-là d’être renvoyés chez eux – sans salaire bien entendu. L’idée à l’origine de ces contrats était de permettre à des entreprises qui connaissent des pics d’activité, ou qui sont confrontées à une demande ponctuelle, d’y répondre sans avoir recours à l’embauche de salariés permanents.

    .................................................
    Notes

    [1] En Allemagne, les « mini jobs » sont des emplois rémunérés à 400 euros par mois, non-imposables et exonérés de charges sociales. Entrés en vigueur en 2003, durant le gouvernement de Gerhard Schroeder, ils correspondent à des emplois à temps partiel dont le salaire maximum mensuel est de #400_euros.

    [2] Charles Dickens : romancier de l’époque victorienne et infatigable défenseur du droit des enfants, de l’éducation pour tous, de la condition féminine et de nombreuses autres causes, dont celle des prostituées

    [3] UNISON est le plus grand syndicat professionnel du Royaume-Uni, avec plus de 1,3 million de membres .Il s’est formé en 1993 lorsque trois anciens syndicats professionnels du secteur public, le National and Local Government Officers Association (NALGO), le National Union of Public Employees (NUPE) et la Confederation of Health Service Employees (COHSE) ont fusionné.

    [4] Dans la tradition juridique anglo-saxonne de la common law, la jurisprudence est une source importante du droit, et elle lie les juges dans l’avenir.

    Les #flexi-jobs, le retour de #Dickens ?
    #contrats_zéro_heure (Royaume-Uni)
    #mini_jobs ( allemands )

  • [Econosphères] La RTT : fin de l’histoire ou début d’une nouvelle histoire ?
    Etienne Lebeau et Sébastien Robeet
    http://www.econospheres.be/spip.php?article142

    32h, sans perte de salaire, avec embauche compensatoire et sans augmentation des cadences.

    La CNE (Centrale nationale des employés) a toujours prôné la RTT collective et négociée selon ces principes. Ainsi considérée, elle est un outil permettant de combiner plusieurs objectifs, traditionnellement visés par les organisations syndicales.

    Un article co-écrit par votre serviteur, dans le cadre d’un dossier complet sur la réduction collective du temps de travail. En voici la conclusion :

    Le modèle de la compétitivité, qui a inspiré depuis vingt ans la politique économique de la droite comme de la gauche, est dans une impasse totale. Il a mené à des déséquilibres croissants au niveau mondial comme au niveau européen. Ceux-ci ne pourront être résolus sans une remise en question fondamentale du partage des revenus et du travail et sans une capacité de la gauche à rompre avec le social-libéralisme qui domine depuis trente ans. Le combat pour la RTT n’est pas la pire manière d’y parvenir.

    D’autres liens vers des articles du dossier, repris par le fabuleux site alternatif d’économie Econospheres.

    Travailler moins pour gagner tous !
    Daniel Richard, FGTB
    http://www.econospheres.be/spip.php?article209

    les raisons de remettre au goût du jour la question de la réduction collective du temps de travail ne manquent pas. Elles peuvent être de divers ordres : logiques, expérimentales et, surtout, historiques.

    Travailler moins pour aimer mieux
    Edgar Szoc
    http://www.econospheres.be/spip.php?article143

    Que pèsent in fine les arguments pro et contra face à ces vérités rudimentaires qui veulent que réussir sa vie, c’est être un amoureux incomparable plutôt qu’un travailleur frénétique et qu’il faut travailler moins pour aimer mieux ?

    Pour commander la revue complète, ne pas hésiter à faire un tour sur le site de la revue Politique, revue essentielle de débats.
    http://politique.eu.org/spip.php?rubrique120

    #rtt #rtt_syndicats #belgique #politique_revue #cne #csc #fgtb