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#privilèges #on-prend-les-mêmes-et-on-recommence #réduire-le-budget-de-l'état-#oupas

c’est bien cela, ça rejoint ce que je disais à l’instant ailleurs
Hollande est juste un administrateur censé faire appliquer les directives qui viennent d’au dessus, comme Sarkozy à la fin.
J’aurais aimé me tromper, mais non.
Les Etats ne sont plus que de simples entités lucratives, comme des entreprises privées.
Les créanciers financiers de la France se comportent comme des actionnaires, le pouvoir politique n’est plus que le directoire mandaté pour dégraisser l’entreprise.
►http://opinionsopiniez.hautetfort.com/archive/2012/12/20/l-etat-chahute-par-ses-actionnaires.html

Et puis bien sûr on ne pouvait espérer mieux du personnage.
Sa fascination pour le sarkozysme, son obsession pour la symétrie parfaite nous avait déjà appris que le sarkozysme était son horizon indépassable.
J’ai espéré un temps que ce n’était qu’une stratégie de conquête du pouvoir (la démocratie représentative conduit au bipartisme qui lui même appelle des logiques binaires), malheureusement ça reste une stratégie de conservation du pouvoir.

La campagne était sans équivoque. Hollande n’a pas de convictions de gauche. Il était pour la TVA sociale, mais devait défendre le contraire pour une question de marketing électoral, et c’était évident, car si on ne remet pas en cause quoi que ce soit dans le libre-échange, c’est bien la meilleure solution. Il est pour le nucléaire mais fermera une centrale pour neutraliser les écolos. Il avait rassuré les anglais en catimini pour dire qu’il n’était pas moins libéral que la droite française. Et sa taxe à 75% n’était que le cache-sexe pour faire accepter que le capitalisme puisse continuer à s’envoyer en l’air toujours plus loin et toujours plus fort sur le dos des français malgré la crise...

▻http://www.liberation.fr/politiques/2013/03/29/hollande-est-il-encore-de-gauche_892262

Là où le cas Hollande se corse, c’est que ses annonces d’hier avaient d’étranges échos sarkozystes. Alors que la gauche de la gauche appelle à une véritable politique de relance, Hollande répond par un choc de simplification des normes pour les entreprises. C’est-à-dire ce à quoi avait appelé Sarkozy dans la campagne. Autre emprunt à l’ex-Président : l’allègement de la fiscalité sur la transmission d’entreprise, ou encore le déblocage de la participation. A l’époque, la gauche s’amusait à railler un mesure révélatrice d’une impuissance. Aujourd’hui elle se retrouve au cœur du programme de leur Président. Enfin, Hollande a dessiné les contours d’une réforme des retraites. Et la droite (si elle était honnête) n’aurait rien à en redire. Sans grande surprise, il a préparé les esprits à un allongement de la durée de cotisation, compte tenu de l’allongement de la durée de la vie. Ce n’est pas une trahison à la gauche. Cela fait des années que la CFDT défend cette ligne. Le Parti socialiste s’y range maintenant doucement. Là où le chef de l’Etat a pu paraître décevant c’est qu’il n’ a pas pris la peine d’expliquer à quoi pourrait ressembler une réforme des retraites de gauche. Certes, il ne touchera pas aux petites retraites. Mais ça aussi, Nicolas Sarkozy l’avait promis.

Le Parti socialiste ne s’est rangé à rien du tout : cela fait des années qu’ils ont intégré le programme libéral. Il faut vraiment avoir pris pour argent comptant la propagande électorale pour avoir pensé qu’ils allaient s’écarter même d’un iota de la politique économique capitaliste globale.
La durée de vie n’a rien à voir à l’affaire. Depuis les manifs de 2010, nous savons tous parfaitement que l’espérance de vie en bonne santé reste désespérément scotchée à 60-62 ans en moyenne, soit moins pour les ouvriers et tous ceux soumis à des boulots ingrats et pénibles. Donc reculer l’âge de la retraite n’est pas une question de travail : qui bosse encore à 60 ans ? Qui peut encore bosser à 60 ans ? Et encore plus important : qui veut faire bosser des cacochymes rhumatismeux et pas très malléables, dès 55 ans ?

Le capitalisme est une doctrine d’accumulation continue des ressources. Il crée donc une société expansionniste et prédatrice. L’expansion peut se faire en s’appropriant de nouveaux territoires, de nouvelles ressources, au besoin par la guerre. Quand l’expansion géographique est terminée, on passe à la guerre économique et on arrache les marchés, non pas trop en les créant, mais surtout en les arrachant, les confisquant. Puis quand ça ne suffit plus, la bête commence à se bouffer elle-même et attaque ses propres populations.

Les réformes des retraites consiste uniquement à mettre la main sur le trésor de guerre gris : la masse colossale des cotisations et l’épargne des vieux fortunés via les maisons de retraite (des mensualités à 2000-3000€, quand on connaît le salaire médian, ça ne fait toujours pas tousser tout le monde ?).
Pour les autres, le programme à peine masqué, c’est Soleil Vert.
Autrement dit, l’objectif n’a jamais été de sauver les retraites, mais de les vider progressivement de leur substance pour en revenir au bon vieux concept du 19e siècle de la solidarité familiale, à mettre en perspective avec notre mode de vie hyper-productiviste et urbain (peu d’espace habitable et de grandes amplitudes horaires consacrées à la production) et vous voyez tout de suite vers quelle catastrophe sociale ont nous dirige !

@monolecte : Juste une remarque : participer à ce système effectivement infâme, c’est à dire cotiser, est un choix. Dont chacun répond chaque jour devant tous.

Ce n’est pas un hasard si les méchants marchés financiers soutiennent l’acte réputé citoyen du cotisant : parce qu’au final, il n’y a qu’eux pour y gagner, et des cons pour y croire.

Dans sa rétrospective du duel Mediapart vs Cahuzac, le Monde sort des arguments de poids et pèse la crédibilité des protagonistes au nombre de followers…

▻http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/01/16/mediapart-cahuzac-le-bras-de-fer_1817487_823448.html

L’affaire Cahuzac est aussi devenue une affaire Mediapart. Radio, télés, et même Le Canard enchaîné critiquent les méthodes du site. En tête, Jean-Michel Aphatie, chroniqueur politique sur RTL. Le 24 décembre, Jean-Michel Aphatie ( 105 000 followers ) tweete sa « demande au Père#Noël : les preuves du compte suisse de #Cahuzac que #Mediapart a soignement cachées #journalisme farceur ». Réponse de Fabrice Arfi ( 20 800 followers ) : « Vous voulez pas plutôt un calepin, un stylo et une carte Navigo pour prendre un peu l’air frais du terrain ? »

L’échange potache masque à peine la guerre au couteau où se règlent vieux contentieux contre Edwy Plenel, le plus célèbre des enquêteurs français ( 117 000 followers ), se devinent les querelles de génération, et ou s’affrontent « commentateurs » et « investigateurs » – eux-mêmes plus que divisés.

Oui très juste et le Monde n’apprend vraiment rien parce que Claire écrit :

Emigration illégale » : une notion à bannir

La notion d’« émigration illégale » nous alarme, pour les lendemains maléfiques qu’elle paraît annoncer. Elle n’est pas nouvelle puisque déjà Le Monde titrait le 24 juin 2002 : « Les Quinze ne sanctionneront pas les pays d’émigration illégale. »

Ici Libération parle d’immigration « clandestine » ou « irrégulière », dans la terminologie, c’est encore autre chose.

▻http://www.liberation.fr/politiques/2013/03/13/contre-l-immigration-clandestine-valls-donne-ses-ordres-aux-prefets_88838