• Cette dépêche devrait faire l’ouverture du journal, qu’on sache un peu pourquoi on fait cette guerre.

    U.S. says Libyan rebels may sell oil | Reuters
    http://www.reuters.com/article/2011/03/28/us-libya-oil-rebels-idUSTRE72R6X620110328

    The United States on Monday gave a green light to sales of Libyan crude oil from rebel-held territory, giving a potential boost to forces battling Muammar Gaddafi.

    En français, sur RFI :
    http://www.rfi.fr/afrique/20110330-insurges-libyens-pourraient-prochainement-relancer-exportations-petrole

    En Libye, l’avancée des rebelles laisse espérer une prochaine reprise des exportations de brut. Le gouvernement de l’opposition a affirmé qu’il avait signé un accord avec le Qatar pour la commercialisation du pétrole libyen. Actuellement, la production libyenne est comprise entre 100 000 et 130 000 barils par jour et pourrait être portée à 300 000 barils d’ici deux semaines.

    Y’a pas à dire : timing impeccable, toujours classieux.

    • À part ton mauvais esprit il n’y a rien là qui indique qu’il s’agisse d’une « cause de la guerre ».

    • Le timing ? À quoi sert la vente de pétrole pendant les combats ? L’OTAN balance des centaines de Tomahawk, elle pourrait tout aussi bien armer et financer les rebelles gratos.

      the status of rebel-held oil, which could provide vital revenues to forces trying to topple Gaddafi

      Quelle urgence y a-t-il à rétablir, en pleine révolution, le commerce du pétrole ?

      (Au passage : l’argent du pétrole qui arrive sur un pays en plein chaos, c’est le meilleur moyen d’établir un système de corruption qui fera perdurer la guerre - principe expérimenté au Liban.)

  • En 2005, le gouvernement thaïlandais proposer de payer des F16 en devises exotiques : en poulets congelés.

    Special report : Weapons and the art of diplomacy | Reuters
    http://www.reuters.com/article/2011/03/04/us-wiki-diplomacy-business-idUSTRE72335820110304?pageNumber=2

    In 2005, the Thai government started shopping for new military fighter jets among Lockheed Martin, Russia’s Sukhoi and Sweden’s Saab. It made clear up front that any deal it signed had to include “countertrade” worth at least 50 percent of the deal’s value — we buy X and you help us sell Y.

    For the embassy in Bangkok, winning achieved two goals: helping Lockheed and keeping the Russians from selling planes. There was, however, a small complication with the terms — the Thai government didn’t want to pay cash. Instead, it proposed trading 80,000 stockpiled tons of frozen chicken.

    “Embassy contacts said that until Lockheed Martin offered a proposal to sell F-16s that included countertrade, the (Thai government) could not seriously consider its offer. Contacts also suggested that an offer that included an agreement to buy Thai chicken would be especially welcome,” the embassy said in a March 2005 cable setting the scene for the competition.

    A May 2005 cable indicates Thai Prime Minister Thaksin Shinawatra personally raised the bird barter issue with Admiral William Fallon, then-head of the U.S. Pacific Command. Days later, word got to Thaksin that Lockheed was willing to play ball.

    “It was a negotiating tactic by Thaksin. But until relatively late in the game, Lockheed was reticent to engage. They finally agreed to talk ... but it was too late,” the former U.S. diplomat in Asia said, terming the whole episode “comical” in a way.

    Things didn’t quite work out, though. After a military coup the new Thai government ended up buying Swedish jets, fearing it wouldn’t be allowed to buy the Lockheed planes because of post-coup sanctions. (The embassy contacted the government to disabuse them of the notion, to no avail).

    L’armée ayant pris le pouvoir, le deal ne s’est pas fait. Je suppose que maintenant, à la place, ils se sont équipés de canons à poulets surgelés.

    #cablegate

    • attention les poulets de thailande c’est du sérieux

      au moment de la grippe aviaire, les autorités ont retardé autant que possible l’annonce officielle de la contamination. durant ce temps :

      « Avant l’annonce officielle de l’épidémie, nous avons dû faire beaucoup plus d’heures supplémentaires que d’ordinaire. Normalement, nous abattons environ 90 000 poulets par jour, se souvient l’une d’elles. Mais, à partir de novembre et jusqu’au 23 janvier, nous avons transformé jusqu’à 130 000 poulets par jour. » De nombreux animaux arrivaient malades. « On nous donnait l’ordre de les traiter comme d’habitude, même s’ils étaient déjà morts en raison du virus, explique une travailleuse. C’est nous qui découpons les poulets. On voyait bien qu’ils étaient malades. Leurs organes étaient gonflés. On ignorait qu’il s’agissait de la grippe, mais dès octobre on a cessé d’en manger. »

      http://www.monde-diplomatique.fr/2004/07/DELFORGE/11314